Depuis, Internet a permis aux technologies numériques de coloniser chaque recoin de notre planète. À force de transmuer la moindre action tangible en processus informatique, tout ce que nous entreprenons aujourd'hui recèle une dimension digitale. Dormir est un acte numérique pour qui a installé une application sur son téléphone pour mesurer ses cycles de sommeil; prier est une action numérique si nous téléchargeons sur le Web une méditation proposée par quelque communauté religieuse; un combattant de Daech qui guerroie en Syrie agit dans le monde numérique car les données de géolocalisation de son mobile sont conservées par les États-Unis dans le cadre du programme «Gallant Phoenix» visant à le traduire, un jour, en justice; câliner son chat est tout autant une activité numérique si l'idée nous prend de diffuser les ronronnements dudit félin sur les réseaux sociaux.
Avec ses douze paires de fibres et sa capacité de près de 300térabits par secondes, voilà l'un des câbles les plus puissant jamais mis en service. Dans quelques mois, il relira, sur 6600 kilomètres, la ville américaines de Virginia Beach , au sud de Washington, à un datacenter de Google édifié dans la ville belge de Saint-Ghislain.
De nos jours, le commerce ne se déploie pas seulement sur des autoroutes d'asphalte, mais sur des autoroutes de l'informations.
D'abord, est-ce souhaitable qu'Internet tende toujours vers plus de gratuité ?
Quand à Amazon, un document qui a fuité sur Wkileaks devait démontre que l'entreprise multiplie silencieusement ses fermes données sous le couverts de sociétés benoitement appelées : Vadata Inc. ou encore Vandalay Industries.
Ainsi, Google qui possèderait une quinzaine de datacenters à travers le monde, a souvent recours à des sociétés -écrans afin que son nom ne soit pas associé à ces infrastructures que lorsque les projets de construction ont déjà été approuvés.
Que se passera-t-il si un hébergeur annonce un jour qu'il se délocalise en Inde ? Vous perdrez votre infrastructure de chauffage !
Une chose est certaine : si cette mutation est bien réelle, elle est pour autant pas aussi mirifique que l'industrie voudrait le laisser penser : Google a récemment déclaré s'approvisionné à 100% en énergies renouvelables, mais on sait pertinemment que ce n'est pas possible.
La température de certains composants des datacenters peut atteindre 60°C or, pour un environnement de travail optimal, l'air ambiant d'une ferme de données doit afficher entre 20°C et 27°C. Energivores, les systèmes de refroidissements peuvent mobiliser jusqu'à la moitié de l'électricité d'un centre de données.
Car nous approchons ici un sujet sensible, celui de l'origine de l'électricité qui permet de maintenir Internet constamment éveillé. La principale source de la production d'électricité dans le monde n'est autre que le charbon...