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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Qu'est-ce que la justice? La question, quand elle est posée à Socrate, devient source d'un monde idéal, d'une cité parfaite, parce la justice, c'est le fait que chacun soit à sa place, à l'endroit qui lui convient. Elle est une harmonie à la fois interne à l'homme et externe, qui se manifeste dans l'organisation de la cité. Comment fonctionne cette cité juste? Platon, ou Socrate, car leurs voix se mêlent, en décrit les rouages avec précision : l'éducation, basée sur la musique et le sport, à l'inverse des conceptions modernes, puis le rôle des gardiens, à la fois chiens et philosophes, puis le pouvoir, qui ne sera pas désiré, mais que les philosophes, parce qu'ils connaissent la vérité et le bien, devront exercer contre leur gré. Socrate décrit ensuite les différents système politique, et là encore, les modernes sont surpris: la démocratie est le dernier pas avant la tyrannie, la liberté, valeur tellement centrale pour nous, est dangereuse quand elle est mise dans les mains des ignorants; il vaut mieux un gouvernement aristocratique où les meilleurs gouvernent, ceux qui savent où se situe le bien et la vérité. Peut-on, aujourd'hui, revenir à la cité idéale de Platon? Sans doute pas, parce que ni les philosophes ni les savants, ni les politiques ne peuvent prétendre avoir accès à la vérité, parce que la sortie de la caverne aux illusions est sans doute elle-même une illusion. Mais faire de la politique une tentative d'approche de l'harmonie, un bricolage de la justice, une volonté de donner à chacun la place qui lui est propre, demeure juste. Qui s'en soucie aujourd'hui?
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Dans La République, Platon entreprend de montrer ce qu'est la justice et pourquoi il est dans l'intérêt de chacun d'être juste. Bien que le dialogue parte de la question « Pourquoi devrais-je être juste ? », Socrate propose que cette enquête puisse progresser en examinant la justice dans un état idéal. Ainsi, le débat politique est entrepris pour aider le débat éthique. Selon Platon, l'État idéal comprend trois classes sociales : les dirigeants, les gardiens (ou soldats) et les producteurs (agriculteurs et artisans). Les dirigeants, qui sont des philosophes, poursuivent le bien de l'État tout entier sur la base de leur connaissance de la forme du Bien et de la forme du Juste, toutes deux étant des essences abstraites, connaissables uniquement par l'esprit, à travers lesquelles les choses ou les individus dans le monde sensible sont, à des degrés divers, respectivement bons ou justes. La justice politique est donc la condition d'un État dans lequel chaque classe sociale joue correctement son rôle, y compris en ne tentant pas de jouer le rôle d'une autre classe.

Aux trois classes sociales correspondent les trois parties de l'âme individuelle : la raison, l'esprit et l'appétit, dont chacune a un objet ou un désir particulier. Ainsi, la raison désire la vérité et le bien de l'individu tout entier, l'esprit est préoccupé par l'honneur et les valeurs de compétition, et l'appétit a les faibles goûts traditionnels pour la nourriture, la boisson et le sexe. La justice individuelle, ou justice éthique, est une condition analogue à celle de la justice politique : un état d'harmonie psychique dans lequel chaque partie de l'âme joue correctement son rôle. Ainsi, la raison comprend la forme du Bien et désire le bien réel de l'individu, et les deux autres parties de l'âme désirent ce qu'il leur est bon de désirer, de sorte que l'esprit et l'appétit sont activés par des choses qui sont saines et appropriées.

La position occupée par la forme du Bien dans le monde intelligible est la même que celle occupée par le Soleil dans le monde visible : ainsi, le Bien est responsable de l'être et de l'intelligibilité des objets de la pensée. La condition cognitive habituelle des êtres humains est comparée à celle de prisonniers enchaînés dans une grotte souterraine, avec un grand feu derrière eux et un mur surélevé entre les deux. Les prisonniers sont enchaînés et ne peuvent donc voir que les ombres projetées sur le mur d'en face par les statues déplacées le long du mur derrière eux. Ils considèrent ces ombres comme la réalité. le récit des progrès qu'ils réaliseraient s'ils allaient à la surface et voyaient le monde réel à la lumière du Soleil met en avant la notion de connaissance comme illumination.
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Cette oeuvre est bien évidemment une référence en philosophie. ce livre est une véritable plaidoirie, un long monologue d'un homme qui essaye de se défendre.
Je l'ai relu, après avoir digéré mon année de philo au lycée, et j'ai plus apprécié à la deuxième lecture. certainement parce que j'en ai mieux saisi les différents aspects.
J'ai aimé cette plaidoirie, non pas pour prouver son innocence, mais pour convaincre d'une autre peine que la mort et à expliquer son attitude.
Dans cette oeuvre, Socrate incarne la philosophie plus qu'il n'en pose de véritables principes.
Oeuvre complète et majeure, L'apologie de Socrate reste cependant une oeuvre complexe,qui séduira les plus motivés à en découvrir les pages.
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Un incontournable ! Dommage cependant de n'ouvrir, bien souvent, cet ouvrage qu'en vue du bac de philo !! Il y a tant de questions, et tant d'idées applicables à toutes les époques, jusqu'à nos jours, que l'on peut ouvrir La République tout au long de sa vie pour y trouver des réponses à plusieurs de nos interrogations.
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Quel livre ! Un peu dur à attaquer masi une fois entre dans le roman difficile de le lacher tant l'auteur sait nous emmener avec lui et ce livre presque philosophique est genial ! Bonne decouverte !
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Un classique à avoir lu au moins une fois.
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