AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
4,35

sur 188 notes
5
21 avis
4
10 avis
3
1 avis
2
0 avis
1
0 avis
J'avais été subjugué par le premier tome et je suis heureux de prolonger ce sentiment dans le deuxième avec "Shakti", dont les événements se situent directement dans la foulée de l'opus précédent.
Si Stephan Platteau prenait son temps dans le premier tome, ce ne sera pas le cas dans la première moitié du deuxième qui est d'une grande intensité. Nous avions laissé notre compagnie traquée et réfugiée dans une grotte, tous sont dans l'angoisse et l'incertitude. Dans une contrée hostile et méconnue, ils sont confrontés à des adversaires nombreux et implacables qui sont les servants d'entités sombres et plus redoutables encore.
Au sein de la compagnie subsistent beaucoup de questions et de mystères, le doute et la suspicion s'insinuent et pourtant le plus important est de s'échapper et de survivre.
La quête qui a déjà valu tant de pertes et de sacrifices est plus que jamais essentielle et il n'est déjà plus possible de reculer.
Dans le premier opus, Manesh avait été obligé de se raconter, ici ce sera le tour de Shakti "la courtisane", autre personnage mystérieux, autre histoire fabuleuse, l'auteur est définitivement un conteur hors pair.
Je continue à ne pas me lasser de ce style narratif si riche, cet auteur sait nous charmer et nous imprégner de ses atmosphères fantastiques, n'oublions pas que nous sommes sur des terres où les légendes prennent corps et substance.
Aucune fausse note pour l'instant et je n'ai qu'une hâte qui est d'attaquer le tome trois !
Commenter  J’apprécie          609
Après le succès amplement mérité de son premier roman, Stefan Platteau renoue avec l'univers des « Sentiers des astres » à l'occasion d'un second volume qui met enfin un terme à l'insoutenable attente dans laquelle nous avait plongé le final de « Manesh ». L'auteur opte à nouveau pour une double narration, donnant ainsi la parole à deux des neuf membres restants de l'expédition du capitaine Rana parti vers le Nord en quête de l'oracle connu sous le nom de Roi-diseur. le premier reste Fintan Calathynn, second du capitaine et surtout barde, gardien du « vrai dire » habile à manier les mots aussi bien que les notes. le second, par contre, n'est plus le Bâtard de Marmach qui nous avait fait don de son histoire dans le premier tome mais la Courtisane, personnage au moins aussi énigmatique que l'être solaire. Si on pouvait reprocher au premier tome une certaine lenteur, ce deuxième opus démarre sur un rythme beaucoup plus nerveux.qui ne faiblira que rarement tout au long des quelques trois cent pages que compte le roman. Dans la première partie, on suit avec un mélange d'inquiétude et d'émerveillement la fuite éperdue de nos neuf compagnons, pourchassés par des créatures d'un autre temps dans une forêt tellement chargée d'histoire et d'étrangeté qu'elle en devient presque un personnage à part entière. Et quel personnage ! L'auteur puise cette fois encore son inspiration dans différentes mythologies (notamment asiatiques) qui donnent davantage de profondeur et de complexité à son univers qu'il nous dévoile par petites touches.

Arrivé au premier tiers du roman, le récit du Barde se fait d'ailleurs tellement prenant qu'on éprouve quelques réticences à s'en écarter pour se plonger dans l'histoire de la Courtisane, personnage qui a pourtant le don d'éveiller la curiosité du lecteur depuis le début. Et puis, en à peine quelques pages, la conteuse nous prend à son tour dans sa toile et ne nous lâchera plus avant la toute dernière ligne : « Vous attendez donc que je vide mon sac. le récit des fautes et des plaintes de la putain. Très bien. Vous allez être servis ! Je ne promets pas d'avoir honte. Je vais faire ce que je fais le mieux : me livrer sans pudeur. Conter pour le bon plaisir des hommes... » La voilà donc qui réveille pour son auditoire les souvenirs de son enfance sur l'île de Fintami : les heures passées dans le Lempio, la grande forêt jouxtant le domaine de sa mère ; sa connexion profonde avec les esprits peuplant ces bois ; sa rencontre décisive avec le beau mais orgueilleux Meijo ; leur épique lutte contre la Croque-carcasse... le récit de la Courtisane se fait aussi captivant que celui du Bâtard de Marmach et c'est avec frustration que l'on comprend qu'il faudra patienter davantage avant de la voir révéler tous ses secrets ainsi que les raisons qui l'ont conduites à se joindre à l'expédition sur le Vyanthryr. Outre l'intérêt porté à l'intrigue et aux différents personnages, le charme du roman repose en grande partie sur le soin que l'auteur apporte à son écriture qui se distingue très nettement par son raffinement et sa puissance évocatrice (le rapprochement avec un autre auteur comme Jaworski est à ce titre assez tentant).

Avec « Shakti » Stefan Platteau signe un deuxième tome encore plus abouti que le premier qui ne fait que confirmer son talent. C'est avec regret que l'on s'arrache à cet univers foisonnant porté par une plume d'une grande finesse et incroyablement immersive. Les visions du barde entonnant son Chant afin de gagner la forêt à sa cause, du combat contre les guerriers de l'Hermine ou de la cité aérienne des Teules sont de celles qui vous restent en tête pendant longtemps…
Commenter  J’apprécie          293
Sévère ? non...
Il n'y a plus l'effet "découverte" ni "surprise" du premier tome... Alors j'ai le droit d'être exigeante.
Pourquoi même pas 4 étoiles ? Parce que par moments je me suis em**** ! Tout simplement... Voire énervée, aussi, d'ailleurs...

L'histoire de Shakti me déçoit, du moins la partie qu'on a en seconde moitié de ce tome 2, puisque je suppose qu'on aura la suite dans le tome 3. Non mais franchement quelle purge ! Si toute la partie "mythologique" est fort intéressante et tire l'ensemble vers le haut (L'Ourse, les "songes", le chamanisme poussé), l'histoire avec Meijo et la stupidité de Shakti "jeune" (Nisu donc) sont tellement clichés que j'ai eu parfois envie de balancer le bouquin contre le mur. Ouille. Pas bon. D'autant moins qu'il n'y avait pas besoin d'en faire une telle gourdasse pour avoir une bonne histoire. Elle est tellement éloignée du superbe personnage mystérieux du premier tome que j'en étais à me demander si c'était bien la même... Snif !

Alors que l'auteur brille sur ses personnages masculins, tous autant qu'ils sont (Le dit de Fintan est excellent du début à la fin), franchement, son perso féminin, pour l'instant, c'est pas une réussite de mon point de vue. Ouf, il y a sa mère, qui relève un peu le niveau.

Le style est toujours agréablement troussé, quoi qu'un brin répétitif sur certaines tournures de phrases, ce qui finit par me lasser, forcément. Heureusement, il y a les personnages masculins, et les Teules ! Aaaaah les Teules, comment ils ont sauvé les derniers chapitres à mes yeux, trop fort !

Ils sont attachants, passionnants à découvrir, intrigants ! Et ô combien ils ont maintenu mon intérêt dans une fin de bouquin qui était de plus en plus mauvaise de mon point de vue.
J'espère que le tome 3 redressera la barre parce que là, j'avoue, mon intérêt est bien moindre qu'à la fin du premier tome.
Et même le cliffhanger de fin n'a pas réussi à me faire changer d'avis... Bref, je pense pas que je vais attendre le tome 3 comme j'avais attendu le tome 2.
Déçue je suis...
Peut-être parce que j'en attendais trop...

Edit de juin 2018 : j'ai appris que le tome 3 s'appelait "Meijo". Autant dire que pour moi, l'aventure s'arrêtera là. Donner à son bouquin le nom d'un personnage qui n’apparaît qu'au cours du second et qui n'est même pas dans l'aventure principale, ça va bien, là. On part pour un cycle style "roue du temps", où les digressions font 80% du poids de la série. Je donne une chance aux cycles de fantasy, oui, ça oui, pour la mise en place. Mais quand la mise en place devient de la dilution, moi, ça me gave. Exit les sentiers des astres...
Commenter  J’apprécie          242
Après avoir découvert Manesh il y a quelques mois, premier tome des Sentiers des Astres, et être tombé sous son charme, il me tardait de revenir à cet univers, ces personnages, cette ambiance et cette plume.

Ceux qui se plaignaient de longueurs dues à trop de descriptions dans le premier tome peuvent se rassurer, Shakti démarre sur un rythme plus rapide et soutenu, chargé d'une tension presque palpable au son des cors des Nendous et d'éclats d'actions sur près d'une centaine de pages.
Sans renier pour autant sa plume riche faisant encore une fois appel à tous nos sens, bien que peut-être un peu plus sobre. Ce tome se fait plus fluide, plus digeste que le précédent. A peine les premières phrases esquissées, le charme opère déjà à nouveau pour nous immerger corps et âme dans cette histoire.
Puis le rythme se calme, s'apaise, et la seconde partie du roman s'enclenche. Après le récit de vie de Manesh dans le tome précédent, c'est ici la Courtisane qui retire ses voiles et se raconte ; on explore alors avec fascination son passé dans une ambiance nordique hivernale et mystico-shamanique des plus réussies. La mythologie qui imprègne ces contrées est encore une fois bien pensée et efficace, et la plume si efficace de l'auteur nous fait arpenter nous aussi la forêt du Lempio, respecter les esprits qui la peuplent, et craindre la terrible Croque-Carcasse.
On y découvre également des personnages travaillés et marquants, en bien ou en mal, notamment la mère de Shakti, personnage fort réussi (et fort tout court) ; ainsi que Meijo qui, lui, s'avère beaucoup moins sympathique, si fermé qu'il est à la magie et aux traditions de l'île, enchaîné à ses peurs intimes, à ses reproches et sa fierté mal placée. Et pourtant chaque personnage est plus complexe que cela, avec ses bons et mauvais côtés.

On prend également le temps de s'attacher à certains personnages secondaires qu'on avait un peu moins vu dans le tome précédent, et ce parfois en quelques lignes seulement. Cependant, s'il y en a bien un qui ne se dévoile toujours pas, c'est notre ami le Barde.

Les seuls reproches que j'aurais à faire concerneraient la présence d'encore quelques coquilles typographiques (l'absence de tirets lors de certains dialogues) ; puis concernant le fond, le fait de passer un peu trop de temps dans l'Outre-songe dans la seconde partie du roman, pas forcément passionnant, surtout pour une telle conclusion.
Et frustration à la fin de ne toujours pas savoir pourquoi Shakti est embarquée dans cette aventure et ses liens avec Rana : on a réellement que la moitié de son récit de vie, et l'impression d'une promesse faite par ce roman qu'à moitié honorée.

Mais qu'il est difficile de poser ce livre une fois fini, et de se dire que l'attente pour le suivant ne fait que douloureusement commencer, alors que l'univers, ses personnages et ses sensations nous imprègnent encore, sans qu'on veuille les voir s'estomper.
Commenter  J’apprécie          120
Après avoir dévoré les mots du premier livre, j'avais un peu d'appréhension à replonger dans les mots de Stefan Platteau. Longue et fastidieuse avait été cependant cette lecture.
Je n'aurai dû craindre, j'ai trouvé que Shakti se lisait beaucoup plus facilement et plus vite.
Je l'ai trouvé moins contemplatif, moins poétique aussi. Forcément on suit lesdits de la Courtisane, personnage hélas dans sa jeunesse aussi stupide que le sont par moments ses compagnons de voyage. Alors il y a eu bien sûr encore la magie de la forêt mais contée cette fois ci de la langue des psalmodies chamaniques. Je crois que je préfère celle des Géants solaires qui bruissent les feuilles et illuminent le sommet des arbres. J'aurais préféré je pense que Manesh s'échappe pour continuer la quête qu'il a abandonnée. Chercher de nouveau les lueurs folles et les portes interdites. Ses récits m'ont manqué.
Heureusement les Teules se livrent un peu plus dans cet opus et apporte, à leur sauce, un peu de cet étrange poétique qui m'a tout de même manqué et s'est rappelé à la toute fin dans les dernières phrases, les mots ultimes, pour refermer le livre à regret.

[premier livre lu de l'année]
[bon an nouveau à tous, qu'il soit faste en bonnes lectures et rêveries de papier]
Commenter  J’apprécie          100
Après le coup de coeur qu'avait été son premier tome , je me suis lancée rapidement dans cette suite intitulée "Shakti" , qui reprend exactement là où on avait laissé les survivants de l'expédition . Situation des plus périlleuses pour eux car ils sont encerclés par les affreux dieux nendous ,cachés dans une grotte teule.
Excepté les premiers chapitres , ce second tome est bien moins effrayant que le précédent . Après Manesh, c'est la mystérieuse Shakti qui va entreprendre de raconter son histoire . Un récit merveilleux car l'auteur emprunte toujours autant aux mythologies ,légendes et traditions .Son récit n'est d'ailleurs pas terminé à la fin du tome ,ce qui pousse encore plus à lire la suite . le barde et ses compagnons sont tout de même bien présents dans ce tome et retrouvent un peu de repos au coeur d'une cité qui n'est pas sans rappeler Minas Tirith dans le seigneur des anneaux .
Le rythme est toujours aussi bien mené (avec le propre récit de Shakti au coeur de l'histoire , on n'a pas le temps de s'ennuyer ) et l'univers est très riche .
Vraiment une superbe découverte .
Commenter  J’apprécie          80
En Résumé : J'ai passé un très bon moment de lecture avec le second tome de ce cycle qui offre une première partie captivante, suite direct de la fin du premier tome avec cette traque. Une course poursuite entraînante, prenante, pleine de tension qui happe rapidement le lecteur pour connaître un point d'orgue vraiment surprenant et envoutant avec le barde Fintan. La seconde partie va se révéler plus calme avec Shakti qui va conter sa vie, se révélant tout aussi fascinante, nous dévoilant de nouvelles contrées dépaysantes et nous montre une héroïne adolescente qui va découvrir que tout n'es pas blanc ou noir et va difficilement entrer dans l'âge adulte. L'auteur n'hésite pas non plus a offrir quelques réflexions sur l'amour, la famille ou encore la position de la femme. L'univers construit se révèle toujours aussi fascinant et magique, avec cette fois comme image de fond la forêt qui va se révéler bien plus qu'un décor à la fois accueillante et sombre. Les personnages, outre la courtisane, se révèlent toujours aussi soignés, complexes et attachants, offrant au fil des pages des héros humains, face à leurs envies et leurs doutes. Mon seul regret et que finalement le découpage de la trilogie en tétralogie fait que ce tome m'a paru un peu de transition, n'offrant finalement que l'introduction de la vie de la courtisane. Cela n'enlève rien à la qualité du texte, mais m'a paru légèrement frustré. L'ensemble est toujours porté par une plume travaillée, dense, poétique et captivante et je lirai la suite sans soucis et avec grand plaisir.


Retrouvez ma chronique complète sur mon blog.
Lien : http://www.blog-o-livre.com/..
Commenter  J’apprécie          82
J'avais bien aimé le premier tome du sentier des astres de Stefan Platteau qui développait un univers original où la nature et les astres étaient au premier plan. Malheureusement, certaines longueurs dans le récit de Manesh m'avaient un peu gênée et j'ai mis un peu de temps à me mettre à la lecture du tome 2. Pourtant quand j'ai ouvert cet ouvrage, j'ai été très contente de retrouver cet univers et la plume de l'auteur, pour finalement beaucoup aimer ce tome, que j'ai trouvé beaucoup plus abouti que le premier.

Shakti reprend l'histoire là où le tome 1 s'arrêtait sur un cliffhanguer qui donnait franchement envie de connaitre la suite. le barde Fintan Calathynn se retrouve avec bien peu de compagnons pour mener à bien la quête du Roi-diseur. Ils ont trouvé refuge dans une grotte mais le danger guette. le climat est très oppressant et cela se ressent très bien tout au long du roman. le récit de Fintan est le principal pendant un peu plus d'un tiers du roman puis le personnage de Shakti, la mystérieuse courtisane, prend le relai. C'est là l'occasion pour Stefan Platteau de nous offrir un récit fabuleux en nous faisant découvrir les territoires du Nord et ses légendes.

On apprend ainsi l'histoire de Shakti, qui se livre entièrement dans le récit de son passé. Shakti passe du statut de personnage mystérieux à celui de personnage attachant et presque fascinant. Certaines scènes de son récit sont très intenses et vraiment très bien écrites. On voyage avec elle au gré de son récit qui fonctionne parfois comme un conte raconté le soir au coin du feu : on vibre avec elle et on tremble pour elle. L'histoire de Shakti est très prenante et on a du mal à lâcher le roman. Cependant, les passages racontés par Fintan sont également très intéressants et offrent des passages captivants.

L'univers proposé par Stefan Platteau est d'une grande richesse et très immersif. Cet aspect est renforcé par l'écriture élégante et suggestive de l'auteur. La nature est essentielle dans ces romans, elle a un côté bénéfique mais aussi un terrifiant qui ressort avec notamment la sauvagerie de l'ourse. le respect de la nature apparait comme une règle de base régissant ce monde, comme l'apprendront à leurs dépends les protagonistes de l'histoire. Les personnages du roman sont très travaillés à la fois dans leur personnalité et par ce qui les entoure. Ils contribuent à la beauté de l'histoire.

Le seul petit bémol que j'aurais, est que la fin est un peu abrupte et que la trame principale de l'histoire n'avance pas vraiment. Cependant, on est tellement pris par le récit de Shakti que cela ne dérange pas beaucoup.

Shakti est pour moi une grande réussite et j'ai hâte de lire la suite. La tension du récit du barde est palpable et rend le récit captivant. La narration à 2 voix fonctionne toujours aussi bien et l'histoire de la courtisane est passionnante, dommage qu'il faille attendre pour connaitre la suite de son conte. Ce tome est plus abouti que le premier et la trame narrative mieux maitrisée.Cette fois je pense que je lirais le tome 3 à peine acheté!

Lien : https://wordpress.com/post/a..
Commenter  J’apprécie          70
On retrouve les ingrédients du premier tome et l'écriture si chaude et visuelle du troubadour Stefan Platteau. Mais, on change de conteur, puisque c'est la courtisane qui évoque sa vie, elle dont la présence surprenait dans ce convoi. Manesh, lui, occupe un rôle en retrait mais précaire et paradoxal. Et les forêts et leurs habitants deviennent des personnages à part entière, remplaçant le fleuve.
Lien : http://appuyezsurlatouchelec..
Commenter  J’apprécie          70
Dans ce deuxième volet des Sentiers des astres, les matelots de la gabarre où s'était tant bien que mal réfugié Manesh ont débarqué et fuit leurs mythiques poursuivants au travers d'une forêt enchantée. Lorsque la nuit tombe et que tout s'apaise, l'heure est propice aux récits de vie. La belle et mystérieuse Shakti, à bord de la gabarre depuis les débuts de l'aventure sur ordre du capitaine et accompagnée de sa toute jeune fille, se livre enfin et dévoile à ses auditeurs son adolescence naïve et mouvementée, ses erreurs, son fardeau…

Une fois encore, Stefan Platteau fascine d'abord par son style, riche, élaboré, délicieux pour l'esprit ; ensuite par son imagination débordante, sa capacité à mixer les mythologies du monde entier pour recréer un univers qui lui appartient et dans lequel le lecteur se fond volontiers. Manesh invite à l'empathie, Shakti agace par sa jeunesse insolente. La femme fatale, la courtisane que l'on croyait peut-être prostituée redevient petite fille, adolescente écervelée, ou chamane à la sagesse rudement acquise. Stefan Platteau se joue des clichés, trompe les blasés, construit ses personnages étape par étape, leur donne non seulement une vie et des émotions mais surtout une évolution propre à chacun d'eux.

En refermant Shakti, j'en redemande encore et trépigne d'impatience dans l'attente du volume suivant.

Lien : https://synchroniciteetseren..
Commenter  J’apprécie          60




Lecteurs (379) Voir plus



Quiz Voir plus

La fantasy pour les nuls

Tolkien, le seigneur des ....

anneaux
agneaux
mouches

9 questions
2501 lecteurs ont répondu
Thèmes : fantasy , sfff , heroic fantasyCréer un quiz sur ce livre

{* *}