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Les Sentiers des Astres tome 4 sur 4
EAN : 9782290262443
672 pages
J'ai lu (19/10/2022)
4.31/5   64 notes
Résumé :
Quelque part dans la nordique forêt du Vyanthryr, les gabarres du capitaine Rana remontent le fleuve vers les sources sacrées où réside le Roi-diseur, l’oracle dont le savoir pourrait inverser le cours de la guerre civile.
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Critiques, Analyses et Avis (13) Voir plus Ajouter une critique
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Avant dernière marche des sentiers des astres, "Jaunes yeux" est dans la continuité des tomes précédents en terme de révélations et de mystères.
La trame narrative qui permet d'être ancré dans le présent avec le "dit de Fintan Calathynn" et dans un passé qui éclaire l'avenir avec le "récit de la courtisane" nous est maintenant familière, elle permet aussi de ciseler la psychologie des différents personnages avec efficacité.
Nous aurons un petit plus dans ce tome avec le "témoignage de Fergus", qui en plus de nous informer sur l'équilibre des forces dans l'héritage, la région qui est l'enjeu de la guerre loin de la forêt, va nous permettre de retrouver les frères et le père adoptif de Manesh, j'ai beaucoup apprécié ces retrouvailles en plus d'être captivé par ces scènes de batailles brillamment racontées.
Le récit de la courtisane gagne en intensité et en révélations notamment concernant Kunty, la fille de Shakti et aussi l'Outre-monde, plus inquiétant et mystérieux que jamais.
Il est probablement délicat de conserver le parfait équilibre entre les différentes narrations ce que l'auteur a parfaitement réussi à faire selon moi jusqu'à présent.
J'ai trouvé dans ce tome quatre les errances des survivants en quête de l'oracle longues et répétitives en terme de péripéties, le "dit" du barde s'étirant et tournant parfois un peu en rond et ce, même si la forêt reste plus que jamais mystérieuse.
Les dernières pages sont d'une belle intensité et nous laissent entrevoir un final passionnant, maintenant le plus dur commence, l'attente du dernier tome... Je trépigne déjà !
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Entamée en 2014, « Les Sentiers des Astres » est une série de fantasy qui devrait comporter cinq volumes au total et dont « Jaunes yeux » est le quatrième opus. Remarqué à la fois pour l'originalité de son univers et pour l'élégance de son écriture, le premier tome mettait en scène un petit groupe d'individus menant une expédition dans les lointaines forêts du Nord. A bord de deux gabarres, la compagnie dirigée par le chef de guerre Kalendûn Rana se composait alors de plusieurs guerriers, mais aussi de profils plus inattendus, à l'image du barde Fintan Calathynn (notre narrateur), d'une belle jeune femme connue sous le nom de Courtisane, ou encore de la petite Kunti, sa fille, que le capitaine appelle énigmatiquement « sa boussole ». Tous sont à la recherche d'un ancien oracle baptisé « le Roi-diseur », dernier espoir des Luari de venir à bout des marées étranges, un mal qui ronge de nombreux guerriers suite à l'utilisation sur le champ de bataille par la reine Maroué d'un astra, puissante arme antique aux effets dévastateurs et mal connus. Par fidélité envers leur reine dans la guerre civile qui les oppose aux Souranès et met le Royaume de l'Héritage à feu et à sang depuis des années, les membres de l'expédition sont prêts à tout, malgré les nombreux dangers qui les guettent. le lecteur entame ici le quatrième tome de la série, et la compagnie du début a bien changé et est passée par bien des épreuves depuis notre première rencontre avec elle sur le Vyanthryr. [Attention : Si vous n'avez pas encore eu l'occasion de vous plonger dans les précédents volumes, je vous conseille de ne pas lire la suite au risque de vous faire spoiler une partie de l'intrigue.] Après avoir affronté de nombreux obstacles et perdu plusieurs compagnons, notre petit groupe semble enfin se rapprocher de la fin de leur périple, puisque s'ouvre désormais devant eux la fameuse Voie au Roi, chemin balisé grâce auquel le Roi Diseur les guide vers son repaire. Connaître la route ne signifie pourtant pas que les ennuis sont terminés, et il faudra encore bien du temps et des épreuves avant que la compagnie ne parvienne à destination.

Comme dans les précédents volumes, le voyage fournit l'occasion aux derniers membres de l'expédition de se raconter, et d'ainsi permettre au lecteur de mieux cerner les raisons de leur présence, mais aussi les différents enjeux dont il est question avec cette guerre civile. Après avoir laissé la parole à Manesh, un solaire repêché par la troupe au début du premier tome, c'est Shakti, celle que l'on surnomme la Courtisane, qui a pris la relève et nous livre, au fil du voyage, le récit de sa vie et de celle de sa fille. Une vie pour le moins mouvementée, et dont on commence tout juste à comprendre comment elle a bien pu la mener ici. Comme dans les précédents volumes, le roman alterne donc entre le récit à la première personne du barde Fintan, qui nous raconte l'avancée de l'expédition, et celui de Shakti, qui revient sur la façon dont elle a acquis ce surnom de Courtisane. Ce tome-ci comporte également quelques passages racontés du point de vue de Fergus, cadet de la famille de Marmach, qui participe à une bataille décisive dont on ignore longtemps dans quelle temporalité elle se situe et qui oppose à nouveau les Souranès aux Luari, ces derniers étant en fâcheuse posture. Ce sont donc trois ambiances très différentes qui cohabitent dans ce roman qui se révèle, sans surprise, aussi captivant que les précédents et nous fournit l'occasion d'appréhender le conflit en cours à plusieurs échelles. le récit de Fergus permet à l'auteur de nous livrer d'impressionnantes scènes de combat impliquant des belligérants parfois étonnants (à l'image de ces singes combattants). Ces chapitres alternent entre moments grandioses portés par un véritable souffle épique et représentations beaucoup plus crues et violentes des combats. Ils permettent en tout cas de mieux cerner les implications concrètes de la guerre civile sur le royaume de l'Héritage, chose qu'on peinait parfois à percevoir jusqu'ici. Les chapitres donnant la parole à Fintan sont, eux, plus posés et, si nos compagnons traversent ici de nouvelles épreuves en raison de la porosité entre la Voie au Roi et l'Outre-songe, le ton est plus volontiers à la réflexion sur la guerre en cours et ses conséquences, ainsi qu'à l'analyse des relations entretenues par les différents membres du groupe et de l'évolution de chacun d'entre eux. le récit de la Courtisane, enfin, est beaucoup plus intimiste et dévoile une nouvelle facette du royaume de l'Héritage qui s'enrichit et se complexifie un peu plus à chaque tome.

Du côté des personnages, on renoue avec plaisir avec les figures marquantes des précédents volumes, la camaraderie unissant la plupart des membres de l'expédition se révélant à nouveau communicative. Fintan est évidemment celui qui inspire le plus de sympathie, et on découvre ici des pans méconnus et inattendus de son passé. Shakti, elle, continue de susciter l'empathie du lecteur par le récit douloureux de son emprise et des souffrances que lui fait endurer Meijo. Stefan Platteau fait à nouveau preuve de beaucoup de sensibilité et se penche, via le parcours et les rencontres de son héroïne, sur des sujets de société très actuels, à commencer par la pression qu'exerce sur les femmes une société patriarcale, et plus spécifiquement sur le droit des femmes à disposer de leur corps. Mais c'est surtout Kunti qui se retrouve ici au coeur de l'intrigue, ainsi que son protecteur dans l'Outre-songe, le fameux « Jaunes yeux » qui donne son nom à ce quatrième volume et éveille chez le lecteur des sentiments très contradictoires. On en apprend notamment davantage sur le calvaire vécu par la petite dans cette sorte de monde parallèle dans lequel une partie d'elle s'est retrouvée piégée dès la naissance et qui abrite un nombre incalculable d'horreurs. L'auteur nous livre pour l'occasion des scènes particulièrement marquantes qui, bien qu'horrifiantes, participent à renforcer l'intensité de l'immersion du lecteur dans cet univers aussi fascinant qu'effrayant. L'influence de la mythologie et de la culture indienne se fait à nouveau ressentir, et permet là aussi d'attiser la curiosité du lecteur, peu habitué à ce type de références en fantasy.

Avec « Jaunes yeux », Stefan Platteau nous offre un quatrième tome dans la droite lignée des précédents et dans lequel on retrouve tout ce qui fait le charme de sa série : une écriture ciselée pleine de sensibilité, un univers foisonnant qu'on prend un plaisir émerveillé à arpenter, des personnages profonds et attachants et une intrigue qui, malgré quelques digressions, fait naître toujours autant de curiosité. La série tient donc la route sur la durée, et il me tarde autant que je redoute de découvrir le fin mot de cette belle histoire.
Lien : https://lebibliocosme.fr/202..
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Depuis 2018, les inconditionnels de la plume de Stefan Platteau l'attendaient, il est en librairie depuis août dernier. Je vous parle, bien évidemment, de Jaunes Yeux, le tome 4 du cycle, Les Sentiers des Astres.

Ayant lu Shakti et Meijo cet été, mon attente n'aura pas été longue mais mon plaisir demeure inchangé.

Alors que Maroué est acculée avec ses hommes sur la rive de l'Angmuir par les Souranès, les rares survivants de l'expédition, menée par le capitaine Rana, ont enfin rejoint la Voie au Roi. Ce n'est donc plus qu'une question de temps pour qu'ils rencontrent l'Oracle, sauf si les enfants de l'Hermine leur barrent une nouvelle fois la route ou que les Antiques qui ont survécu à la Gigantomachie, les trouvent avant. Mais ce ne sont pas les seules menaces qui pèsent sur cette quête car l'Outre-Songe, par l'entremise de Jaunes Yeux, interfère de plus en plus dans leur réalité, au point de leur faire courir un grand danger. Or, au milieu de tous ces périls, leur mission est peut-être déjà compromise ?

Dans Jaunes Yeux, Stefan Platteau remet au premier plan la guerre civile opposant les Luari aux Souranès en glissant le témoignage du cadet de la maison de Marmach qui oeuvre aux cotés de ses hommes pour tenter de repousser un nouvel assaut des Souranès. C'est une manière pour l'auteur de remettre l'enjeu central de ce récit au coeur de sa narration.

Avec ce tome 4, on goûte donc à la réalité de la guerre, ce qui bouscule le rythme du récit. Ce livre marque donc une rupture avec les précédents romans qui, eux, se lisaient davantage comme une balade onirique au cours de laquelle le lecteur était convié à appréhender ce merveilleux univers, nourri de mythes et de puissances célestes. En effet, à part quelques épisodes critiques menaçant la progression des protagonistes de Stefan Platteau, on a surtout eu affaire à un récit contemplatif qui nous a pleinement laissé le loisir d'apprécier cet univers fouillé.

Aussi, au fil de ces livres, on parcourt les différentes réalités de son monde constitué de l'Héritage, une terre léguée aux hommes après que les Antiques aient repoussé les dieux impies du Vintou, le Vyanthryr, le royaume du Roi-Diseur servant également de refuge aux Teules et aux redoutables Nendous, et enfin l'Outre-Songe où règne le Seigneur des Trente chemins.

Sous la plume de Stefan Platteau naît une cosmogonie cohérente et détaillée qui force le respect. le monde qu'il décrit nous paraît aussi familier que mystérieux. On s'y sent bien car on y trouve des influences qui parlent à notre imaginaire collectif comme ces emprunts aux légendes celtiques où l'on retrouve, par exemple, la figure de la guerrière pour ne citer que cela. On s'attache complètement à tous ces lieux qu'il a imaginés car chacun d'eux suscitent chez le lecteur maintes émotions : peur, fascination ou émerveillement.

C'est finalement toute la qualité de la plume de Stefan Platteau qui nous fait autant adhérer à sa galerie de personnages, qu'à la magie de son univers.

Il y a beaucoup de poésie dans la prose de cet auteur qui fait de ce cycle une oeuvre incontournable du genre qu'il faut lire absolument. Que ce soit le fond ou la forme, c'est un vrai enchantement que de s'oublier entre ces lignes.

Personnellement, plus j'avance dans ma lecture de ce cycle, plus j'apprécie cet imaginaire. C'est clairement un auteur remarquable qui donne à la fantasy francophone une nouvelle impulsion... suite sur Fantasy à la Carte.
Lien : https://fantasyalacarte.blog..
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Avant d'ouvrir ce livre, j'étais à la fois excitée et pleine d'appréhension. Les Sentiers des Astres n'est rien de moins que ma saga fantasy favorite. Parce qu'elle décrit un univers mythologique riche et mystérieux, mélange l'émerveillement et l'horreur, dose parfaitement le sense of wonder, nous fait rencontrer des personnages complexes et très humains et (merveille des merveilles) la plume de Stefan Platteau est aussi chantante qu'elle est précise. Sans lourdeur, elle décrit cet univers onirique avec un vocabulaire d'une très grande richesse.

Mais voilà presque deux ans que j'attendais ce quatrième volet. Deux années pendant lesquels mes souvenirs se sont estompés. Allais-je réussir à raccrocher les wagons ? Retrouver les émotions, les références et les passés de chacun des protagonistes ?
Un mémo est proposé par l'auteur à la fin de l'ouvrage, mais j'ai été un peu dubitative. Au lieu de résumer succinctement les événements des volumes précédents, l'auteur choisit plutôt de dresser un glossaire. Utile, mais pas tout à fait ce que j'escomptais.

Mes retrouvailles avec le Vyanthryr étaient donc un peu chancelantes pendant quelques dizaines de pages.
Mais très vite, j'ai de nouveau été happée par les mots et par les âmes. Bercée par les phrases. Et j'ai retrouvé l'intimité que j'avais perdu avec cet univers. de nouveau, je me suis émerveillée de ses divinités, de ses légendes, de ses cultures et de sa magie. Dieux que ça fait du bien de retrouver ce monde !

Je ne m'étendrais pas trop sur les multiples qualités de cette saga, de crainte de vous spoiler. Tout ce que je peux dire c'est que les relations entre les personnages s'approfondissent, qu'un troisième narrateur est intégré au récit et recentre l'histoire sur son fil rouge principal (la guerre civile), que les mystères se multiplient, que des merveilles sont découvertes, des horreurs aussi, et que c'est un voyage dont on revient transformé.

Je peux cependant évoquer quelques petits bémols qui ont coûté une demi-étoile à ce tome (soit presque rien, mais j'avais quand même envie d'en parler) : si j'avais trouvé les volumes 2 et 3 absolument parfaits dans leurs constructions, j'ai senti certaines longueurs dans celui-ci. Peut-être parce que rien ne justifie que Shakti prenne le temps de dévider son dit avec autant de détails : au contraire, le temps presse ! Il leur faut comprendre l'entité qui protège la jeune Kunti dans les Basses Brumes pour mieux composer avec ce huitième compagnon.
J'ai également été un peu déçue de revenir encore sur l'histoire de la Courtisane. Son histoire avait un petit goût de redite, et il me tardait de découvrir un nouveau personnage – Fintan, pour ne citer que lui !

Par ailleurs, bien que j'ai tellement aimé ce voyage le long de la Voie au roi que j'ai été prise de nostalgie quand j'en ai trouvé la fin, si marquée par ce livre que j'ai mis presque deux jours avant de me résoudre à ouvrir un autre ouvrage, j'ai aussi eu la sensation que le récit n'avait pas réellement avancé. C'est à la fois réconfortant (il reste tant de choses à découvrir !) et frustrant.
Et pour finir (mais c'est un défaut un peu touchant), j'ai vu passer tant de coquilles que je n'arrive plus à les compter. Pour un si beau livre, ça pourrait sembler dommage. Moi, j'y ai vu les imperfections d'un magnifique meuble en bois travaillé à la main :)
Toutefois, chers éditeurs des Moutons Électriques, ce n'est pas la première fois que je me fais cette remarque sur vos livres. Ne manquez-vous pas de correcteurs ?
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Stefan Platteau est désormais bien installé dans le paysage de la fantasy francophone et à juste titre. Un univers très riche, qui se densifie tome après tome, un récit efficace, dont le déroulé repose sur l'alternance de narrateurs et donc de voix différentes et, surtout, un style à faire pâlir Robert E. Howard - et c'est tout de même heureux, parce que Robert E. Howard, même dans la nouvelle traduction de Patrice Louinet, reste assez loin de Proust. Ne boudons donc pas notre plaisir : Jaunes Yeux possède bien toutes ces qualités et sa lecture est un vrai régal.
L'une des épices que l'auteur a ajouté à ce volume est de replacer l'intrigue dans son contexte immédiat, celui de l'affrontement entre les Souranès et les Luari. A cet égard, le plat est réussi, la sauce a bien pris. Dans les trois premiers tomes, l'expédition du Capitaine Rana était avant tout aux prises avec l'histoire et ses mythes, les Antiques, inaccessibles, laissaient néanmoins des traces de leur passage, et les Nendous, ces démons du passé, surgissaient à la fin du tome III pour tailler les membres de l'expédition en pièces. Dans ce quatrième tome, les Antiques sont toujours là, voire se multiplient au gré de nouvelles rencontres, plus ou moins heureuses, mais le temps présent, celui des Souranès et des Luari en guerre, se rappelle à notre bon souvenir et redonne tout son sens à l'enjeu de l'expédition : gagner ce conflit. cerise cur le gâteau, ces différentes temporalités fonctionnent très bien. Chapeau donc, l'artiste.
En revanche se pose la question du dosage, agrémenté de quelques maladresses. Faut-il que le dit de Shakti soit aussi long ? Sans doute pas, même s'il est nécessaire au développement de l'Outre-songe et de ses protagonistes, Outre-songe, soit dit en passant, qui est fascinant et constitue un nouveau fil parfois plus intéressant à suivre que tous les autres. Enfin, côté maladresses, Stefan Platteau aurait pu éviter de surligner certains de ses engagements, qui tout respectables qu'ils soient, sentent bon l'esprit du temps : que c'est chouette d'être une prostituée sacrée pour Shakti, car, finalement, même si elle doit passer à la casserole de temps en temps, ce statut lui procure une réelle liberté ! le thème de la servante d'Aphrodite est tout de même un peu éculé. En outre, Shakti trouve dans les autres Courtisanes des Sept nuits qu'elle rejoint ce sympathique réconfort qu'est la "sororité" - le terme est employé deux ou trois fois. Trop cool...
Dommage, car l'univers médiéval-fantastique empruntant à des civilisations très différentes fonctionnait parfaitement jusqu'à présent, sans qu'il soit besoin d'y faire surgir des débats très XXIème siècle. Par ailleurs, le parcours de Shakti n'avait pas besoin d'être aussi porté aux nues pour que l'on comprenne ce que Stefan Platteau voulait : Shakti se libère de ses tendances victimaires et de Meijo et elle prend le meilleur de son statut de prostituée sacrée. le lecteur est assez intelligent pour apprécier la chose, inutile de lui écrire noir sur blanc combien c'est top et que cela constitue une revanche sur des millénaires d'exploitation des femmes... C'est au mieux naïf, au pire agaçant. En tout cas, c'est maladroit.
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critiques presse (2)
Syfantasy
15 décembre 2023
Dans "Jaunes yeux", le rythme s’accélère, pour les personnages comme pour le lecteur. On saute d’un conteur à l’autre sans plus de cérémonie, comme pour symboliser l’urgence dans laquelle évoluent les héros.
Lire la critique sur le site : Syfantasy
Elbakin.net
17 janvier 2022
Pour ne pas répéter les mots de mes confrères, il faut suffit de lire toutes les chroniques des précédents tomes pour retrouver, dans celui-ci, ce qui fait la grandeur de cette série. Stefan Platteau, malgré la qualité de ses précédents tomes, ne se repose pas sur ses lauriers et continue sur sa lancée en nous livrant un quatrième ouvrage tout aussi marquant !
Lire la critique sur le site : Elbakin.net
Citations et extraits (3) Ajouter une citation
Pour la première fois, j'ai vraiment l'impression que le Roi-diseur est à notre portée. Le sentiment aussi, de faire partie d'une vaste communauté tissée à travers le temps, unie par un lien fort : celle des milliers de pèlerins partis un jour à la recherche d'une destinée, de leurs obsessions, ou peut-être simplement d'eux-mêmes.
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Entre deux rafales, je viens l'entourer de mes bras amicaux, comme si je pouvais le protéger du souffle voleur. Je colle la bouche près de son oreille :
— Je comprends ton désarroi, ami Dipran, murmuré-je. Je le comprends du fond du coeur. Mais il faut laisser s'en aller le passé, se débarrasser des vieilles pelures. Le Roi-diseur te veut nu, sans masque et sans artifice. Sans béquille aussi... juste Dipran.
Le petit homme halète, les épaules secouées de sanglots.
— Tu es bien plus que ton cormoran, l'encouragé-je. Ce manteau n'est qu'un mirage ; il t'empêche de te découvrir. Laisse-le se démembrer...
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— Nous sommes dans les archives de l'Oracle... C'est fascinant !
Elle se laisse flâner entre les arbres écorchés, effleurant les troncs du bout des doigts, comme s'il s'agissait de livres précieux. La voilà qui s'arrête ; avec précaution, elle déroule une nouvelle pelure de bois ciré. Je viens me placer derrière son épaule pour découvrir avec elle quelques lignes d'une écriture élégante :
« Je sais que je suis femme, mais mon corps prétend le contraire. Dis-moi qui je suis, Roi-diseur, et comment faire comprendre au monde que ma chair est mensongère ? »
Elle relève le nez, rêveuse.
— Faire comprendre au monde que ma chair est mensongère..., répète-t-elle, comme si elle cherchait à recueillir les échos de ce cri du coeur.
Elle se tourne vers moi :
— Ces arbres, de quels drames anciens sont-ils dépositaires ? Si nous prenions la peine de lire toutes les écorces, qu'apprendrions-nous sur la nature humaine ?
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Videos de Stefan Platteau (15) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Stefan Platteau
A l'occasion des Imaginales, Stefan Platteau revient sur l'écriture de la saga des Sentiers des Astres et de Jaunes Yeux qui est paru il y a peu aux éditions Les Moutons Electriques.
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