Si la naissance d’un enfant est un événement merveilleux pour bon nombre de parents, du point de vue du nourrisson, c’est une tout autre histoire. En effet, jusque-là choyé, alimenté, protégé, bien au chaud dans le ventre de sa mère, une fois qu’il vient au monde, il se heurte à l’environnement : il ne comprend pas pourquoi il doit maintenant réclamer ce qui lui revenait « de droit », ce qu’il avait à disposition encore quelques semaines auparavant. Ainsi, dès qu’il naît, le nourrisson veut retrouver le même « confort de vie » que lorsqu’il était en situation d’hyperprotection dans ce monde formidable et nourricier qu’était le ventre de sa mère. C’est ce que l’on appelle le principe de plaisir immédiat. L’enfant veut tout et tout de suite ! Il cherche à répondre avant toute chose à ses attentes, ses besoins immédiats : « J’ai envie de manger », « Je ne veux pas dormir », « Je veux que mes parents me prennent dans leurs bras ».
Un tout-petit fonctionne par des apprentissages, des sortes de « conditionnements ». Le mot n’est pas joli, mais il signifie que l’enfant apprend qu’il ne peut pas être constamment stimulé, continuellement entouré d’adultes, que, parfois, il y a des moments de « rien », de repos, de pause, et qu’il est nécessaire qu’il s’habitue petit à petit à ce rythme-là. L’enfant apprendra ainsi au fur et à mesure à faire un effort au niveau de l’alimentation, puis de l’hygiène, et ainsi de suite. Autant de directives qui serviront à le préparer à sa future vie d’adulte pour lui permettre de bien s’intégrer dans le monde de la réalité, puis au sein de la société.
L’éducation n’est pas simplement un métier, c’est un art. Et comme dans tout art, certains parents auront plus de facilités que d’autres, mais tous auront le même objectif, à savoir « construire » leur enfant, l’accompagner et l’aider à affronter la réalité. Cela ne sera pas évident tous les jours, les chemins à emprunter seront sinueux, parfois semés d’embûches, de refus, de crises. Le tout est de ne pas se laisser dépasser par les événements.
La psychologie classique, et la psychanalyse freudienne notamment, mettent tout ces cris sur le compte des premières colères. L’hypothèse première, en psychologie classique, c’est que la colère exprime systématiquement quelque chose, qu’elle a toujours un sens et qu’elle représente une sorte de demande de la part de l’enfant. Elle montre qu’il ne se sent pas bien ou qu’il ressent quelque chose qui ne va pas. Dès lors, l’enfant, dénué de parole, ne peut exprimer son « malêtre » que par des cris ou des pleurs.
Les parents restent des êtres humains comme les autres qui ont aussi leurs faiblesses. Il ne s’agit pas de les juger, mais plutôt de les soutenir et de les aider à corriger les faux pas qu’ils pourront faire. Car certaines erreurs vont être commises, mais elles sont rattrapables.
Comment faire pour que mon enfant soit heureux ?
Didier Pleux nous montre le rôle essentiel de l'éducation dans le bonheur de nos enfants.