Si je nourris mes vaches à l'herbe, je n'ai pas de prime; si je nourris mes vaches au maïs ensilage, j'en ai une. [...] Quel encouragement au développement du système fourrager maïs-soja, malgré ses conséquences néfastes :
dépendance en protéines importées, érosion des sols (le maïs est une des cultures qui laisse le plus longtemps la terre sans protection), pollution par les nitrates et les pesticides, pollution de l'eau et aussi de l'air ! La culture de maïs est si répandue et si intensive que l'eau de pluie contient désormais de l'atrazine, un désherbant du maïs employé à tour de bras depuis 30 ans.
(L'atrazine est aujourd'hui interdit dans l'Union Européenne).
Le cultivateur-éleveur qui a l'immense fierté de léguer à ses enfants une terre saine et fertile-non pas l'agriculteur productiviste des exploitants qui meurtrissent leur terre.
Par quelle aberration, abandon de tout bon sens, en est-on venu à récolter, transporter, distribuer, loger, ramener les déjections au champs ? On reste abasourdi.
Ce n'est plus de l'élevage, c'est de l'industrie; ce ne sont plus des paysans, mais des industriels.
Quelle crédibilité accorder désormais au pouvoir élu face à quelques lobbies, si ceux-ci font la loi aussi facilement ?