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Citations sur Lire est le propre de l'homme (88)

Je suis resté en contact avec quelques-uns de mes anciens élèves. Une bonne vingtaine d'années plus tard, ils se souviennent de deux choses. La moto de frimeur avec laquelle je déboulais à l'école, et ces instants de lecture. La moto est depuis longtemps à la ferraille; les mots, les livres et les histoires sont toujours là.
Xavier-Laurent Petit
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En ouvrant le livre posé sur son bureau, Mme Delalune [son institutrice] au si joli nom nous entrouvrait aussi les portes de l'imaginaire et du voyage. Nous ne savions pas encore que, par la grâce de sa lecture, nous commencions à découvrir une part cachée du monde. Une part invisible mais bien réelle, que seuls les livres et leurs histoires pouvaient nous dévoiler.
Xavier-Laurent Petit
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L'école publique se doit d'être, et de rester, une grande force tranquille, cela me paraît une évidence.
Catharina Valckx
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Je me mets aujourd'hui à la place des enfants de quartiers populaires qui n'ont pas cette chance, la chance d'évoluer dans une structure stimulante, de découvrir que la culture, les livres, ne sont pas un privilège hors d'atteinte pour eux, parce que leur école est devenue chaotique et frustrante.
Quel gâchis et quelle tristesse infinie.
Catharina Valckx
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Le livre est une clé : des portes s'ouvrent à l'intérieur de soi, comme à l'extérieur.
Gisèle Bienne
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Quel être cosmique qu'un enfant, un adolescent qui lit! C'est à la fois un être qui rêve et qui agit, qui joue et réfléchit: il est en train de se construire, il est en train de grandir, et nous n'en avons jamais fini de grandir.
Gisèle Bienne
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Moi, j'interrogeais leurs mots, je les répétais, m'en étonnais, les apprivoisais; les mots et leur musique, les mots et leur silence, les mots et leur résonance. Voix du monde, voix d'auteurs portées par des interprètes qui les aimaient, nous les transmettaient. Ce qui m'intriguait, c'est qu'il s'agissait d'oeuvres contemporaines. Ces textes avaient tous quelque chose à me dire.
Gisèle Bienne
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S'approcher de cette insoupçonnable intelligence, sensibilité, celle des petits humains qui se mettent à penser, c'est soudain quitter l'état de géant. Et s'incliner.
Un bébé lecteur, ce n'est pas un sagouin érudit qui ânonne l'alphabet avant l'heure.
C'est un humain. Un petit mais un vrai, qui met en mouvement sa petite pensée. Qui découvre une formidable source d'esprit, de capacité à quitter l'ici et maintenant pour prendre de la hauteur.
Pour maîtriser, de lecture en lecture, le destin de ce minuscule canard d'abord [celui qui évolue dans son livre], et bientôt le sien.
Jeanne Ashbé
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Car les petits lecteurs ne "lisent" pas encore comme nous. Ils se tortillent, se lèvent, s'assoient sur leur livre préféré, le feuillettent à l'envers ou n'ont d'yeux que pour un minuscule canard sur le rebord d'une baignoire...
Ils font des petits sens, avec leur petite pensée.
A nous de les respecter, de les encourager. Car ils ont raison : lire, ce n'est pas de faire du son, c'est faire du sens.
Jeanne Ashbé
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8 h 20 le matin. Il fait encore nuit. Nuit et froid. Dans la cour de l'école, des petites grappes d'enfants se forment, ils soufflent dans leurs mains, se resserrent, tapent des pieds pour se réchauffer. Un réverbère éclaire les branches nues du marronnier, qui doit se les geler un peu. Je les observe depuis ma classe, au premier étage, je devine les traces de draps sur leurs joues, le goût du chocolat chaud passé dans leurs gorges, le froid piquant sur leur nez. De quoi parlent-ils? A quoi pensent-ils? Tous si différents, si particuliers, si touchants. Comme chaque matin, je leur prépare des surprises. Des surprises déroutantes, effarantes, rassurantes. Ils en feront de merveilleux trésors.
Dès la porte de la classe, une fois les manteaux ôtés, regarder leurs yeux, regarder dans leurs yeux. Presque tous désirent que j'y lisent leurs peurs de la nuit passée, les petites guerres du réveil, de l'emmitouflage, le bisou de papa parti, la fierté de leur nouvelle robe en laine rouge qui tourne; oui j'ai appris à lire dans leurs yeux, à en décrypter les marques, à leur dire un petit mot, appuyer un regard, rassurer, donner un sourire, je sais presque toujours...
Nathalie Brisac
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