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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
J'ai découvert avec un grand plaisir ce classique du feuilleton du dix-neuvième siècle grâce à Voolume. J'apprécie beaucoup leur démarche qui redonne vie à des classiques oubliés du polar grâce à leurs enregistrements audio de grande qualité. Ce premier épisode de la saga est divisé en deux parties que j'ai enchaînées, j'étais trop frustrée de ne pas connaître la fin de l'histoire, heureusement, je garde toujours quelques crédits Audible pour les urgences de ce type.

Lors de la campagne de Russie, le colonel Armand de Kergaz est assassiné par le capitaine Filipone qui convoitait sa femme et sa fortune. Il épouse sa veuve et déguise le meurtre de leur fils de cinq ans en noyade accidentelle pour que son propre fils, Andréa hérite de la totalité de la fortune de sa mère. le petit Armand survit, est recueilli par des pêcheurs et devient peintre. A l'âge adulte les deux demi-frères se retrouvent, Armand a été rétabli dans ses droits et consacre sa fortune à faire le bien autour de lui. Andréa lui en veut mortellement, il est bien décidé à se venger et à récupérer cet argent. Sous l'identité de Sir Williams, il dirige une bande de brigands et se veut un génie du mal. Par un de ses complices, il apprend qu'Armand est le dépositaire d'un héritage de douze millions dont il doit retrouver les destinataires. L'occasion est trop belle et Andréa compte bien s'approprier ce magot.

Rocambole, qui donne son nom au feuilleton apparaît dans la deuxième partie, il a alors douze ans et de grandes dispositions au crime, même si son rôle est encore très secondaire dans cet épisode. L'adjectif rocambolesque est évidemment dérivé de son nom et c'est exactement le terme qui convient le mieux à cette intrigue foisonnante, pleine de rebondissements qui sait tenir son lecteur en haleine. le vocabulaire de l'époque participe au côté envoûtant de cette histoire complexe. Les personnages sont intéressants. Les héroïnes féminines prêtent à sourire, elles sont naïves, se font manipuler et s'évanouissent au moindre problème. On voit tout le chemin qu'on a parcouru sur la représentation des femmes.

Ce long roman nous assure un agréable voyage dans un dix-neuvième siècle haut en couleurs avec des aventures palpitantes. Un gros coup de coeur pour moi. Merci à Netgalley et Voolume pour leur confiance.

#Rocambole #NetGalleyFrance !
Lien : https://patpolar48361071.wor..
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Rocambole, pour moi (et sans doute pour beaucoup de garçons et de filles de ma génération) c'est ce feuilleton mythique des années 60 avec Pierre Vernier dans le rôle-titre et Jean Topart (immense comédien lui aussi) dans le rôle de l'inquiétant Sir Williams. Aventures en noir et blanc, dans les sous-sols de Paris, en prise avec les terribles étrangleurs hindous (les Thugs) sans oublier la délicieuse et énigmatique Baccarat… Ah rendez-moi mes dix ans !
Ce n'est que bien plus tard que j'ai appris que ce feuilleton était tiré d'une oeuvre littéraire monumentale (une dizaine de volumes, eux-mêmes composés de livres divers) et signés Pierre Ponson du Terrail.
Voilà un écrivain qui mériterait qu'on s'intéresse un peu à lui. Pierre Ponson du Terrail (1829-1970) fut un immense écrivain… de roman feuilleton. Outre le cycle de Rocambole, déjà conséquent, il a à son actif plusieurs dizaines de romans (souvent policiers, historiques, de cape et d'épée, fantastiques…) Aussi généreux dans la vie que dans son écriture (comme un certain Alexandre Dumas, à un niveau plus élevé), il a souffert de la vindicte de confrères jaloux qui n'ont eu de cesse de le rabaisser en colportant sur lui les pires médisances. C'est à eux qu'on doit la réputation faite à Ponson de collectionner les « cuirs » : du genre « D'une main il leva son poignard, et de l'autre il lui dit… », « Quand il se releva, il était mort » ou « Sa main était aussi froide que celle d'un serpent ». Vu son énorme productivité, il est inévitable que de temps en temps il en laisse échapper quelques-uns. Mais ce reproche pouvait être fait à tous les auteurs de romans-feuilletons, obligés d'écrire dans l'urgence (Alexandre Dumas et Paul Féval n'y ont pas échappé, du reste). Ponson du Terrail était un romancier populaire, qui compensait par une intrigue complètement déjantée « rocambolesque » c'est le cas de le dire, une écriture un peu limitée. Mais les lecteurs de l'époque en raffolaient.
« L'héritage mystérieux » est la première des aventures de Rocambole. Lui-même n'y apparait que dans un petit rôle (il a une douzaine d'années), mais comme on dit, il promet déjà ! Par contre, on y fait connaissance des deux personnages qui vont dans un premier temps charpenter les histoires de Rocambole : Armand de Kergaz et Sir Williams.
En 1812, lors de la campagne de Russie, un noble breton, le comte de Kergaz est assassiné par Félipone, son aide de camp. Il laisse au pays une veuve et un fils, Armand. Quatre ans plus tard, la veuve a épousé sans le savoir le meurtrier de son mari et en a eu un autre fils Andrea. Parvenus adulte les deux demi-frères se vouent une haine mortelle. Armand, honnête et chevaleresque doit défendre l'héritage de son père contre Andréa, véritable génie du mal, qui cherche par tous les moyens de s'en emparer. Sous le nom de Sir Williams, ce dernier multiplie les méfaits, aidé par Baccarat, une aventurière et du jeune Rocambole dont il veut faire son élève… Ce n'est que bien plus tard, après bien des aventures (et bien des volumes), que Rocambole quittera le côté obscur pour le côté lumineux.
C'est du roman-feuilleton, d'accord, et pas du meilleur comme Dumas, Sue ou Féval, on est un ton en-dessous, mais si on n'est pas trop regardant sur le style et qu'on se laisse entraîner par un récit bien enlevé, plein de péripéties et de rebondissements, avec des personnages, stéréotypés certes, mais bien campés et attachants (pour les gentils) et bien antipathiques (pour les méchants), on passe un bon moment, et on a envie de connaître la suite (mais ça c'est le but recherché, dans le roman-feuilleton).
Pour mémoire : « Rocambole », feuilleton de Jean-Pierre Decourt (1964-1965) en trois épisodes : « L'héritage mystérieux », « Les Etrangleurs », « La Belle Jardinière » disponible sur le site de l'INA et en DVD.
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