AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
4,15

sur 51 notes
5
9 avis
4
4 avis
3
4 avis
2
0 avis
1
0 avis
Agathe est morte le 10 août 2007 et le quinze août, jour de ses vingt trois ans, ses cendres furent dispersées lá oú elle l'avait choisi, en haut d'une dune à Oléron.La marée montait, il pleuvait et ventait , " Agathe apprécie sûrement d'étre ainsi mêlée aux éléments déchaînés , elle doit rire aussi de voir nos silhouettes mouillées "nous conte son père.
Aprés six mois de lutte depuis sa dernière greffe et toute une vie de combat acharné contre la mucoviscidose, une bactérie a fini par prendre le dessus .....
Sept ans plus tard , son pére prend la plume pour nous raconter qui était cette jeune femme joyeuse et combative, directe, vivante, fragile et déterminée....
Son besoin impérieux de "tout vivre vite ", son esprit aiguisé, son courage, les liens trés forts avec sa famille, son ami, ses deux soeurs, sa mère Sabine, ses efforts constants pour passer des caps, cette vie de douleurs, de gêne, d'empêchement , ce désir d'avancer malgré la souffrance , franchir les obstacles qui donnent le vertige......les séjours dans les hôpitaux, la confiance dans le personnel médical.
Tout au long de ce récit sobre, digne et lumineux, sans pathos, Didier , son pére, avec qui elle entretenait des liens fusionnels se souvient de sa vie, de ses audaces, de son amour de la musique et de la danse, ses pas sur la plage, sa joie de fêter les anniversaires notamment celui de son pére le 31 mai, son goût pour les huîtres, de ses longues mains dessinées pour le piano, ses colères , son humour acéré, féroce , acide.....
Il revit à travers les notes prises lors des séjours dans les hôpitaux, l'accompagnement d'Agathe et son combat infini contre cette maladie....la mucoviscidose qui rongeait ses poumons et contraignait son souffle....
Bien sûr, les mots tendres et justes n'effaceront pas la douleur, ne feront pas revivre Agathe, ils ne consolent de rien son papa .
Il la fait revivre à sa façon.
Par ces mots il désire préserver le souvenir de celle qui n'est plus là et continuer de lui dire tout l'amour, la tendresse, l'affection qu'il lui portera toujours .
Le témoignage poignant , doux,difficile d'un père , l'histoire
d'une jeune fille qui voulait vivre sa vie comme les autres !
Comment elle a vécu , aimé, jusqu'au bout , son dernier été !
Un récit pas facile à lire qui restera longtemps en nous !

Commenter  J’apprécie          510
Le titre est classique, un groupe nominal suivi d'un complément du nom. Une saison, un prénom féminin, comme une promesse de roman sentimental heureux. Il n'en est rien.
Ce livre raconte ce que personne ne raconte : comment vivre quand la médecine ne peut plus rien pour l'être que vous aimez le plus au monde ? Timidement, l'on voit, parfois, des livres, des documentaires sur l'accompagnement des personnes en fin de vie. On ne parle jamais de l'accompagnement des personnes qui commençaient seulement leur vie. de même (et je ne vous ferai pas de listes), on nous parle toujours, dans les émissions de télévision, les reportages, de greffes réussies. On ne parle pas, ou très peu, des autres.
L'été d'Agathe, c'est l'histoire d'une jeune fille qui a voulu vivre le plus possible comme les autres. Ce n'est pas seulement son histoire, c'est aussi, puisqu'il l'écrit, l'histoire de son père. Un homme entouré par les femmes de sa vie : Emilie, sa fille aînée, Clarisse, la benjamine, Sabine, la mère d'Agathe et de Clarisse, Juliette, sa compagne. Un homme, oui, avec une vie sentimentale dont il parle parce qu'elle fait partie de ces années-là. Des ennuis de santé lourds, qu'il cite, sans jamais s'appesantir dessus. D'ailleurs, ce livre semble vaincre la pesanteur et rechercher les moments de vie insouciants. Pas de pathos, jamais, même dans les pires moments. Pas d'enjolivements de la réalité ou d'embellissements des moments traversés, peu ou pas de figures de style ampoulés.
Une confiance aussi, dans la médecine : les parents d'Agathe sont restés des parents, tout en dénonçant certains comportements de « médecine à l'ancienne ».
Pas de jugements moraux, jamais, même si, et j'en ai été étonnée, la religion a sa place dans la vie d'Agathe et de ses parents – lui le catholique, elle les protestantes. Cependant, jamais il n'est question de la foi comme aide pour accepter et surmonter la maladie puis la mort, mais d'un des composants de leurs vies – avant, après.
L'été d'Agathe n'est pas un livre facile à lire, il ne laisse pas indemne. Il est cependant un très beau témoignage d'amour d'un père à sa fille.
Lien : https://deslivresetsharon.wo..
Commenter  J’apprécie          170
Agathe « s'est arrêtée » de respirer l'été de ses 23 ans. Sept années après ce douloureux moment, son père, Didier Pourquery, décide de raconter la courte existence de sa fille et la fait revivre, de sa naissance à Pithiviers tout en douceur aux urgences de Saint Vincent de Paul à Paris, de l'annonce du diagnostic de la mucoviscidose à celle de sa condamnation, des plages d'Oléron aux hôpitaux parisiens en passant par divers protocoles médicamenteux, des greffes mais aussi des amitiés, les études, la musique… la vie !
C'était une fille pleine de vivacité, joyeuse, lumineuse. Elle s'est éteinte, accompagnée. Elle a laissé une mère, un père, des soeurs, un ami et toute une bande de proches qui ne l'oublieront jamais. Ce livre très émouvant, qui traite de la mort d'une enfant, témoigne du courage d'Agathe, de la force qu'elle a su communiquer à son entourage et de l'énergie dont ont été capables ses parents qui ne voulaient pas se soumettre à la fatalité de la maladie.
Une écriture sobre, sans pathos, qui décrit une jeune fille ayant fait face avec détermination à tous les obstacles qu'elle a pu rencontrer, qui atteste des hauts et des bas vécus par un père admiratif, très proche de sa fille. Un hommage poignant.
Commenter  J’apprécie          102
L'été d'Agathe' est la chanson d'amour d'un père, Didier Pourquery, à une amoureuse de la Vie qui voulait vivre sa vie comme les jeunes de son âge, sa fille Agathe.
Agathe, une jeune fille pétillante à l'humour acide qui voulait ‘tout vivre vite'.

L'été d'Agathe' est le témoignage bouleversant d'un père qui au travers d'un magnifique texte fait revivre le souvenir de sa fille morte à vingt-trois ans après avoir mis toutes ses forces dans le combat qu'elle menait contre la mucoviscidose.

Le souvenir d'une jeune fille à l'esprit vif, combative et qui a marqué les personnes qui ont eu la chance de la rencontrer.

C'est la courte mais intense histoire de cette jeune fille forte pour elle et ses proches, qui n'a jamais laissé la maladie prendre le dessus sur sa vie, que son père veut faire connaître.

L'été d'Agathe' est un récit sobre et poignant d'un père qui peut être fier de sa belle et courageuse Amoureuse de la Vie, Agathe.

Aucun pathos dans cette lecture, mais beaucoup d'Amour.
Un témoignage qui restera longtemps gravé dans la mémoire de son lecteur.
Commenter  J’apprécie          80
Un père raconte la lutte de sa fille contre la maladie.

Comme une tragédie, il n'y a pas de suspens, et la fin est annoncée dès la naissance de l'enfant puisqu'un oncle médecin dira qu'il faut compter sur « vingt-cinq ans d'espérance de vie en moyenne ».

Agathe est atteinte de la mucoviscidose mais ce pourrait être le cancer ou toute autre maladie, toute autre ennemie qui vous ronge de l'intérieur et ne vous laisse de répit que pour mieux vous broyer ensuite.

Ce récit, c'est le quotidien des malades et de ceux qui les accompagnent quand la routine des soins devient la vie normale. Quand ce qui se passe entre les quatre murs d'une chambre d'hôpital devient plus précieux que tout ce qui peut se passer dehors, même s'il s'agit de perfusions, de nausées, de fièvre… Les soins, c'est s'installer dans un autre temps, presque une autre dimension où la mort resterait en suspens comme si les rituels de la maladie pouvaient s'étirer indéfiniment. Et, dans les interstices de la douleur, viennent se glisser des moments de vie et des mots, des mots comme ultime partage quand la personne aimée affaiblie, alitée n'est plus que regards, sourires et paroles.

Un livre qui, pour des raisons personnelles, m'a particulièrement touchée mais nul n'est besoin d'avoir côtoyé la maladie et la mort de près pour se retrouver dans le témoignage de ce père qui a cheminé auprès de sa fille non sans peur mais toujours avec amour.

Je remercie vivement les éditions Grasset et Netgalley grâce à qui j'ai pu lire ce roman.
Lien : https://liregeekblog.wordpre..
Commenter  J’apprécie          80
L'été d'Agathe c'est à la fois celui de 2007 que le narrateur, son père, raconte dans un journal, mais c'est aussi, plus symboliquement, l'été d'une jeune femme que la mort qui menace n'empêche pas de rire au soleil, de faire des projets, d'arpenter l'île d'Oléron avec ses amis. Il aura fallu 23 ans à la mucoviscidose pour gagner ce combat qu'Agathe apprend à mener dès sa naissance. Jamais d'armistice ou de cessez-le-feu dans cette guerre-là, même si les parents se bercent d'espoirs, repoussant aux frontières de leur conscience l'idée même que leur fille va mourir. Comment intègre-t-on une maladie incurable dans la vie d'une famille ? Que négocie-t-on ? de quelles compromissions, de quelles lâchetés, de quels regrets, remords et fiertés, les relations sont-elles tissées sur la trame d'une mort dont on connaît la date ? Comment est-on parent d'un enfant condamné ? "L'été d'Agathe" n'apporte pas de réponses définitives et absolues. Bien au contraire, le récit montre les innombrables et inévitables tâtonnements qui sont autant de tentatives d'arrangement ou d'ajustement avec une réalité intolérable.
Au jour le jour, Didier Pourquery prend des notes en accompagnant sa fille lors des séjours à l'hôpital. L'écriture a cette qualité extraordinaire que d'aider à mettre la réalité à distance tout en la décrivant et à en garder une trace indélébile. Cette écriture-témoin, écriture-mémoire porte un message d'amour et de chagrin infinis. En racontant Agathe, son père la retrouve, la fait revivre le temps d'une lecture, la fait connaître à tous ceux qui ne l'ont jamais approchée et, ainsi, il continue de lutter contre la mort, contre l'oubli dans lequel sombrent ceux qui sont morts et que l'on n'a pas assez aimés.
Une émotion si intense, si bouleversante qu'il m'a semblé lire à travers un brouillard de larmes.
Commenter  J’apprécie          40
Didier Pourquery raconte dans ce livre, sa fille Agathe, décédée des suites de la mucoviscidose en 2007. Ce texte raconte les derniers mois de vie d'Agathe à l'hôpital Foch à Paris, mais il permet à l'auteur d'évoquer les souvenirs qu'il a avec sa fille.
Leur vie, qui a toujours été rythmée par la maladie d'Agathe, ses questionnements, ses désirs mais aussi ses craintes, ses peurs… Ce texte est très beau, très fort et rend, je pense, un très bel hommage à cette jeune femme partie trop tôt, qui a toujours été entouré de l'amour de sa famille. Agathe, qui même dans certains moments douloureux, tente de les protéger.
Un magnifique récit qui amène le lecteur à relativiser sa propre vie. Une belle leçon de vie et de courage que nous offre Agathe au travers de la plume de son père.
Commenter  J’apprécie          30
Un témoignage très touchant sur la combativité d'une jeune femme face à la maladie et sur son entourage. Une histoire qui se dévoilé au fil des lignes et des chapitres alors même que nous en connaissons déjà l'issue. Très beau.
Commenter  J’apprécie          30
Agathe est une jeune fille pleine de vie. Elle aime danser, rigoler, chanter, jouer de la musique, courir sur la plage, fêter les anniversaires, manger des huitres, etc…
Et pourtant, à quelques jours de son 23ème anniversaire, Agathe cesse de respirer. Les suites de sa deuxième greffe des poumons sont trop lourdes, une bactérie a envahi son corps, la mucoviscidose a pris le dessus.

En lisant la quatrième de couverture, je savais que j'allais entamer une lecture difficile. Et pourtant, je m'y suis plongée immédiatement. J'ai lu l'été d'Agathe en un week-end car une fois entamé il est impossible de faire des pauses, impossible ne serait-ce que de penser à un autre livre. La vie suit son cours en dehors des moments de lecture, mais il est là dans un coin de notre tête et le roman attend d'être lu.

Didier, le père d'Agathe, relate le compte à rebours de ses deux derniers mois cet été 2007. L'amour d'un parent pour son enfant est incommensurable. La perte de celui-ci une épreuve qu'aucun parent ne devrait avoir à vivre. Malheureusement, c'est ce qu'a vécu Didier Pourquery. Et, sept ans après son décès, il nous livre un roman avec les mots justes pour nous parler de sa fille adorée et la faire revivre à sa façon.
Malgré l'ambiance pesante des journées à l'hôpital, on s'attache à Agathe, énormément, grâce aux souvenirs joyeux et beaux que l'auteur nous fait partager. le dénouement n'est pas une surprise : bien sûr empreint de tristesse, car comment vivre après une telle tragédie ?

Un roman poignant sur le combat d'une jeune fille contre la maladie, son besoin impérieux de tout vivre et vite, et les liens de la famille qui reste d'une certaine façon soudée.
Lien : http://carobookine.com/lete-..
Commenter  J’apprécie          30
Elle a 23 ans et va mourir d'une mucoviscidose. Son père retrace son parcours, sa relation avec sa famille, et son amour de la vie.
Un sujet difficile pour un livre qui a dû servir de psychanalyse et de deuil pour le romancier. On suit la vie d'Agathe à travers ses rires, ses chutes, sa vie de jeune fille, ses rechutes, un monde familial et médical en constante entente. L'auteur ne ménage pas son lecteur avec ces situation véridiques épouvantables qui ne basculent pas dans le pathos mais franchi la ligne de l'intime plus d'une fois. C'est aussi triste que beau.
Commenter  J’apprécie          20




Lecteurs (98) Voir plus



Quiz Voir plus

Les écrivains et le suicide

En 1941, cette immense écrivaine, pensant devenir folle, va se jeter dans une rivière les poches pleine de pierres. Avant de mourir, elle écrit à son mari une lettre où elle dit prendre la meilleure décision qui soit.

Virginia Woolf
Marguerite Duras
Sylvia Plath
Victoria Ocampo

8 questions
1720 lecteurs ont répondu
Thèmes : suicide , biographie , littératureCréer un quiz sur ce livre

{* *}