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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Lucie est morte. Sa voiture a percuté un camion de plein fouet sur la nationale 20. A-t-elle perdu le contrôle de son véhicule ou bien a-t-elle délibérément provoqué la collision pour se supprimer ? Cette question taraude la conscience de son époux. Léonard a besoin de comprendre, de savoir. Tout doit être lié à sa fugue quelques semaines plus tôt. Lucie était partie quelques jours dans le Gard pour des raisons professionnelles mais elle n'est revenue qu'un mois plus tard sans donner un mot d'explication. Alors Léonard, travaillé par une jalousie lancinante, part dans la région Nîmoise pour découvrir ce que sa femme a pu faire et qui elle pu rencontrer pendant son escapade. Au fil de ses rencontres, il va entrevoir une Alice bien différente de celle qu'il croyait connaitre.

le roman est dominé par le pont du Gard représenté sur la couverture. Ce monument diffuse par sa majesté une menace secrète et produit un magnétisme qui le place au centre du récit. Léonard y revient toujours au gré de son exploration des villages environnants. A pied, à vélo ou en Renault 5, il traverse la garrigue et les contrées viticoles, se promène le long du Gardon et erre au coeur de bourgs qui ont parfois su conserver leur charme d'antan. Seule l'omniprésence de la RN86, un long ruban de camions vrombissants, vient briser la beauté des paysages et troubler la quiétude des lieux. J'ai parfois eu l'impression de lire un guide touristique tant l'intrigue peinait à s'imposer. Il faut dire que l'histoire du mari jaloux en quête d'une vérité qui lui échappe manque d'originalité. Il faut attendre les derniers chapitres pour qu'un sursaut offre un peu de mystère et de suspense au récit. Je n'ai pas très bien compris ce que l'auteur recherchait par ses changements permanents de points de vue narratifs.

RN 86 est une ballade pleine de charme dans la région Nîmoise mais un roman sans surprise.
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Polar de l'été, pourquoi pas ? le ciel est clément, l'humeur est au beau fixe,c'est donc le moment d' oser le contraste en se plongeant dans un roman plutôt sombre, malgré l'éclatante lumière du Gard qui traverse ce livre.
"Polar", oui, dans la conduite du récit, mais ici, point de police ni de gendarmerie, sinon pour des seconds rôles. Car c'est Léonard, tour à tour narrateur-personnage ("je") ou narrateur ("il"); qui mène l'enquête, aux alentours du pont du Gard, où sa femme, Lucie, a passé un mois de sa vie dont Léonard ne sait rien. Une parenthèse tragique puisque , peu de temps après, Lucie trouvera la mort dans un étrange accident de la route.
Loin de Paris, en menant son enquête, Léonard rencontre auprès de ce pont du Gard que représente la dernière carte postale choisie par sa femme, des personnages qui, curieusement, ont tous gardé le souvenir de cette femme, décrite comme "radieuse" . Que s'est-il passé pour que la jeune femme se jette sous un camion peu de temps après ce séjour ? Mais s'agit-il d'un suicide ou d'un accident ? La vérité est-elle plus complexe ? J'ai hâte de découvrir ce que ce thriller me réserve, et je lis avec délectation toutes ces pages consacrées à cette magnifique région, ses collines, ses mas, son mistral qui rend fou, ses habitants exubérants, jamais très loin de leurs légendes ancestrales, une région flamboyante et authentique.
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Cela faisait une paie que je n'avais pas lu un polar, qui plus est un polar français. Pas découragé malgré une lecture difficile du fameux " Spinoza encule Hegel" qui m'avait déplu au plus haut point. En fait je n'ai rien compris et rien retenu de ce livre. Donc pas découragé, je me suis procuré un autre livre de Pouy. Attiré par la couverture représentant le pont du Gard, intigué par le titre RN 86. A priori une histoire de route qui passe sur un pont, ouais, pourquoi pas. La première impression est bonne, le rythme est rapide, entraînant et l'intrigue tiens dans un mochoir de poche. Un homme, désamparé par le suicide de sa femme, part mener son enquête dans le sud de la France. Là où réside une partie du charme du livre, c'est que Pouy aurait pu choisir la riviéra pour ancrer son histoire et faire reluire tous les clichés sur la côte d'azur. Et bien non, il prend comme épicentre de l'histoire une bourgade insignifiante du Gard à savoir Remoulins. Une petite ville française coupée par une nationale. Sans nécessairement dévelloper un côté étude sociale, Pouy va opposer la ville enlaidie, mais ayant conservé certains charmes, et les alentours. Ce fameux Pont du Gard, vestige romain trônant au milieu d'une garrigue paradisiaque, originelle, au pied de laquelle coule éternellement le Gardon. Minutieux, précis, Léonard, le héros va découvrir cet environnement, les gens, la vie et surtout pas à pas renouer les fils de sa vie brisée.
Un polar classique dans son genre qui fait bonne mesure dans sa catégorie. Pouy trace les traits d'un homme à l'âme noircie pas la déconvenue du suicide de sa femme, qui va découvrir la face cachée de celle-ci, comme celle de la lune que l'on ne voit jamais. Il va découvrir ce qu'il n'aurait jamais du découvrir si il était resté dans son lycée, continuant à apprendre à ses élèves à cintrer le cuivre et à monter des chaudières. Un bon moment de lecture.
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Légère déception avec ce titre de Jean-Bernard Pouy

L'histoire est intéressante pourtant. Un homme, Léonard, proche de la quarantaine, mène l'enquête. Sa femme, Lucie, est décédée deux mois auparavant dans un accident de voiture (accident, suicide ?)
Leonard n'est pas enquêteur professionnel (il est prof dans un lycée technique). C'est un personnage émouvant, en proie au deuil et au doute (il sait que Lucie a eu une aventure extra conjugale avant l'accident), il souhaite éclaircir la situation au moins pour comprendre si la mort de Lucie est bien un accident ou un suicide.
La région de Nîmes est également rendue avec son ambiance, mistral, accent et pont du Gard ...
Alors pourquoi cette déception...?
D'abord parce que l'auteur parle une fois à la première personne : « je » étant Leonard et que le paragraphe d'après on entend « il » pour Léonard...
et surtout parce qu'à la fin on ne sait pas ce qui s'est réellement passé : qui est l'assassin du couple sur la RN86 ?
et pour Lucie : on ne saura pas non plus
Pour conclure , une fin en « queue de poisson » pas réellement aboutie....
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Sans doute pourrait-on dire de "RN 86" que c'est un roman sans ampleur... quelle drôle d'idée, d'ailleurs, que de donner comme titre à un roman noir le nom d'une nationale reliant Lamotte-du-Rhône à Bagnols-sur-Cèze, et de choisir comme cadre principal de l'intrigue une obscure bourgade gardoise... le héros lui-même, Léonard pour les intimes, n'a rien de remarquable : professeur de plomberie dans un lycée professionnel après avoir quitté, par militantisme, un poste d'enseignant en travaux manuels dans un établissement pour fils de bourgeois, c'est un homme moins qu'ordinaire : un peu "bas de gamme", comme il se définit lui-même.

Est-ce également ce qu'avait fini par penser Lucie, sa compagne, qui à l'occasion d'un stage professionnel dans le Gard qu'elle avait prolongé d'un séjour à propos duquel elle lui avait expressément défendu de l'interroger, semblait avoir vécu une expérience qui l'avait éloignée de lui ? Et elle ne lui révélera jamais le fin mot de l'histoire, ayant péri dans un accident de voiture qu'il hésite à considérer comme un suicide...

Rongé par ces doutes, Léonard finit par se rendre sur les lieux du... du quoi d'ailleurs, si ce n'est d'une probable et banale histoire d'adultère ? En tous cas pas de quoi écrire un roman ou mener une enquête. C'est pourtant bien ce qu'il fait, interrogeant les co-stagiaires de Lucie, sillonnant à vélo la région de Remoulins, base à partir de laquelle il effectue ses recherches, village sans charme coupé par la Nationale 86, traversé de camions vrombissants. Léonard se prend pourtant d'affection pour son manque de pittoresque, sa modernité vaguement repoussante pour l'amoureux des vieilles pierres, mais qui présente une certaine forme de singularité. Et puis ce fameux pont du Gard, star du coin, avec son affluence estivale, sa mythologie, semble exercer sur lui un certain magnétisme, il y revient sans cesse, tourne autour...

Sa quête lui fait découvrir une Lucie qu'il ne reconnaît pas, fantasque, radieuse, entreprenante, qu'il aurait préféré ignorer, et est aussi l'occasion de rencontres improbables, tantôt avec un gendarme féru de citations latines, tantôt avec un écrivain philosophe et un peu détective, occupé à l'écriture d'un roman moyenâgeux.

Pour résumer, nous avons là un quidam insignifiant, vexé d'avoir été dupé par une épouse dont les cachotteries semblent le perturber davantage que son décès, qui piétine dans ses pitoyables efforts pour percer le secret de la défunte, tout en endossant le rôle de guide touristique pour nous faire découvrir un coin de France qui hormis son célèbre pont, présente tout de même quelque attrait...

Mais ça fonctionne... grâce à un rythme d'écriture entraînant, et surtout à un ton caustique, souvent drôle (Léonard est bien moins ennuyeux qu'il n'y paraît), attachant le lecteur à cette quête qui finalement présente autant -voire plus- d'intérêt que son aboutissement. Parce que j'avoue que le dénouement, qu'on aura vu venir grâce à quelques indices peu subtils, dont la brutalité fait basculer la dernière partie du récit dans l'horreur, ne m'a pas convaincue.

Je m'étais installée avec plaisir, aux côtés de Léonard, dans cette ballade aux accents aigres-doux, j'y serais bien restée jusqu'au bout...
Lien : https://bookin-ingannmic.blo..
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JE REVIENDRAI A REMOULINS
Je m'approche de la table encombrée de livres de poche. Accoudé, le regard noir derrière ses lunettes, les cheveux en bataille, Pouy trouble autant qu'il attire. Je lui tends RN86. « le Sud-Est sera toujours meilleur que le Sud-Ouest.» écrit-il. Pour rajouter ensuite à l'encre rouge « Non, c'est une blague c'est le contraire. » le créateur du Poulpe est un sacré hâbleur et je m'en palpe les tentacules de satisfaction...

Il a les boules Léonard autant que ce rasta qui s'était retrouvé avec la coupe de cheveux de Carlos Valderrama grâce au talent ganjaïsé du petit-fils du coiffeur de Bob Marley. Aussi il décide de prendre la route avec une carte postale du pont du Gard en poche. Il veut savoir. Son épouse vient de décéder dans un accident de la circulation et aux dires du chauffeur de camion qui a percuté son véhicule, cela ressemble à un suicide. Auparavant, elle était partie pour un stage d'une semaine mais n'était revenue qu'un mois plus tard sans explication et particulièrement perturbée.

Pourquoi ce pont, ce Pont du Gard ? L'auteur a-t-il une bicoque dans le coin et un contact avec le Comité du Tourisme pour nous proposer ainsi une virée dans le pays nîmois ?
... la suite sur http://bobpolarexpress.over-blog.com/2014/02/je-reviendrai-a-remoulins.html
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