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contrairement à ce je pensais, en voyant la présentation au dos de l'éditeur où les écrits que j'avais pu lire dans la presse, ce roman n'est pas un thriller. Il s'agit plutôt d'un reportage romancé sur la campagne polonaise post-communiste et sur le sentiment de culpabilité des polonais vis à vis du génocide des juifs durant la 2nde guerre mondiale.
M'attendant à un trhiller rytjmé et plein de rebondissement, j'ai éprouvé un peu de déception dans les 100 premières pages, par le peu de rythme car il ne se passait pas grand chose finalement. J'avais du mal à bien repérer les personnages à cause des noms polonais et du coup je passais aussi sans doute un peu à côté de l'histoire.
L'auteur, longtemps en poste dans ce pays en qualité de journaliste, et décédé en 1996 juste après avoir écrit ce roman, possèdait une excellente connaissance de cette nation et a su se fondre dans l'état d'esprit d'un peuple tiraillé par ses démons. Une pologne persécutée ou se trouvait le plus grand nombre de camps de concentration pendant la seconde guerre.
Une Pologne qui a connu la crise, et ou nombre de trafics verront le jour...en secrets, et la forêt deviendra la gardienne de tout ces secrets... Mais c'est aussi elle qui accomplira le travail de "mémoire"...

Puis peu à peu, au fil de cette écriture rigoureuse et impeccable, on comence à prendre ses repères et se laisser plonger par cette ambiance peu usitée dans la la littérature contempiraine, et je me suis intéressée à ces figures touchantes vivant rudement dans une campagne austère, paralysées par le poids du passé.

Au bout du compte, on est constamment pris par cet état des lieux sur un pays blessé par la guerre et le communisme ou chacun possède ses secrets et ses complots.
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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L'histoire partait plutôt bien : un meurtre étrange dans une Pologne post-communiste et une enquête menée un peu au hasard par des villageois qui veulent faire la lumière sur la vie mystérieuse de la victime. Mais l'histoire se traîne, et une fois que ça démarre, ça part dans tous les sens. Ce n'est pas désagréable à lire, mais j'ai parfois eu du mal à raccrocher les wagons. Je reconnais aussi que mes connaissances historiques sur le communisme sont limitées et que ça n'a certainement pas aidé à saisir toutes les subtilités.
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En mémoire de la forêt est un polar atypique et très dense qui mélange habilement destins personnels, histoire politique et amnésie collective. Il s'agit surtout d'un roman extrêmement intelligent et très bien documenté.
L'histoire de la Pologne se révèle passionnante et oppressante sous la plume de Charles T. Powers qui n'oublie pas pour autant de soigner les ambiances et les descriptions pour nous faire plonger avec délice au coeur d'une forêt lourde de secrets et de pluie.
J'avoue avoir eu un doute durant les cent premières pages, la mise en place est un peu longue et se reconnaître dans les nombreux personnages au nom polonais demande un réel effort. Mais le jeu en vaut la chandelle : l'intrigue du roman s'étoffe page après page, le rythme s'accélère chapitre après chapitre pour une fin magistrale.
Lien : http://www.quartier-livre.fr..
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Dans un village où chacun croit connaître chacun, beaucoup, pour ne pas dire tous, cachent un secret plus ou moins lourd, enfoui sous un passé plus ou moins lointain, et qui croise parfois l'Histoire de la Pologne de ce dernier siècle (Seconde Guerre Mondiale, régime communiste...). Un passé qui semble ne demander qu'à refaire surface, crevant la terre humide des forêts denses de la région ou les fondations-mêmes des maisons.

Dès le prologue, on a affaire à une belle plume qui sait instaurer une vraie ambiance, lourde et pesante comme la frondaison des arbres, comme le ciel bas d'hiver, ou comme un passé qu'on essaie d'oublier et qui pèse sur les épaules. le roman noir n'est jamais loin, planté dans un cadre rural pauvre marqué par son Histoire, même si l'enquête principale n'est finalement pas le plus important et prend de nombreux détours, jusqu'à ce que les sous-intrigues finissent par occuper presque plus de place qu'elle.
En revanche, la longue mise en place, avec peu de dialogues, pourrait lasser ceux qui ne se laissent pas immerger par le récit.
Les personnages sont construits, complexes, avec une histoire, un vécu, des non-dits. Des êtres humains, en somme. Les points de vue s'alternent, et on se perd parfois un peu au début dans les noms, pas toujours évidents à retenir, même si ça s'améliore au fur et à mesure qu'on les côtoie.
L'époque où le roman se déroule est assez vague, et il n'est pas toujours facile d'appréhender les questions des régimes politiques passés ou présents, le fameux "système" dont tout le monde parle, les relations entre Pologne et Russie, avec le bloc soviétique en général... Bref, ce n'est pas toujours des plus explicites pour qui n'est pas forcément au fait de la situation à l'époque, sans être un frein non plus.
Si la Seconde Guerre Mondiale est vue du côté de la résistance, elle est aussi explorée sous un angle extrêmement intéressant : ce qui a été fait des maisons, des biens des Juifs après leur rafle vers les camps, le traitement des Juifs non pas par les nazis mais par les habitants du village, leur dénomination de Juifs avant d'être considérés comme des Polonais à part entière...
Enfin, les révélations s'égrènent à la fin, certaines assez touchantes. Toutes les réponses ne sont pas forcément apportées (du moins pour les secondaires), sans que ce soit gênant le moins du monde.
On referme le livre mais l'atmosphère immersive reste.
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456 pages et 17 chapitres pour suivre Leszek, et Tomek ainsi que plus de 50 autres personnages à Jadowia en Pologne après la chute du rideau de fer.
L'auteur nous prend patiemment par la main pour suivre la vie des habitants de ce village dans les années 1990, à la recherche des vérités. Qui as tué Tomek, pourquoi ? Quel est le secret de Mariuz Maleszewskj ? Celui de Czarnek ? A quel jeu joue Jablonski ? et que cherche le père Jerzy ? Que savent Valentin et Youri ? et Farbi ? Et Karol Skalski ?
Il faut prendre le temps de suivre tous ces personnages, de faire connaissance avec chacun, de plonger dans l'ambiance grise, sale, de ce village, où les hommes sont alcooliques, où les familles se taisent et gardent leurs souvenirs secrets, comme des trésors honteux. Ce livre est un témoignage très sensible sur une communauté qui a subit autrefois, la guerre de 39-45, le fascisme, le communisme, la famine, les dénonciations, les déportations; les survivants et les rescapés se taisent, un événement tragique pousse Leszek, ou le père Tadeusz à se poser des questions, à mener une enquête, à chercher les traces du passé. Il y a 10 % de la communauté qui a disparu, sans laisser de traces, qui sont -ils ? que leurs est-il arriver ?
* Pour entrer dans l'histoire, j'ai noter les noms et prénoms de chaque personnage, avec un détail important les concernant, dans l'ordre chronologique de leur apparition dans le texte.
J'ai fait cet effort de mémoire, peut-être voulu par l'auteur.
La forêt garde la mémoire de tous ces événements.
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Que dire de ce roman fort bien écrit et bien traduit ?

534 pages qui vous font découvrir un village de Pologne quelques années après l'effondrement du communiste.

Le fil conducteur de l'histoire est l'assassinat d'un jeune du village Tomek, et la discrète enquête de son ami Leszek pour connaître la vérité sur cette mort. Leszek est aidé par Powierza, le père du jeune homme. cette mort violent est due, sans aucun doute, au trafic d'armes et d'alcool avec les russes.

Mais ce drame n'est pas la partie la plus importante de ce livre dont la lecture nous fait découvrir la vie, si on peut appeler cela la vie, d'habitants d'un village où tout semble gris et triste. Les hommes passent des heures au café d'où ils ressortent ivres ; le quotidien des femmes semble sans joie et vide. Sauf quelques exceptions, dont Leszek, les jeunes ont quitté le village pour les villes.

Chacun semble vouloir :

soit oublier le passé : celui de la dernière guerre et la disparition d'une partie des habitants du village : ils étaient juifs ; Ils craignent de les voir revenir pour retrouver leurs biens et surtout leurs maisons que beaucoup de villageois ont récupérés ; villageois qui recherchent d'éventuels "trésors" dans les murs,

soit, notamment pour le jeune ecclésiastique, réveiller les problèmes de la période communiste en voulant juger d' anciens dirigeants pour leur corruption,

Seul petit rayon de soleil dans ce monde gris l'amour de Leszek pour Jola, la femme du vétérinaire.



Livre à découvrir sans aucun doute.

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Je me décide enfin à écrire mes impressions sur ce livre, et ce n'est pas facile à coucher sur le papier.
Il s'agit d'un très grand livre, au sens littéraire du terme. Je ne sais s'il fut bien écrit, mais la traduction de Clément Baude est en tous points remarquable, la langue est poétique à souhait, les mots sonnent juste… Presque un long poème qui vous berce durant de longues pages.
C'est l'histoire d'un jeune polonais nommé Leszek, qui voudrait bien savoir pourquoi son ami a été assassiné dans la forêt, et qui ne comprend, ni la lenteur voire l'apathie des policiers à rechercher le coupable, ni le silence des témoins possibles, de tous ceux qui l'ont connu alors qu'il était parti chercher fortune à la ville.
La vision de la Pologne postcommuniste est poignante, désespérée. J'ignore si elle est réelle ne connaissant pas ce pays, mais une chose est certaine, l'impression retirée ne ressemble pas du tout à celle d'un prospectus d'agence de voyages. La Pologne décrite s'assimile à un no man's land et surtout à une terre de no future.
La tonalité, même pas noire mais gris sale, sale gris, du roman a-t-elle réussi à me cadavériser le cervelet définitivement ? Peut-être… La vérité est que je me suis profondément ennuyé lors de cette (très longue !) lecture. Ah que j'ai aimé terminer enfin, at least, ce bouquin. Oh que je suis certain de ne jamais, plus jamais, faire l'effort considérable de le relire tant elle m'a coûtée, cette lecture là.
Alors que doit-on dire d'un roman qu'on estime honnête de devoir (le devoir !) considérer comme très grand alors qu'il vous a appris le courage, qu'il vous a enseigné la volonté de tenir jusqu'au bout, qu'il vous a barbé mais avec style ? Comment le noter ? Avec sa raison ou avec ses tripes ?
Conseil. Achetez-le, c'est un grand, un très grand roman. Ne le lisez cependant pas, mettez-le plutôt bien en évidence dans votre bibliothèque. Vous aurez fait une bonne action, c'est déjà ça…

Lien : http://noirdepolars.e-monsit..
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Jadowia. Un village de Pologne, à proximité de Varsovie, dans les années qui ont suivi la chute du communisme. La période est troublée, personne ne sait ce qui va sortir de la nouvelle situation. Tout le monde vit pauvrement, les trafics et les combines continuent, les oligarques du village sont toujours en place, tout en sachant leur temps compté.

C'est dans ce climat incertain que l'on retrouve le cadavre de Tomek Powierza dans la forêt, le crâne fracassé. Certain de ne pas pouvoir compter sur les autorités, son père se met en tête de retrouver le ou les coupables, aidé de son voisin, le jeune Leszek, copain d'enfance de Tomek. Leurs deux fermes se touchent.


Lien : http://legoutdeslivres.canal..
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Voilà un livre comme je les aime: une histoire dans "l'Histoire" bien écrite et qui nous éclaire sur une époque et un pays que l'on ne connaît pas forcément. Ce pays: la Pologne, son époque: l' après chute du mur quand tout s'est délité à l'Est et que les comportements d'hier ne sont plus de mise. Mais à Jadowia, petit bourg rural les secrets sont multiples: ceux de la guerre quand la moitié des habitants, juifs pour leur malheur, ont été déportés, ceux du communisme ensuite, quand il était préférable d'espionner ses voisins pour avoir une vie supportable. le corps d'un homme retrouvé assassiné dans la forêt va réveiller toutes ces blessures... le jeune Leszek en voulant aider le père du disparu va remuer beaucoup trop de choses. Les 450 pages se lisent à toute allure et sans temps mort et il est vrai que l'on regrette que ce soit le seul livre de cet auteur disparu. A recommander chaudement.
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L'auteur est un journaliste, qui a romancé une partie de l'histoire de la Pologne à la sortie de la guerre 39-45, où les secrets et non-dits autour de cette guerre est omniprésente au point d'en devenir des évènements déclencheurs de situations menant à des points de non-retour et obligeant la vérité à sortir au grand jour.

A noter si vous ne le savez pas, mais ce sera le seul livre de l'auteur car celui-ci est décédé brutalement après avoir remis son manuscrit entre les mains des éditeurs.

Ce livre aborde le sujet du devoir de mémoire et comment cacher les choses et vouloir à tout prix les oublier peut être néfaste et destructeur pour les générations à venir.

Pour moi qui suis astrologue cette partie du roman m'a beaucoup parlé faisant le parallèle avec les legs trans-générationels et autres mémoires karmiques que chacun se trimballe en venant au monde et les blocages que l'on peut subir, ressentir ne serait-ce que par omission de faits des générations antérieures.

J'ai beaucoup aimé le style littéraire qui nous embarque sans pincettes à bord d'une Pologne post-communisme où l'ambiance alcoolisée nous saute à la gorge, où la condition féminine est atroce.

On sent que l'auteur s'est vraiment renseigné sur la Pologne, qu'il est très documenté, son écriture nous embarque et jamais je ne me suis sentie larguée alors que c'est un pays et une histoire que je ne connais pas du tout. Tous les passages évoquant les juifs et leurs déportations m'ont fait écho à mes cours d'histoire et différentes rencontres que j'ai pu avoir au long de ma scolarité avec des personnes "revenues" des camps et comme à chaque fois que ce sujet est évoqué, cela ravive ma conscience et me fait prendre en considération l'importance de rappeler, de ne pas laisser tomber dans l'oubli ces passages sombres de l'Histoire.

En résumé, j'ai beaucoup aimé et le note 4.5/5 et conseille vivement cette lecture, seulement faites attention à ne pas être attiré par le genre "thriller" car vous serez alors déçu, l'enquête n'étant que prétexte à sillonner les chemins polonais et aller à la rencontre des villageois de Jadowia.


Lien : http://lecoindemaynem.blogsp..
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