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3,83

sur 498 notes
Vous connaissez forcément ces films d'aventure du dimanche après-midi, qui entraînent leurs personnages en quête d'un trésor ancien, au travers d'un chemin parsemé d'embûches et saupoudré d'une pointe de mythologie surnaturelle… C'est exactement l'effet que m'a fait cette lecture !

Tous les éléments sont là : le personnage principal tiré de son train-train quotidien pour une expérience extraordinaire, le vieil homme et sa fortune dépensée pour un projet fou, le plan qui dérape dès le début, et les nombreuses péripéties qui s'en suivent ! J'ai adoré cette ambiance très particulière de pure aventure de divertissement : je l'ai lu en n'attendant rien de plus qu'un bon moment, et j'ai eu exactement ce que je voulais. L'intrigue apporte des éléments de voyage temporel, réécrit le mythe du loup-garou, emprunte à la mythologie égyptienne et va même jusqu'à tremper un orteil dans les eaux des manipulés génétiques et de la poésie… Un ensemble de grands écarts par lesquels l'auteur s'assure de ne pas ennuyer son lecteur !

Pourtant, vers la fin, je commençais un peu à m'impatienter d'en voir le bout… Je suis arrivée au dernier tiers sur une période où, ayant beaucoup moins de temps disponible, j'ai dû avancer dans cette lecture de manière beaucoup plus fractionnée. Je ne sais pas jusqu'à quelle proportion ç'a joué, en tout cas j'ai trouvé que la fin manquait de cohésion et traînait un peu en longueur. Tous ces éléments disparates n'ont pas vraiment été réunis dans un grand final éclatant, et j'ai finalement trouvé la présence des fameuses « Voies d'Anubis » presque trop ténue, éclipsée par le reste.

Finalement, je maintiens que j'ai passé un bon moment avec cette lecture. Elle ne m'aura pas surprise en proposant davantage de profondeur que prévu, mais elle aura malgré tout rempli ses fonctions de divertissement : si vous entrez dedans, vous saurez à quoi vous attendre !
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Tim Powers. Les voies d'Anubis. 1986. Bragelonne 10 euros. 2,5 étoiles.
Un roman qui décrit les aventures de Doyle. Genre : fantastique, égypte ancienne. Londres 19 è siècle
J'ai beaucoup aimé…jusqu'à la page 222… : un récit à la Lovecraft ou Allan Poe (pour ce que je me souviens de l'atmosphère des romans que j'en ai lu (parmi de mes premiers auteurs de la fin de mon adolescence)…
Un voyage dans le temps qui interfère avec une magie égyptienne / « gypsie » très ancienne : l'idée est excellente et originale.
Le récit d'aventure est attractif et quelques pointes d'humour viennent régulièrement équilibrer le récit qui bascule doucement dans l'horreur d'une cour des miracles.
L'intrigue se tient. Les personnages sont extravagants, les situations rocambolesques.
Mais…le roman est trop long et reste dans une course poursuite extraordinaire d'accord mais sans plus. Cela commence à devenir morne, long.
P 230…Apparition fort étrange de Lord Byron…(pourquoi lui ?)
Le baroque commence à se fissurer…
Vers p. 366, quelques incohérences commencent à pointer le bout de leur nez. Les nouveaux personnages sont peu ou tardivement présentés, les lieux varient d'un paragraphe à l'autre mais sans que l'auteur ne s'intéresse à es décrire (bref il vaut mieux connaître la topographie de Londres).
Il y a tellement de poursuites, de revirements, de blessures, de risque de mort violente, de changement de corps, que j'ai fini par y perdre mon latin (ou plutôt mon américain à Londres).
Finalement j'interromps ma lecture à la page 375, complètement lassé.
Comme quelques certains auteurs anglosaxons que j'ai lu récemment, Tim Powers n'a pas su ABREGER le récit et faire un roman plus court qui aurait été une oeuvre littéraire de bonne facture dans le genre. Non, il a fallu tirer sur la ficelle pour pondre le nombre de page qu'impose l'éditeur, à défaut je suppose, de ne pas plaire à la critique…Et bien c'est loupé. Messiers les auteurs, arrêtez de prendre les lecteurs pour des bouffeurs de lignes. Dites-vous que ce sont des gastronomes et persuadez vos équipes (car maintenant aux USA, écrire cela devient une véritable entreprise de management) et vos éditeurs !!!
Par contre pour 10 euros, on n'est pas volé 😊…alors lisez-le et s'il vous barbe, regardez en arrière, c'est quand-même pas mal. Mais cela ne laissera probablement pas beaucoup de souvenir, sauf l'idée de départ, très originale…et son développement jusqu'à la moitié du roman.
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Des dieux égyptiens, des poètes anglais et des voyages dans le temps : sur le papier, le roman de Tim Powers Les Voies d'Anubis avait tout pour me plaire. Lorsque j'ai décidé de me lancer à la découverte du steampunk, c'est celui-ci, considéré comme l'un des premiers ouvrages du genre, que l'on m'a conseillé. Et je n'ai pas été déçue.
Tout d'abord, il s'agit d'un livre-objet, du genre que l'on ne va pas planquer dans sa plus basse étagère pour le cacher aux regards, au contraire (je parle ici de la réédition par Bragelonne et non de la première version parue en France chez J'ai Lu). Je trouve la couverture magnifique, dans les teintes bleu-gris et or, une superbe statue d'Anubis occupant le premier plan, entourée de hiéroglyphes et surmontant une peinture nocturne du Londres XIXème… le tout accompagné d'une graphie suffisamment travaillée pour qu'on le remarque, ce qui se poursuit sur la quatrième, où le résumé est écrit sur une feuille de papier parcheminée et jaunie par le temps. Les pages, enfin, sont dorées sur tranche, ce qui ajoute une richesse supplémentaire. On notera qu'à l'intérieur, la page de titre ainsi que les en-têtes de chapitres présentent des dessins en style égyptien qui sont tout à fait remarquables…
Mais passons maintenant à ce qui vous intéresse : le contenu du livre. On y fait la connaissance du professeur Brendan Doyle, spécialiste des poètes anglais du début XIXème, qui se rend à Londres afin de rencontrer le mystérieux Darrow…qui lui proposera, en échange de quelques mots sur le poète Coleridge, d'assister à une conférence de ce dernier, donnée en 1810 ! Bien évidemment, rien ne tournera comme prévu pour Doyle, qui se retrouve embarqué dans un Londres méconnaissable dont il ne va pas tarder à connaître les bas-fonds à cause de mages qui tentent de ressusciter les anciens dieux pour rétablir la splendeur de l'Egypte… Ça vous paraît confus et alambiqué ? Ce n'est pas étonnant, mais c'est le mieux que je puisse faire en quelques lignes sans vous donner la clef de l'histoire.
Ce que je peux dire par contre, c'est que j'ai énormément apprécié ma lecture, même si au début je craignais de m'y perdre. En effet, on rencontre une multitude de personnages, d'endroits, d'époques, de situations, et au bout d'un moment je me demandais où Powers voulait nous mener, et surtout s'il parviendrait à nous mener à bon port sans perdre la moitié du lectorat en cours de route… Mais en fin de compte, tout se recoupe, les pièces du puzzle se mettent en place les unes après les autres, et les questions trouvent leurs réponses…mais pas forcément celles que l'on attendait ! On va de surprise en surprise, de révélation en révélation, les coups de théâtre s'enchaînent, et ne vous attendez pas à ce que les morts restent sagement dans leur tombe !
le style pourra paraître un peu lourd à certains, d'autant plus que le traducteur a cherché à retranscrire le parler d'époque (ce qui pour moi est une bonne chose, mais pourrait en rebuter certains), mais l'univers est complexe et, surtout, particulièrement bien documenté. Je pense notamment aux détails sur Coleridge, par exemple sa dépendance à l'opium, ou encore les dates de naissance et de mort de Lord Byron ainsi que son voyage en Grèce… Les personnages sortis de l'imagination de Powers sont également très travaillés ; ainsi le poète fictif William Ashbless a-t-il une vie bien mouvementée. On notera qu'un certain William Ashbless apparaît également dans l'oeuvre de James Blaylock The Digging Leviathan (non publiée en France), parue un an après Les Voies d'Anubis. L'éditeur commun de Powers et Blaylock, remarquant la similitude, leur conseilla de se consulter afin de construire un personnage commun, sur les mêmes références…
Pour résumer tout cela, nous avons donc une histoire complexe mais haletante dans laquelle l'action ne manque pas, le tout dans un Londres début XIXème particulièrement bien travaillé et documenté, et porté par un style en cohérence avec l'ensemble. Une superbe découverte qui me donne envie d'en lire plus dans le style steampunk, et pourquoi pas de cet auteur.
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Lecture abandonnée après 300p d'efforts. Voulant connaître l'origine du steampunk selon certains je me suis plongé dans ce récit de Tim Powers qui m'a bien déplu. C'est plus de la fantasy, et il faut aimer ! Pour ce qui est de l'uchronie ou du voyage dans le temps ce récit n'arrive pas aux chevilles des romans de Connie Willis, ou de Fatherland, Léviathan, La trilogie de la Lune, Confessions d'un automate mangeur d'opium. Je préfère ma propre interprétation du steampunk magnifiquement représentée dans Hugo Cabret avec les ingrédients XIXe ou début XXe siècle, références à Jules Verne, beaucoup de macjineries, engrenages, costumes farfelus non obligatoire, des dirigeables, une ville du futur dans le passé.
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C'est une lecture que j'ai beaucoup appréciée. Les voyages dans le temps sont assez délicats à manipuler sans générer d'invraisemblances et il faut reconnaitre que Tim Powers a réussi à construire une histoire logique où les pièces du puzzle s'assemblent au fil de l'histoire de façon très naturelle. En parlant d'histoire, celle-ci est intéressante avec des rebondissements, de la magie et de l'humour.
En revanche, le gros frein que j'ai rencontré au cours de ma lecture concerne la seconde partie du livre où les histoires de plusieurs personnages coexistent et Tim Powers fait le choix de ne pas dire d'emblée au lecteur, au début de chaque chapitre ou paragraphe, de quel personnage il est en train de parler. le lecteur se retrouve ainsi régulièrement à lire une page sans savoir de qui il s'agit. C'est un procédé qui permet de comprendre certains éléments a posteriori, mais en contre partie j'ai très souvent interrompu ma lecture lors de ces phases de transitions car elles me coupaient dans mon élan.
Malgré ce défaut c'est un livre dont je vais garder un très bon souvenir.
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J'ai lu ce livre emblématique du courant steampunk il y a fort longtemps, j'avais probablement moins de trente ans et il m'avait durablement marqué : une atmosphère steampunk fort bien rendue, une intrigue complexe mais lisible qui revisite habilement les affres du voyage temporel et un twist final qui, s'il est probablement prévisible pour les experts du genre, n'en reste pas moins très bien amené. Cette deuxième lecture en 2017 m'a apporté autant de plaisir, et je place sans hésiter ce livre dans ma bibliothèque idéale des littératures de l'imaginaire.
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Les plus: une couverture soignée, une intrigue haletante et une plongée dans l'Histoire avec des personnages ayant réellement existé. le Londres du xixe siècle décrit est proche du réel et fait frémir avec ses conditions de vie précaires.Le côté fantaisiste ajoute un plus à ce roman noir.

Les moins: des difficultés à entrer dans ce roman. le premier chapitre est insipide et il faut attendre le deuxième pour commencer à comprendre quelque chose. L'intrigue est complexe du fait des voyages temporels et surtout du personnage de Joe face de chien. A un moment donné,on ne sait plus trop dans quel corps il est. Enfin,le Maître est peu présent,même si le récit tourne autour de lui.

En résumé : un bon roman sur le voyage temporel quoique complexe et confus par moments.
Lien : http://portdragon.fr/les-voi..
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C'est par ce roman que j'ai découvert Tim Powers et ses univers de l'époque Victorienne fantasmée. Ce livre l'a tellement marqué que j'arrive encore à me souvenir de sa découverte fortuite dans les rayons de la FN*C en 85 ! Un roman plein de fougue et de rebondissements à dévorer sans modération, puis courir lire Sur des Mers + ignorées dans la foulée !
Le reste à déjà été très bien dit par les autres lecteurs.
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1983. Brendan Doyle est un jeune professeur californien spécialiste de la poésie anglaise du début du XIXe. Quand il accepte de se rendre à Londres pour prononcer une conférence, il ne se doute pas des péripéties qui l'attendent. La distance séparant la Californie de l'Angleterre n'est guère en soi gage de dépaysement. Ce qui l'est plus, c'est la distance temporelle : en effet, Doyle va être expédié, à l'issue de sa conférence, dans le Londres de 1810, par le biais d'une brèche temporelle. Quand il est enlevé par des bohémiens aux intentions douteuses, une fantastique course-poursuite avec le sorcier Romany commence. Se terminera-t-elle en 1983 ?

Ce roman est un grand classique de la science-fiction, plus précisément du genre steampunk : en effet, il se déroule dans la Londres victorienne, à l'époque de la révolution industrielle qui connaît l'essor des machines. Il nous conte l'histoire de voyages temporels. Il a obtenu le prix Philip K. Dick 1984 et le prix Apollo 1987.

« Les voies d'Anubis » est un roman d'action et de suspense qui nous emmène dans les quartiers mal famés de Londres au début du XIXe. Tim Powers dépeint le quotidien de populations pauvres, des mendiants, le plus souvent estropiés, ou de bohémiens vivant chichement dans des camps. Les ambiances glauques de Londres sont bien rendues, dans un souci de très grand réalisme. Mais au-delà de ce quotidien, il nous fait entrer dans la fantasy, nous présentant la sorcellerie et la magie, décrivant des sorciers réellement antipathiques et quasiment invincibles. Un loup-garou hante même les pages…

Ces sorciers sans scrupule et avides de pouvoir nous sont exposés dès le début de l'oeuvre. J'ai trouvé que ce commencement était très complexe : des mots d'une langue étrangère sont utilisés par les bohémiens, ce qui peut rendre la lecture un peu difficile. Ce prologue de 1802 est nodal, mais difficile à saisir en première lecture : il faut donc y revenir.

Le roman est assez long (plus de 400 pages aux éditions « J'ai lu ») et souffre parfois d'inutiles digressions. L'écriture n'est pas le point fort de l'oeuvre : les phrases sont alambiquées et parfois lourdes : cela tiendrait-il à la traduction ? Il se veut un hommage, peut-être détourné, à la poésie puisqu'il est question notamment de Lord Byron et Samuel Taylor Coleridge, poètes anglais du XIXe. Il nous fait voyager, dans l'espace (de la Californie vers Londres, puis vers l'Egypte), mais aussi dans le temps (1983, puis 1810 jusqu'à 1685).

Si je n'apprécie guère la fantasy en général, préférant le space opera, il me semble que cette oeuvre de Tim Powers est un incontournable du style steampunk qui mérite la découverte.
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Un roman passionnant pour se plonger dans l'univers littéraire de l'auteur. Outre son goût pour la littérature classique anglaise, on y trouve une solide description de l'Angleterre des XVIe et XIXe siècle, avec une trame narrative rondement menée. Ce roman est un bonheur à lire et une véritable tragédie. le dénouement est magistral et révèle un auteur avec un sens parfaitement aiguisé de l'intrigue.
Les personnages sont bien creusés, leur psychologie est finement développée, que ce soit le protagoniste ou les personnages adverses. Un livre que je recommande chaudement.
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