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Découverte de l'écrivant et de son univers complexe et élitiste. Pour une élite dont je ne pense pas faire partie : beaucoup trop de références cryptiques, certaines faisant prendre conscience de passer à côté de quelque chose, d'autres encore plus ésotériques passant complètement inaperçues. Des notes en bas de page n'auraient pas été superflues. Auraient-elles été suffisantes?

Pourtant l'histoire est belle : celle d'un chirurgien pédiatrique ivre de fatigue et de dévouement, portant en lui une jeunesse au delà de l'ordinaire du commun des mortels, faite de multiples voyages et de rencontres édifiantes. Et d'une kiné survoltée, déterminée à lutter par tous les moyens pour la bande d'enfants au destin tragique, qui hante les couloirs d'un sordide hôpital public de Los Angeles.

La trame du roman est banale, mais le décor qui l'illustre est haute en couleurs, parsemée de contes et légendes universels, ayant pour point commun le rôle primordial des enfants : il en est ainsi de la légende du joueur de flûte de Hamelin, ou de la croisade des enfants.

Le résultat est un récit touffus, complexe, nécessitant des pauses pour reprendre son souffle ou tenter s'assimiler ce qui vient d'être lu. C'est une épreuve.

Conscience donc d'une valeur littéraire certaine, mais vécu de cette lecture comme d'un pensum.

Lien : https://kittylamouette.blogs..
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Voici un roman- monde, touffu et dense , fiévreux: les premières pages sont ardues—-les phrases très longues——pétries de digressions qui freinent la compréhension .
Il ne faut pas être distrait , j'y ai passé une grande partie de ma nuit , me demandant si j'allais continuer ..

J'avais lu déjà en 2006 «  Le temps ou nous-chantions » du même auteur.

L'écriture est fouillée, un souffle brûlant , une maîtrise absolue d'Histoires et d'Enquêtes ,dans l'Histoire : une construction incroyable !

Richard Kraft est interne en chirurgie pédiatrique au Carver Hospital à Los Angeles .
Au coeur de cette mégalopole animée et grouillante il sera soutenu par sa collègue thérapeute Linda.
Ses mains clampent, tranchent, cautérisent .
Tous deux sont exténués , dévoués à l'extrême , par la charge de travail colossale , inhumaine de l'hôpital, où l'atmosphère est explosive , déterminés à lutter pour sauver une bande d'enfants au destin tragique : «  Une fillette trop petite pour ses 12 ans , qui tangue encore après des mois passés sur la tôle ondulée qui l'a portée pendant 950 kms en mer de Chine méridionale » ....

Lui vit sous pression , travaille dur , plongé dans le bain sans fond des sévices corporels , soigne les corps d'enfants malades , souvent atteints de cancers mais aussi victimes de l'Etat de la Société américaine, blessés par balles lors de tueries et de règlements de comptes , bains de sang inutiles et mortifères , enfants fauchés lors d'événements qui dépassent l'entendement : Crimes proprement américains ....

Powers décrit les maux de l'Amérique, la violence , la masse abrutie et dénaturée par les chaînes d’info en continu, mais aussi, en parallèle , les douleurs de ceux qui émigrent d’Afrique ou d’Asie vers les US , ce paradis trompeur ..et JOY, petite réfugiée cambodgienne surdouée ...

Lorsqu'il dissèque les comptes - rendus de fusillade , il donne des détails atroces à propos du mal fait aux enfants , un attentat dans une école en même temps que le quotidien perturbé d' enfants malades , souvent très pauvres !
Ainsi que la construction d'une école dans le sud- Est asiatique .

C'est perturbant , ambitieux , l'auteur véhicule l'horreur et le désespoir , une vision déroutante et cauchemardesque ...
Il ne cherche pas à rendre son roman plaisant .

Powers dépeint les errances métaphysiques de l'âme de Kraft, ses fulgurances et ses tourments , ses obsessions..

L'humour grinçant figure aussi dans ce roman multiple et foisonnant,pétri d'empathie pour les enfants ,difficile à évoquer , vaste fresque romanesque qui interpelle —- presque post - apocalyptique——- et fait réfléchir à propos des failles les plus noires de l'Amérique !

On n'en sort pas indemne .
Il y aurait eu encore beaucoup de choses à dire. ....
Cet ouvrage a été publié aux États - Unis en 1994 , resté inédit en France jusqu'au mois d'août 2019 .
Pourquoi ? Je ne sais pas ...
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« Opération âme errante » est à l'origine le quatrième roman, publié en 1994, de celui qu'on ne présente plus : Richard Powers. Il était resté inédit en France et les éditions du Cherche Midi ont donc eu la très bonne idée de le publier enfin. Les récits de Richard Powers sont toujours denses, presque fiévreux tant on y suit les circonvolutions d'un écrivain passé maître dans la description, l'expression des sentiments qui nous font chavirer, changer de cap dans nos vies. Nous faire comprendre les méandres de l'âme humaine, nous immiscer, nous plonger dans les fragilités, les contradictions, les ambivalences qui sans cesse nous conduisent au bord du précipice. Ce précipice justement, Richard Kraft, interne en chirurgie pédiatrique au Carver Hospital, au coeur de la mégalopole de Los Angeles, le côtoie quotidiennement. Richard Kraft vit sous une pression permanente. Il soigne les corps d'enfants victimes des maladies terribles que sont les cancers mais aussi ceux qui sont victimes de la violence de la société américaine, les blessés par balles lors de tueries et autres règlements de compte quotidien à Los Angeles. Powers dépeint les errances de l'âme de Kraft, les tourments qui l'habite, avec une humanité bouleversante. Son écriture est empli de ces fulgurances qu'on aime tant chez lui. Au coeur de cette folie, Kraft va être soutenu par une thérapeute de l'hôpital, Linda. Elle aussi combat ses démons intérieurs. Il faut tenir le coup alors que bien souvent on est harassé par la charge inhumaine de travail qu'exige l'hôpital de Los Angeles. Mais au coeur des ruines, des douleurs de la maladie, un groupe d'enfants malades, condamné à plus ou moins brève échéance, va vouloir montrer le chemin de la vie, malgré tout, à Richard Kraft. Richard Powers nous touche dans la description du quotidien de ces jeunes âmes qui partiront trop tôt. le personnage de Linda apporte beaucoup aussi, tout comme le portrait de cette petite fille récemment arrivée depuis l'Asie vers les États-Unis. Cette petite fille a une telle soif d'apprendre, de comprendre, malgré son jeune âge, ce qui lui arrive, cette jambe rongée par le cancer et que Kraft devra amputer. Elle va toucher au coeur Kraft et ses certitudes qui s'effondrent. En parallèle, « Opération âme errante » décrit les maux de l'Amérique, sa violence, les masses abruties par les chaînes d'info en continue, les inégalités sociales criantes, la douleurs de ceux qui émigrent d'Asie, d'Afrique et d'ailleurs dans le monde, vers les États-Unis, ce paradis qui bien souvent se révèle être plus proche de l'enfer. L'humour grinçant est présent aussi par touche dans ce roman foisonnant, multiple. Les digressions dans le récit y sont autant de moyens pour Richard Powers, d'exprimer sa vision de cette Amérique malade et dévorer de l'intérieur par ses démons, ceux de son histoire. L'empathie pour toutes ces âmes errantes, blessées par la vie, la richesse de son écriture profonde et habitée saisissent avec acuité les malheurs de notre temps. Avec des accents prophétiques tant son analyse des maux de l'Amérique se révèle pertinente. Lisez Richard Powers et notamment ce « Opération âme errante » qui ajoute une nouvelle pierre à l'édifice littéraire bâti par cet immense auteur.
Lien : https://thedude524.com/2019/..
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Dans un service pédiatrique qui regroupe beaucoup d'incurables, les enfants montent une pièce de théâtre avec le soutien d'une soignante "d'un optimisme maladif".
On découvre l'environnement tragique d'un hôpital public, dépourvu de moyens, et c'est la population la plus démunie de Los Angeles qui envoie ici ses enfants : victimes de sévices, de violences, d'armes à feu. Les parents en sont très absents, à l'exception du père de Joy : ce sont des réfugiés laotiens, des "boat people". L'enfant, rongée par la maladie, fait preuve d'une intelligence lumineuse.
L'autre personnage féminin (la kiné), solaire, est très proche de la Thassa de "générosité".
Le personnage masculin (le chirurgien) est dépressif, opaque, un "lépreux de l'affectif". Ressurgissent, au fil du récit, les souvenirs de son enfance voyageuse où, tel le Bouddha, il a pris conscience de la misère du monde. C'est par lui que commence le récit, alors qu'il est bloqué dans un gigantesque embouteillage... symbole de la paralysie de la société américaine? du monde entier?
L'intrigue est mise en parallèle, de façon énigmatique, avec de nombreux épisodes, historiques ou culturels : Peter Pan côtoie le joueur de flûte de Hamelin, la Croisade des enfants au 13è siècle fait écho à la photo, prise par Nick Ut, de l'enfant vietnamienne courant nue, brûlée au napalm.
L'écriture (ou bien la traduction de Jean-Yves Pellegrin ?) semble au départ un peu poussive : chaque élément de l'intrigue entraîne une longue digression emplie de références (qui auraient sans doute mérité quelques notes en fin de volume).
C'est le quatrième roman de Richard Powers : clairement son style s'est affûté, pour parvenir aux chefs-d'oeuvre que sont le Temps où nous chantions, Orfeo et L'Arbre-Monde. Pour ma part le nombre d'étoiles a augmenté dans mon esprit au fil de la lecture : difficulté au début, intérêt au milieu et très grande émotion vers la fin.

Challenge Globe-trotter (États-Unis)
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Opération âme errante est le premier roman que je lis de Richard Powers. Je commence par ce constat, parce que je suis curieuse de lire les avis de lecteurs qui ont déjà lu une ou plusieurs oeuvres de cet auteur, leur ressenti sera sûrement différent du mien.
L'action se passe dans un futur proche, que j'ai presque envie de qualifier de post-apocalyptique. Nous sommes en Californie, à Los Angeles, et les premières pages du roman donnent le ton, en décrivant le réseau routier qui mène Richard à son travail, dans lequel on peut se perdre, et perdre son humanité. Nous sommes dans un hôpital public, c'est à dire un hôpital qui n'a strictement aucun moyen, pas même les plus basiques. Oui, ils ont du personnel, dont une kinésithérapeute, Linda, qui porte ses patients à bout de bras, qui pourrait très facilement les rééduquer, si seulement elle bénéficiait du matériel médical que l'on trouve aisément dans la moindre clinique. Point commun de tous les patients : ils sont les plus pauvres d'entre les pauvres, des gamins dont les parents eux-mêmes les ont eu au sortir de l'adolescence, des enfants de migrants forcés de se cacher, ne pouvant même pas rendre visite à leur enfant à l'hôpital – les services de l'immigration ne sont pas loin. Des enfants qui, s'ils survivent à leur maladie, à leur blessure, à la maltraitance dont ils sont victimes, reviendront très vite avec d'autres pathologies, le plus souvent fatales.

Non, ce roman ne donne pas une vision pessimiste de ce monde pas si éloigné du nôtre que cela. C'est une tragédie moderne que j'ai eu l'impression de lire, parce que rien ni personne ne semble pouvoir sauver ses enfants. Richard et Linda ont beau tenter, soigner, trancher parfois dans le vif, j'ai eu le sentiment dès le début que leur sort était joué d'avance, pas seulement pour ceux qu'une maladie incurable condamne à plus ou moins brève échéance, non. Tous, sans exception. Ils sont les victimes d'un système totalement inégalitaire, d'un système où l'on se tient informer de tout, ou presque tout, en continu, et pourtant on ne les voit pas, on les balaye dans les recoins de sa conscience, pour ne pas dire dans les poubelles d'une histoire en train de s'écrire sans eux. Rappelons-le « rien n'est réel tant qu'on ne l'a pas transformé en fiction ».
Et les digressions. Ou plutôt, les histoires qui nous sont racontées dans l'histoire, et qui font preuve d'une immense érudition. le point commun de tous ces récits, qui se passent à des époques plus ou moins lointaines, dans d'autres pays ? Comme une règle immuable, les enfants sont toujours les premiers sacrifiés, pour ne pas dire les premiers à se sacrifier lorsque la folie des hommes se déchaînent, pour des raisons de pouvoir ou de religion.
Vous l'aurez compris, ce ne fut pas une lecture facile parce que ces visions de cauchemar sont bien réelles « appauvrir le passé et hypothéquer l'avenir pour financer un présent non viable et béat d'optimisme ». Ce ne fut pas non plus une lecture très agréable, parce que ce qui est raconté est difficile à lire, difficile à accepter, difficile de voir en face que toujours les plus faibles ont été sacrifiés.
Non, ce n'est pas une leçon de morale que ce livre, ce serait vraiment excessivement réducteur face au foisonnement de ce récit. Ce livre est une vaste fresque romanesque, l'histoire de deux adultes dont la bonne volonté ne suffit pas, deux adultes qui ont survécu à leur enfance, deux adultes qui vivent dans la plus grande puissance du monde, les Etats-Unis, dans laquelle ils ne se reconnaissent pas, deux adultes et tout un groupe d'enfants qui ne vivent plus une vie d'enfants depuis longtemps.
Lien : https://deslivresetsharon.wo..
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Le début de la lecture s'est avéré quelque peu laborieux et j'ai eu bien du mal à entrer dans l'histoire tant le propos me paraissait obscur. Les premières pages évoquent une sorte de voyage fantasmagorique au coeur d'un système autoroutier tentaculaire qui pourrait être une allégorie du monde dans lequel évolue le personnage principal. Puis on entre dans l'histoire, mais elle demande un véritable effort pour s'y attacher tant la narration est pleine de digression, de chocs de temporalité et ne suit pas une chronologie et une structure simples et familières.

Richard Kraft est interne au Carver Hospital de Los Angeles, spécialisé en pédiatrie. Il doit faire face à une pression permanente et l'accueil des enfants va bien au-delà de simples interventions médicales car il semble que l'hôpital soit un carrefour où se croisent toutes les détresses.

C'est un livre émotionnellement perturbant par la noirceur qu'il véhicule et cela d'autant plus qu'il concerne des enfants malades, en difficulté, victimes de violence, clandestins, au coeur d'une ville qui semble être au bord de sombrer, dans un pays apocalyptique.

Le personnage de Richard Kraft paraît être aussi proche de l'effondrement, cherchant à éprouver le moins d'empathie possible pour les enfants qu'il opère contrairement à Linda, la thérapeute dont il est amoureux.

Pourtant, le système de défense de Kraft ne peut rien face à la rencontre avec Joy, une petite fille laotienne qui à douze ans a déjà connu les massacres, la famine, l'abandon et détient une sagesse et une intelligence hors pair.

C'est à la fois violent, dérangeant, terriblement présent et révoltant. Richard Powers ne cherche pas à nous rendre son roman plaisant. Il montre et dissèque un monde terrifiant sans laisser à son lecteur le temps de reprendre son souffle au milieu de toute cette noirceur.

C'est aussi très chaotique, voire cauchemardesque, cela prend parfois des allures de cour des miracles - les surnoms des enfants sont par exemple le Sans-visage, le Crabe violoniste ou la Rapparition. C'est un roman très ambitieux, parfois drôle (le groupe des enfants est à la fois attachant et touchant), souvent désespérément cynique, un brin trop embrouillé pour moi lorsque le roman part dans des considérations politiques, historiques ou théologiques. Au point que j'avoue avoir passé un peu vite sur certains passages et les longues paraboles dont la présence étaient pour moi trop disruptives et perturbaient finalement ma compréhension du récit.

Je conseille quand même de lire ce livre uniquement si on a un moral au top !
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Il y a des romans qui ne vous font littéralement aucun effet, il y a des romans qui vous bouleversent au point de devenir des piliers de votre existence et il y a des romans qui vous mettent dans un état tel que vous en sortez avec l'impression d'être crétin à un point que vous n'auriez jamais pu imaginer. Ce roman relève de la dernière catégorie. En gros, Richard Powers et ce roman, pour moi, c'est du nouveau roman à la puissance 10 000. Au point que je me suis demandé à un moment s'il n'était pas sous ecstasy lorsqu'il l'a écrit ou s'il se faisait plaisir en se parlant à lui-même sans penser un tant soit peu à son futur lecteur. C'est une sensation très étrange d'avoir l'impression de n'être qu'un invité dans une histoire apparemment écrite pour d'autres.

En gros, pour résumer la chose, je n'ai absolument rien compris aux enjeux de ce roman. J'imagine que l'auteur a voulu faire une critique de l'Amérique et de cette fracture sociale qui ne cesse de s'y installer, à l'image de ces quartiers quasi abandonnés par les décideurs. le tout vu à travers le regard d'un médecin complètement déphasé. Problème : j'ignore si son comportement est dû à un simple désenchantement ou à un passé mal digéré. Une chose est sûre, il ne va pas bien et cela se ressent quand il opère, la tête ailleurs, au point de nous donner envie de le gifler pour le faire réagir. Face à lui, le personnage de Linda semble chercher un échappatoire à cette même errance sur la Terre dans le désir quasi obsessionnel de donner à un groupe d'enfants malades une volonté de vivre peu en adéquation avec leur état de santé.

Après cela, pour moi, ce sera le trou noir. Je crois que mon esprit était incapable d'en supporter davantage en raison du style de Richard Powers qui est, à mes yeux, plus que perturbant au point parfois d'en arriver à me demander si je comprenais encore le français. Alors, je peux comprendre qu'on aime utiliser les images, jouer avec les mots etc… mais là, on est à un niveau tel que même les surréalistes passeraient presque pour des auteurs de Bibliothèque rose. N'ayant pas plus à dire sur ce roman car ne l'ayant tout simplement pas compris, je m'arrêterai là. D'autres que moi l'apprécieront à sa juste valeur, du moins je l'espère.
Lien : https://mespetitsplaisirsamo..
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🤔 Opération âme errante - Richard Powers 🤔
Traduction : Jean-Yves Pellegrin

Partenariat avec le Picabo River Book Club et les éditions Cherche-Midi.

Après avoir adoré L'Arbre-Monde, que je place au niveau de chef d'oeuvre, c'est avec excitation et appréhension que j'ai entamé la lecture de ce roman publié en 1994 aux États-Unis mais encore inédit en France. Malheureusement la magie n'a pas opéré cette fois-ci. Dès les premières pages je me suis sentie perdue, relisant les phrases sans comprendre ce que voulais me dire l'auteur. Richard Powers utilise ici une langue complexe, pleine de métaphores qui me sont restées absconses, et de références que je n'ai pas. Si bien que je pense être passée complètement à côté des trois quarts du livre. J'ai de loin préféré les digressions de l'auteur sur les contes et légendes qu'il a repris et remanié pour les adapter à son histoire.
Pour ce qui est de l'histoire en elle-même, elle se passe dans le service pédiatrique d'un hôpital public où l'on croise des enfants aux fortes personnalités comme Nico souffrant d'une maladie le vieillissant à un rythme accéléré, lui donnant l'apparence d'un petit vieillard et qui va prendre la tête des enfants malades, imposant sa façon de faire dans le service ou Joy, petite boat people avide d'apprendre, toute en retenue et pondération. On y trouve également Linda, une kiné toute dévouée à ses petits patients et évidemment le docteur Kraft, personnage principal du roman, épuisé par ses gardes et tourmenté par ses souvenirs d'enfance. Ses personnages vont se croiser, interagir, se changer.

Un roman difficile, hermétique que je n'ai pas réussi à percer malgré toute ma bonne volonté.
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J'ai eu beaucoup de mal à aller au bout.... Pourtant le sujet, la relégation, l'utilité, la fragilité, sont passionnants, c'est très bien écrit, mais ce n'est pas un livre "facile". Comme si l'auteur me mettait à l'épreuve, comme ses personnages, à quoi es tu capable de te confronter, sais tu lutter, qu'est ce qui te fait avancer... Ou qu'est ce qui te fait peur... de quoi es tu fait ?...
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Entreprendre la lecture de ce livre c'est un peu comme se retrouver en haut d'une piste noire avec seulement son flocon en poche. On sait tout de suite que ça va être compliqué. Sans me décourager j'ai donc laissé mes skis bien parallèles, et j'ai entamé ma lecture, alternant entre désespoir de ne rien comprendre et petites satisfactions très fugaces mais réelles. Et puis mes skis, mes yeux, mes neurones ont fini par se croiser, mes jambes m'ont laissé tomber, chute et abandon par KO.
Je suis sûre que celui qui connait et apprécie l'écriture de Richard Powers (le bon skieur) prendra plaisir à découvrir ce livre, hyper dense, qui évoque le système de santé américain et surtout ses défaillances. Il s'attachera sans doute à comprendre la mécanique qui pousse le docteur Kraft, chirurgien désabusé et surmené, à sortir de son "détachement" de survie pour se rapprocher d'une redoutable kinésithérapeute, et surtout d'une poignée d'enfants extra ordinaires.
C'est cru, dur et assez grinçant, pas dénué d'intérêt mais pas pour moi. J'ai besoin d'un peu plus d'entrainement, je n'exclu pas de rependre cette lecture un jour, autant par défi que par curiosité.
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