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3,68

sur 136 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Titre trompeur pour le second tome du couple Pratchett Baxter après la Longue Terre.

Dix ans se sont écoulés depuis la fin du premier opus. l'humanité a essaimé dans la longue terre et a déjà des velléités d'indépendance, au grand dam des politiciens de Primeterre (la terre originelle). Dans toute la longue terre, aux USA, les pionniers travaillent en plus ou moins bonne intelligence avec les Trolls, si serviables. Mais différentes exactions à leur encontre pourraient bien remettre en question un fragile équilibre reposant sur la "corvéabilité" de ces lointains cousins.

Le titre est une arnaque... de guerre il n'y aura, puisque dès le départ on ne parle pas d'expédition punitive mais d'une mission à la star trek, puisque passés dix mondes, on se retrouve comme en plein espace intersidéral... Peut-être, disons plutôt en plein far west, avec Marshall itinérant.
Un vocabulaire très américain pour une vision très américano-centrée de la longue terre (malgré une incursion très rapide en chine). En même temps, les auteurs, bien qu'anglais s'adressent ainsi au marché américain bien plus porteur que le marché européen.
On s'attendait à retrouver la menace évoquée à la fin du tome 1, alors qu'on en parle à peine et de façon totalement anecdotique (peut être dans un prochain tome ?)
Le livre est vraiment centré sur les relations hommes-trolls façon esclavagisme et colonisation. C'est intéressant, mais j'ai trouvé que cela manquait d'enjeu...
De plus, malgré l'apparition de nouveaux personnages, certains disparaissent des radars et d'autres sont insuffisamment exploités.

Au final, dans un style fluide et accessible, malgré un début un peu fade, ce second tome, comme le premier, nettement plus orienté Baxter (sérieux) que Pratchett (loufoque), nous réserve malgré tout quelques surprises non dénuées d'humour, nous dévoilant un peu plus des implications d'un tel événement (reproche que j'avais fait dans la critique du premier tome) avec le clifhanger final habituel pour appeler à la lecture du tome suivant.
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Un peu déçu par le deuxième tome de cette saga, j'attendais une direction précise dans laquelle les auteurs allaient nous emmener. On est plutôt partagé entre plusieurs histoires parallèles, différents protagonistes qui ne vont pas se rencontrer. On sent que des éléments serviront dans les tomes suivants mais je me suis un peu ennuyé.
Le livre porte mal son nom, on a plus affaires à des soulèvements et des dissensions qu'à une véritable guerre. le principal intérêt est la relation entre les humains et d'autres formes vivantes intelligentes. On voit malheureusement que l'homme a toujours besoin de dominer voire d'exploiter des êtres plus faibles que lui.
Je vais tout de même démarrer le troisième tome de suite histoire de ne pas oublier trop de détails, en espérant que l'action décolle enfin.
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On en était restés. Josué et Lobsang ont fait leur petite vadrouille et découvert que RRRRMMM cette terrible menace pourrait un jour détruire les formes de vie de tous les autres univers ; sauf que ça barde aussi en Primeterre, où Cowley et sa bande provoque RRRRMMM, un terrible évènement sur lequel s'achevait brusquement le tome 1. On s'attendait donc à ce que l'histoire commence enfin après un volume d'introduction certes pas désagréable mais assez poussif, une bonne grosse baston avec des enjeux cosmiques et des personnages gagnant en épaisseur. Sauf que Baxter et Pratchett nous disent dès les premiers chapitres : « On vous a bien eus, hein ? »
Le roman s'ouvre ainsi… 10 ans après les premiers évènements. Josué est devenu un bon père de famille dans sa petite communauté loin de la Primeterre, Monica Jansson s'occupe toujours des secrets de la Black Corporation, Sally vagabonde ça et là et Lobsang fait des siennes. Quant à Trump Bolsonaro BENA BENA BENALLA Brian Cowley, il s'est calmé avec ses petits copains et il a réussi à se faire élire président des États-Unis en toute légalité oklm #LexLuthor2000. Et forcément, l'idée que ses citoyens fuitent un peu partout dans les univers parallèles à proximité lui plaît pas trop…
Autant vous dire tout de suite que si vous vous attendez à quelque chose d'épique, c'est encore loupé. Qu'on s'arrête à un noeud dramatique aussi important laissait présager une suite qui en tirerait profit. Sauf qu'on dirait que là c'était surtout une com pour acheter la suite : je veux bien qu'on ne retourne pas directement là où s'était arrêté le cliffhanger (on entame un nouvel épisode, donc au préalable, le mieux reste d'en instaurer avant tout les enjeux), mais quand on découvre que celui-ci ne débouche pas à de nouveaux évènements qu'il était censé impliquer (ou alors très, très peu), il devient au final assez dispensable. Autre effet pervers : nouvelle époque, nouveau background, ce qui fait qu'on se mange encore 150 pages d'exposition. Pire encore, on assiste à une surmultiplication des points de vue, l'histoire éclatant plus que jamais en une multitude de directions qui semblent n'avoir aucun rapport entre elles.
Et mine de rien, on se retrouve avec une sacrée arnaque : y'en a pas, de Longue Guerre. On découvre des personnages hauts en couleur, on passe d'environnement fabuleux en environnement fabuleux, on fait tout un tas de références cinéphiles et mélomanes, mais l'histoire avance pas des masses. Tous les ingrédients sont là sauf l'élément géopolitique censé tout faire péter. Quand on pouvait s'attendre à un tome plus nerveux, on a surtout l'impression de se trouver face à un soufflé qui refuse de décoller. Parce que à force de ménager les différents personnages, de les faire discuter et explorer entre eux, tomber sur des méchants qui ou bien se révèlent des gentils ou bien sont du menu fretin, la tension dramatique est encore une fois quasiment absente. Alors oui, certains arcs narratifs semblent prévoir des trucs. Décrire une armée de l'air sillonnant la Longue Terre, la vie au sein de l'équipage et les différentes prises de liberté d'une commandante revêche mais bien intentionnée, c'est bien beau ; mais ça semble un peu creux pour de la SF militaire, puisque sur plus de 550 pages, il n'y a… aucun combat !!!
Pourtant, malgré le fait que ce soit amené d'une façon extrêmement frustrante et décevante, l'idée de faire rentrer Cowley dans les rangs n'est pas dénuée d'intérêt. La Longue Terre réinventait la conquête de l'Ouest (nouveaux territoires apparaissant miraculeusement pour ceux ayant besoin de s'y réfugier, nouveau rêve d'y faire régner la société qu'on veut, nouveaux indigènes et donc nouveaux génocides), La Longue Guerre se questionne sur comment le pouvoir s'établit peu à peu sur cette société et quels en sont ses abus. Outre l'allusion évidente à la guerre d'Indépendance où les États-Unis des Basses Terres vont se révolter face aux vrais US, on voit avec l'arrivée de Cowley au pouvoir une critique de la montée d'une société se fondant sur des valeurs ultraconservatrices plutôt que dictées par la raison, comme il en a jalonné toute l'Histoire du pays. Plus universellement, nos auteurs montrent un cas de montée des populismes transformant invisiblement mais inéluctablement une démocratie en dictature, tel le nazisme, l'Italie de Mussolini, ou encore de nos jours de nombreux dirigeants aux discours fascisants…
— Objection !
— Mais qui es-tu, petite créature qui me semble d'emblée terriblement emmerdante ?
— Je suis Jean-Kévin Extrême-Droite, et le vrai fascisme s'est éteint en 1945 ! Les mouvements qu'on qualifie comme tels sont diabolisés alors qu'ils n'ont rien à voir !
— Ah mais de nos jours on peut plus rien dire sur nos réseaux ! Tout est ravagé par le politiquement correct ! Il faut en permanence lutter contre l'anti-France et la discrimination des majorités !
— Je, je…
— Y'en a marre de ces islamophobes qui viennent envahir notre belle France ! Bientôt, il se passera quoi, les femmes devront porter l'écharpe de Laurent Wauquiez ?! Bon, reprenons.
Bref, comme souvent dans les livres de Stephen Baxter, nous avons là une analyse progressiste des comportements de société qui préfère démontrer par A+B que de dire « oh là là le monde il devient trop une dystopie ». Côté Pratchett, l'humour est toujours présent, encore par moments très (trop ?) discret, mais fait souvent mouche (il y a encore de gros winks-winks au Disque-monde).
Cowley se nuance, tente de se montrer plus progressiste, manipule l'opinion publique grâce à la rhétorique, désavoue certains mouvements extrémistes de son parti : bref, plutôt qu'une caricature, nous avons désormais un portrait réaliste du tyran typique du XXIe siècle.
Et de manière plus générale, Pratchett et Baxter refusent le cliché : les fermiers ne sont jamais des arriérés quand bien même on les considère comme tel, ce qui donne d'ailleurs lieu à une scène savoureuse avec l'establishment américain. On découvre un peu mieux cette soeur Agnès à l'opposé des bénis-oui-oui, et seul Lobsang au final, l'Intelligence Artificielle la plus roublarde du cosmos, se fait sacrément attendre…
Malgré tout, le manque de rythme se fait sentir, les nombreux dialogues également, certains épisodes auraient pu être ôtés ou écourtés. Encore une fois, c'est dans les 50-75 dernières pages que le roman se réveille et que l'action de met à déferler brusquement. Mais le fait de s'en être mangé 500 molles du genou juste avant leur confère d'un coup un sacré impact. Une qualité ou un défaut, allez savoir : toujours est-il que niveau climax, on est enfin sur du lourd. Mais même là, on reste sur du pétard mouillé, parce que finalement les prises de risque s'avèrent ne pas en être : tout rentre dans l'ordre de manière pacifique (quand on parle quand même d'un gouvernement ultraconservateur et xénophobe… sans compter qu'on ne résout pas vraiment la question de qu'est-ce que ne pas déclarer son indépendance face aux US peut nous apporter à part des impôts), et les différentes prises de risque concernant Josué s'avèrent finalement (presque) sans conséquences…
La Longue Guerre n'est jamais une lecture déplaisante ; on sent que les auteurs sont honnêtes avec nous et veulent avant tout nous embarquer dans leur voyage et leurs délires progressistes. Mais beaucoup d'intrigues lentes, des promesses peu tenues, et surtout l'impression que le monde et le message priment sur le reste de l'oeuvre finissent par peser sur l'ensemble au point qu'on hésite facilement à lire la suite. Ce qui ne signifie pas que je vous déconseille le cycle, car après tout c'est pour votre culture…
Lien : https://cestpourmaculture.wo..
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Une longue guerre qui fait long feu...

Je suis plus que mitigé face à cette lecture. J'ai l'impression que le récit aurait pu se résumer en 200 pages et encore je pense être généreux.

Si le premier tome s'interessait plutôt à notre relation à la richesse, ce tome apporte une vision singulière de notre civilisation dans notre rapport au pouvoir et à ses différentes déclinaisons: les chinois qui rivalisent de performance et de records pour montrer leur supériorité, les américains qui tentent l'intimidation armée pour garder le contrôle de "leur" colonies, les soixantehuitards de Walhalla et leur attitude flower-power ou simplement ce pasteur Nelson, qui souhaiterait rien de moins que de garder le contrôle sur sa vie ou Lobsang lui-même qui s'allie un garde fou pour le maintenir les pied sur terre, ...


Toutefois, et encore plus que dans le premier tome, j'ai du mal à trouver le fil conducteur de l'ensemble et certaines histoires connexes me laissent perplexes quant à leur rôle dans le récit. Je ne vais pas les citer ici sous peine de spoiler le livre mais j'ose espérer qu'il y a une intrigue supérieure qui liera l'ensemble en un tout cohérent car un peu comme ces terres parallèles, j'ai l'impression que les anecdotes rapportées dans ce tome sont encore plus que dans le précédent, des histoires parallèles sans réel liens entre elles.

Cette impression dessert la lecture de ce tome que je perçois comme un ensemble de nouvelles écrites pour un même univers mais sans réelles cohérence. Je suis aussi un peu perplexe face à l'attachement viscéral des personnages à la Primeterre mais bon, ca c'est un moindre mal à moins que cela ne participe à la conclusion finale.

Je ne veux pas jeter le bébé avec l'eau du bain et j'attends donc le 3ème tome avec une certaine impatience, un 3ème tome qui je l'espère donnera la clé pour résoudre ce casse tête chinois ou alors, au contraire, dans un flop de bulle de savon, perdre cette trilogie entre 2 mondes parallèles.
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La longue guerre est longue en effet, tellement longue qu'il ne faut même pas s'attendre à la voir commencer. Si vous espérez de la bagarre et de l'action à tous les coins de page, vous allez être déçu. le rythme est lent, presque un peu mou, et il ne se passe pas tant de choses que ça. C'est comme si le tome en entier était une longue mise en place.

Cela dit ça reste agréable et divertissant à lire malgré une écriture une peu froide, distante.
Comme dans le 1er tome, on continue d'explorer la longue terre et ses multiples déclinaisons, les nouveaux modes de vie et les tensions que cela engendre, et on rencontre ses habitants. J'ai particulièrement apprécié toute l'intrigue qui se rapportait aux trolls que j'ai trouvé très bien exploitée.

J'ai eu un peu de mal à retrouver les personnages du premier opus. Josué est presque inexistant et sa personnalité semble moins développée que dans le tome 1. On gonfle le mystère Lobsang pour pas grand-chose. Sally a un peu plus de gueule, mais finit par agacer. Parmi les nouveaux personnages, il n'y a que Roberta l'ado surdouée qui sort un peu du lot.
Tous sont vaguement sympathiques mais jamais vraiment très attachants.

Bref, c'est un deuxième tome qui fait passer un bon moment, mais qui peine à décoller vraiment.
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La découverte d'un accès vers une infinité de Terres parallèles plus ou moins habitables, pleines de ressources et de promesses, n'a pas suffi à changer l'humanité : l'Homme cherche toujours le profit, à planter des drapeaux pour s'accaparer des territoires et y imposer ses lois, aussi peu applicables soient-elles dans ces confins reculés. Mais pire encore, il cherche toujours à éliminer et à exterminer ce qui est différent de lui. Aussi, dix ans après son voyage dans la Longue Terre, Josué Valienté doit-il repartir en croisade devant la violence et les exactions commises contre les Trolls.
Un deuxième tome de transition, un peu longuet et à la conclusion un peu hâtive, qui nous fait suivre les aventures de Josué, bien sûr, mais également de Lobsang, de Sally Linsay et de Maggie Kauffman.
Le champ des possibles étant infini, le lecteur a parfois l'impression de lire un catalogue de possibilités, vite décrites avant de passer aux suivantes. Seul point commun : l'arrogance du genre humain et sa volonté de toujours et en tous lieux imposer sa façon de penser.
La guerre du titre n'est pas à prendre au sens conventionnel du terme, car il n'y a pas réellement de batailles, mais plutôt des différents diplomatiques entre les idées théoriques de la Primeterre et les idéaux pratiques des mondes parallèles, différents d'ailleurs réglés en quelques paragraphes.
Il me semble que le propos de Pratchett et de Baxter n'était pas d'écrire un roman seulement épique, mais de définir également les invariants de la race humaine. Et l'on ne peut pas dire que cette description soit en notre honneur...
Nettement inférieur au premier opus, « La Longue Guerre » est une lecture cependant agréable, les co-auteurs ayant su coupler leurs talents – humoristique pour l'un, scientifique pour l'autre - , pour en faire un ensemble bien équilibré.
Les jalons posés et les pistes de réflexion ouvertes devraient trouver des réponses dans le prochain tome. Espérons juste que cela ne sera pas un pétard mouillé.
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Tout à la fin, comme le premier bouquin.
La Longue Guerre. Quelle guerre ? Si vous vous attendez à de l'action, à du Soldat Ryan, à du Full Metal Jacket ou même à du Star Wars, ce n'est pas ici que vous les trouverez.
A travers 4 fils narratifs, on continue d'explorer la Longue Terre. Les motifs des explorations sont différents et permettent de voir l'évolution de la situation sous différents aspects, 10 ans après le premier tome. Et comme le premier tome, c'est l'exploration qui est mise au devant de la scène. On traverse une myriade de Terres et elles sont toujours aussi peu peuplées. Ce qui fait qu'il y a peu d'interactions avec des autochtones jusqu'au moment où les auteurs se souviennent qu'ils ont mis "guerre" dans leur titre et que ce serait bien d'avoir un peu de conflit. Ils attendent le dernier tiers ce qui pourra sembler long à certains.
Je suis assez dubitatif sur l'espèce rencontrée en fin d'ouvrage, je trouve que c'est une trop grande déviation avec ce qui nous a été présentée auparavant. La suspension de crédulité est compliquée d'autant plus qu'il est très difficile d'éprouver de l'empathie pour elle. de plus, vu leur situation particulière, je ne vois pas à quoi ils pourraient servir par la suite.
Le voyage d'une jeune fille de 15 ans avec les Chinois semble plus préparer la suite des romans qu'autre chose. Certes, on en apprend plus sur le monde puisqu'on est avec autre chose que des américains mais ça donne vraiment l'impression d'un "Prochainement, dans la Longue Terre".
Le plus réussi est la mission militaire censée recenser les américains sur les autres Terres. On a une claire vision de la situation politique sur la Terre d'origine (pas spécialement enviable) et les relations avec ce qu'elle considère comme des colonies. de là surgit principalement l'idée de guerre.
Cette série, pour le moment, est plutôt agréable à lire mais gagnerait à être un peu plus concentrée sur le thème qu'elle veut développer. On a souvent l'impression que les auteurs s'égarent en chemin. Les chemins de traverse sont jolis à voir, le voyage compte autant que l'arrivée mais parfois, arriver rapidement à la fin permet de pousser le concept plus loin.
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