Il n'y a point de plus mauvaise méthode pour dégoûter un cœur de l'amour, que de lui en décrier les douceurs et de lui promettre plus de bonheur dans l'exercice de la vertu. De la manière dont nous sommes faits, il est certain que notre félicité consiste dans le plaisir ; je défie qu'on s'en forme une autre idée; or le cœur n'a pas besoin de se consulter longtemps pour sentir que, de tous les plaisirs, les plus doux sont ceux de l'amour. Il s'aperçoit bientôt qu'on le trompe lorsqu'on Iui en promet ailleurs de plus charmants, et cette tromperie le dispose à se défier des promesses les plus solides. (p.181, Le Livre de Poche)
(...) on ne ferait pas une divinité de l'amour, s'il n'opérait souvent des prodiges.
Tout l'univers n'est-il pas la patrie de deux amants fidèles?
Horrible dissimulation! m'écriai-je. Je vois mieux que jamais que tu n'es qu'une coquine et une perfide. C'est à présent que je connais ton misérable caractère. Adieu, lâche créature, continuai-je en me levant; j'aime mieux mourir mille fois que d'avoir désormais le moindre commerce avec toi. Que le Ciel me punisse moi-même si je t'honore jamais du moindre regard! Demeure avec ton nouvel amant, aime-le, déteste-moi, renonce à l'honneur, au bon sens; je m'en ris, tout m'est égal.
Un coup d'épée dans le cœur, ajouta-t-elle, m'aurait moins ému le sang.
Mon intérêt pour ce roman classique réside avant tout dans ma curiosité de connaître l’œuvre qui a inspiré musiciens, chanteurs, cinématographes, et d’en saisir toute la grandeur. Ainsi la compréhension des livrets des deux grands opéras très connus, un par Giacomo Puccini (1893) et l’autre par Jules Massenet (1884) prend encore plus de sens. Deux autres opéras et des chansons ont aussi inspirés des musiciens. Il y a eu quantité de films entre 1912 et 1968 et plusieurs séries télévisées se sont inspirées de ce thème universel.
Amour, Amour ! s'écria ce grave magistrat en me voyant sortir, ne te réconcilieras-tu jamais avec la sagesse ?
On se demande la raison de cette bizarrerie du cœur humain, qui lui fait goûter des idées de bien et de perfection, dont il s'éloigne continuellement dans la pratique.
Je ne dissimulai pas que je fus touché jusqu' au fond du coeur, d' un sacrifice
que je ne pouvais attribuer qu' à l' amour .
Ôtez-leur l'amour et la haine, le plaisir et la douleur, l'espérance et la crainte, ils ne sentent plus rien.