Serge Quadruppani, ainsi que le dit Wikipedia, est un « auteur considéré comme engagé (qui) se sert du roman noir pour aborder de grandes questions de société ». Avant la lecture de son roman, j'avais de lui l'image bienveillante du merveilleux traducteur d'
Andrea Camilleri, l'interprète de Salvo Montalbano. L'un n'empêche pas l'autre. Mais je suis un peu déçue…
La disparition soudaine des ouvrières( comme la couverture l'annonce, il s'agit d'abeilles), court polar, met en scène pour la deuxième fois (après
Saturne, que je n'ai pas lu mais que e ne lirai pas) la belle et dodue commissaire Simona Taviannello, un as féminin de la lutte anti-mafia, en vacances au Piémont avec son mari, le questeur en retraite Marco. C'est curieux ce que les policiers de romans en vacances rencontrent de cadavres, vous ne trouvez pas ? Moi, je trouve la ficelle un peu grosse.
Mais admettons. Ici, il est question d'un sombre projet de manipulation technologique ourdi par une mutinationale chimico-alimentaire, la Sacropiano…à moins qu'il ne s'agisse de Monsanto (l'allusion est transparente). Tut le monde s'en mêle. :les écolos-terroristes, les services secrets, la Presse, les carabiniers, les magistrats … ces thèmes post – ou pré - révolutionnaires, opposés par principe à tout ce qui touche aux dangers du progrès scientifique uniquement orienté vers le profit, me gonflent. Et puis l'intrigue est pour le moins invraisemblable.
Le côté sympathique du livre, c'est le romantisme des descriptions agrestes de la montagne piémontaise. La langue est belle et l'humour toujours sous-jacent. Et aussi le personnage de Simona, encore séduisante avec sa crinière d'argent et malgré ses kilos excédentaires, et ses parties de jambes en l'air avec son mari retraité et toujours aussi jaloux qu'un jeune palermitain.
En conclusion, je vais me précipiter sur une nouvelle enquête de Montalbano : mieux vaut l'original …
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