J'avais un bon souvenir du Goncourt 1985 de
Yann Queffelec intitulé judicieusement "
Les noces barbares" mais avec "
La dégustation" il nous donne à boire de la piquette.
Il a du s'apercevoir que ce roman était mal écrit parce qu'il a été édité une première fois par le club France Loisirs puis réécrit et publié chez Fayard avec d'importantes modifications comme le nom des personnages principaux. Ils se nomment Bernard et Muriel dans la première version (celle que j'ai lue) et Michel et Ioura dans la deuxième version. Cette pratique est vraiment surprenante et illustre la grande confusion que procure la lecture du roman.
Certes, le sujet n'est pas anodin puisqu'il s'agit d'une histoire sentimentale complexe sur fond de mensonges permanents.
Yann Queffelec mélange plusieurs thèmes malheureusement sans cohérence dans la narration : la différence d'âge en amour, les secrets de famille, la collaboration de la police française avec les nazis sous l'Occupation, l'oenologie.
Bernard a cinquante ans, il est éditeur et producteur de vin dans le Vaucluse. Muriel a vingt-et-un ans, elle est étudiante en chimie et se destine à une carrière d'oenologue. Ils se marient le 2 avril 1973. Pourtant, la mère de la mariée la prévient dès ce jour que celui qu'elle épouse n'est pas l'homme qu'il prétend être puisqu'il a participé durant la guerre à l'arrestation et à la déportation de sa grand-mère par les nazis.
On comprend donc où il veut en venir en ponctuant l'histoire d'amour des souvenirs cruels de l'occupation sur fond de dégustation de bons crus.
Pourtant, ça ne fonctionne pas du tout, on n'y croit pas un instant. Tous les personnages sont antipathiques d'autant plus qu'ils tiennent souvent des propos vulgaires, ce qui dessert évidemment le texte.
Ce roman est donc très décevant.
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