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3,63

sur 154 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Quand on associe Emilie Querbalec (dont j'ai beaucoup aimé le premier roman), la superbe couverture signée Manchu nous plongeant en pleines abîmes sous-marines et un résumé qui parle d'aller à la rencontre d'une civilisation extraterrestre, on me vend du rêve. Rêve j'ai bien eu mais pas celui que j'attendais et la surprise fut totale sur bien des points.

Emilie Querbalec, je l'ai rencontrée en 2020 avec le poétique Quitter les monts d'automne où l'autrice m'avait séduite avec un style simple mais évocateur, et surprise avec une aventure qui m'avait emmenée vers des recoins insoupçonnés, le tout dans une ambiance japonisante qui ne pouvait que me séduire. En 2022, elle revient avec un nouveau roman bourré de surprises où l'on retrouve à nouveau son intérêt pour les thèmes de la mémoire et de l'immortalité.

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En découpant son récit à nouveau en plusieurs parties, l'autrice nous entraîne dans un sacré voyage. La 4e de couverture évoque un rencontre avec une civilisation extraterrestre lointaine et un voyage financé par un magnat, l'histoire se révèle bien plus riche et complexe, et surtout la rencontre intervient bien tardivement. le message est donc tout autre.

Avec un rythme assez lent et saccadé, même, l'autrice nous berce d'un lieu à l'autre. La première partie de son histoire se concentre sur la préparation de ce voyage et les problèmes que pose la cryostase envisagée pour certains vis-à-vis de leur mémoire (tiens, un thème cher à l'autrice). C'est très bien écrit mais étrange car on se retrouve avec une histoire faites de plein de petits riens, de petits moments anecdotiques qui au final vont nous brosser peu à peu le portrait des membres clés de l'expédition sans que l'on s'en rende compte. L'autrice est forte pour nous prendre par la main pour embarquer dans son voyage.

Je me suis ainsi plu à découvrir l'univers uchronique qu'elle avait imaginé qui avait de forts relents de For All Mankind, pour ceux qui connaissent la série tv uchronique où Américains, Russes et Chinois se tirent la bourre pour être les premiers sur la Lune puis sur Mars (Les autres, filez la regarder !). Ce monde futuriste dont elle nous décrit quelques uns des aspects à travers le quotidien de ses héros m'a fascinée, notamment dans l'évolution géopolitique qu'elle a imaginée avec cette Chine conquérante, ou à travers les possibilités philosophiques offertes par la science dans nos contacts avec les animaux.

Mais cette partie est avant tout l'occasion de découvrir ceux que nous allons suivre et ils seront un certain nombre, tous plus fascinants mais humains les uns que les autres, de Jonathan, le propriétaire du vaisseau spatial en quête d'une forme d'immortalité dans ses réincarnations grâce à une mémoire numérique, en passant par William son premier assistant, cybernéticien et amant de Brume qui peine à trouver sa place, ou encore cette dernière qui est spécialisée dans les chants de la mer, qui aime tant les animaux, est fascinée par la rencontre qui va avoir lieu, mais peut se couper aussi brutalement des autres. Ils seront épaulés entre autre par Dana, une psychologue (?) en couple avec Meriem avec qui elle forme une jolie famille avec leur fille sélène Anouk, ce qui aura une dramatique importance.

Tout ce petit monde va embarquer à bord du cargo-monde Yutu Meng, ce que l'autrice nous fait découvrir dans une deuxième partie tout aussi déstabilisante que la première, car elle va nous faire vivre la vie à bord de ce vaisseau et celle-ci sera riche en surprises. Alors que je croyais qu'ils allaient tous, ou presque, faire le voyage endormis, j'ai été surprise de débarquer alors qu'une grande partie avait fait le voyage éveillés depuis des années, ce qui va changer pas mal de choses.

Sur Terre, il y avait déjà des tensions de par la situation géopolitique inédite et les aspirations de ceux vivant déjà sur la Lune ou dans l'espace, celles-ci sont encore accentuées à bord du cargo-monde. L'autrice nous livre alors un très beau et intéressant développement autour de la religion-philosophie quand on est en vase clôt et que différents groupes n'ont pas les mêmes aspirations et n'arrivent pas à communiquer. Elle a choisi pour cela, chose que j'ai rarement croisé dans mes lectures, d'utiliser le Bouddhisme ou plutôt une variante de celui-ci dans une intrigue assez riche autour des questions de réincarnation, vie éternelle, voyage spatial et des tensions entre jeunes et anciennes générations, entre ceux qui ont connu la Terre et ceux qui n'ont connu que l'espace.

Avec toujours le même rythme lent et un peu saccadé, du fait de plusieurs micro-bonds dans le temps et d'ellipses, elle nous décrit ainsi comment cela peu mal tourner au cours d'un tel périple. J'avoue avoir été fascinée comme on l'est parfois devant un train qu'on voit sur le point de dérailler. J'ai senti venir le drame mais je n'ai pu m'empêcher d'attendre cela en trépignant tant j'étais fascinée à l'idée des conséquences que cela aurait et des mécanismes qui étaient en jeu. Ce fut pour moi le point culminant du titre avec un drame digne d'une tragédie grecque.

En revanche, arrivée à la troisième et dernière partie, la frustration d'avoir surtout parlé de la préparation du voyage puis de la vie à bord, des questions de réincarnation, d'expériences mystiques et d'incarnation de la mémoire et de l'être, a fait que j'étais un peu agacée de n'avoir toujours pas eu ce premier contact tant attendu. L'autrice, en ajoutant en plus de nouvelles ellipses, m'a un peu perdue parfois et j'ai eu le sentiment de décrocher, tout comme les personnages décrochaient eux-mêmes de cette aventure face à la lassitude de tout ce qu'ils avaient vécu. On était synchro eux et moi ^^!

Pourtant surprises et aventures sont bien là jusqu'au bout. L'autrice ne nous épargne aucun retournement de situation, aucune tragédie et nous fait bien sentir qu'avec ce type de voyage rien ne se passe jamais comme prévu. Elle nous montre aussi combien cela met à mal nos certitudes et nos interactions avec les autres, ce que j'ai beaucoup aimé. Mais j'ai trouvé la narration un peu brusque et vraiment j'attendais désespérément ce premier contact et je commençais à me moquer un peu du reste de leurs ennuis une fois arrivés.

Cependant je dois reconnaître que jusqu'au bout, l'autrice livre un travail puissant sur notre connexion aux autres et à nous-même, sur notre envie de découvrir l'autre peu importe sa forme, et qu'il y a des pages juste splendides sur le sujet, s'inspirant apparemment du travail fait avec les créatures marines terrestres telles que le dauphin. Cela m'a fascinée.

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Pour résumer cette longue chronique, Emilie Querbalec a composé ici un voyage sans retour des plus fascinants où l'étrange côtoie des évolutions dramatiques mais logiques de notre humanité. J'ai beaucoup aimé la puissance de sa plume, le choix de ses thèmes et les surprises, nombreuses, qu'elle nous a offerts. Cependant, j'ai aussi trouvé sa narration parfois maladroite, avec trop d'ellipses et des changements de rythme pas toujours judicieux, comme cette fin expédiée bien trop rapidement et sèchement à mon goût. Ça ne m'a pas dérangée de ne pas avoir l'histoire de premier contact que j'attendais et de vivre plutôt une aventure spatiale et philosophique mais j'aurais aimé que le fil tendu autour des questions d'identité, de mémoire et de philosophie de vie, se tienne encore plus. Il y a plein de belles idées, mais j'ai eu l'impression parfois d'avoir seulement une juxtaposition de nouvelles dans un même univers avec un manque de liant, et d'avoir des relations familiales ou de couples incomplètes. Après, c'est aussi le reflet de la vie mais dans la fiction j'aimerais ne pas ressentir la même frustration que dans la réalité ^^

Une découverte encore une fois poétique, dépaysante et surprenante qui nous conduit à un final attendu par des voies bien détournées.
Lien : https://lesblablasdetachan.w..
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La collection Albin Michel Imaginaire a choisi de mettre les autrices au programme de la fin d'année 2022 avec 3 parutions exclusivement féminines fin aout et septembre. La première de ces autrices est Émilie Querbalec, romancière et nouvelliste française dont Les Chants de Nüying est le troisième roman. Son précédent livre, Quitter les monts d'Automne, également publié par Albin Michel Imaginaire, a reçu le prix Rosny Aîné et a été nominé au Grand Prix de l'Imaginaire et au prix Utopiales. Les Chants de Nüying est un roman décrivant une exploration spatiale avec une pointe d'uchronie.

Au XXVI ème siècle, l'humanité a colonisé une partie du système solaire. Les sélènes vivent parfaitement sur la lune sans avoir besoin de mettre le pied sur Terre. Les premiers à poser le pied sur la lune ont d'ailleurs été les chinois, et le pays a gardé une certaine domination sur le secteur depuis. Toutefois, l'exploration spatiale est loin d'être au point mort et des sondes sont envoyées dans l'espace. La sonde Mariner a ainsi été envoyée en direction de la planète Nüying, située à une vingtaine d'années-lumière de la Terre. Nüying est une exoplanète constituée majoritairement d'eau à l'état liquide et donc susceptible d'abriter des formes de vies. Elle possède également un fort volcanisme et une atmosphère dense, malheureusement celle-ci n'est pas compatible avec l'être humain. Autre fait de grande importance : avant de perdre le contact avec la Terre, la sonde a capté des sons évoquant le chant des baleines. Depuis, de nombreuses spéculations ont vu le jour concernant ces chants et leur origine.

Une expédition pour étudier la planète est montée. le voyage sera long et nécessite des technologies novatrices. Tout cela est possible grâce au financement offert par Jonathan Wei, richissime homme d'affaire. Celui-ci fera bien entendu partie du voyage qui lui permettra de tester sa technologie de transfert numérisé de la conscience vers un clone destinée à obtenir l'immortalité. Mais Jonathan Wei est un homme de pouvoir, proche de la secte de la Terre d'Éveil. le voyage se fait à bord du cargo-monde Yùtù avec environ 500 passagers, dont une grande partie sera en stase et durera vingt-sept années pour atteindre Nüying.

Le thème de ce roman fait rêver. La conquête spatiale, la découverte de nouvelles planètes abritant potentiellement la vie, les voyages au long cour pour découvrir ces mondes, autant de sujets qui prêtent à l'imagination, qui donnent le vertige. Pourtant, il y a assez peu de romans en France sur ce thème. Émilie Querbalec a choisi de raconter en 3 grandes parties les préparatifs de cette expédition, puis le voyage et enfin l'arrivée sur la planète porteuse de nombreux espoirs. Elle développe un univers crédible où les avancées technologiques sont nombreuses mais tout à fait cohérentes.

La partie sur le voyage a une grande importance afin de comprendre comme se déroule celui-ci avec une partie des personnes plongées en stase, et une autre partie cloîtrée à bord du vaisseau pendant une très longue période. Cet élément aura de forts impacts sur la vie à bord et sur le voyage en lui-même. L'autrice choisit une narration chorale et plusieurs personnages sont au coeur du récit. Brume est une spécialiste dans le domaine de la bioacoustique marine, Will et Dana des scientifiques travaillant avec Jonathan Wei, qui n'est pas sans rappeler certains milliardaires de notre époque. Avec cette narration, elle multiplie les points de vue et confronte les idées des différents protagonistes. Ces personnages sont véritablement au centre de l'histoire, ils sont humains, crédibles et attachants.

Le roman est très dense. Émilie Querbalec choisit de faire des ellipses en racontant cette épopée qui se déroule sur plusieurs années. Certains éléments sont sous-entendus, laissés à la libre interprétation du lecteur. L'histoire et les liens entre les personnages sont construits progressivement et parfois il faut faire la jonction entre les différents éléments. Cela surprend un peu mais permet également au roman de ne pas devenir un gros pavé et de rester dynamique. de nombreux thèmes sont abordés dans ce futur uchronique avec beaucoup d'humanité et de pertinence : les technologies permettant l'immortalité, la spiritualité, les choix de vie, l'écologie.

Avec Les Chants de Nüying, Émilie Querbalec raconte une grande aventure spatiale, une véritable odyssée qui nous entraîne aux confins de l'espace. le roman est d'une grande richesse autant par ses personnages que par les thèmes abordés mais aussi plein de sensibilité. Alors n'hésitez pas à suivre ces chants d'une rare beauté, à rêver d'espace, d'un voyage au travers les étoiles dans votre imaginaire.
Lien : https://aupaysdescavetrolls...
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Un beau roman de science fiction écrit par une auteure de langue française, Emilie Querbalec.

Les chants de Nüying, ce sont de mystérieux sons repérés par des sondes dans les profondeurs marines d'une planète lointaine qui pourrait bien abriter la vie. Ces fameux chants vont nous tenir en haleine jusqu'à la fin du roman, car ce n'est que dans les dernières pages que nous aurons un début d'explication sur ce qu'ils pourraient être.

En fait (le résumé du livre ne le dit pas du tout) la majeure partie du récit se concentre sur le voyage de plusieurs dizaines d'années à bord d'un cargo-monde pour rejoindre la planète Nüying: l'organisation de la vie à bord, les différentes factions qui vont se former autour des visions divergentes sur le sens du voyage que ces quelques centaines d'humains ont entrepris, avec en toile de fond la thématique omniprésente de la renaissance et de l'immortalité.

L'auteure mêle habilement science et spiritualité, avec le bouddhisme tibétain qui prend une grande place dans le récit. On est pas dans du "hard sf" (même si tout reste assez crédible scientifiquement) car l'histoire se concentre plutôt sur les personnages, leurs ressentis et leurs relations, et fait la part belle à des visions virtuelles/oniriques, apportant même une conclusion très spirituelle au roman.

Pour moi, ça n'a pas entièrement fonctionné, même si j'ai aimé l'écriture et ai dévoré le livre, tenue en haleine par le mystère de cette planète à découvrir. J'ai passé un bon moment de lecture, mais je ne me suis pas sentie aussi dépaysée que ce que j'aurais souhaité l'être, parce qu'il m'a semblé être restée dans des problématiques très "terriennes" et contemporaines tout le long.
Pour un récit censé se passer dans 500 ans, les personnages restent attachés à des traditions et façons de voir les choses du vingtième siècle terrien, ce qui m'a par moments empêchée d'y croire totalement, dommage.

J'ai apprécié cependant la qualité de la construction du roman, qui tient très bien la route pour une histoire se déroulant sur plusieurs décennies, et les belles visions d'une planète inconnue et mystérieuse.
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« Les chants de Nüying » nous propose d'explorer Shun, un système solaire situé à vingt-quatre années-lumière de la Terre, où une sonde a enregistré en provenance de la planète Nüying des « chants ». Que sont-ils ? de quelle origine ?
Un cargo-monde, le Yùtù, se prépare à embarquer 500 passagers, dont le plus grand nombre sera placé en stase pendant plus de 20 ans. Cette exploration scientifique, baptisée Shun, est financée par un étrange milliardaire sino-américain, Jonathan Wei qui, déjà âgé au moment du départ, se prépare à la RNA, la réincarnation numérique assistée.
Le roman d'Emilie Querbalec est une pépite : riche, dense, abordant de nombreux thèmes, jonglant habilement avec plusieurs points de vue et plusieurs intrigues. Il aurait été aisé de construire un roman linéaire de SF et de premier contact mais, s'il en est question, cela ne concerne que la dernière partie(la 3ème) du roman.
La première se déroule en grande partie sur la cité lunaire chinoise de Taihe-Concordia et est consacrée à la préparation de la mission Shun. On suit principalement Brume, bioacousticienne, qui rêve de trouver l'origine des chants. On découvre aussi William, Dana née sur la Lune… Et les personnes nées sur la Lune ont d'autres rêves…
Chaque personnage est très bien construit et étoffé. On les suit à nouveau durant la seconde partie : le voyage et les soucis qui vont le perturber. Car Jonathan Wei fait partie d'un groupe religieux, l'Eveil…(suite sur le blog)
Lien : https://imaladybutterfly.wor..
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"Les chants de Nüying" est le deuxième livre d'Émilie Querbalec que je découvre, après avoir lu "Quitter les Monts d'Automne" il y a deux ans. Alors que ce précédent roman m'avait laissé sur ma faim avec son virage vers le space opera, cette fois-ci, j'ai été totalement séduit par cette aventure spatiale et la découverte d'une planète mystérieuse.

Lorsque l'on entame "Les chants de Nüying", on s'attend naturellement à une histoire d'exploration spatiale et de premier contact. Cependant, Émilie Querbalec choisit ici de prendre un pari audacieux en déviant de cette trajectoire initiale pour finalement y revenir tardivement. Cette construction narrative originale pourra être appréciée par certains, tandis que d'autres pourraient être déstabilisés par cette divergence inattendue. Pour ma part, je n'ai pas été dérangé par cette évolution, mais plutôt surpris par cette approche inattendue qui a ajouté une nouvelle dimension à l'histoire.

La plume de l'auteur m'a transporté avec les personnages à travers des paysages magnifiques et variés. Les descriptions étaient si vivantes que j'ai pu m'imaginer chaque scène de ce voyage interplanétaire. J'ai également apprécié la richesse de l'univers créé par l'auteur, avec ses nombreux détails et son exploration du mystère des chants de Nüying.

Parmi les thèmes abordés, j'ai particulièrement apprécié les réflexions sur l'intelligence artificielle, la réincarnation, la communication avec l'altérité et la spiritualité. L'autrice a réussi à les entrelacer habilement dans l'intrigue, offrant ainsi une réflexion profonde sur ces sujets fascinants.


"L'histoire des "Chants de Nüying" nous présente des personnages clés tels que Brume, la bioacousticienne marine, et le milliardaire mégalo obsédé par l'immortalité. Bien que certains personnages puissent sembler moins développés que prévu, ils apportent néanmoins des dynamiques intéressantes à l'histoire. La disparition momentanée de Brume et la focalisation sur d'autres personnages, tels que Dana et Will, peuvent créer une légère cassure dans l'intrigue et susciter des réactions mitigées quant à l'empathie du lecteur. Cependant, ces personnages contribuent à l'exploration de thématiques telles que l'ambition démesurée et la recherche de la spiritualité, ajoutant ainsi des couches de complexité à l'histoire.

Cependant, j'aurais aimé en savoir un peu plus sur la planète Nüying elle-même. Bien que les descriptions des paysages et des rencontres aient été saisissantes, j'aurais souhaité explorer davantage les mystères et les spécificités de cette planète intrigante.

La fin de l'histoire, bien qu'elle ne corresponde pas exactement à mes attentes, était logique et réaliste. Elle a apporté une conclusion satisfaisante à l'aventure, tout en laissant une place à une certaine intrigue persistante.

En somme, "Les chants de Nüying" est une lecture captivante qui m'a transporté dans une aventure spatiale riche en mystères et en réflexions profondes. Si vous êtes à la recherche d'un roman de science-fiction qui explore des thèmes intrigants et vous emmène loin de notre réalité, celui-ci est fait pour vous.
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Une découverte pour moi cette autrice d'un fort bon roman de SF J'aurai aimé parfois plus de détails sur certains événements mais le récit n'en souffre pas trop et on est rapidement pris par cette histoire bien ficelée qui crée dans notre esprit des myriades de chemins imaginaires.
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Très bonne lecture.
Je suis cependant un peu déçue, parce ce que j'espérais en apprendre plus sur les Chants de Nüying, comme l'indiquent le titre et la quatrième de couverture, et ce n'est pas vraiment le cas.
Les chants de Nüying, ce sont ces chants marins, plus complexes et intrigants que ceux des baleines, captés sur la planète Nüying. Celle-ci, pleine d'océans et de glace, se trouve dans un système solaire pas si éloigné de la Terre. Un équipage décide de s'y rendre, sous la direction du PDG de Space-O, Jonathan Wang. Il s'agit d'une mission scientifique accompagné d'une petite colonie qui resterait dans une cité en orbite autour de la planète, afin de ne pas y laisser trop de présence humaine. Sauf que le voyage dure 24 ans, et tout ne va pas se passer comme prévu...
Un tier du roman raconte la préparation du voyage, un tier raconte le voyage, et dans le dernier tier, on assiste enfin à l'arrivée sur Nüying.
Dans le vaisseau l'équipage est divisé entre Navigants (qui continuent de faire leur vie à bord et s'occupent du vaisseau) et Dormants (placés en cryogénie, pour ne se réveiller qu'à l'arrivée et débarquer sur Nüying).
Le problème est que le PDG de l'entreprise Space-O, Jonathan Wang, adhère à une secte appelée l'Eveil vrai. le gourou Lobsang Tsering influe énormément sur ses décisions et essaie de convertir tout l'équipage. Jonathan Wang, puissant et mégalo, utilise le programme en développement RNA pour transférer sa conscience dans un serveur, afin de la re-télécharger dans un clone de lui plus jeune après sa mort. Et c'est principalement ça que le roman raconte.
Bref, un bon roman de science-fiction, bien écrit, juste dommage qu'il ne parle pas de ce à quoi je m'attendais.
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La petite histoire
Jon Wei, puissant financier a monté un expédition pour la lointaine planète de Nüying où des traces sonores de vie semblent avoir été détectées. Brume fait partie du cargo-monde qui a pour plus de 25 ans d'errance spatiale avant d'atteindre son objectif. Les plans du débarquement auront le temps de changer...
Et quelle découverte à l'arrivée ?
Mon ressenti
J'ai trouvé des similitudes avec ma lecture récente de Babel-17 avec ce besoin de contact, de communication avec E.T.
et les motivations des personnages sont intéressantes à suivre.
Très vite, des incompréhensions, des décisions, nous font comprendre que les cartes sont truquées. Complots et trahisons semblent de mises dans ce huis clos spatial.
Ce roman choral nous bringuebale de passé à présent et vers un futur périlleux, d'un personnage à l'autre dans une quête d'identité qui commence dans les étoiles. C'est plutôt réussi et envoûtant.
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Entendez-vous ce chant lointain ? Celui qui vous envoûte et vous berce sans pour autant en comprendre la provenance ? Saurez-vous décrypter ce qui le provoque ? Quel mystère recèle Nuying, cette immense planète bleue dont ils en sont la provenance ?

Une expedition est lancée en direction de cette étrange planète. En son sein de nombreux scientifiques qui oeuvreront dans cette mission non de colonie mais de recherche.

Afin de nous mener vers ce mystère, l'autrice fait le choix de découper son roman en trois parties. Trois parties qui sont très intéressantes mais où l'une d'elle m'a plutôt laissée dubitative.

La première traitera de la préparation à la mission. En soit une partie assez introductive qui nous présentera certains personnages, dont le personnage de Brume, bioaccousticienne. Une attache va être créée avec ce personnage grâce à sa vie passé mais également sa vie présente. On y découvrira aussi d'autres êtres humains qui participeront à la mission et qui seront ainsi instruits. C'était une partie très intéressante qui met clairement l'eau à la bouche et donne envie d'en savoir plus !

Pourtant, l'autrice a fait le choix de casser cette dynamique avec la deuxième partie. C'est un choix certes audacieux mais qui n'a malheureusement pas pris avec moi. Dans cette deuxième partie, nous suivons le voyage à partir du vaisseau. Beaucoup de personnages ont été endormis pour cette mission jusqu'à Nuying mais par un malencontreux problème certains seront réveillés avant leur arrivée vers la planète bleue. Pourquoi et comment, telles seront les questions qu'on se posera. Mais ce n'est pas tout ! Cette partie nous traite de révolte, de religion, d'éthique. En effet, une grande question pèse ici, quels sont le rôle des souvenirs pour l'être humain et que penser d'un corps artificiel pour faire perdurer la conscience humaine et donc aller vers l'immortalité ?

Alors oui cette deuxième partie était super intéressante grâce à ses questionnements d'un point de vue éthique, moral et culturel puisqu'on y retrouve énormément de culture tibétaine... Mais on s'éloigne aussi de l'intrigue principale.

En effet, dans la troisième partie, nous retrouvons notre accroche à la première avec une impression de deuxième partie qui n'a pas lieu d'être pour l'intrigue. Je n'exclue pas non plus être passée à côté de celle-ci mais mon incompréhension reste présente.

Bref, cette troisième partie reprend sur la mission scientifique. On apprend comment ils sont arrivés en orbite de Nuying mais également leurs recherche quant à ce mystérieux chant. Et qu'est-ce que j'ai aimé les personnages tout au long de ce récit ! Encore plus dans cette partie là où, malgré la coupure, on réussi facilement à se rattacher à eux. Dana, la chargée du projet concernant la mémoire, m'a particulièrement touchée pour son envie d'aider son prochain, son altruisme et sa loyauté. Brume quant à elle reste déterminée coûte que coûte.

En bref, les personnages jouent un rôle majeur dans ce récit. Ils sont entiers, vivants et plein de remords et de vie. C'était un plaisir de les suivre ainsi ! le deuxième rôle majeur au roman ce sont tous les questionnements apportés par l'autrice. Ils sont riches, intéressant, remettant en cause certaines avancées technologiques, leur éthique et les problèmes que cela peut poser, notamment sur la mémoire. le seul gros bémol, comme vous l'auriez compris, et cette cassure entre la première et deuxième partie qui nous perd un peu quant à l'intrigue principale. Qui aborde énormément de sujets sans pour autant avoir une réelle liaison mais qui restent très intéressants et intelligents. Cela m'a vraiment donné envie de découvrir son autre roman : Quitter les monts d'automne car même si je suis ressortie de ma lecture mitigée à cause de cette deuxième partie, j'y ai ressenti tout le potentiel de l'autrice avec des personnages qu'on aime et des sujets qui font réfléchir. Bref tout ce que je kiffe en SF ! Et surtout la fin... Je l'ai vraiment adorée ! Je ne m'y attendais pas mais très agréable surprise ! Merci à pour sa confiance !
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J'ai lu Les chants de Nüying de Emilie Querbalec sorti le 31 août dernier chez Albin Michel Imaginaire, que je remercie pour l'envoi. N'ayant pas encore lu Quitter les Monts d'Automne, le roman précédent de l'autrice, j'étais très impatiente de découvrir sa plume qui semble faire l'unanimité !

Dans cet ouvrage, nous sommes sur Terre au 26ème siècle alors qu'une expédition vers la planète Nüying est en préparation. En effet, une sonde en exploration sur cette planète située à vingt-quatre années-lumière du Système solaire a transmis des enregistrements sonores : des chants qui évoquent par analogie ceux des baleines.

Je vous avoue que je m'attendais plus à un Planète Opera lorsque j'ai commencé ma lecture mais la construction de ce roman se décompose en 3 parties quasiment égales : la préparation de l'expédition, l'expédition et l'arrivée sur la planète. Cela m'a donc crée une attente qui n'a été que tardivement assouvie mais cela ne m'a cependant pas empêché d'apprécier cette lecture.

J'ai beaucoup aimé toute la partie sur la préparation de l'expédition dans laquelle d'ailleurs on se rend compte que ce roman est également uchronique : certains événements se sont déroulés beaucoup plus tardivement et parfois de manière différente à notre propre histoire.

La partie consacrée à l'expédition développe une thématique très intéressante : la recherche d'immortalité par l'enregistrement artificiel de la personnalité. Cette partie parle également de spiritualité et de fanatisme religieux.

Les personnages sont bien construits mais j'ai toutefois eu des difficultés à m'attacher à Brume, l'une des personnages principaux, dont je n'ai pas toujours compris les réactions et les choix. J'ai en revanche beaucoup aimé Will et Dana.

Même si cette lecture n'a pas correspondu totalement à ce que j'en attendais, je l'ai beaucoup appréciée notamment en raison de la superbe plume d'Emilie Querbalec que j'ai trouvé très poétique. Je suis un peu frustrée par la fin mais cela reste une très bonne lecture qui me donne encore plus envie de lire Quitter les Monts d'Automne.

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