Le STO pendant la seconde guerre mondiale

📖 Coup de ❤. Dans mon top 5. Et pourtant je commence immédiatement avec le sujet qui fâche : le titre ! Alors rédigé et édité pour la 1ère fois en 1958 (" J'étais STO" et ce titre me semble bien approprié... cette nouvelle édition le renomme: "Le STO pendant la deuxième guerre mondiale" . 🧐🤨
🌟Ce n'est pas un livre explicatif sur le STO mais un témoignage ✏📃 le récit de cet homme Jean-Louis Quereillahc 🙌. Son histoire à lui, sa déportation en tant que STO en Allemagne, un très beau livre dont je vous conseille vraiment la lecture. Ce sujet m'intéresse de plus en plus, pleine d'empathie pour eux, j'ai été assez horrifiée d'apprendre que pour les STO pas de croix rouge ni convention de Genève: c'est l'abandon total.😢
🌟Après l'attentat raté contre Hitler en juillet 1944 leur situation de travail harassant en usine/vie déjà des plus terribles seront encore plus aggravées. Il décrit son travail à l'usine superbement, son amitié amoureuse avec Vera d'origine russe: "Tu ne connais pas les nazis ! J'avais 15 ans, ils ont volé, pillé, tué, assassiné, violé. Il faut que tu les déteste sinon je ne t'aimerais plus Jean. "
🌟On saura tout et même les confidences d'un de ses amis qui a été envoyé en camp disciplinaires (AEL arbeitzerziehungslager) lui ayant pourtant dit: "On ne raconte pas l'enfer", il le lui raconta et à nous aussi...
🌟Avant de quitter les lieux touchés par les bombardements et tout juste délivrés par les russes, il retournera à son poste dans l'usine qu'il décrira :
" Ce monde de bruit est devenu le monde du silence".
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Un témoignage remarquablement bien conté sur la vie quotidienne des travailleurs au STO.
On y apprend l'enfer vécu au quotidien par ces jeunes travailleurs venus contraints de toute l'Europe, prisonniers de l'industrie allemande. On apprend leurs souffrances de la fatigue du travail, de la faim, des violences et des conditions de vie qui n'ont rien à voir avec la propagande vichyste de l'époque.
Il faut bien différencier les jeunes Français partis de leur plein gré et ceux qui, comme Mr Quereillahc, n'ont pas eu le choix.
Malheureusement, à la Libération, la population n'a pas toujours fait la différence envers ces travailleurs qui, eux aussi, étaient des victimes.