"Un deuil est éprouvé dès l'instant où au sein du natal le naissant s'évapore."
Dénouer un peu le lien de ce qui est passé, de ce qui s'est passé, de ce qui passe, telle est la simple tâche.
Dans la volupté se perd le désir d'être heureux.
"A la fin des antiquités égyptienne, juive, grecque, romaine, chrétienne, les voix hallucinogènes disparurent. Transes, présages, oracles, sibylles, démons, prophètes s'éloignèrent. La conscience émergea. Les voix perdues furent écrites dans les langues aïeules et furent obéies à partir des codes et des livres. Les derniers dieux dictèrent leurs derniers livres. La subjectivité hallucinogène (le moi est une hallucination interne en écho de l'intériorisation du langage) progressa jusqu'à l'autocontemplation de l'espace intérieur, la gestion individuelle du temps, la culpabilité personnelle, l'aveu."
"Tout ce qui paraît sans retour, quittant l'astre de la menace, paraît sans danger. Mais quand le retour surgit, on est dévasté en un instant. Ce qui n'est plus est du néant et néanmoins ce reflux sur nous que rien ne préparait vient sur nous avec la violence d'un cyclone.
Et on se trouve nu au fond de l'abîme alors que rien n'a surgi dans le réel que le temps invisible."
"Quand nous levons la tête vers la voûte céleste après que le soleil s'est effacé à la limite de la terre nous contemplons le sombre visage du passé."
Incipit : Il ne semblait pas que son silence dût au malheur.