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EAN : 9782369100355
234 pages
editions Alliage (19/11/2018)
3.84/5   67 notes
Résumé :
« Je m’appelle Anita Moreau et aujourd’hui c’est mon anniversaire. J’ai décidé que ce serait le dernier. »

Quand la maladie avec un grand C vient anéantir l’horizon d’Anita, elle décide de partir en beauté, résolue à avoir le dernier mot et à garder la main sur son destin. Désormais plus rien plus rien ne la retient à l’existence.

Mais qui peut se prétendre à l’abri des surprises de la vie ?

Un coup de téléphone inattendu... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (26) Voir plus Ajouter une critique
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Pour faire baisser ma PAL je me suis enfin plongée dans : Brille, tant que tu vis ! d'Alice Quinn.
Anita Moreau vis dans un deux pièces à Jersey, au-dessus d'un restaurant Thaï. le jour de son anniversaire, elle décide de se tuer.
Pourquoi ? Car elle est en colère, a appris qu'elle était malade et refuse d'être le jouet du destin. Elle voit peu son fils et sa petite fille, elle ne leur manquera pas. Et surtout, elle ne laissera pas la maladie gagner, elle partira avant !
Un coup de fil de son fils va tout remettre en question.
Il a besoin qu'elle vienne sur l'île de Noirmoutier pour quelques jours, garder la maison car un artisan doit y faire des travaux.
La vie, pleine de surprises, joue des tours aux plus méthodiques et se ligue contre Anita pour la faire changer d'avis.
Quand un beau ténébreux croise sa route, elle découvre qu'elle n'y est pas insensible.
Pourtant elle refuse ce bouleversement de toutes ses forces.
Anita va devoir se battre pour atteindre son objectif : mourir tranquille. Et si l'existence n'était pas toujours aussi bien calibrée qu'un haïku, pour le pire, mais parfois aussi pour le meilleur ?
Brille, tant que tu vis ! est un joli roman, tout en sensibilité.
Anita est une femme qui apprend qu'elle a une maladie grave mais elle refuse d'accepter celle-ci. Alors elle prépare son suicide avec panache. Tout, elle a tout prévu.. sauf, bien sur.. l'imprévu ! Celui ci se manifeste sous la forme de son fils, qui a besoin d'elle pour garder sa maison et partir avec sa femme et leur fille à Disney-land. le premier réflexe d'Anita est de refuser, préférant se suicider. Mais finalement elle accepte et part donc pour Noirmoutier.
Elle va y croiser René. Il a plus ou moins l'age de son fils, et pourtant il l'attire, il la séduit..
Alice Quinn nous dresse un remarquable portrait de femme.
Je n'ai pas toujours été séduite par le personnage d'Anita car elle m'a parfois agacée. Son obsession du suicide m'a quelque peu lassée. Pourtant, je comprend cette idée fixe, qu'elle préfère mourir quand et comment elle l'a souhaité plutôt que souffrir. Néanmoins je trouve ça dommage qu'elle ne pense qu'à ça alors que quand même la vie vaut la peine d'être vécue.
J'ai été plus touchée par le personnage de René. Il a vécu des trucs difficiles, a vécu au Japon, a une passions pour les Haïkus. J'ai apprécié sa personnalité, sa façon de voir les choses. Son approche avec Anita.
Tous deux forment un duo improbable mais touchant.
L'histoire quoique simple fonctionne parfaitement. Il y a des quiproquos, des surprises et j'ai apprécié ma lecture.
C'est triste par moment mais également très positif.
L'ensemble donne un joli roman et la fin est réussie.
Je vous recommande Brille, tant que tu vis ! et je le note quatre étoiles :)
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Avez-vous déjà ressenti cette sensation de vertige quand vous apprenez une terrible nouvelle ? le vide s'installe alors dans la tête pour laisser place à la stupéfaction, à l'irréversible, à ce moment de doute existentiel où tout est remis en question, sans filtre, sans airbag, vous recevez l'information comme un uppercut, pleine face, boom !!!
Ce qui aurait pu s'intituler comme le premier jour du reste de sa vie de jeune retraitée, l'existence d'Anita va prendre un tournant radical ...

Après avoir découvert la plume de l'auteur, Alice Quinn, dans Fanny N., "Une plongée impressionnante et vertigineuse dans la psyché humaine", on pourrait croire que l'auteur flirte souvent avec la part d'ombre de ses personnages comme dans Brille tant que tu vis !, pourtant c'est avec une série sulfureuse et aux allures de feel-good assumées, Au pays de Rosie Maldonne qu'elle s'est fait connaître auprès du grand public puis avec une nouvelle série mêlant histoire et polar, La Lettre froissée.

D'entrée, la narration à la première personne ne vous laisse guère de répit pour pénétrer au coeur de l'état d'esprit du personnage principal, cette chute impressionnante est vécue de l'intérieur avec une touchante et réaliste mise en abîme, rien ne nous prépare jamais à cette envie de tirer un trait sur la vie, de voir défiler tous ces souvenirs qui se répercutent en filigrane, des embryons de douleur qui perforent et redoublent cette souffrance inaltérable, le coeur est soumis à rude épreuve, la délicatesse de la vision et de la perspective ne tombe pas dans le cliché redouté quand il s'agit de décrire le quotidien banal et morose qui finit par gangréner, par noircir le tableau de cette retraite "anticipée", ce ne sont pas les rares entités humaines ou animales croisées qui vont changer la donne, oser s'immiscer dans l'intimité d'Alicia, c'est prendre le risque d'en prendre pour son grade.

Ce qui aurait pu dérouter vers une histoire irrespirable et sans espoir de retour, la plume sensible de l'auteur respectant la temporalité à l'oeuvre, cette lancinante dégradation du psychisme mental n'est pas anodine, les raisons du coeur meurtri trouvent leur explication au fil des tourments d'Anita, on comprend alors qu'il n'est point d'actes inavouables sans creuser dans le passé, ce qui fait ce que nous sommes, cette somme d'éléments égrénés dans la spirale d'une existence marquée par des épreuves, la lassitude et les turpitudes du destin laissent la place à un désert des sentiments fragilisés, tout le tact et la sensibilité de la voix incarnée vont se muer en un cri déchirant, la solitude peut être perçue alors comme une bulle de protection et de sécurité, à l'abri des regards, pour se trouver et libérer les flux chaotiques qui ne cessent de virevolter au gré des sarcasmes et des billets d'humeur.

Comment éprouver de la compassion envers autrui quand on a été à ce point malmené par la vie, par l'indifférence des autres, l'égoïsme est à double tranchant, se mettre en scène dans un tableau morbide, c'est plonger dans un gouffre sans fond, la nature humaine est suffisamment complexe pour emprunter des sentiers secondaires, vivre dans le déni de la fin annoncée, les victimes de guerre ou de tous les conflits en connaissent un rayon, tant qu'il y a de la vie il y a de l'espoir, pour Anita, tourner en dérision ses propres choix ou projeter sa colère à l'égard du monde extérieur sont des signes de défense, des marques tant de fébrilité que de l'énergie épuisée, Brille tant que tu vis, le titre du roman sonne comme une étoile lointaine, le conflit larvé avec ses proches qui perdure, l'abandon de soi à l'égard des futilités balisées des ersatz de vie, la rupture des digues pour s'opposer aux désirs enfouis, le glas n'est jamais loin, toute la magie de l'histoire va explorer un road-movie comme on a peut être pu en tâter du terrain, un jour, ce n'est pas du Thelma & Louise ni Miss Little Sunshine dans le texte mais un vrai travail d'introspection, de prise de conscience d'une femme au bord de la route de la vie, trouvera-t-elle la force et l'énergie du désespoir pour concrétiser ses projets ?

Une histoire prenant ses racines dans une opacité à toute épreuve peut-elle se décliner en d'autres couleurs, comme celle de l'arc-en-ciel par exemple, après le déluge ? Peut-on trouver des signes avant-coureurs si on n'a pas fait la paix avec soi-même ? Autant de questions existentielles qui traversent les doutes et redoublent d'angoisse Anita dans la concrétisation de son ultime combat, un dernier acte qui aurait un air de déja-vu, renaître une dernière fois avant de retirer définitivement ses pions ? Entre la naissance et la mort, il n'est pas impossible de vivre plusieurs vies, jouer avec les pinceaux du destin que de repousser l'échéance encore et toujours, le portrait d'une femme en joute permanente avec son passé pour provoquer son quotidien, faire bousculer les conventions et les idées reçues, l'amour n'est jamais loin, une lecture alternant les phases mélancoliques comme des spasmes de bonheur à portée de mains, un fil ténu qui ne demanderait qu'à s'étirer mais une évidence s'impose, rien ne se passe jamais comme prévu ...

Tout reste encore à découvrir, la vie ne serait qu'une succession de peintures monochromes sans cette poésie qui va s'inviter dans le paysage d'Anita et de ses rencontres, cette idée corrollaire par le biais des Haïkus, ces petits vers poétiques censés honorer des instantanées de vie, des évanescences prenant pieds dans une émotion du moment, je vais prendre le risque de composer mon premier, en lisant Brille tant que tu vis ! voici ce que cela m'inspire en habitant Anita ...

Dans le jour naissant
Face au vent capricieux
Je rêve d'amour

La preuve qu'il est possible de jongler dans différents niveaux de lecture par cette mise en valeur d'un personnage qui est dans le cyclone de la mort, dans cette terrible perpective qui s'offre à elle, Anita n'a peut-être pas encore dit son dernier mot, au plus profond de la vase terreuse menaçant de l'engloutir, pourra-t-elle remonter à la surface et défier les lois de la nature, j'ai pris un plaisir coupable en ce sens que je me suis retrouvé dans ce personnage principal, cette fuite du temps irrémédiable et irrécupérable, comme le sommeil qu'on croit pouvoir rattraper le week-ends, comme cette route qui continue à se rétrécir dans le champ visuel, comme la difficulté de pourvoir à tous les besoins faute d'énergie qui prend plus de temps à se recharger, Anita c'est le miroir de nos âmes, peu ou prou, elle préfigure ce qui nous attend, tôt ou tard, dans le feu des projections qui reste encore à admirer, tout faire pour que Brille tant que tu vis !

Auto-éditée, Alice Quinn confirme la sensibilité d'une écriture en harmonie avec son temps, avec les réflexions qui bouleversent en évitant les clichés, vibrer pour une héroïne qui nous ressemble, une histoire où tout est possible, à vous d'écrire la suite ...

Je remercie l'auteure, Alice Quinn, pour sa confiance de m'avoir proposé ce Service de Presse (SP), sans concession et sans hésitation aucune, ne doutez pas, ne tergiversez pas, comme Anita, vivez votre vie à fond, essayer c'est déjà faire le premier pas, de la liberté à l'amour, de l'ombre à la lumière, qui ne risque n'a rien, la liberté d'accepter comme de refuser, la liberté de chroniquer comme de ne pas le faire si la lecture ne vous a pas satisfait, pas de contradiction, pas de complaisance, à bon entendeur salut !

Je vais donc rajouter, pour rester dans la brillance de la couverture et Jamais deux sans ... en rajoutant un troisième ❤️
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Résumé Brille tant que tu vis ! d'Alice Quinn
Anita vit dans un deux pièces à Jersey. C'est sa dernière soirée. Elle a pris une grande décision après avoir mis tout en ordre chez elle, dans ses papiers, se débarrasser de tout ce qui ne sera pas utile après elle.

Anita, en quelques mois, s'est coupée du monde. Seule, elle est encore plus seule. Mais deux éléments vont mettre à mal son projet de fin de vie.

Avis Brille tant que tu vis ! d'Alice Quinn
Comment aborder deux sujets difficiles, la maladie et la mort d'un être proche, la prise de décision, la vie après, sans verser dans le pathos, mais en permettant au lecteur de s'interroger. Il est possible de faire confiance à Alice Quinn pour ça. L'auteur garde sa plume, soit ne pas s'embarrasser de fioritures dans les relations humaines, sur des tranches de vie que tout le monde peut connaître. Mais, Alice Quinn a passé un cap avec ce roman. Il y a toujours de la sensibilité dans l'air, dans les écrits. Ce qui pourrait faire sourire au vu des situations évoquées entre ces deux héros est contrebalancé par leurs réflexions sur ce qu'ils ont vécu et ce qu'elle s'apprête à faire.

Tout commence avec Anita qui vit à Jersey et qui prépare son suicide. Une belle robe, du maquillage, une bouteille de champagne, des cachets. Elle s'est débarrassée de ce dont elle n'a plus besoin, a tout mis en ordre. Pourquoi un suicide ? Elle est atteinte d'un cancer et elle a décidé que la maladie ne la ferait pas mourir mais que c'est elle qui déciderait de sa propre mort. Mais entre un chat qui n'arrête pas de venir la voir et un fils, de plus en plus lointain, qui l'appelle pour venir superviser des travaux, le projet est remis à plus tard.

Sur cette route qui l'emmène chez son fils, qu'elle voit très peu, elle rencontre un homme, un goujat, entouré de jumelles. Et Anita réagit à cet homme, elle éprouve de l'attirance. Elle retrouvera cet homme chez son fils car c'est lui qui doit faire les travaux dans la chambre de son fils.

Quand deux personnes sont malmenées par la vie, quand deux personnes ont souffert mais qui ne se plaignent pas quant à leurs souffrances. Elles sont entourées, certes, mais seules, profondément seules avec leur douleur, surtout Anita. Cette dernière est en colère, profondément en colère et ces quelques jours de répit vont lui permettre de plonger au plus profond d'elle pour savoir d'où vient réellement cette colère. Il n'y a pas que la maladie, que la fin de son mariage, son fils qui s'est éloigné. Cela remonte à bien plus loin. Ces quelques jours vont lui permettre de réaliser des choses qu'elle n'a pas fait auparavant et ce malgré la fatigue, le manque d'appétit.

Cette rencontre avec René, cet homme, qui semble vraiment ne pas tenir compte des autres, va lui permettre de changer. Car René n'est pas un homme heureux, même s'il en donne l'air. Il a vécu un véritable drame. Mais ce n'est pas le sujet entre eux. Alice Quinn nous raconte leur histoire à tous les deux, deux histoires et des comportements qui les mettent en présence, sans qu'ils ne sachent quoi que ce soit de leur passé. Mais le problème est que René est plus jeune qu'elle, qu'il semble marié et père de jumelles. Les apparences sont souvent trompeuses. Mais comme tout est une dernière expérience, Anita va sauter le pas pour un merveilleux souvenir avant de partir, vivre une dernière fois selon ses envies.

J'ai ressenti une véritable tendresse pour ces deux personnages. Les mots sont justes, pourraient prêter à sourire – le don d'Alice Quinn avec ses femmes fortes au phrasé bien senti – mais ce n'est pas le cas ici. Ce roman permet de s'interroger sur ce que peut être la vie avec ses nombreux coups durs que tout le monde peut expérimenter. La morale est qu'il faut la vivre sa vie, prendre ce qu'elle nous apporte de bon et surtout le trouver ce bon quand tout va mal et que la lumière au bout du tunnel est bien loin. Chaque jour peut nous apporter son lot de douleurs, mais aussi de petits bonheurs, à chérir pour se rappeler que même si c'est difficile de vivre, des rencontres, des situations peuvent nous permettre de passer un cap.

Un livre où se mêlent la musique et le cinéma, avec de nombreuses références comme dans de nombreux romans d'Alice Quinn. Outre ces deux arts, la poésie est bien présente, poésie japonaise avec les haïkus qui permettent à Anita et René de partager une passion. Haïkus de leurs crus mais aussi de personnalités célèbres.

Je remercie Netgalley et Alliage Editions pour cette lecture.
Lien : https://livresaprofusion.wor..
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Je ne connaissais absolument pas cette autrice ni ce livre. C'est mon abonnement Audible qui m'a proposé cet ouvrage. Une fois le résumé lu, c'est parti pour l'écoute !

On suit ici l'histoire d'Anita qui a appris son cancer voilà quelques mois. En arrêt maladie, elle souffre cruellement de solitude. Divorcée depuis de nombreuses années, son fils est également à des kilomètres. Elle n'a donc que quelques rares coups de téléphone de sa part de temps en temps. Sur le point de mettre fin à ses jours, Anita est pourtant dérangée par son fils qui a besoin d'elle, pour une fois. Reportant son geste morbide de quelques jours, elle décide d'aider son fils et de dire adieu aux belles choses de la vie avant d'accomplir son funeste geste. Mais elle ne sera pas au bout de ses surprises...

Anita est une héroïne bourrée de nonchalance. Elle voit tout en noir et efface peu à peu les traces de son existence. Sa passivité et son agressivité envers les autres n'en font pas un personnage très attachant. Pourtant, sa rencontre avec le taciturne René va changer la donne.
René, lui, est un personnage assez renfermé en ce qui concerne ses émotions. Pourtant certaines réactions sont bourrées d'humour et de fraicheur.

D'un avis global, cette histoire se lit ou s'écoute très bien. le rythme est rapide, les chapitres sont courts. Les nombreuses péripéties et quiproquos nous donnent toujours l'envie de découvrir la suite. Malgré le sujet dramatique du livre, l'autrice insiste bien sur les belles choses simples de la vie. Peut-être même parfois un peu trop. L'histoire est simple, tout s'imbrique parfaitement. Chaque problème a sa solution. Ce n'est pas forcément déplaisant, mais trop simpliste sans doute. Je n'ai pas forcément toujours apprécié non plus les réactions d'Anita, qui ne sont pas vraiment nuancées. Son langage et ses pensées sont parfois crues, ce qui la fait tourner parfois au ridicule.

En conclusion, il s'agit d'un roman léger, optimiste. Idéal pour une période de déprime, qui aide à relativiser certaines choses si on en a besoin. Mais cela s'arrête là. Vite lu, vite oublié en ce qui me concerne.
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J'ai découvert la plume de Alice Quinn avec son roman le garçon qui rêvait de voler en Cadillac, cela remonte à un peu plus de deux ans maintenant. Mais lorsque j'ai eu l'occasion de découvrir un autre de ses livres via le site Simplement.Pro, je n'ai pas hésité.
Brille, tant que tu vis n'est pas aussi léger que ma précédente lecture de cette auteure, oui il y a de l'humour, oui il y a de la romance, mais c'est avant tout une ode à la vie et à l'amour.
Anita est atteinte d'un cancer, elle n'a que rarement des contacts avec son fils, elle n'a plus de goût pour rien, les séances de chimio lui prennent toutes les forces qu'il lui restent. Mais elle ne veut pas que ce soit la maladie qui décide pour elle du jour où elle disparaître, non, elle veut absolument garder le contrôle sur sa fin, sur sa manière de partir. Elle décide alors de se suicider. Elle prépare tout, de la manière de le faire à la tenue qu'elle portera, en passant par sa lettre d'adieu. Au moment de passer à l'acte, comme un signe du destin, son fils lui téléphone, il a besoin d'elle pour surveiller des travaux de rénovation qui vont se faire chez lui alors que lui sera absent à ce moment-là, il se rend dans un parc d'attraction bien connu avec sa femme et sa fille. Si au départ, elle ne veut pas plier et se rendre chez son fils, elle finira par prendre la décision de le faire, après tout elle pourra reprendre là où elle en était à son retour quelques jours plus tard. C'est dans cette optique des choses qu'elle débarque donc chez son fils, tout ce qu'elle a à faire c'est surveiller l'avancée des travaux.
L'artisan s'appelle René, il a plus ou moins l'âge de son fils, il est apparemment marié et à deux petites filles, des jumelles. le lecteur apprend bien vite qu'en fait ce sont les filles de sa soeur, que lui est célibataire depuis de nombreuses années. Lorsque l'on dit que l'amour n'a pas d'âge ! Dès le départ, René va se sentir très attiré par cette femme plus âgée que lui, il ne comprend pas lui-même pourquoi, mais il ne peut rien y faire, il va d'ailleurs mettre un jeu de séduction en place, mais Anita ne veut rien entendre, alors que de son côté, lorsqu'il est dans les parages, elle se sent différente, un peu comme si elle revivait. Mais elle ne veut rien savoir, elle ne veut rien de nouveau dans sa vie qui prendra bientôt fin.
Peut-on réellement résister face à une telle attirance ? Leurs différences ne les éloignent-elles pas l'un de l'autre plutôt que de les rapprocher ? Que peut-elle lui apporter ? Ne devrait-elle pas plutôt prendre la fuite au lieu de donner de l'espoir à cet homme ?
Beaucoup de questions, beaucoup de remises en questions, mais comme je le dis plus haut, certes il y a bien une romance, mais pour moi, c'est un livre inclassable. Pourtant, c'est vrai que cette romance change énormément de choses, peut-être que celle-ci pourrait donner envie à Anita de ne pas aller jusqu'au bout de son projet, peut-être que celle-ci peut au contraire l'aider à accepter sa vie telle qu'elle est.
Cette fois encore, c'est une très belle histoire que nous offre l'auteure, bien que le fond soit plus sombre, mais tellement réel. Oui le cancer est une réalité, mais doit-il nous pousser à nous renfermer ? Un livre à découvrir et à savourer.
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Citations et extraits (11) Voir plus Ajouter une citation
C’est quoi exactement le bonheur ? Et cet acharnement à courir à tout prix derrière le bonheur ? Et après tout pourquoi recherche-t-on tellement le bonheur ? Doit-il être individuel ? Peut-il l’être au milieu de ce monde qui agonise ? Au milieu de personnes qui fuient leur pays en guerre pour finir par mourir en Méditerranée ? Puis-je être heureux alors que l’espèce dont je fais partie pille la planète, déséquilibre les forces, les énergies, les relations ? N’a de cesse de créer pauvreté et souffrance ?
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Tout était écrit d’avance, comme dans un mauvais roman. Le rendez-vous, le dîner au restaurant, une promenade censée être romantique sur les rochers en bord de mer et puis la grande nuit qu’on a terminée, au troisième rendez-vous, dans ma chambre. Aucune surprise. Aucun intérêt. Du sexe réchauffé. Des gestes mécaniques, sans émotion.
Sûrement que je demande trop à la vie. Finalement, c’est une histoire de prétention, d’arrogance, d’orgueil ? Que de péchés ! Je fais le choix du rien, plutôt que du peu. Allez comprendre.
L’impression d’avoir vu tous les films, d’avoir lu tous les livres. Plus envie de rien. Plus rien n’a de goût. On a beau avoir reculé les limites, moi j’en peux plus. J’en ai ma claque.
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Pour qu’un haïku soit bon, il faut qu’il saisisse la légèreté irrémédiable du temps, qu’il célèbre un moment particulier, et à travers lui, l’évanescence des choses, si possible en évoquant une saison. S’il parvient à faire sourire, en même temps qu’il provoque une émotion plus grave, tout en effectuant une césure, il touche à la perfection.
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Je ne veux plus me forcer. Faire semblant d’y croire. Que la vie est belle. Qu’elle vaut la peine d’être vécue. Qu’on va réussir à sauver l’humanité. Que le fond de l’homme est bon. Qu’on va tous s’en sortir. Que les chats c’est trop mignon. Un chat c’est juste égoïste et profiteur.. Pour ne pas dire hypocrite.
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Ne pas lutter contre son destin ? Mais pour moi, c’est tout le contraire ! Je veux lutter contre lui. Je m’y oppose de toutes mes forces. Jamais je ne me laisserai faire. Jamais je n’autoriserai mon destin à décider à ma place ce qu’il doit m’advenir.
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