J’adore avoir raison. Cela rend la vie tellement plus agréable, vous ne trouvez pas ?
Tome 8 : Gregory
C’était une sacrée chance que les hommes ne mettent pas au monde. Sinon Gregory le reconnaissait sans la moindre honte, l’humanité se serait éteinte depuis longtemps.
Sauf que jamais il n'avait embrassé une femme comme Hyacinthe, à savoir une femme qui premièrement n'avait jamais été embrassée, deuxièmement avait toutes les raisons de s'imaginer qu'un baiser signifiait bien plus qu'un baiser.
Il allait se passer quelque chose ce soir, Grégory en était certain. Une existence était sur le point de basculer.
La sienne, avec un peu de chance.
J'ai beau faire, je n'arrive pas à me taire.
Si Londres fourmillait d'homme aux moeurs dissolues ou dotés de la beauté du diable, Gareth Saint-Clair était sans doute le seul à combiner les deux avec un tel succès
Je vous demande de m'épouser parce que je vous aime. Parce que je n'imagine pas vivre sans vous. Je veux voir votre visage en me levant chaque matin et avant de m'endormir. Je veux vieillir à vos côtés. Je veux rire avec vous. Et je veux pouvoir me plaindre devant mes amis de vos manières autoritaires en me réjouissant secrètement de savoir que je suis l'homme le plus chanceux au monde.
Peu m’importe de ne pas être universellement adorée. Si je voulais que tout le monde m’aime, je devrais me montrer gentille, et charmante, et insipide, et désespérément prévisible du matin au soir. Où serait le plaisir ?
Dix années ont passé. Nous faisons la connaissance de notre héroïne qui, il faut le dire, n’a pas la réputation d’une fleur discrète et timorée. La scène se déroule à la soirée musicale annuelle des Smythe-Smith, environ dix minutes avant que Mozart commence à se retourner dans sa tombe.
[Hyacinthe]
— Si je t’en parle, c’est uniquement parce que, à l’occasion, il t’arrive de ne pas être complètement stupide et que, au mépris de tout bon sens, j’ai beaucoup d’affection pour toi.
[Hyacinthe]