AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,51

sur 48 notes
5
5 avis
4
4 avis
3
3 avis
2
1 avis
1
0 avis
Aïe ! Comment résumer un livre de nouvelles ? Et si on commençait par le titre ? « Histoires assassines » ? Faut pas être un prix Nobel pour comprendre que la mort est omniprésente dans cet ouvrage, et cela de mille et une manières pour le moins inattendues… Mais pas de panique ! N'évacuez pas les femmes ! Les enfants peut-être…

Parmi ces nouvelles, une des plus marquantes est celle qui voit un critique littéraire tuer un auteur chaque jour pendant un mois. Oh ! Il ne leur en veut pas spécialement et on ignore quelle mouche l'a piqué, mais il poursuit son projet avec efficacité. Trente-et-un portraits d'écrivains vite et efficacement esquissés… Avant d'être liquidés de 31 façons…

Dans « Les choses ont la parole », différents objets nous parlent. Ils sont animés d'une vie propre. À propos de vie, justement, ils servent souvent à l'ôter ou deviennent les complices (parfois involontaires) dans le passage de vie à trépas.

Et si nous nous penchons sur « La tournée amazonienne (II) », nous découvrons une tribu au moeurs très particulières, les Tuponis : ils se réveillent chaque matin comme s'ils venaient au monde et embrassent une nouvelle vie qui va durer une journée complète au cours de laquelle les adultes vont choisir le métier qui va être le leur pour ce jour en particulier et où les hommes vont proposer à plusieurs femmes de les épouser, ils sont polygames, avant de tout reprendre à zéro le lendemain.

L'imagination de Bernard Quiriny semble sans limite tant les situations et les manières d'écrire varient d'une nouvelle à l'autre, au point que l'on pourrait croire qu'il s'agit d'auteurs différents. Pour moi, qui ne suis pas très friand de nouvelles, ce livre est une agréable découverte.
Commenter  J’apprécie          286
Un recueil de nouvelles très courtes mais percutantes et efficaces.
Le style est enlevé, le ton acerbe, caustique et diablement drôle, si tant est qu'on aime l'humour noir, très noir et sans sucre.
Certains thèmes reviennent à travers plusieurs nouvelles : différents patients aux pathologies toutes plus invraisemblables les unes que les autres, différents peuples aux moeurs complètement décalées, des règlements de comptes entre critiques littéraires et écrivains par journaux interposés, des échanges épistolaires, des amitiés renouées ou bafouées.
Bref, un joyeux mélange de situations diverses et variées où chacune apporte son lot d'étrangeté, de mystère, de tuerie parfois froide et rarement sans douleur.
Un verbe saignant et un phrasé qui fait mouche (ou papillon c'est selon). En lisant ce livre, vous allez certainement vous découvrir une âme un brin sadique. Moi, pour le coup, je me suis bien marrée.
Commenter  J’apprécie          220
"Si je voulais que mes nouvelles ressemblent à quelque chose, je voudrais qu'elles ressemblent à Magritte." Pas très surprenante, cette déclaration de Bernard Quiriny, et pas seulement pour sa belgitude. L'écrivain, on le sait, est un adepte de l'absurde et du loufoque, surréaliste dirait-on si le qualificatif n'était aussi galvaudé. Histoires assassines, son dernier recueil de nouvelles, est dans la lignée de ce qu'il a écrit auparavant. 20 récits, d'une à 20 pages dont certains, les plus réussis, forment une petite série (les patients d'un docteur, une expédition dans les tribus amazoniennes). Bien qu'impeccables et toujours remarquablement développées autour d'une idée de départ incongrue (le bleuissement des corps après l'amour, la volonté d'un critique littéraire de tuer un écrivain par jour, etc.), ces nouvelles surprennent cependant moins que par le passé mais sans doute faut-il y voir une certaine habitude du lecteur au style, à l'ironie et à l'imagination de l'auteur qu'à une perte d'inspiration de ce dernier. Tous ses héros questionnent le fonctionnement de la société et sa "normalité". Ils sont en marge, inadaptés et, forcément, un peu exclus. le contraste entre l'incongruité des postulats énoncés par Quiriny et son style poético-réaliste, dans un raisonnement parfois sérieux comme une théorie scientifique, crée un décalage irrésistible. Lire Quiriny est un plaisir sans cesse renouvelé. Pourquoi le bouder ?
Lien : http://cin-phile-m-----tait-..
Commenter  J’apprécie          220
Decouverte de cet auteur par ce recueil de nouvelles, il y en a des bonnes et des moins bonnes .
J'ai bien aimé l'humour cynique de l'auteur, ses réflexions sur certains sujets, son originalité aussi.
Même si je n'ai pas accroché à la totalité du livre, quelques nouvelles ont retenu mon attention : la première est surprenante par son sujet et son traitement (hommage à la couleur bleue), sévère mais juste, et surtout les choses ont la parole et les deux correctifs. Ces dernières sont pleines d'humour décalé comme j'aime.
Commenter  J’apprécie          210
Je ne sais plus quelle babélienne critique m'a donné l'envie de découvrir Bernard Quiriny. C'est bien dommage pour son auteur car je l'aurais bien gratifié d'un ballotin de pralines Neuhaus en remerciement du plaisir que j'ai connu en suivant son avis !
« Histoires assassines » est un recueil d'une vingtaine de nouvelles qui diffèrent par leurs thèmes mais qui ont en commun un humour décalé qui est incontestablement le fruit que d'une imagination incroyablement féconde. Je ne pourrais les qualifier mieux que ne l'a fait Mladoria dans sa critique du 7/09/2016 (https://www.babelio.com/livres/Quiriny-Histoires-assassines/693894/critiques/1140502).
De plus, à mon humble avis, Bernard Quiriny maîtrise parfaitement ce genre difficile qu'est la nouvelle. Ses phrases sont ciselées, s'agençant de manière précise et élégante comme les pièces d'une belle marqueterie. Ses textes ont la concision appropriée aux nouvelles et leur langue élégante renforce encore leur côté décalé. Bravo ! Une autre raison pour moi d'être fier d'être Belge, même si cet auteur belge a actuellement quitté la Belgique pour enseigner la philosophie du droit à l'université de Bordeaux.
J'ai hâte de découvrir ses autres textes, espérant qu'ils me régaleront autant que ceux-ci !
Commenter  J’apprécie          106
un bon moment de lecture, une petite vingtaine de nouvelles décalées, loufoques parfois grinçante qui peuvent faire froid dans le dos. Certaine hilarante notamment les lettres correctives. Pas un brin d'ennui à la lecture de ce recueil truffé d'imagination sous un ton désinvolte. On y croise de drôles de personnages pour certains atteints de maladie plus qu'étrange voir fantastique. On s'invite dans des tribus amazoniennes aux pratiques exotiques.
Bref un drôle cocktail déjanté pour une lecture pétillante. Je ne peux que vous recommander cet auteur que je découvre avec cette lecture. Avis aux challengeurs de l'ABc voilà une belle occasion de compléter la lettre Q
Commenter  J’apprécie          80
J𠆚i adoré lire ce recueil de nouvelles, toutes différentes les unes des autres tant dans le sujet que dans le style. On passe d’une nouvelle documentaire à un journal intime puis à des lettres et à des articles. le fil rouge : la mort mais aussi l’humour décalé.
Je suis fan
Commenter  J’apprécie          60
Gros gros coup de coeur pour ces nouvelles de Bernard Quiriny, découvertes au détour d'une étagère de la bibliothèque communale.

Je les ai lues comme j'aurais croqué les unes après les autres quelques friandises tirées d'un sachet qu'on m'aurait offert, en me demandant à chaque fois sur quoi j'allais tomber.
Allait-elle grincer sous la dent ("Sévère, mais juste" et le génial "Les choses ont la parole"), être très acide ("Histoire sans tête"), fondre doucement sur la langue (tel le médicament du "Remède miracle"), me colorer la bouche ("Bleuir d'amour") ou offrir des saveurs inconnues ("La tournée amazonienne") ?

Aucune de ces friandises ne m'a déçue et cela a été un réel plaisir de les déguster toutes. J'ai d'ailleurs le projet de retourner très rapidement chez mon marchand de bonbons, j'ai hâte de trouver un nouveau sachet rempli de merveilles !

NB : Attentation cependant à l'arrière-goût laissé par le vitriol, il peut être écoeurant si vous n'aimez pas trop en retrouver dans vos confiseries livresques.
Commenter  J’apprécie          60
D'accord, il y a beaucoup de morts dans ce recueil de nouvelles, mais qu'est-ce qu'on s'y amuse ou l'on s'émeut.... Afin de vous mettre l'eau à la bouche, je vous raconterai que dans la première nouvelle, un mal étrange semble frapper les êtres humains : lorsqu'ils font l'amour, ils deviennent... bleus. Oui, tout bleu. Alors imaginez comme cela jase... Ne serait-ce qu'à l'issue d'une "réunion de travail" d'où certains participants ressortent couleur "schtroumpf".
Bon, je me tais et vous laisse découvrir les autres nouvelles, toutes aussi "politiquement incorrectes".
Commenter  J’apprécie          60
Vingt nouvelles inventives et surtout pas ordinaires.
Lues avec plaisir.
L'imagination et l'humour se côtoient avec le fantastique.
Commenter  J’apprécie          50




Lecteurs (90) Voir plus



Quiz Voir plus

Français ou Belge ?

Georges Simenon

Francais
Belge

10 questions
431 lecteurs ont répondu
Thèmes : roman , littérature française , littérature belgeCréer un quiz sur ce livre

{* *}