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EAN : 9782743642280
272 pages
Payot et Rivages (03/01/2018)
3.4/5   160 notes
Résumé :
Qu'arrive-t-il aux habitants du Mayerling ? Cette résidence neuve de haut standing, aux occupants triés sur le volet, est une promesse de sérénité à laquelle succombent de nombreux acheteurs dans la ville de Rouvières. Mais derrière ses portes protégées par les digicodes, la vie se dérègle peu à peu. Les conflits et les accidents se succèdent. Les Lemoine, jeune couple dynamique, s'entre-déchirent. La très pieuse Mme Camy se retrouve nymphomane. M. Paul rêve d'assas... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (67) Voir plus Ajouter une critique
3,4

sur 160 notes
A l'immeuble Mayerling, il ne fait pas bon y vivre. C'en est même effrayant.

Les poubelles débordent, empestent et attirent les rats.
Les fleurs dedans ou dehors crèvent.
Les cuvettes et baignoire débordent amenant une odeur pestilentielle.
La java chez certains voisins rend fou, du bruit à n'en plus finir.
Des hallucinations pour l'une, des problèmes alimentaires chez d'autres ou une haine farouche chez un jeune couple.
Même les animaux tantôt hurlent à la mort tantôt disparaissent sans crier gare.
Les fruits... l'un entreposé n'importe où, restait ferme et frais pendant deux semaines ; l'autre, conservé au Mayerling, devenait blet après deux jours. Les mites alimentaires proliféraient dans tout l'immeuble, colonisant buffets et garde-manger.

L'immeuble Mayerling semble hanté, maléfique, s'acharnant sur chaque habitant. Une énergie démoniaque déborde de cet immeuble. L'odeur décrite ici y est perceptible, la haine et la folie tout autant à fleur de peau. Un bon grand travail d'orfèvre dans la retranscription de l'atmosphère glauque de l'affaire Mayerling.

Avec un zeste d'humour, l'auteur décortique nos pires voisins et nos pires frayeurs en tant que propriétaire. Tout y passe au peigne fin. Difficile de classer ce roman tantôt surréaliste, d'horreur, absurde, humoristique, mais ce qui est certain c'est qu'on savoure les déboires des uns et des autres qui semblent pris au piège dans les murs du Mayerling.

De la construction de l'immeuble à son anéantissement, en moins de trois cent pages, on est plongé dans cette aventure immobilière désopilante. La troisième et dernière partie m'a un peu moins convaincue sinon j'aurai accordé un carton plein tant je me suis délectée durant ma lecture.

En espérant que vos voisins sont charmants et votre logement sain et confortable, je vous souhaite mes meilleurs voeux pour 2020.

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Il faut reconnaitre qu'elle est jolie , la couverture de ce petit livre , non ? Un beau ciel bleu , un petit immeuble avec un accès direct à la mer , des transats installés sur la plage , et des gens , vraisemblablement les propriétaires , semblant deviser aimablement , au plus près de l'eau....Vision idyllique , vision édénique , sans doute pour ces gens , le rêve d'une vie .....Pourtant , malgré moi , une pensée s'insinue sournoisement dans mon esprit et vient perturber cette trop belle image d'Epinal...Ce bâtiment n'est - il pas trop près de la plage , les tempêtes ne vont - elles pas faire reculer la dune sur laquelle est bâti l'édifice ? " Mais non , voyons , a déclaré le vendeur , aucun risque ,de profonds piliers en béton assurent la stabilité de ce si bel ouvrage ...Votre bien est Indestructible et vous verrez , vos enfants et petits enfants en profiteront longtemps . Quant aux tempêtes....." Oui , c'est vrai , il est convaincant , tout comme ces belles affiches qui ont séduit tous les acquéreurs en un temps record .Pensez - donc , une telle occasion mérite de la réactivité . L'opération de communication , de séduction balaie les dernières hésitations. "Enlevez, c'est pesé comme on dit "

Pourtant , un " truc " ,oh , trois fois rien sans doute , me chiffonne : sur la couverture , elles sont où les générations futures ? Oui , bon , j'ai tort , le commercial m'a bien expliqué , le Mayerling " c'est " le casse du siècle " .Ah oui , alors là , ça c'est vrai ....Ça, pour le ( la?) casse du siècle , vous allez en découvrir des choses!!!
Et Bernard Quiriny de nous parler du chantier , d'une société inconnue , d' un chantier gardé par des vigiles à la mine patibulaire , d ' ouvriers " venus d'ailleurs , d'accidents " cachés "......" Ne vous inquiétez- pas " , " Ne vous inquiétez - pas"......a dit le dynamique commercial au costume - cravate...
Après, les gens emménagent , ravis puis , peu à peu....mais je laisse à l'auteur le soin de vous
guider de sa plume pour pénétrer dans un monde étrange , surprenant , noir , passer du rire aux larmes , de l'incrédulité à la stupéfaction . Finalement , on n'apprend pas grand chose qu'on ne sache , certes , rien dont on n'ait jamais entendu parler mais cela nous semble si bon , de voir les difficultés ...des autres dans un livre , pensez - donc , une fiction.........Et puis , il y en a des personnages , trop peut - être , mais la lecture est très facile , " pilotée " par des petits paragraphes plus ou moins courts mais " nerveux " et plein de bon sens.
Sous une forme particulièrement intelligente , Bernard Quiriny nous livre un conte moderne dont on ne peut pas vraiment dire qu'on sorte rassuré à la fin .Un livre dont le héros est un immeuble qui " malgré ses membres " de béton semble nous interpeller , nous mettre en garde....
Mais Gabin nous l'a bien chanté ce " Je sais , je sais , je sais ...." , ce célèbre leitmotiv universel , alors qu'on " ne sait jamais " et que le pire....Oui , mais le pire ..."Bon Dieu , mais c'est bien sûr !!!!!" Les Générations futures , les voilà ceux qui vont......on dit quoi ?
Un livre " petit " mais " costaud ".
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Je ne regarde plus le robinet de ma cuisine de la même façon qu'avant, depuis que j'ai lu ce roman.
Il faut dire que j'ai passé quelques heures angoissantes parmi les habitants d'un nouvel immeuble, le Mayerling (rien à voir donc avec le drame de Mayerling de 1889, j'en connais qui auraient fait le lien dès l'énoncé du titre).


Alors là, c'était angoissant, mais jubilatoire ! Quelle ironie de la part de cet auteur belge Bernard Quiriny !
Effectivement, il s'est déchainé contre notre civilisation du béton et ses chantres : les architectes, les promoteurs, les agences immobilières aux noms mystérieux et leur attirail d'affiches aguichantes et mensongères.


Mais son énervement a pris la forme d'une fable jouissive, présentée en trois parties.
La première met en scène le contexte de ce 21e siècle bâtisseur, non de cathédrales mais d'habitats collectifs. « le phénomène est général, et touche la plupart des résidences modernes construites à la va-vite avec des matériaux défectueux : vos voisins, spécialement ceux du dessus, sont vos ennemis. Leurs murs prolongent les vôtres. Leur tuyauterie se raccorde à la vôtre. Vous les appelez vos voisins, mais la vérité, c'est qu'ils habitent avec vous. Eux et vous n‘êtes pas les habitants séparés de deux logis distincts, mais les copropriétaires uniques d'un ensemble unique, divisé fictivement par des murs chétifs et par une dalle en béton léger qui propage le bruit. Cela donne des envies de tuer ».
Partie très amusante à lire, très vraie, aussi !


La deuxième partie nous fait vivre des portions de la vie des nouveaux résidents de cette résidence « Mayerling », qui vont connaitre au fil des mois les pires souffrances : tuyauteries qui refoulent une eau noirâtre, bruit infernal de la part des voisins, et je vous épargne tous les ennuis domestiques cumulés et exponentiels. Même le mental de ces gens est touché.
Ce qui leur fait déclarer que l'immeuble est hanté par une présence maléfique. L'immeuble lui-même serait vivant.
Je me suis tellement mise à la place de ces pauvres gens que j'en ai fait un cauchemar.


La troisième partie nous montre la rébellion de ces résidents contre cette puissance de béton, et ils s'en donnent à coeur joie, enfin, ne parlons pas de joie ici, mais d'opiniâtreté, pour détruire leur possession.

Bref, ce roman fantaisiste en apparence pose les bonnes questions. Allons-nous calquer nos vies sur celles de nos voisins à force de vivre en promiscuité dans ces immeubles ? le béton a-t-il une incidence sur le caractère et la façon de vivre ? Allons-nous nous faire bouffer par le béton ?

« Satire visionnaire de l'architecture inhabitable, du cadre de vie impossible », ce roman-fable fait peur. Et pourtant, j'habite à la campagne !

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Si, comme beaucoup de Belges, vous avez une brique dans le ventre, la lecture de ce roman va vous la rendre particulièrement indigeste.

La résidence Mayerling est un immeuble à appartements de haut standing, fraîchement sorti de terre à Rouvières, paisible petite ville de province. Les candidats à l'achat et au bonheur immobilier se précipitent sur cette promesse de luxe et de modernité, de calme et de sécurité entre gens de bonne compagnie.

Un nid douillet, un rêve, qui va pourtant se transformer en taudis et virer au cauchemar.

Des voisins bruyants et irrespectueux, des fenêtres qui ne se ferment/ne s'ouvrent pas, la plomberie qui coule goutte à goutte ou à torrents, les sanitaires qui refoulent les horreurs censées y disparaître, les caves squattées par d'épouvantables malpropres sans-gêne, des garages où l'on peut à peiner parquer une trottinette, des poubelles qui ne sont pas collectées, et tout ce qui peut arriver de pire dans un tel habitat collectif, jusqu'à engendrer changements de comportements, fantômes, dépressions et violences.

Mais que se passe-t-il donc au Mayerling ?

Malfaçons, malversations, malédiction ?

Il semble bien qu'en l'espèce, le coupable soit (rien que ça!) l'immeuble lui-même. La vengeance du béton sur les humains, coupables de vouloir s'entasser dans des cellules empilées et semblables les unes aux autres ?

Quoi qu'il en soit, la créature se rebelle contre ses créateurs, et en l'occurrence le combat est titanesque. Un noyau dur d'habitants du Mayerling constitue une société secrète et entend bien mater le monstre par tous les moyens (oui, tous), quitte à déclencher une guerre destructrice, sans quartiers ni prisonniers.

Un immeuble maléfique, un cauchemar immobilier comme on espère ne jamais en vivre et qui tourne au drame, rien que du glauque et du terrible, et pourtant l'auteur en fait un conte fantastique cocasse et jubilatoire, bourré d'ironie. Il croque à merveille les relations de voisinage, les petites et grandes catastrophes typiques de ce genre d'immeuble, et il mène une charge virulente contre toute la chaîne immobilière, des architectes aux agents en passant par les promoteurs et l'administration de l'urbanisme.

Un roman addictif et jouissif, mais néanmoins angoissant quand on réalise que, dans ce type d'habitat, il suffit finalement de peu de choses pour que son "chez soi", censé être l'ultime abri, l'ultime refuge, devienne soudain inconfortable, insupportable, invivable.
Lien : https://voyagesaufildespages..
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Bien curieuse affaire dont le présumé coupable à défendre ou pas est un immeuble! Une construction moderne, qui prend lieu et place d'une ancienne bâtisse extorquée, après des manigances obstinées, à son ancienne propriétaire. Déjà contesté avant même d'avoir surgi de terre, le bâtiment devient rapidement l'objet du malheur de ses habitants, ceux-la même qui s'étaient endettés pour acquérir le logis de leurs rêves. Rien ne va plus pour eux : les couples se déchirent, les isolés pètent les plombs et l'immeuble lui-même s'auto-mutile rapidement.

L'idée est plutôt plaisante. Cependant Toute cette partie où l'on assiste aux méfaits subits par les co-propriétaires est un peu longue et finalement attendue. D'autant que les personnages sont nombreux, (clin d'oeil ici à Perec) et l'on peut s'y perdre.

L'intérêt s'éveille lorsque l'auteur suggère l'origine possible de tous les maux, mais le fin fond de l'affaire a des allures de pétard mouillé.

On peut sourire à l'accumulation des situations conflictuelles, une sorte de condensé des possibilités de mésentente au sein d'un voisinage.
Et c'est un pamphlet contre la mégalomanie urbaine, qui attire toujours plus les foules , sans pour autant faire leur bonheur.


Un peu déçue donc, surtout en comparaison de le village évanoui, beaucoup apprécié, il y a quelques années.
Lien : http://kittylamouette.blogsp..
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critiques presse (2)
LeFigaro
16 février 2018
La copropriété est une comédie. Plume fine et dent dure, Bernard Quiriny se livre à une irrésistible démolition du monde de l'immobilier.
Lire la critique sur le site : LeFigaro
LeJournaldeQuebec
22 janvier 2018
Un roman savoureux qui met en scène un affreux immeuble en béton où il vaudrait mieux ne jamais mettre les pieds !
Lire la critique sur le site : LeJournaldeQuebec
Citations et extraits (52) Voir plus Ajouter une citation
J’aime bien les publicités pour les programmes immobiliers. Je ne manque jamais de les admirer à la devanture des agences. Cette manie surprend mes compagnons de promenade, qui ne voient pas comme moi l‘intérêt de tels dessins. 
Une fois, déambulant avec Braque dans les rues de N***. Je tombe en contemplation devant trois belles affiches pour des immeubles en construction. Braque aussitôt s’impatiente.
– Des publicités, marmonne-t-il. Toutes pareilles.
– Justement, dis-je, c’est ce qui est amusant. Les annonces pour les programmes immobiliers sont un genre en soi, codifié subtilement. 
Il hausse les épaules. J’insiste. 
– Regardez. Déjà, le ciel est toujours bleu. 
Il s’esclaffe. 
– Ils ne vont pas dessiner l‘immeuble dans le brouillard. On n’y verrait rien.
– Bien sûr. Mais surtout, le beau temps permet de montrer les habitants dehors, de donner de la vie au dessin. Il y a toujours des habitants. 
Intrigué, Braque regarde plus attentivement. 
– Il me semble tout de même avoir vu une affiche du même acabit, proteste-t-il, mais nocturne…
– Pour un immeuble dépourvu de balcons. Dans ce cas, mieux vaut montrer l’immeuble la nuit, tout illuminé de l’intérieur, tel un navire qui s’avance au port, plutôt qu’en plein jour sous un beau soleil, quand l’impossibilité de déjeuner sur son balcon se fait douloureusement sentir. Maintenant, observez les personnages. 
Braque passe les affiches en revue. 
– Je ne vois rien de spécial.
– Vraiment?
– Ah, si. Aucun ne porte de chapeau. 
Il relève la tête, content de sa blague. (Braque est l’un des derniers hommes à ma connaissance à ne jamais sortir sans couvre-chef, comme s’il avait été éduqué en 1900. Du reste, je me demande si ce n’est pas le cas.) 
– Très amusant, mais il y a plus. 
– Dites.
– Eh bien, les personnages sont toujours les mêmes. Les dessinateurs les reprennent chaque fois. Il m’arrive de songer que ces personnages existent pour de vrai, qu’ils passent d’affiche en affiche à travers la France, comme des acteurs secondaires enchaînent les films en jouant toujours les mêmes rôles. 
L’idée plaît à Braque.
– Voyez, dis-je. Ici, une jeune mère pousse un landau. Elle a trente ans et de beaux cheveux blonds.
– Sur cette autre affiche, confirme Braque, son mari l’accompagne. Même âge. Polo, pantalon bleu.
– Le cœur de cible. Un jeune couple aisé, optimiste, qui se projette dans l’avenir.
– À quoi voyez-vous qu’il se projette dans l’avenir?
– Au landau.
Braque fait la moue, façon d’admettre que ma lecture n’est pas sotte. Non loin de ces petits jeunes, une grand-mère jupe, cheveux blancs. Capitale, la grand-mère. Les vieillards rassurent. Ils ont de l’argent. Ils sont calmes et bien élevés. Ils écoutent de la musique classique en sourdine. Ils se couchent tôt.
– Je connais des vieillards qui ne sont pas calmes, fait observer Braque.
– Votre mère n’est pas représentative. Pour la plupart des gens, avoir un vieillard pour voisin est rassurant. Le vieillard paye ses charges de copropriété rubis sur l’ongle, et on n’a pas à craindre qu’il fasse des graffitis sur les boîtes aux lettres. 
Braque sourit. 
– Ensuite, dis-je, les fleurs.
– Quelles fleurs?
– Sur ces affiches, il y a toujours quelqu'un qui s’occupe de ses fleurs sur son balcon. Nature, chlorophylle, ce type de choses. Pour donner l’impression qu’on peut jouir dans ce mammouth en béton, planté dans une ville polluée, de la qualité de l’air et du silence d’un jardin de campagne.
– Vous exagérez.
– Non. Les touches de verdure comptent infiniment dans ces publicités. Elles déclenchent chez les acheteurs des réflexes inconscients. 
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Une assemblée générale de copropriétaires, quel spectacle passionnant! C’est un chaudron, une arène, un ring où l’on règle ses comptes, publiquement, avec tous ses voisins qu’on déteste; mais il faut continuer de cohabiter ensuite avec eux, d’où la difficulté: frapper fort pour soulager son cœur, mais pas trop, pour éviter la guerre. C’est aussi une épreuve de stratégie. Il faut passer des alliances diverses, en fonction des sujets; tel voisin insupportable sur le chapitre du bruit peut se révéler un partenaire précieux dans une coalition visant à faire obstacle à telle autre décision.
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Les pays du Golfe aussi sont frappés de pénurie. Prenez Dubaï, micro-État absurde, métropole climatisée au milieu du désert : non seulement on s'y échine à planter des gratte-ciel délirants dans un sol impossible (la composition du sous-sol oblige à déployer des trésors d'ingénierie pour que les fondations tiennent), mais on importe des montagnes de sable car il n'y en a pas assez sur les plages. Et le désert, direz-vous? Mais le sable du désert, à la différence du sable marin, est impropre à la construction. Dubaï achète donc son sable à l'étranger.
Du sable de plage, pour faire du béton dans le désert.
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- Les annonces pour les programmes immobiliers sont un genre en soi, codifié subtilement.
Il hausse les épaules, j'insiste
- Regardez. Déjà, le ciel est toujours bleu.
(...)
- Surtout le beau temps permet de montrer les habitants dehors, de donner de la vie au dessin. Il y a toujours des habitants. (...) Pour un immeuble dépourvu de balcon (...) mieux vaut montrer l'immeuble la nuit, tout illuminé de l'intérieur, tel un navire qui s'avance au port, plutôt qu'en plein jour sous un beau soleil, quand l'impossibilité de déjeuner sur son balcon se fait douloureusement sentir.
(...)
- Il n'y a pas de Noirs, dit-il
- Notre époque promeut la diversité, mais quand il s'agit d'acheter un appartement à trois cent mille euros, tout à coup on aime mieux être entre soi.
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J'attire son attention sur un aspect intéressant de ces publicités : les noms des immeubles en projet, toujours chics et ronflants. Jardins de ceci. Terrasses de cela. Cour, clos, villas. Souvent, on dirait des noms de voiture : Anthinéa, Exclusive, Sérénissime. La plupart sont ridicules. Ce jour-là, nous tombons sur un《Coeur boisé》. Véridique.
- J'aurais l'impression d'habiter dans un soutien-gorge, dit Braque.
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Vidéo de Bernard Quiriny
En une fable contemporaine irrésistible de brio littéraire et philosophique, l'écrivain Bernard Quiriny raconte la pensée libérale, ses fondements, ses développements, son histoire, à travers les débats d'un club imaginaire dont on rêverait de pousser les portes.
Ils aiment la liberté, la propriété privée, l'égalité des droits. Ils se méfient de l'État, du pouvoir, des impôts. Ils détestent qu'on leur dise quoi penser ou comment mener leur vie. Ils ne sont pas d'accord sur tout mais se retrouvent sur l'essentiel. Constant, Stuart Mill, Smith, Say, Tocqueville, Sieyès ou Hayek : ce sont les libéraux, ces penseurs parfois présentés comme des épouvantails, sans qu'on prenne toujours la peine de les lire.
Avec style et humour, Bernard Quiriny explore les oeuvres des grands auteurs et montre comment les débats d'hier continuent d'influencer ceux d'aujourd'hui. Un panorama complet, accessible à tous. Une grande fresque qui se déploie avec élégance. Un éloge de cette denrée fragile et précieuse, la liberté.
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