Un 4ème volet pour cette saga déjà longuette ... est-ce bien raisonnable ? D'autant plus que l'on semble avoir "forcé la main" à l'auteure, Anne B. Ragde, pour qu'elle trouve une suite à ce roman-fleuve.
Selon moi, l'histoire bascule dans le burlesque, voire le grotesque, avec ces longs chapitres consacrés à la paternité d'Erlend et Krumme, remontés comme des pendules à l'idée d'accueillir dans leur foyer des jumelles et un garçon, nés de mères lesbiennes un peu azimutées !
Selon moi toujours, seuls trois personnages récurrents restent fréquentables : Torunn, bien sûr, dont on ne peut oublier le sacrifice, et qui louvoie entre prise de responsabilité (à la ferme) et laisser-aller auprès d'un amant qui la trompe, mais dont, faute de mieux, elle ne saurait se passer.
Il y a aussi Margido, le frère cadet, croque-mort (le pauvre, suis-je tentée de dire, mais il est très professionnel ), c'est peut-être lui qui sauve ce 4ème tome, avec Torunn, sa nièce, dont il se rapproche enfin.
Et puis il y a Tormod, le faux grand-père, en réalité demi-frère de Tor (décédé) , de Margido, et du fantasque Erlend. Tormod peut enfin s'épanouir (si l'on peut dire ... en maison de retraite). Lui, le laissé-pour-compte, semble être parvenu à s'offrir une identité, dans cette famille atypique qu'il voit se reconstruire, patiemment.
J'en conclus que les grandes histoires finissent par s'essouffler, tant il est difficile d'accompagner des personnages dont notre imaginaire s'était nourri, et qui, forcément, nous déçoivent.
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Franchement déçue, ça se voit.
Je l' avais commandé chez un libraire, fébrile que j'étais tant l'impatience de retrouver la scandinave, la ferme sans les cochons et cette famille. .. Tout cet univers a volé en éclat à la première partie de ce livre divisé en deux.
Je ne l'ai pas abandonné mais je lisais en diagonale car je ne voulais pas croire que la trilogie qui m'avait tant plu soit si décevante.
Alors la deuxième partie était enfin plus intéressante. ..quoique...
En fait, je pense que ce livre s'adresse aux lecteurs qui découvrent Neshov tant l'auteure refaçonne inlassablement les portraits des personnages.
Conclusion : il faut savoir s'arrêter sous peine de voir sa cote chuter.
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