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3,75

sur 888 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
La Ferme !!!!
Mensonge !!!!!
Héritage impossible !!!!
BRRRRrrrrrrr dans la froidure,
GGRRRRrrr encore un coup dur !
Pour taper dans les mains,Clap cLaP clAp CLAP J'enlève mes moufles,
Je desserre les poings, je les portes à la bouche,
Dans un dernier espoir, je crie je m'essouffle,
Rendez moi MON INSIGNE "Grand Nord" ... c'est ma dernière cartouche !!

oK , je vous l'accorde, j'ai profitez de cette superbe Trilogie familio/norvégienne pour revendiquer une position somme toute très personnelle :-)
A CLASSER dans Pétition, Revendication. merci de votre soutien.

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Retour à la ferme des Neshov dans ce dernier opus de la trilogie d'Anne B. Ragde pour l'héritage impossible.
Nous y retrouvons plus abattue que jamais Torunn qui doit affronter la réalité :
« Elle n'avait rien d'une vraie paysanne, même si elle y avait cru pendant quelques temps. Elle n'avait pas grandi à la ferme  »

Poursuivie par la mort tragique de son père, Tor, et culpabilisant, elle se noie dans le chagrin avec une « colère pure et désespérée » à coups de verres de cognac de plus en plus fréquents.
Le lecteur s'essouffle devant l'asphyxie de la jeune héritière prise dans les charges et les contraintes quotidiennes de la porcherie et son sentiment de solitude grandissant.

Torunn, isolée dans la ferme des Neshov se refuse tout plaisir, même la présence du remplaçant agricole, Kai Roger, qui la soutient et lui fait les yeux doux n'y change rien.
Ramassée sur sa vie, elle s'ouvre peu à peu au vieux, noeud de douleur, dont elle recueille les confidences et le secret et avec qui elle noue une émouvante relation.

La ferme des Neshov personnage central de cet opus cristallise les rêves et les projets de tous les autres membres de la famille qui eux nagent dans l'euphorie alors que Torunn n'en peut plus.
« Elle se coucha en position foetale, recroquevillée, sentit toute la ferme l'enserrer, six générations, lui coller à la peau. »

A la ferme des Neshov, le lecteur assiste alors à des scènes surréalistes, à la hauteur de la débauche d'argent que les membres sont prêts à y investir… pour satisfaire leurs besoins, envies et égo.
Mais une ferme doit être exploitée et l'héritière disparaît.
Face à l'héritage impossible, chaque membre se reconnecte à ses propres réalités alors que Torunn
va peut-être choisir une toute autre vie, une autre histoire.
« Et elle comprit soudain qu'il n'y avait qu'un seul endroit où elle pouvait se rendre maintenant, qu'une seule personne qu'elle pouvait rejoindre, où tout concorderait, où celle qu'elle était devenue désormais se fondrait complètement dans le décor. »

Torunn va -elle décider de donner une nouvelle direction à sa vie.
Trouveras ou retrouveras-t-elle son identité ?
Le lecteur ne peut que lui souhaiter.

Alors je dis au revoir à Torunn, Torunn Breiseth ou Torunn de la ferme des Neshov, cela c'est son histoire.
Adieu à la ferme des Neshov
Et je tire ma révérence à Anne B,Ragde pour m'avoir emporté dans cette saga norvégienne si proche de la vie.
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Quand le poids de la culpabilité et la lourdeur du travail manuel pèsent sur les épaules d'une femme, celle-ci finit par craquer. Et c'est ce qui arrive dans ce 3e tome contant les « aventures » de cette famille norvégienne pas comme les autres.

A la suite du suicide de l'ainé, Tor, bouffé par ses cochons, et dont le cadavre est découvert par Torunn, sa fille de 37 ans, les autres frères sont complètement groggys. Margido (celui qui est croque-mort) est débordé par son travail, vu la canicule, et donc se refuse à réfléchir à l'avenir (et rien ne nous est épargné de ce fameux travail...) ; Erlend, l'homosexuel débridé et extraverti, fou amoureux de son compagnon multimillionnaire Krumme, ne pense plus qu'aux enfants que leurs 2 amies lesbiennes sont en train de leur fabriquer ; et puis le frère caché (voir le 1er tome), beaucoup plus âgé, énigmatique et dépressif, traine comme un boulet dans les pieds de Torunn. La dégénérescence de la vieillesse est ici peinte avec un réalisme hors du commun.
Pauvre Torunn ! Sa sensibilité extrême la perdra, si ça continue ainsi ! Pensez qu'elle compatit même en imaginant que les cochons, du fond de leur porcherie, n'ont jamais vu le ciel bleu...Faut dire que c'est après avoir dit à son père qu'elle ne voulait pas reprendre la ferme tout de suite que celui-ci s'est donné la mort.

L'ambiance du roman n'est donc pas, vous l'aurez compris, à la joie. C'est lourd, très lourd...Le couvercle de cette casserole à pression est bien verrouillé, sauf quand Erlend s'en mêle. Et ces passages, je les accueillais à bras ouverts, d'autant plus qu'ils me faisaient éclater de rire. Ah, cet Erlend si ingénu, si naïf, si frais ! Quoiqu'il me déçoit, quand même, et pas un peu, au fur et à mesure que l'histoire avance vers sa fin, car son égoïsme prend le pas sur tout le reste.

Anne Ragde n'a pas son pareil pour dépeindre les petits défauts, les grands travers, les honteuses dérobades et surtout l'écroulement des illusions, l'effondrement total de la personne. J'ai beaucoup aimé suivre l'histoire de cette famille aux individus hauts en couleurs et je les quitte avec regret.

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Pour ce troisième tome, j'avais tout préparé : le bonnet, l'écharpe, les moufles, Une boisson brûlante pour bien rentrer dans l'hiver glacial de la ferme. Raté…. C'est l'été à la ferme, on a sorti une table et des chaises à l'ombre dans la cour. L'intérieur est toujours crasseux, le papi aussi même si Torunn, l'héritière malgré elle, fait ce qu'elle peut pour s'occuper correctement de lui. Pourtant sa dépression prend toute la place. Depuis la mort de son père elle n'arrive plus à faire face. Ses oncles, qui d'après moi, sont bien contents de ne s'occuper ni de la ferme, ni du papi, vont se rendre compte un peu tard de son état. Trop tard, Torunn est partie sans rien dire. C'est une histoire sur la famille, sur la définition de la famille avec les secrets, l'amour, l'entraide et une formidable désertion qui sonne comme le glas de l'égoïsme. Et comme dans toute les familles, c'est quand la corde qui pourtant menaçait de céder depuis bien longtemps, casse, qu'il y a une prise de conscience. Il faut être né dans une ferme pour pouvoir vivre sans se poser des questions sur le sort des animaux, sur la crasse ambiante, sur le désespoir humain. Une ferme, la campagne, peuvent laisser des traces indélébiles dans une vie même si on fuit.
Lien : http://pyrouette.canalblog.c..
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Dernier tome d'une première trilogie dans laquelle je me suis plongée avec un plaisir de lecture non dissimulé !
Des personnages attachants exerçant des professions qui sortent de l'ordinaire.
Margido, entrepreneur de pompes funèbres.
Erlend, homosexuel fantasque, décorateur de vitrines.
Tor, resté à la ferme familiale avec son père et sa mère, exploitant un élevage de porcs.
Torrun, la fille qu'il a eu avec son amour de jeunesse, éducatrice canine dans un hôpital vétérinaire et qui, au décès de son père se verra contrainte de reprendre l'élevage...ou pas.
Et puis, il y a le secret familial, celui qui sème le malaise et qu'on s'efforce d'oublier ou d'ignorer.
C'est agréable à lire, vivant, drôle parfois.
Je ne me suis pas ennuyée une seconde et, bien que les avis soient mitigés sur les trois tomes suivants, je retrouverai les Neshov avec plaisir.
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Et voici la fin de la saga des Neshov !! Ce fût pour moi une très belle découverte, et je lierai certainement d'autres bouquins de Anne B. Radge. J'ai énormément apprécié sa plume efficace et les atmosphères un peu glauques et sombres qui se dégagent de ces livres me plaisent beaucoup. Et quelle façon qu'elle a de malmené ses personnages pour le plus grand plaisir des lecteurs. Des caractères forts, très différents les uns des autres, et tous empreints d'une certaine noirceur ; dans ce dernier volet encore plus que dans les deux autres, notamment avec le personnage de Torunn. Et puis, la fin.... à l'image de cette série, profonde et sombre... Vraiment une belle découverte que je conseille vivement !
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Suite au drame advenu dans le 2nd tome de la trilogie, Toruun, écrasée de culpabilité, prend la responsabilité de l'élevage des Neshov, s'occupe du « père » incapable de s'occuper de lui-même, de la ferme qui tombe en ruines. Elle a de plus en plus de mal à sortir la tête de l'eau, d'autant que les oncles jouissent à présent pleinement de leur vie et que l'idée de porter leurs propres responsabilités familiales ne les effleure même pas. le climat est électrique et le déséquilibre latent…

J'ai préféré ce tome aux précédents, même s'il est plus sombre que les 2 premiers. L'auteure s'y prend très bien pour instaurer une atmosphère déprimante, pour décrire l'inertie qui en découle, et l'incapacité à prendre des décisions. Elle passe au crible et sans pitié les défauts ordinaires des êtres humains : la lâcheté, l'égocentrisme, la bêtise, le manque d'intégrité.
C'est un tome plus complexe que les autres : le titre par exemple, peut aussi bien faire référence à l'héritage (biens, élevage…) qui n'est pas réglé, ou à l'héritage de l'histoire familiale (cette famille a un certain nombre de squelettes dans le placard) , qui est impossible à supporter. La façon dont l'héroïne voit sa force de vie « vampirisée » par le système familial me parait très juste, très réaliste.
Par contre, concernant l'histoire, je suis un peu mitigée : si ce livre est le dernier de la série, alors c'est dommage, car la trilogie n'a pas de fin (ce commentaire n'engage que moi) ; mais il peut être un bon tremplin pour le tome suivant ! Affaire à suivre.
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« L'héritage impossible », dernier tome de la trilogie des Neshov, est venu se placer parmi les livres lus de ma bibliothèque presque sans regrets… Il est terrible de commencer ainsi la critique d'un ouvrage que j'ai pourtant aimé (et dévoré) !

Je n'ai pas fait la critique du deuxième tome par manque de temps et il me semble impossible de la faire maintenant, ou tout du moins, autrement que par petites touches dans cette critique-là, ce dernier tome écrasant les deux précédents par sa noirceur et son absence d'espérance et d'oxygène.

La courbe presque positive qui semblait se dessiner dans le tome 2 - les non-dits révélés au grand jour, l'esquisse de famille qui s'ébauchait presque avec les efforts de Torunn, un bonheur presque à portée de main – s'écrase brutalement à la fin de ce tome et les restes consumés par la tragédie sont balayés par un petit vent acide dans le tome 3. Durant la lecture du tome 2, j'en venais presque à me dire que j'avais une bluette entre les mains (bien qu'une petite voix me prévenait bien que je lisais un livre d'Anne B. Ragde !), là, force est de constater qu'il n'en est rien.

En effet, le drame survenant à la fin du tome 2 et qui est le point de départ (ou de non-retour) du dernier tome, est comme le miroir inversé des deux précédents : Torunn se retrouve seule à gérer une ferme dont elle ne voulait pas vraiment avant la tragédie, et craque jusqu'à s'annihiler, elle qui était si lumineuse ; Margido, qui était en train de s'améliorer et peut-être éviter de rater sa vie, reste finalement veule, Tormod, le père, reste comme il est (un homme en fait brisé de chagrin) et Erlend, qui paraissait si sympathique, se révèle être profondément égoïste.
Comme si le secret éventé, bien que connu en réalité par les Neshov (à l'exception de Torunn, qui symboliquement, ne porte pas ce nom) comportait une malédiction venue s'abattre sur Torunn, trop jeune et trop fragile pour le supporter.
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Encore un très bon tome. Une histoire que j'ai adoré suivre. Dans ce tome c'est le personnage de Torunn qui pour moi se démarque se démarque le plus. En effet la jeune femme est sous pression depuis la mort de son père dont elle se croit responsable. Va t-elle reprendre la ferme familiale ? Cette question à laquelle elle ne pouvait pas répondre du vivant de son père est encore moins facile après cette mort inattendue.

Les autres membres de la famille ne voient pas le mal être de Torunn bien trop occupés par leurs propres vies. En somme ils ne sont pas d'une grande aide pour la jeune femme mais pour autant l'auteure ne les incrimine pas et c'est ce que j'ai aimé dans le roman. Nous suivons sans prendre parti l'évolution des différents personnages comme s'ils étaient un peu des membres de notre famille.

En conclusion : Un roman de très bonne qualité qui se déguste à volonté en attendant de lire le prochain tome.
Lien : https://maviedelivre.wordpre..
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Sans doute le meilleur des trois, au point que je n'ose me plonger dans le tome 4, par peur d'être déçue.
Ne venez pas râler après, l'avertissement est solennel, je vais spoiler et divulgâcher.
Donc, après le suicide de son père, Torunn se retrouve coincée à la ferme. Car la loi impose qu'un domaine agricole garde sa destination et ne puisse être transformé en résidence secondaire. Aussi tout le monde a-t-il besoin que Torunn continue de jouer à la fermière.
Pour que les porcs soient élevés. Pour que les cercueils continuent à être entreposés. Pour que quelqu'un s'occupe du vieux. Pour que les bébés à naître soient élevés à la campagne. Et même si Kai Roger veut beaucoup de bien à Torunn, il l'aime aussi pour la ferme qu'il acquerrait en l'épousant.
Alors Torunn parvient à faire l'inimaginable : elle décide de ne plus être une victime consentante. Elle cesse de se croire responsable de tout et de tous.
Ragde nous fait un copié-collé de la conversation entre Torunn et son père, que nous avons lue au tome précédent, qui a entraîné le suicide de Tor et la culpabilité de Torunn. Pourquoi ce rappel ? Sinon pour faire surgir l'évidence, que Torunn a eu raison de parler à son père comme elle l'a fait et qu'il est le seul responsable de son acte. Et elle va justement mettre chacun en face de ses responsabilités.
Qu'est-ce qui en résulte ? Ben, justement pas le chaos attendu.
Erlend doit renoncer à ses silos, la belle affaire. du coup, il perd aussi l'occasion de tromper Krumm...
Les porcs sont abattus. Ils auraient de toute façon fini en salami.
Margido peut éviter de se sentir coupable.
Le vieux est beaucoup plus heureux.
Kai Roger obtient la ferme.
Tor s'est reposé sur sa mère puis sur sa fille, Erlend se repose sur Krumm, Margido sur Dieu. Seule Torunn prend ses responsabilités, mais pas celle des autres.
Certes, personne ne dit qu'il est facile d'être libre. Torunn en bave mais elle a au moins réussi à trouver quelqu'un qui 1) n'a pas besoin d'elle (il le lui a prouvé...) 2) la baise abondamment, ce qui n'est pas le pire moyen de se faire du bien.
Merci donc à Anne Ragde de nous rappeler opportunément que nul n'est indispensable mais que chacun a toujours le choix.
C'est beau comme du Jean-Paul Sartre.
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