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3,61

sur 418 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Blanc. Glace. Froid. Silence.
Fulmars. Morses. Phoques. Ours.
Où suis-je ? Au Spitzberg ! 78° Nord. 0,07 hab./km2
Combien de temps suis-je restée là-bas ? Environ une semaine (le temps qu'il m'a fallu pour lire, justement).
Avec qui ai-je fait le voyage ? Avec Bea (non, Britta, finalement), norvégienne, 35 ans, célibataire (dans l'incapacité de supporter un homme plus que quelques semaines), caricaturiste de talent, alcoolique, cynique mais tendre, au fond. Un animal domestique : une perruche jaune, Andersen.

Me suis-je bien amusée ? .....mwouis.
Me suis-je ennuyée ? .....mwouis.

Paysages d'une beauté à couper le souffle.
Je peux reprendre à mon compte cette phrase de Bea : « C'est fou tout ce que j'ai appris sur la nature polaire. Je pensais avant qu'il suffisait d'une photo envoyée par fax, d'un extrait de film, d'un paragraphe dans une encyclopédie, d'un ou deux articles sur Internet pour boucher les trous dans ma connaissance de la vie polaire... (...) Quelle vue splendide, ai-je pensé. Trois mots creux en comparaison du paysage qui s'offrait à mes yeux. Quelque chose de l'ordre du soleil couchant sur le désert de Gobi ou l'arc-en-ciel au-dessus des chutes du Niagara, quelque chose d'absolument unique, qui portait en lui-même sa propre finalité. Mais un paysage que je portais dorénavant en moi, parce que j'en faisais partie à présent, je baignais moi aussi dans cette lumière qui me donnait envie de peindre avec des peintures à l'huile et non plus avec un feutre noir ».

Mais pas facile de vivre une semaine durant dans ces glaces du pôle Nord, en compagnie d'une dizaine de personnes de toutes sortes. Et surtout d'une femme âgée accompagnée d'un petit jeune, femme bien énigmatique pour le lecteur, mais qui a toute sa raison d'être pour notre narratrice. On l'apprendra aux trois quarts de l'histoire, grâce à un écoeurant retour en arrière vieux de 20 ans.
Rapports humains au début superficiels, mais à la longue transparents comme la glace.
« On flottait tous dans une vacuité temporelle ». Et dans ce vide, tout peut arriver, surtout quand on aperçoit des ours...

Entre vie (polaire) quotidienne sur un bateau des glaces et crises de nerfs de certains passagers, entre haine et désabusement, entre aperçu de la vie animale et tuerie, la narratrice nous mène en bateau, on peut le dire. Je n'ai pas le mal de mer, mais après une semaine de ce régime, j'étais contente de rentrer chez moi, un peu lassée du style assez monotone et du haut degré d'alcoolémie de l'héroïne.
Donc, impression mi-figue mi-raisin, ou plutôt mi-eau mi-glace.

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Bea boit comme un trou, fume comme un pompier, assume sa sexualité libre et préserve sa liberté à tout prix et malgré son boulot est fauchée. Bea avait tout pour me plaire, surtout quand elle réserve sa place sur un bateau pour faire une croisière vers le grand Nord alors que les gens normaux vont vers le sud. Elle ne donne aucune explication à ses proches et part. Elle observe beaucoup Bea, et nous dresse un tableau sans complaisance de ses compagnons de galère, pardon croisière. Les sentiments sont exacerbés dans un lieu fermé et là sur le petit bateau, ça ne pardonne pas. Bea a pris des provisions de boisson, de cigarettes, a même trouvé un homme potable. le cheminement de la pensée de cette femme est compliqué et lent. Qu'a-t-elle vécu de si atroce pour regarder sans broncher les massacres d'ours blancs et de phoques ? A vous de le découvrir.
Lien : http://pyrouette.canalblog.c..
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Bea, caricaturiste de 35 ans, décide d'aller faire une croisière d'une semaine au Spitzberg. D'un caractère bien trempé, elle a tendance à pas mal picoler, pour oublier un traumatisme de jeunesse. Mais quelle est sa véritable motivation pour avoir entrepris ce voyage ?
J'aime bien les livres comme ça qui nous emmènent ailleurs et nous font rencontrer des gens, tout en maintenant un léger suspens. .
Et Anne B. Ragde s'y entend bien pour ça. Elle sait harponner son lecteur.
Certes, le style est assez simpliste, mais quel bon moment de dépaysement.
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Bea, 35 ans, est une caricaturiste à succès qui semble se complaire dans les aventures sans lendemain et les soirées bien arrosées.
Mais sous ces airs de délurée, cette enquiquineuse qui n'a pas la langue dans sa poche cache une blessure secrète, un traumatisme qui la pousse à boire toujours plus.
Pour régler ses comptes une bonne fois pour toutes, elle s'inscrit à une croisière dans le Spitzberg, appelé "Zona Frigida", aux confins de la Norvège.
Une vingtaine de personnes sont du voyage, parmi lesquelles celle qui est à l'origine du mal-être de Bea...

Tout en maintenant le suspense une bonne partie du livre sur la blessure secrète de son personnage principal, la romancière norvégienne Anne B. Ragde nous fait pleinement participer à cette croisière sur les terres septentrionales de la Norvège.
Fjords, glaciers, phoques, ours polaires et sternes arctiques sont au programme dans ce récit totalement dépaysant qui ne souffre d'aucun temps mort.
Navigant entre croisière d'agrément et plaidoyer écologique, entre humour et gravité, l'auteur nous entraîne dans un beau voyage, tonique et vivifiant.
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Béa, la petite trentaine, caricaturiste politique norvégienne de renom, s'est inscrite sans raison apparente pour une croisière hors de prix dans l'Arctique. Elle va tout quitter pour participer à ce voyage : Andersen, la perruche qui partage sa vie, son travail, ses amants et ses amis. Quelles peuvent donc être les motivations qui poussent cette jeune femme qui n'a pas langue de sa poche et qui a un fort penchant pour la bouteille à entreprendre un tel périple, coincée parmi dix-neuf passagers plus différents les uns que les autres ?

MON AVIS : J'ai découvert l'auteure Anne B. Ragde par le biais de sa trilogie "La terre des mensonges" que j'avais dévorée en quelques jours. C'est donc avec beaucoup de plaisir que je me suis lancée dans les eaux glaciales de "Zona Frigida". Les descriptions de l'Arctique et de sa faune sont vraiment magnifiques. L'écriture d'Anne B. Ragde est tellement imagée et détaillée que j'ai eu à plusieurs reprises la sensation de respirer l'air glacial du grand Nord. L'auteure prend son temps pour camper l'histoire, ses personnages et le drame qui va se jouer, car ce n'est pas qu'un plaidoyer pour l'écologie qu'elle nous propose, c'est aussi la quête d'une jeune femme qui veut enfin vivre sa vie. Ainsi, si Béa peut sembler loufoque et dévergondée voire carrément antipathique en début de croisière, elle se révèle au fil du roman beaucoup plus attachante à mesure qu'elle dévoile ses failles. Un petit bémol tout de même, il faut attendre la page 229 (!) pour qu'enfin on commence à entrevoir le dessein de Béa...
La suite sur : http://meellylit.canalblog.com/archives/2012/07/18/24732556.html
Lien : http://meellylit.canalblog.c..
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{...] Dès le début du livre, l'ambiance est plantée : Béa passe ses journées à boire. Avant le départ en croisière et pendant la croisière. On ne le dit pas mais on a compris : elle est alcoolique.
Pourquoi ? Dès le début, on apprend que la raison de ce voyage en eaux froides est un compte à régler avec son passé, ceci pourrait expliquer cela. Ok, compris.
Mais quel compte à régler ? le rapport avec ledit voyage ? L'explication se fait un peu attendre et notre curiosité ne sera satisfaite que tardivement dans le livre (à plus de 200 pages de lecture).

C'est certainement voulu, et un certaine dose de suspense est ainsi maintenue mais heureusement que les magnifiques paysages polaires sont là pour faire diversion et occuper toute la place dans notre imaginaire.
Ne cherchez pas plus loin : les héros de ce roman, ce sont bien eux, les ours, les fulmars, les phoques, la glace, la lumière australe !

Le "redoutable huis-clos" promis au dos du livre n'était pas au rendez-vous pour moi.
"Huis-clos", oui, vu le contexte d'isolement de la dizaine de croisiéristes.
"Redoutable", non. On se doute bien qu'il se trame un petit quelque-chose en plus du fameux compte à régler de Bea, mais rien de bien extraordinaire dans le contexte (et vous n'en saurez pas plus sinon le peu de suspense serait carrément mort !). [...]

plus d'infos sur mon blog, merci...
Lien : http://linecesurinternet.blo..
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Bea, une jeune caricaturiste norvégienne de 35 ans, embarque pour une croisière à destination du Spitzberg, un fabuleux voyage à travers les glaces, à la rencontre de phoques, ours polaires, sternes et autres fulmars. Mais cette croisière arctique est loin d'être idyllique, et on s'aperçoit peu à peu qu'il ne s'agit pas simplement d'une semaine de vacances pour Bea.

J'ai retrouvé avec plaisir la plume d'Anne B. Ragde qui m'avait conquise par sa trilogie des Neshov. le style simple, concis et efficace est toujours au rendez-vous. Cependant, le personnage principal, Bea, est loin d'être attachant. C'est une femme tourmentée et cynique, solitaire et désabusée, qui semble ne rien devoir attendre de la vie. C'est toujours difficile pour moi de m'investir quand le protagoniste est antipathique. Malgré tout, on comprend vite qu'elle cache une blessure, ce qui la rend plus humaine. Quant aux autres personnages, si ce n'est Georg, un des pilotes, ils sont peu dessinés et j'ai eu un peu de mal à identifier chacun au fil du récit, à quelques exceptions près. L'intrigue est finalement très mince et j'avoue que je me serais passée du coup de théâtre un peu glauque qui nous amène à comprendre la raison de la présence de Bea sur ce navire. En revanche, je retiendrai la beauté des paysages et de l'atmosphère arctique et je partirais bien en croisière moi aussi, malgré le froid ! J'ai été vraiment charmée par ce cadre hors du commun, bien que j'aie plutôt envie de soleil en ce moment !
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C'est un peu par hasard, en juillet dernier, que j'ai découvert Anne B. Ragde, et son roman "ZONA FRIGIDA" : Je rentrais juste d'une croisière dans le nord de la Norvège avec deux escales au Spitzberg lorsque j'ai vu dans la revue "lire" une publicité pour ce livre ; je n'ai pu résister et je l'ai acheté immédiatement. C'est très agréable d'entrer dans une histoire qui se déroule dans des paysages que vous avez eu le plaisir de découvrir très récemment, et notamment Longyarbyen, la baie de la Madeleine et Ny Alesund. Pour la petite histoire je n'ai rencontré ni ours, ni baleine, ni phoque ; en revanche les sternes étaient bien présents.

je reprends ma chronique aujourd'hui, 18 août, 36° en région parisienne.... difficile de reprendre le récit des héros de l'histoire qui passent leur temps en "doudoune" à cause de la température...

ZONA FRIGIDA est un drôle de livre : vous avez une première partie (soit environ les 3/4 du livre) : c'est

l 'histoire de Béa, une jeune femme qui a choisi la croisière pour régler un problème personnel : va-t-elle se suicider ? doit-elle régler un compte avec un personnage ? Béa, personnage assez sympathique, nous intrigue, son alcoolisme nous inquiète...et enfin on a la solution : elle voulait la mort de l'un des personnages.. mais les événements la feront changer d'avis, un peu tard, mais changer quand même . Alors démarre la 2eme histoire, sans doute typiquement norvégienne et écolo ...histoire d'ours (pas histoire de l'homme qui a vu l'homme qui a vu l'ours..non histoire vraie sans aucun doute !) et c'est la fin du roman. On reste un peu perplexe, puis on réfléchit, enfin on décide que l'on a aimé ce livre et.... on va à la FNAC et l'on acquiert la trilogie de A. RAGDE " la trilogie des Neshov".

En conclusion une écrivaine à découvrir....

bonne lecture
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Sujet du livre, l'alcool (qui coule à flot), ne tuez ni les phoques, ni les ours et notre planète Terre est belle...... Bref ce livre se lit vite mais s'oublie vite aussi!!! Au suivant....
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J'avais été marquée par la trilogie des Neshov, un coup de coeur et la découverte d'Anne B. Ragde. J'avais donc envie d'en lire plus.

Cette fois nous sommes embarqués à bord d'un bateau à destination du Spitzberg, archipel norvégien dans le cercle polaire.
Béa, trentenaire écorchée et alcoolique, a pris son billet avec une idée en tête. le séjour ne se terminera pas sans drame.

Si j'ai aimé l'intrigue de départ, rapidement elle s'essouffle et la révélation n'en est plus vraiment une. Il y a beaucoup de facilités, la rédemption par la nature, pourquoi pas, mais j'ai trouvé ça un peu sirupeux.

En revanche, le cadre est là. le huis-clos sur le bateau, et l'immense Nature autour. Il y a une ambiance très particulière, une lourdeur palpable. Un cadre hostile et grandiose.

Surtout, en toile de fond, la question de la survie des espèces, de l'impact de l'homme, de ce tourisme nauséabond, font tout l'intérêt de ce roman. L'homme qui paye pour posséder la nature n'a pas idée de sa petitesse.
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