Purple Heart, tome 2 : Projet Blue Bird

Après un premier tome très réussi, Purple Heart (tome 2) est du même acabit. Warnauts et Raives nous offrent une excellente enquête habitée par des personnages attachants. Dans un cadre idyllique, militaires américains et autochtones s'opposent. S'appuyant sur un scénario solide, et des couleurs chaleureuses, les deux compères restituent parfaitement l'ambiance des années 60/70. . On quitte à regret ce tome 2, en espérant que Warnauts et Raives nous livre rapidement une suite avec le même talent.

Deuxième tome de cette série BD policière colorisée façon pastel. En 1952, Joshua Flannagan, l'ex-GI, se trouve cette fois chargé, par le cabinet juridique new-yorkais qui fait appel à ses services, d'aller enquêter à… Hawaï.

Un jeune militaire s'y est apparemment suicidé en sautant du balcon d'un hôtel, après avoir tué sa maîtresse, une jeune locale. Sa famille ne croit pas à cette version. Joshua va devoir enquêter sur place, en étant étroitement contrôlé par l'armée. En effet, le « suicidé » participait à un programme secret mené par l'armée. de plus, certains membres de la famille de la victime appréciaient peu les relations entre une hawaïenne pure souche et un blanc.

Le scénario revient sur les expériences d'atteintes psychiques menées par l'armée américaine dans les années 50 et 60. Tout cela au nom de la lutte contre les rouges. Pour ceux que cela intéresse, le sujet a été abordé par Maurice Gouiran dans le Diable n'est pas mort à Dachau. La partie sur la relation complexe entre les hawaïens de souche et les militaires stationnés sur l'île est intéressante. Malgré tout, je n'ai pas totalement adhéré à cette BD. Est-ce du à la colorisation ou à un sentiment de déjà lu ?

New York dans les années 50. Josuah va partir pour Hawaii la veille de Noel pour élucider la mort d'un scientifique américain et d'une jeune hawaïenne.

Une enquête dans le charme des îles et de la culture Maori. L'ambiance est bien rendue avec cette tension entre les riches vacanciers blancs et les hawaïens cherchant à défendre leur culture. Mais la fin est un joli message de réconciliation et de tolérance. Comme on les aime!
Le scénario est bien ficelé bien qu'on se doute du pourquoi et du comment de ce meurtre.
Les dessins sont toujours impeccables.

Dans ce deuxième opus, nous retrouvons Josuah Flanagan. Il est envoyé à Hawaï en 1953 suite au meurtre d'une femme autochtone et le suicide supposé d'un militaire américain. Depuis sa première enquête à New York, il partage sa vie avec Estelle que nous avons rencontré dans le précédent tome. A Hawaï, il est rejoint pas son acolyte, Winston Woods. Sous la chaleur torride de cette île, Ils découvrent un savant fou dont le cerveau dérangé cherche à manipuler l'intégrité humaine. Nous sommes en pleine guerre froide entre les Etats-Unis et l'URSS. J'ai aimé les tons verts et bleus qui dominent sur les autres couleurs. Les stéréotypes sont flagrants. Les gentils sont beaux ; les méchants, laids et patibulaires. Les paysages idylliques ne parviennent pas à dissimuler la noirceur de la société. Il y a conflit entre la communauté aborigène qui se bat pour garder ses coutumes et la société occidentale moderne qui transforme ce paradis en tours, en base militaire et en aires pour touristes fortunés.

Type polar noir, histoire d'un meurtre sauvage à Hawai d'un jeune militaire sur une jeune native suivi par un suicide spectaculaire (il se balance d'une fenêtre). Sauf que le militaire travaillait sur un projet militaire ultra secret, qu'il était fiancée avec la jeune fille et vivait avec elle. Josuah est chargé par les parents d'enquêter car ils ne croient pas un seul instant que leur fils aurait été capable de cette violence. Aidé par la soeur de la jeune morteI, il va trés vite découvrir que le meurtre est lié au projet Bluebird.
Dessin solaire allié parfois un peu rigide, il se marie totalement avec l'époque décrite, son racisme persistant envers les natives, la présence des militaires suportée avec rage parfois.
C'est l'ambiance parfaitement rendue, des personnages empathiques plus que l'intrigue qui fait le charme de cette histoire.