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EAN : 9782842801595
128 pages
Sepia (04/03/2010)
4/5   3 notes
Résumé :
Petit roman initiatique à structure narrative très simple et au style dépouillé à l’excès, sans surprise rhétorique.

Une famille malgache doit abandonner son village que le père de famille, Reboza, a eu à quitter en premier pour aller travailler dans les mines de saphirs, et espérer mieux survivre. Encouragée par Endre, sa belle-mère, Ravo avec son fils aîné Tovonay âgé d’une dizaine d’années, et Vahinala, la petite sœur de quelques mois, débarque à A... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
Tovonay est un petit garçon qui vit dans un dénuement extrême dans le sud de Madagascar, l'une des régions les plus pauvres de l'île. le père est absent, quasi esclave dans une mine de saphir et maintenu dans l'impossibilité de subvenir aux besoins de sa famille. Poussée par l'espoir d'une vie meilleure, la mère de Tovonay entraîne ses enfants vers la capitale, en vain. L'école reste pour ces enfants un rêve inaccessible. le retour du père et l'aide apportée par un riche cousin leur permettra enfin de sortir de cette terrible pauvreté. L'auteur s'attaque dans ce roman à démonter les mécanismes sociaux et politiques qui contribuent à pousser les familles de cette région à l'immigration. le ton est juste sans aucun pathos.
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Tovonay aurait pu rester un petit garçon heureux, dans une famille modeste, sans jamais voir la capitale ou de belles maisons. Mais la sécheresse pousse son père à partir travailler dans une mine de saphirs. Sa mère doit tenter sa chance en ville, dans le commerce de détail, pour se rapprocher du dispensaire où on pourrait sauver sa petite soeur dénutrie. Un patriarche lié à sa grand-mère intervient pour leur mettre le pied à l'étrier, à condition que Tovonay n'arrête jamais l'école. Sans nouvelle de son père, sous la menace des cyclones, sans argent pour corrompre les responsables de quartiers, le garçon de 11 ans se sent parfois submergé par des soucis d'adulte...
Le lecteur suit de près les craintes et les espoirs de la famille, au jour le jour, concrètement, sans considérations géo-économiques, mais quand il referme le livre, il a l'impression d'en savoir plus qu'aux informations... Un beau roman, mais aussi une grande leçon de vie.
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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
Tovonay avait l'impression que tout son corps s'était rétracté. Il fut saisi d'un tremblement qui l'empêcha de faire un seul pas en avant et il se serait évanoui si Ndaty ne lui avait tenu la main. Et pourtant la grosse bête n'avait même pas aboyé, elle s'était contentée de s'approcher d'eux, comme pour savoir, sans doute, s'ils étaient bons à manger. De toute façon, dans ds maisons comme celle-ci, où les gens parlent devant un mur, il devait se passer de drôles de choses, et pourquoi pas, des enfants donnés en pâture aux chiens.
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Mais il n'allait pas accepter ça, lui Tovonay. Il était le petit-fils d'Endre, sa grand-mère. Elle avait vu toutes les révoltes et toutes les famines, elle. Elle avait choisi de rester au pays, pendant qu'ils tentaient leur chance. Et malgré tous les chagrins, elle gardait la tête haute. Il lui avait promis qu'il aiderait sa mère à s'en sortir, en attendant que Reboza son père revienne et qu'il ferait tout, pour qu'Endre soit fière de lui. Et quand Reboza sera là, lui, Tovonay, ne travaillera plus comme maintenant, il ira à l'école pour devenir médecin plus tard, et il ne fera plus que ça. Et Vahinala aussi ira à l'école, parce qu'il faut que les filles aillent à l'école et aient un métier.
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