Pourquoi j’apprécie l’art, la musique et la poésie ? Est-ce que mon esprit n’est constitué que de l’activité des neurones de mon cerveau ? Et si c’est le cas, quelle place a mon libre arbitre ? C’est le caractère bizarrement récursif de ces questions lorsque le cerveau essaie de découvrir son propre fonctionnement qui fait de la neurologie une science si fascinante.
L’une des choses que tous les étudiants en médecine apprennent est que les connections du cerveau sont établies chez le fœtus ou dans la petite enfance, et qu’une fois qu’elles sont fixées, on ne peut plus faire grand-chose pour les transformer chez un adulte. C’est pourquoi lorsque le système nerveux est endommagé, comme par exemple après un infarctus, il fonctionne à nouveau si mal après. C’est également pourquoi les maladies neurologiques sont réputées difficiles à traiter… ou du moins c’est ce qu’on nous a enseigné. Ce que j’ai vu contredit catégoriquement cette théorie et suggère que même le cerveau adulte est tout à fait plastique et malléable, et ceci peut être démontré lors d’une expérience de cinq minutes avec un patient ayant un membre fantôme.
Toutes les plaisanteries ont un point commun : elles commencent par une histoire banale, dans laquelle intervient un coup de théâtre inattendu qui demande une réinterprétation de tous les faits précédents : la chute. Il est évident qu’un coup de théâtre en soi ne suffit pas à provoquer le rire, sans quoi toute grande découverte scientifique provoquant un « déplacement de paradigme » serait reçue par l’hilarité générale, et même par celle des auteurs dont la théorie se voit contredite.