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EAN : 9782021347500
112 pages
Seuil (03/05/2018)
2.95/5   19 notes
Résumé :
L’air faussement décontracté de la directrice des ressources humaines, le sourire narquois du jeune people manager censé vous mettre à l’aise, la question piège qui vous a déstabilisé, le café trop allongé que vous vous êtes forcé à boire, le tutoiement et la tape sur l’épaule qui sentent les faux espoirs… Que vous soyez un éternel stagiaire, en CDD ou en poste depuis le siècle dernier, vous avez forcément un souvenir de vos entretiens d’embauche.
C’est une r... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (9) Voir plus Ajouter une critique
Plusieurs entretiens d'embauche nous sont racontés, avec quelquefois les premiers pas de la candidate dans le poste qu'elle a réussi à décrocher. ● Cet album permet de prendre conscience de la galère des jeunes diplômés en recherche d'emploi. Malgré leurs qualifications, on ne leur propose souvent que des stages non rémunérés, en insistant bien, en plus, sur la chance qu'ils auront si on les choisit ! ● Les recruteurs se transforment sous nos yeux en bêtes sauvages. La novlangue de l'entreprise, pénétrée d'anglicismes, met encore plus en relief la bêtise ambiante. ● L'ouvrage est intéressant mais on reste sur sa faim. Il aurait peut-être fallu développer un peu plus chacune de ces saynètes et accentuer leur dimension comique.
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Cette bande dessinée rassemble une quinzaine d'offres d'emplois fictives. Pour chacune d'entre elles, Mathilde Ramadier croque un entretien d'embauche.

L'auteure est diplômée en design graphique (et en philosophie contemporaine, mais cela importe peu ici). Bien que les offres d'emploi du livre ne se limitent pas à emplois de graphistes, elles appartiennent en majorité au secteur de l'édition ou du marketing. Pour ces emplois-là, obtenir un CDD est déjà une aubaine: on doit souvent se contenter d'un stage (de préférence non rémunéré) ou d'un poste de free-lance. On n'a donc ici qu'un tout petit échantillon des entretiens d'embauche, limités dans les secteurs et les niveaux de fonctions.

Certes, quelques caricatures bien tapées m'ont fait sourire (voyez les citations que j'ai notées), de même que l'idée de transformer petit-à-petit des têtes de recruteurs ou de candidats en tête d'animaux représentant leur état d'esprit (du moins les quelques premières fois: à la longue, ça lasse). Mais ce livre ne m'a pas touché plus que ça...

Néanmoins, je remercie les éditions du Seuil de me l'avoir expédié, dans le cadre d'une Masse critique de Babelio. Il me donne en effet l'occasion de rendre ici hommage aux graphistes. Je ne travaille pas dans ce domaine-là, mais j'ai pour eux beaucoup de sympathie et je déplore que, trop souvent encore, on croie qu'on puisse faire l'économie de leurs services. Je suis d'une génération, que les moins de vingt ans ne peuvent pas connaître, qui a vu naître et se démocratiser les outils de traitement de texte et d'image. Ces outils ont sans doute permis la diffusion d'oeuvres ou d'informations dont les auteurs n'auraient peut-être pas pu supporter les frais d'un imprimeur. Dans ce sens-là, ils sont un progrès. Mais d'un autre côté, ils sont également à l'origine de la propagation du mauvais goût et de la dégradation de la qualité typographique, à cause de tous ceux qui pensaient que l'art se limitait à la maîtrise technique des outils. Pour prendre une analogie relative à la langue plutôt qu'à la mise en page, c'est comme si on se targuait d'être écrivain aussitôt que l'on est capable d'utiliser Word.

Pour terminer cet hommage, je citerai le dialogue représentatif de l'offre d'emploi « Graphiste freelance »:
- Je t'ai convoquée au sujet du devis que tu m'as envoyé pour ta première commande. 150 euros! Nan mais c'est quoi, ce prix?!
- C'est… un tarif normal… TTC.
- Nan mais sérieux! 150 balles? Pour un truc qui va te prendre une après-midi, et que je pourrais faire moi-même avec Photoshop? Que dis-je, avec Paint!
- Eh bien dans ce cas, fais-le…
- Ah ben non! Si je le fais, ce sera moche. Trouvons un dénominateur commun.
- Je peux descendre à 130.
- What? Je te donne 80 balles max pour faire ce truc! Sinon, je le fais moi-même, tant pis si c'est moche, au moins ça me coûtera rien. Nan mais sérieux! Ça choisit un métier récréatif et en plus ça réclame des sommes injustifiées!

Voilà. Graphistes adorés, ce livre vous touchera sans doute, à raison. Quand aux autres, je vous conseillerai ce livre du bout des lèvres, pour vous faire une idée, par la caricature, des conditions de travail dans ce milieu-là.
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Une bonne surprise que cette bande dessinée qui fait un zoom sur les entretiens d'embauche et les attentes déconnectés de la réalité des nouvelles entreprises. L'ironie est mordante mais nécessaire face au constat des abus des entreprises aussi bien pour les stages que pour la difficulté à proposer des cdi. J'ai bien aimé les dessins et l'humour de l'auteur agrémenté de petits textes permettant de bien apprécier chaque dessin . le sujet reste grave et la fin ouvre heureusement un rêve positif sur l'évolution du monde du travail... merci à la masse critique pour cette decouverte très intéressante
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Le dessin est simple, au trait noir, minimaliste, une page de présentation d'un métier de la communication introduit chaque petite histoire, on fait le tour de ces métiers avec Mathilde Ramadier en suivant une série de courts entretiens d'embauche, histoire de faire l'inventaire du cynisme, de la mauvaise fois, de l'hypocrisie et de l'arnaque de ce milieu. Je suis sûr que tout est à peu près réel, si vos enfants veulent s'orienter vers les métiers de la communication, n'hésitez pas à leur faire lire cette bande dessinée.
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C'est un véritable honte qui touche depuis près d'une vingtaine d'années les jeunes diplômées. Ils sont obligés de faire un véritable parcours du combattant pour décrocher non pas un CDI mais un CDD sinon, ils doivent enchaîner des stages non rémunérés (ou si peu). C'est une France du mérite mais qui n'a pas eu des parents assez riches et influents pour être placés dans une entreprise bien côtée.

On aura droit à une quinzaine d'entretien d'embauche qui donne envie de vomir tant les entreprises veulent exploiter le candidat. Les recruteurs se transforment vite en tête d'animaux généralement des requins et souvent des renards. Bon, c'est quand même mieux qu'en porc.

Il y a beaucoup d'ironie dans les propos de cette bd sur un sujet peu exploité en bande dessinée mais qui traduit bien le malaise dans la recherche d'emploi de la société d'aujourd'hui. Les starts-up sont également dans le viseur et pour cause. Cela fait du bien de lire un auteur qui a compris les mécanismes du marché du travail.
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Citations et extraits (5) Ajouter une citation
- Nous ne pouvons pas t'embaucher comme je te l'ai dit l'autre jour. Mais la bonne nouvelle, c'est que nous pouvons te prendre en stage.
- Ah, mais, j'ai passé l'âge…
- Ne t'inquiète pas, tu ne t'ennuieras pas, les tâches et les responsabilités seront bien celles d'un vrai poste.
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[Dialogue de l'offre d’emploi « Graphiste freelance »]
- Je t’ai convoquée au sujet du devis que tu m’as envoyé pour ta première commande. 150 euros! Nan mais c’est quoi, ce prix?!
- C’est… un tarif normal… TTC.
- Nan mais sérieux! 150 balles? Pour un truc qui va te prendre une après-midi, et que je pourrais faire moi-même avec Photoshop? Que dis-je, avec Paint!
- Eh bien dans ce cas, fais-le…
- Ah ben non! Si je le fais, ce sera moche. Trouvons un dénominateur commun.
- Je peux descendre à 130.
- What? Je te donne 80 balles max pour faire ce truc! Sinon, je le fais moi-même, tant pis si c’est moche, au moins ça me coûtera rien. Nan mais sérieux! Ça choisit un métier récréatif et en plus ça réclame des sommes injustifiées!
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- Pour vous aider, j’ai décidé d’installer ce tableau. Tous les soirs, quand vous partirez, vous noterez le mot qui décrit le mieux votre journée.

[…]

- Bonjour Sandrine. Dis, pourquoi est-ce que mon bureau a été déplacé?
- C’est simple. Hier, tu as noté « intéressant » […], tandis que Judith a écrit « passionnant » […]. Je t’ai donc placée à côté d’elle pour que tu t’améliores à son contact. Parce que je crois au capital humain, vois-tu.
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- Tu lui as parlé du dress-code?
- Non, pas encore.
- Alors, ici, pas besoin de venir sapé. Pas de tailleur, pas de chichis, c’est pas un concours de beauté. Par contre, on aime bien la sobriété, tu vois? On demande donc à tous nos employés de s’habiller complètement en gris anthracite. Le Pantone 423 C idéalement. Comme ça, c’est pas agressif, visuellement. Ça fait plus harmonieux dans l’open space, tu vois?
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L'espérance ne quitte l'homme qu'avec la mort.
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Videos de Mathilde Ramadier (12) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Mathilde Ramadier
Au cours de cette matinale du 7 juin 2022 consacrée à l'écologie, la journaliste Sandrine Nègre a conversé avec le philosophe Serge Audier, la philosophe Catherine Larrère, l'écrivain Camille de Toledo, l'autrice Mathilde Ramadier, l'écologue Jacques Tassin et le philosophe Emanuele Coccia.
Comment envisager l'opposition traditionnelle entre l'homme et la nature ? L'écologique doit-elle réenvisager notre rapport à la nature et sa symbolique ? L'action écologique doit-elle être protectrice ou plutôt laisser la nature vivre ? L'écologie est-elle un luxe ? Y a-t-il un conflit de générations vis-à-vis de la question écologique ?
Les matinales ont eu lieu au Marché de la Condamine à Monaco, en partenariat avec la Mairie de Monaco.
#philomonaco
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