Il en est des bâtiments comme des langues vivantes, ils évoluent, se transforment avec le temps, s’adaptant à de nouveaux usages, s'enrichissant de nouveaux apports. À Detroit, un théâtre des années 1920, de style «French Renaissance», a été transformé en parking...
Si le fait n'est pas nouveau - il remonte à 1977 -, le bâtiment est devenu depuis l'image du déclin de cette ville-symbole de la production automobile américaine. 1977, c'est également l’année de sortie du célèbre album des Pink Floyd Animals, immortalisant en couverture la centrale électrique de Battersea à Londres. Armée de ses quatre cheminées, l'usine (aujourd'hui destinée à une nouvelle vie, luxueuse, à l'horizon 2020) restera l'icône d'un landmark Art déco abandonné pendant trente ans, tandis que la centrale de Bankside, au bord de la Tamise plus à l'est, a déjà magnifiquement refait sa vie avec la Tate Modern.