Carlier est le patron d'une entreprise de transports. Il aime bien ses camions, mais moins que Geneviève, sa jeune secrétaire, une grande fille souple et mince aux cheveux noirs sur une peau très blanche, une bouche joliment dessinée et de grands yeux, qui tourmentent ses nuits.
Pour avoir Geneviève il est prêt à supprimer Lefranc l'amant supposé et accessoirement chauffeur routier.
Carlier est minutieux. Il a tout prévu et son crime semble parfait. Mais un camion réserve parfois de drôles de surprises, même après avoir fini sa course dans un ravin.
Carlier va connaitre l'amour (lequel d'ailleurs ?) mais aussi les emmerdes.
Très bon roman policier que j'ai lu d'une traite au côté de l'assassin qui raconte les faits (c'est une habitude chez cet auteur).
Peter Randa a su créer des personnages riches psychologiquement, particulièrement les deux femmes qui mènent la danse, alors que Carlier se croyant le maître du jeu subit les événements.
Peter Randa est fidèle à la France où il fait évoluer l'intrigue. Ici, il a choisi le Maine-et-Loire,la Sarthe et le département des Deux-Sèvres. Si vous êtes du coin vous ne serez pas dépaysé.
Changement notable par rapport à mes lectures précédentes du même auteur : il met un peu de piment dans les scènes d'amour. Elles sont plus audacieuses, sans doute l'effet de l'époque - ici 1975. Des prochaines lectures comme Exécution aux chandelles pourront peut-être confirmer cette idée.
Je vais être le premier à faire une critique de ce livre sur Babelio. Céline Mancellon, avec le même titre en a déjà une quarantaine. Il n'y a vraiment plus de justice !
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Cartier désire Geneviève, sa secrétaire de 19 ans. Il l'a dans la peau mais elle sort avec Lefranc. Cartier, narrateur de l'histoire, est patron d'une entreprise de transports dans le Maine-et-Loire. Il nous raconte comment il va assassiner son employé Lefranc, 26 ans, chauffeur. Un soir de départ de livraison, il fait boire à Lefranc une gnôle lestée de soporifique, prend le volant du camion et, à Montreuil-Bellay, au sommet d'une côte, replace le chauffeur derrière le volant, arrose l'habitacle avec l'essence d'un jerrican et envoie le camion dans la pente (voir la couverture de Gourdon). Dans la nuit, avec sa voiture planquée le jour précédent, il roule ensuite vers un petit terrain de pêche à cabanon où son beau-frère-alibi le rejoint…
Avec son style à la première personne du présent, la touche Randa est reconnaissable et efficace. Bien sûr, les ennuis commencent pour le narrateur dès qu'il revient dans les bâtiments de son entreprise : Geneviève a vu Lefranc, son amant, partir en camion avec un autre homme ! Et les flics débarquent en fouinant partout. Mais la plus grande surprise pour Cartier est la facilité avec laquelle Geneviève couche avec lui et surtout la très grande gentillesse que lui témoigne la mère de Geneviève très rébarbative de tête mais pas du tout de corps (c'est elle la fouettée sur la couverture ci-dessous). Cartier tombe de haut quand il apprend que les flics ont trouvé un colis qui a sauté du camion avant qu'il ne brûle. Un colis qui contenait un tableau de Duffy, une statue moyenâgeuse volée dans une église et d'autres babioles ! Lefranc faisait partie d'un gang tout comme sa copine Geneviève et sa mère ! Piégé par son désir, Cartier décide de sortir Geneviève et sa mère de ce bourbier malgré trois complices survivants et menaçants.
Une incroyable histoire aux scènes sexuelles tellement chaudes entre Cartier, la mère et la fille (qui se tapaient tous les membres du gang) que ce n'est plus lisible même pour une non-féministe. Une curiosité fantasmatique et historique pour les hommes ?
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Montreuil-Bellay ! Je me suis arrêté en haut du tournant. Juste au sommet de la pente. Il ne faudrait pas qu'une voiture passe maintenant. Je spécule tout de même sur un minimum de chance et on dirait que les dieux sont avec moi.
Je tire Lefranc pour l'installer derrière le volant. Je pensais que ce serait tout un boulot et ça va tout seul. Il me suffit de le tirer en reculant. Ce n'est pas un poids terrible et il suffit qu'il ait ses jambes du bon côté.
La sueur coule sur mon front et m'aveugle.
D'un coup de pouce, elle détache les boutons de son col, puis elle défait les agrafes de sa robe à la taille et fait glisser le corsage dans son dos.
Ses seins ont l'air de jaillir car elle ne porte pas de soutien-gorge. Sa robe glisse lentement sur la carpette. Elle est en slip. Un slip minuscule sous le collant et je peux l'admirer tout à loisir.
Je m'emplis les yeux de son image. Elle est exactement comme je la rêvais. Elle a des seins assez gros, attachés hauts. Ils ont une aréole brune et des pointes tendues. Sa taille est mince, son ventre plat avec une toison noire qu'elle me démasque en enlevant son slip tout en roulant son collant.
De longues cuisses fuselées et de longues jambes bien moulées. Rien qui choque, même son impudicité est glorieuse. La gorge nouée, je ne peux plus parler, mais j'avance vers elle les mains en avant.
Louis Bachelier ! Il est professeur dans une institution libre de La Flèche. Un brave garçon. Il n'a pas inventé la poudre, mais il en parle dans ses cours. Il est professeur de sciences...
Nous avons cheminé au hasard par Ripère, La Pinsonnière et finalement, nous traversons Amailloux en direction de Clessé au lieu de nous rendre à Mirebeau.
Amailloux ! Je lis ce nom sur un poteau indicateur à l'entrée du village et je demande :
- Ce n'est pas ici qu'habite Rauvin ?
- Si, en bordure du bois sur la route de Villebouin.