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EAN : 9782379930454
306 pages
Black Ink Editions (18/10/2019)
4.42/5   31 notes
Résumé :
« J’étouffe dans cette vie recluse et étriquée. Mon ambition me ronge, et signera ma perte si je ne fais rien. Ma seule échappatoire : quitter les miens pour me construire un avenir, sans oublier qui je suis et d’où je viens. C’est pourquoi je pousse sans hésitation cette porte qui s’entrouvre sur l’autre monde. Pour apprendre, mais surtout comprendre. Les comprendre.» Quand, à 18 ans à peine, Moh quitte sa réserve pour poursuivre des études et vivre chez les Wi... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (19) Voir plus Ajouter une critique
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« Quand la haine tue, l'amour ne meurt jamais »
Ewa Rau le confirme avec brio !

Magnifique et triste
Intense et troublant
Majestueux et tragique
Une romance compliquée, maudite et éternelle

Ewa Rau, je signe. L'auteure nous offre une histoire d'amour digne, admirable, délicate et d'une telle grâce. Mon coeur s'est laissé transporter dans toutes les contrées proposées. La famille Wilson et ses douleurs m'ont touché.

Un roman qui marque les esprits. On est loin du long fleuve tranquille. Colère, racisme, haine, deuil, trafique, danger…. Et pourtant notre jeune et naïve indienne, Mohicane, essayera d'apaiser ce petit monde avec ses croyances et ses idéaux.

Moh
Lenny
Un choc des cultures
Une haine viscérale
Une envie de briser la glace
Un désir inavoué
Un coeur qui palpite pour la première fois
Une approche douce

Moh débarque dans le monde « civilisé ».Elle veut tout apprendre, tout comprendre, chaque subtilité qui régit la vie de l'homme « blanc ». Elle observera et restera digne, égale à elle même. Elle saura prendre le meilleur de chaque culture. Une force de la nature jusqu'à la dernière ligne. Elle essayera de trouver sa place dans la famille Wilson.

Oh mon Lenny… je n'en dirais pas plus. Je l'aime avec toutes ses fêlures et complexités.

Une histoire d'amour éternelle avec un très beau message d'espoir.
La rencontre des deux mondes que tout oppose. Un choc dévastateur. Une secousse qui va générer des scènes cultes et des crises de rire. Avec la mesquinerie de Lenny et la naïveté de Moh, le lecteur sera face à des situations rocambolesques.

Une pépite livresque
Une fin cohérente avec la trame de départ.
Un coup de coeur magistral pour Ted, Lenny, John, Camille, Eva et surtout Mohicane !
Un coup de foudre littéraire
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Voilà une lecture qui chamboule tout sur son passage. J'ai été perdue entre haine et passion, douleur et désir, passé et présent, vivre et espérer. Mais j'ai aimé retrouver mon chemin grâce à cet amour aussi pur que haineux.

Moh est une jeune indienne pleine de pureté et de sagesse qui tente de se battre pour aider les siens tout en s'aidant elle-même.
C'est pourquoi elle est accueillie par les Wilson, cette famille prête à l'accueillir pour l'aider à s'intégrer et à évoluer au sein d'un peuple, les hommes Blancs, qu'elle ne connaît pas et qui ne cesse de la mépriser elle, la Peau Rouge.
Elle y rencontrera Eva, qui deviendra sa meilleure bouffée d'oxygène dans ce monde accompagnée de Microbe et de Guillermo qui deviendront des amis fidèles; Camille qui sera sa paix silencieuse; Ted la seule et unique ancre dans sa tempête. Puis il y aura les deux frères aînés de cette grande famille, John et Lenny. L'exemple de réussite et le vilain petit canard. le confort contre la passion. La face cachée contre la sincérité brute. L'affection contre l'amour.
Moh est espiègle, intelligente, observatrice et douce. Elle tente d'apporter sa contribution et d'apaiser la souffrance et la haine qui touche ses hôtes par son amour et sa bienveillance, tout en essayant de se protéger au mieux.
Mais comment lutter contre sa destinée ?
Que choisir entre le coeur et la raison ? Seule la nature et la vie pourra y répondre...

Lenny est un homme forgé par sa souffrance et sa colère.
Sa survie, il ne la doit qu'à sa source de vie, l'adrénaline qu'il peut faire déferler dans ses veines. C'est pour cela que, sans qu'il ne puisse lutter, il coule dans de sales affaires pour se sentir vivant.
Mais après un repos forcé suite à une affaire qui a mal tournée, il a la surprise de découvrir Moh sur ses terres. Son aversion est telle qu'il la repousse avec méchanceté, mépris et haine. Mais son indifférence et son indulgence envers lui le poussent à la curiosité et à l'obsession.
C'est un homme brisé et seul qui ne sait plus comment aimer ni vivre. Ses démons le rongent sans aucun répit et il ne sait pas comment s'en défaire sans sombrer.
Il lutte contre son désir et sa tête, envoyant sans cesse des signaux des plus contradictoires.
Saura-t-il écouter pour voir au-delà de la noirceur qui le rend aveugle à tout ce qui l'entoure ?

Elle va devoir se battre pour approcher l'étalon sauvage qui tente de l'anéantir.
Il va devoir se battre contre lui-même pour avancer.
Elle va devoir se raisonner pour ne pas tomber dans la facilité que le sage aimerait lui imposer.
Il va devoir tomber avant de parvenir à se relever pour mieux se battre.
Elle va devoir accepter de se perdre pour mieux se retrouver et apporter l'apaisement autour d'elle.
Il va devoir accepter d'assumer la répercussion présente de ses actes passés.

Entre vérités et sentiments, à chaque problème sa solution même si celle-ci ne sera pas forcément du goût de tous.

Le maître mot ici est l'Acceptation. Accepter ce que la vie nous offre. Accepter d'écouter son coeur. Accepter de souffrir pour mieux ressentir. Accepter l'autre, notamment dans sa différence, car chaque individu à une pierre à apporter à cet édifice qu'est la vie.
L'Amour est la clé de tout, apportant avec lui respect, tolérance, joie, lumière et pardon.
Il permet d'avancer sans se laisser guider par ses doutes ni ses peurs qui n'apportent que ténèbres, souffrance et colère.

Laissez-vous emporter par les croyances de Moh qui sauront vous parler d'une façon ou d'une autre. Quelque soit l'issue de la leçon à retenir, cette histoire d'amour ne pourra que vous toucher.

Merci chère Ewa pour tes mots si douloureux mais emplis de sagesse et pour cette aussi douloureusement poignante que magnifiquement juste ❤️.
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UNE ROMANCE HORS DU COMMUN, MARQUANTE ET INOUBLIABLE…
Je pensais être guérie, que mes tourments faisaient maintenant partie du passé… Souvenez-vous dans quel état la saga [Esmé] m'avait mise, souvenez-vous de mon internement et de ma dépendance incurable aux romances Black Ink ! Cette satané Sarah Berziou a frappé une fois de plus grâce à la complicité d'Ewa Rau, une autrice qui m'était encore inconnue jusqu'ici.

Comment faire pour vous parler de [Moh] ? Rien que d'y penser, j'ai des frissons, le coeur qui palpite et la larme à l'oeil… Ewa Rau a frappé très fort, elle a un don pour mettre ses lectrices à genou ! le résumé de cette romance se suffit à lui-même, aucunement besoin de revenir sur l'histoire, ce serait un affront à ce récit si poétique, singulier et lyrique.

Ewa Rau nous offre une romance hors du temps, si unique et touchante.

DES PERSONNAGES CHARISMATIQUES !
Ewa Rau nous entraîne dans un univers original et peu exploré dans les romances actuelles et j'ai adoré ça. Elle met en scène des personnages charismatiques, touchants, vrais et imparfaits.

Moh, notre héroïne, est magique ! Il n'y a pas d'autre mot ! Cette héroïne solaire m'a éblouie, elle s'est immiscée en moi pour me rappeler l'essentiel de la vie. Cette jeune femme m'a tout simplement transcendée. Moh quitte sa réserve indienne pour explorer le monde, elle se laisse guider par sa soif de connaissance et va rencontrer Lenny, celui qui va bouleverser sa vie. Moh est mon gros coup de coeur de ce roman, même si l'histoire a aussi contribué à me faire exploser de l'intérieur !

Lenny est un héros à la hauteur de mes attentes, plein de failles, imprévisible et sexy au possible. Mais chut, Lenny c'est un peu une légende, il ne faudrait pas que je vous gâche la découverte.

Les personnages secondaires sont géniaux, ils sont nombreux et trouvent leur place naturellement dans l'histoire. Je les ai tous aimé pour x raisons 🙂

UNE INTRIGUE HORS NORME, ADDICTIVE ET INTENSE !
En tant que lectrice, on est jamais vraiment préparée à lire ce genre d'histoire. [Moh] sort tellement des sentiers battus. C'est une romance magnifique mais c'est aussi une belle leçon de vie.

L'univers est unique, rafraîchissant et captivant. J'ai aimé la singularité de l'histoire et des personnages.

L'intrigue est imprévisible, on souffre avec nos personnages, on est rempli d'espoir et d'amour pour eux ! Je ne me suis pas ennuyée une seule seconde pendant tout le roman, j'ai tellement été chamboulée par les rebondissements et le dénouement qui m'a laissé clouée sur mon fauteuil.

Ewa Rau a une plume intense, avec une personnalité bien à elle. Un style inimitable qui ne nous épargne rien. Les émotions à fleur de peau, une foule de sentiments tous plus puissants les uns que les autres.

Cette histoire a une telle âme, indescriptible. Ce récit sera interprété différemment d'un lecteur à l'autre, tout simplement car nous n'avons pas la même sensibilité, la même prédisposition à s'impliquer dans une histoire. Pour moi, ce fut un voyage vertigineux.

Cette romance m'a marqué au fer rouge. J'ai été heurtée à plusieurs reprise, j'ai trouvé l'aspect psychologique finement travaillé. On se retrouve aux prises avec ce que nos héros vivent, parfois impuissants face à ce qu'ils traversent.

Ewa Rau en a dans le pantalon si vous voyez ce que je veux dire, mais restons courtois. J'applaudis l'audace et la prise de risque, j'applaudis sa manière de se démarquer en empruntant des chemins escarpés, quitte à tomber au fond du précipice.

UN RÉCIT QUI ATTISE MA DÉPENDANCE…
Dépendance quand tu nous tiens…

Ewa Rau a attisé une plaie encore à vif, je venais juste de retrouver ma santé mentale quand cette sorcière à frappé à ma porte ! Et pour quoi ? Je vous le demande… Pour renforcer mon addiction aux romances Black Ink ! Impossible de se sevrer, c'est un tel carnage.

Moh est gravé dans ma chair, j'ai comme l'impression qu'un fragment d'âme de cette merveille héroïne s'est greffé dans mon coeur. J'ai la sensation troublante de la ressentir quoi que je fasse. Mais comment est-ce possible ? Vous comprenez la puissance et le pouvoir des mots ? Ewa Rau a réussi ce pari insensé de me surprendre, de me retourner l'esprit et les sens… Parce que voilà, niveau scènes érotiques, elle se défend la bougre ! Mais attention, pas de sexe gratuit, pas de vulgarité et de chemins de facilité. Que du sensuel, de la découverte et des émotions palpables et grisantes.

Bref, cette romance est une bombe à retardement, c'est le genre d'addiction que l'on ne voit pas venir, ça vous frappe sans option de désintoxication, c'est hard, vous voyez !

EWA RAU… CE PASSAGE EST POUR TOI…
Sorcière, que m'as-tu fait ? Pourquoi suis-je hantée par l'âme de ma Moh adorée ? Est-ce pour me guider vers la sagesse ? Est-ce pour que je ne l'oublie jamais ?

Mon âme de lectrice en a encore pris un coup avec ton histoire. Je t'applaudis bien fort, moi, cette lectrice désabusée qui recherche sans cesse la perle rare qui saura toucher ma corde sensible. Pari réussi, sorcière ! Je t'accorde au moins cela pour tout le mal que tu m'as fait ^^ Parce que vois-tu, je me sens vide par moment, je pleure à d'autres. Je me sens en paix, aussi. Mais je vais aller de l'avant, tu sais pourquoi ? Parce que Moh me souffle que c'est ce qu'elle attend de moi.

Merci pour cette histoire qui aura chamboulé ma vie de lectrice. Je retourne prendre mes tranquillisants, je te dis à bientôt, pour un de tes prochains romans.

EN BREF :
Une nouvelle romance Black Ink qui se retrouve en haut de mon classement des coups de coeur de l'année 2019 ! [Moh] est ce genre d'histoire qui a le potentiel de toucher tous les lecteurs en plein coeur ! Ewa Rau nous offre une romance hors norme, des personnages singuliers et charismatiques. Cette invitation au voyage et à l'évasion a le mérite d'être unique, touchante et inoubliable. Moh a touché mon âme, elle vibre encore en moi d'une manière troublante et vivifiante. C'est la magie de l'écriture ! Vous n'avez plus qu'à vous jeter dessus, à vous laisser entraîner dans un univers poétique et lyrique qui nous offre une vision de la vie épurée et authentique. Un énorme coup de coeur à lire de toute urgence !
Lien : http://www.lmedml.fr/2019/11..
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Je remercie Armelle Hanotte pour m'avoir incitée à découvrir cette pépite et Ewa Rau pour l'avoir écrite.
Très vite, j'ai su que j'allais me passionner pour cette histoire, tout d'abord parce que la thématique est des plus originales et la plume de l'auteure superbe.
Moi, qui suis fan d'émotions, j'ai eu mon compte, entre rires et larmes. Enfin presque, mais les hyper sensibles devront peut-être s'équiper en kleenex. Un véritable tsunami. Certains moments sont particulièrement poignants et j'ai détesté l'auteure pour ça, tout en reconnaissant que l'histoire ne serait pas aussi sublime sans.
Ewa Rau maitrise son volet psychologique, ses personnages sont aboutis, leurs comportements logiques et cohérents avec leur passé. J'avoue que, un temps, j'étais dubitative face à celui de John, jusqu'à ce que tout s'explique. le cheminement est parfaitement orchestré, l'intrigue addictive et bien que l'on soupçonne, l'issue, l'auteure parvient à surprendre au point de rendre le dénouement inattendu et époustouflant et s'accorde avec les quelques lignes du prologue, dont j'avoue n'avoir pas compris le sens lors de sa lecture.
Les thèmes sont forts : amour, haine, intolérance, se côtoient. le monde des "blancs" et celui des natifs, bafoués, méprisés, à la culture différente s'affrontent. Moh tente de concilier ses deux modes de vie, de s'adapter dans un monde en décalage du sien.
J'ai adoré ce personnage, cette maturité, cette sagesse qui émane d'elle, tout comme j'ai aimé Lenny malgré, ses failles, ses faiblesse et sa haine viscérale qui nous percute. On veut comprendre, pourquoi. On se demande comment peut évoluer une relation entre deux êtres si dissemblables au delà d'une attraction physique. On se demande sans cesse comment, quand Ewa Rau va perturber l'ordre des choses. Et c'est ainsi que l'on se retrouve à ne plus lâcher le roman jusqu'à obtenir toutes les réponses, à vivre intensément l'aventure. Jusqu'au terme qui nous fiche une claque magistrale.
Bien que centrée sur les personnages principaux, Ewa Rau ne néglige pas les secondaires auxquels elle nous attache. Camille nous touche, Eva nous amuse.
Rien n'est laissé au hasard dans cette romance très psychologique qui m'a totalement chavirée, à la fois sombre et lumineuse, une leçon de vie, une histoire d'amour passionnelle violente et douce à la fois.
Mega coup de coeur.
Ewa Rau, une auteure à découvrir que je vais suivre.

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Je n'étais clairement pas prête pour ce livre ! Non, pas prête du tout à ressentir tout ça, pas prête à autant d'intensité, pas prête pour Moh !

Je ne vous cacherai pas que pour cette chronique, il a fallu pas moins de deux jours pour que je réussisse à enfin mettre des mots sur mon ressenti ! Croyez-moi, cela m'arrive très rarement, en général, je tape mes avis à chaud, juste après ma lecture, ou le lendemain si je la termine un peu trop tard. Ce livre, je l'ai terminé en début de soirée, il n'était donc pas trop tard. Je me suis installée devant le PC, j'ai ouvert cet article dont le brouillon était prêt et attendait ces quelques lignes. Et là, rien. Aucun mot n'a su sortir, impossible d'exprimer mes émotions, et ce, même avec mes notes de lecture. Je me suis dit que ce n'était pas trop grave, j'avais quelques jours d'avance dans la programmation de mes chroniques, je pourrais très bien attendre le lendemain, cela ne pressait pas. Mais le lendemain, ce fut la même chose, sauf que venait s'ajouter à toutes ces émotions au fond de moi, le fait que Moh c'est invitée chez moi, la nuit, dans mon sommeil. Ou du moins, ma représentation d'elle, telle que moi je l'imagine, telle que moi je la vois à travers les mots de l'auteure. Là encore, pas grave, j'y reviendrais un peu plus tard. Sauf que ce fameux plus tard, ce fut deux jours plus tard ! Un peu plus d'ailleurs, mais pas entièrement trois jours. Pourtant, là encore, ce n'est pas simple, vous voyez comme je parle de moi et non de ma lecture, c'est parce que c'est plus facile. Parler de Moh, c'est indéniablement replonger dans mes émotions, retourner dans ce maëlstrom de sensations qu'elle a su me faire ressentir.

Non, je n'étais pas prête, du tout.

Ewa Rau a su me prendre au piège de ses mots dès le prologue, que j'avais peur de comprendre alors que je n'avais pas encore débuté le premier chapitre. Et là, oui, je suis obligée de le dire, j'ai été tentée d'aller voir plus loin, la tentation fut forte, mais j'ai réussi à lui résister. Et, heureusement que je ne l'ai pas fait, j'aurais manqué tout ce qu'il y a entre le premier et le dernier mot. J'aurais loupé toutes ces émotions, j'aurais vu les personnages différemment, j'aurais même pu faire des tas d'hypothèses sur le déroulement. Au lieu de cela, j'ai suivi le cours des choses, j'ai appris à connaître l'histoire de Moh, celle d'Eva, de Lenny, de chacun des personnages que nous rencontrons au fil des pages et qui prennent tous, absolument tous, une place particulière dans l'esprit du lecteur.

Chaque personnage à quelque chose à nous raconter, que celui-ci fasse partie des principaux, ou des secondaires, l'auteure leur a donner un rôle à chacun. Si vous en retirez un, tout change, tout s'effondre, tout est modifié. J'ai pris tellement de plaisir à tous les rencontrer et à apprendre à les connaître, mais celui qui m'a le plus touché, c'est Camille. Sans vous en dévoiler les raisons, ni pour lui, ni pour les autres.

Sachez malgré tout une chose importante si vous décidez de vous lancer dans cette lecture, prenez quelques kleenexs avec vous, ou au moins que ceux-ci ne se trouvent as trop éloignés de vous. C'est juste un petit conseil, mais croyez-moi, il vous sera des plus utiles le moment venu ! Vous êtes prévenus. Je suis certaine que si vous l'avez lu, vous confirmerez ce conseil pour les futurs lecteurs.

Quand à moi, je ne suis pas certaine de pouvoir un jour me remettre de ce livre !
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Citations et extraits (47) Voir plus Ajouter une citation
Le cœur oppressé, et le souffle coupé par des idées noires, il ne sert à rien de chercher le sommeil. Il ne viendra pas.

Plus que cinq cents mètres. Plus que cinq cents putains de mètres et je suis chez moi.

Je sors de mon lit, accroche deux barrettes qui dégagent mon visage en un rien de temps. Le petit miroir me dévoile une mine tiraillée et attristée par mes pensées multiples.

Lessivé, le tee-shirt trempé, mon ventre crie famine quand ma gorge sèche hurle de soif. Je tuerais quiconque aurait l’audace d’entraver les quelques mètres qu’il me reste.

J’attrape un sachet de plantes dans ma boîte en métal et pars rejoindre la cuisine me préparer une tisane. Une infusion aux plantes que Tante Sue a soigneusement concoctée pour moi, et qui m’aidera à glisser dans le monde des rêves.

Je pense être paré pour n’importe quel marathon de la planète. C’est que j’en chie depuis ce matin. Mes mains qui ont creusé cette terre sèche pour récupérer le pognon souffrent d’ampoules et mes pieds ne sont pas en reste. Et j’ai cette sale impression que mon sac pèse une tonne sur mon épaule.

La maison est plongée dans le noir, la lune parvient à peine à guider mes pas. Je traverse le salon sur la pointe des pieds, évitant de marcher sur certaines lattes qui craqueraient sous mon poids.

La poussière qui se mêle à la sueur de mon front irrite ce qu’il y a de plus sincère chez moi : mon regard magnétique hérité de ma mère. Je suis à bout.

Crasseux. Rétamé. Affamé. Assoiffé. Ma parano pointe le bout de son nez me filant la berlue. J’imagine les biftons forniquer et enfanter un tas de lingots derrière mon dos.

J’allume la lumière de la cuisine qui m’aveugle sur le coup.

Sur le plan de travail, je sélectionne quelques tiges de sauge, des bouts d’écorce de cèdre et de l’achillée séchée.

Je plonge le tout dans une casserole d’eau que je fais chauffer sur la plaque de cuisson.

Pour couronner le tout, je n’ai pas les clés de la baraque. Connaissant mon vieux, c’est open-bar quand il est seul. Plus qu’à espérer que le rejeton soit absent. Plus qu’à croiser mes doigts cloqués que mon parano de frangin crèche à Phoenix pour ses magnifiques affaires.

Je reproduis les gestes de Tante Sue : je tourne la spatule avec délicatesse d’une main et de l’autre je balaie les vapeurs vers mon visage afin d’inhaler les premières buées. Une pratique ancestrale qui m’apaise. Une odeur de chez moi qui chatouille avec délice mon nez quand un courant d’air vient frapper subitement ma nuque.

Bordel de merde, que c’est bon de rentrer chez soi.

Je me fige quand j’entends la porte d’entrée se fermer avec fracas. Ce ne peut pas être John. John ne fait jamais claquer les portes.

La grimace sur mon visage ne fera pas disparaître le fracas de mon entrée. J’espère juste n’avoir réveillé personne.

Je tends l’oreille de toutes mes forces dans le silence qui a repris place.

Je ne veux pas réveiller Camille et l’apeurer avec mon vacarme. J’avance sans faire de bruit jusqu’à ma piaule pour y déposer mon sac et me débarrasser de mes pompes et mon tee-shirt. Je constate que rien n’a été déplacé durant mon absence. Mon bordel est toujours présent dans ma chambre.

La personne approche. Un pas lourd qui connaît les lieux. Chaque latte grinçante est épargnée.

Hé merde, quelqu’un est debout. J’espère que c’est Maria qui s’est décidée à travailler de nuit…

Je reste dos à l’entrée de la cuisine, dans l’impossibilité de bouger. Parce que je sais. Je sais que c’est lui.

Scotché devant l’accès de la cuisine, je tombe sur une paire de jambes nues interminables à la peau dorée. Sa longue chevelure noire retombant en pointe sur une culotte blanche me confirme qu’il ne s’agit pas de Maria.

Je sens son regard. Il transperce mon dos. J’inspire profondément en silence et comme si j’étais encore seule, je verse ma tisane dans une tasse, puis dans une autre.

Appuyé contre l’encadrement de la porte, j’observe cette fille que je ne connais ni d’Ève ni d’Adam.

Je m’applique à ne pas trembler.

Retourne-toi.

J’inspire une seconde fois en prenant une tasse dans chaque main. Je me retourne.

Bordel, mais qui est cette meuf?

Je tombe sur un torse dénudé. Une peau hâlée par le soleil.

Je penche la tête, scrute cette fille à moitié nue dans ma cuisine. Elle s’avance vers moi et plonge ses grands yeux noirs et fendus dans les miens. Une Indienne.

Son regard pénétrant me fait courber la tête. Je lui tends une tasse qu’il prend par réflexe. Ma poitrine effleure son torse quand je le contourne pour sortir de la pièce afin de rejoindre ma chambre.

Je la regarde me frôler et se diriger vers le couloir sur la pointe des pieds. Je calque mes pas sur les siens, curieux de savoir où elle crèche quand sa voix me souffle :

— Bonne nuit, Lenny.

Et elle referme la porte de la chambre derrière elle. La chambre de ma mère.
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J'ai vécu une grande partie de ma vie dans le silence. Il est obsédant pour nous les Natifs. Il permet d'écouter les animaux, la nature,il désintègre les menaces, dissout les mauvais esprits. Magique, il est notre langage.
Ici, les silences se manifestent autrement, ils sont habités par les non-dits, les doutes, ils sont pleins, vides, ils accueillent et rejettent. Ils expriment l'indicible émerveillement comme l'indicible souffrance.
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J’ai du mal à me reconnaître. Comme si la nuit, de son filet, avait emporté mes doutes et la sagesse de mes ancêtres pour laisser place à l’insouciance et l’avidité.

Mais surtout le désir. Mon désir caché. En attente. Celui que je libère. Il est cette braise qui attise mon feu. Je comprends que l’alcool me délivre de mes chaînes. Il m’aide à entrevoir cette partie de moi que j’ignorais encore hier. Comme une seconde vue.

Plus rien n’a d’importance. Je m’abandonne un instant, laisse échapper mes peurs pour jouir de mon désir ardent. Celui que je fantasme depuis le premier jour. Celui qui anime mes nuits. Je l’imagine sage. Je le rêve bon, sans déchirure. Sans haine. Je désire. Je le désire.
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Répondre à sa colère ne peut que le pousser dans ses retranchements. C’est l’encourager dans sa haine. Il lui faut du temps, je ne peux que comprendre. Il est bien trop tôt pour percer le mystère de cet homme et sa part d’ombre. Et ce n’est d’ailleurs pas mon but quand le sien est de me souhaiter à l’écart, de m’exclure de sa vue. Comme si je n’étais pas digne de sa famille, au point qu’il m’embarque dans ses pulsions troubles et malsaines. Je ne peux lui enlever son honnêteté, son côté cash qui demeure quoi qu’il en soit et que je ne remets en cause.
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J’ai mené un combat que j’ai fini par gagner, mais avant cela, combien de fois ai-je entendu des « whoo-whoo » une fois le dos tourné ? Jusqu’à voir certains camarades disposer leurs mains devant leur bouche en tapotant dessus. Combien d’entre eux m’ont adressé un « hugh ! » en guise de salutation ? Un mot qui n’existe dans aucune de nos langues. Dois-je leur apprendre qu’il ne s’agit que de fiction créée de toute pièce ? Je ne pensais pas qu’il existait autant de stéréotypes sur les premières nations.
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