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3,36

sur 203 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Comme ce livre est une suite d'interrogatoires… C'est parti ! MON REGRET : mais dites-moi, Mlle Littéraflure, vous aviez pourtant une vague idée de ce que vous achetiez, non ? MOI : plus ou moins, une enquête policière à la Columbo, m'a dit le libraire. Je n'étais pas dupe mais comme souvent, je me suis laissée convaincre par son enthousiasme. MON REGRET : vous semblez perplexe ? MOI : ce n'est pas un Columbo. Nous ne sommes pas témoins de la scène du crime dès le début – pas telle qu'elle est conçue dans la série avec Peter Falk, en tous cas. Ce n'est pas l'inspecteur que l'on suit dans ses investigations. On ne se divertit pas à le voir se rapprocher ou s'éloigner de la vérité, et du coupable, puisqu'on ne le connaît pas. MON REGRET : avez-vous éprouvé du plaisir à la lecture de ce livre, Mlle Littéraflure ? MOI : subrepticement, vers le milieu du livre, quand j'ai commencé à douter de l'identité de l'assassin, alors que je l'avais en fait devinée dès les premières pages. du coup, tout est retombé comme un soufflet. Jusqu'au bout, j'ai attendu un retournement de situation si puissant qu'il justifierait le manque d'aspérités du récit. MON REGRET : n'avez-vous pas un problème avec les Éditions de Minuit ? MOI : je l'ai cru. Jean-Philippe Toussaint me laisse perplexe, le dernier Éric Chevillard m'a horripilée, mais je ne déteste pas Tanguy Viel, Laurent Mauvignier ou Vincent Almendros… Alors je ne peux pas faire de généralités. MON REGRET : vous ne semblez pas emballée, vous pouvez nous dire pourquoi ? MOI : j'ai eu l'impression de lire le synopsis d'un épisode de l'Inspecteur Derrick ou de Miss Marple. Pas d'une grande modernité. MON REGRET : le théâtre des évènements s'y prêtaient pourtant, la Californie… MOI : c'eut été la banlieue de Beauvais, ça n'aurait pas fait de différence. MON REGRET : est-ce un livre que vous conseilleriez à vos amis lecteurs, férus de romans policiers ? MOI : je leur suggère de l'emprunter à la bibliothèque et de le lire dans le train, entre Paris et Orléans/Rouen/Chartres/Reims, et d'imaginer que Chabrol en aurait fait un film. Un trajet d'un peu plus d'une heure leur suffira pour en achever la lecture. Mais rien ne justifie un achat.
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Le titre PAS DUPE suivi du bandeau « un accident presque parfait » ne laisse pas trop de doute.
Bien que Tippi Meyer semble la coupable idéale de cet accident de la route, elle en est bien la victime. Elle menait une vie à cent à l'heure, aimant l'alcool, les hommes et la vitesse au volant de la voiture de sport offerte par son père. Mais est-ce une raison suffisante pour finir en miettes au fond d'un ravin ?

Toute cette histoire est racontée par son mari, Salvatore Meyer. Sa narration, ses dialogues et ses pensées sont indissociables. L'auteur présente une mise en page minimaliste.

Mais revenons à Salvatore. Il est penché au bord du ravin, regarde les secours opérer. Sur les lieux, dès les premiers mots, il nous plante Kowalzki, l'amant de sa femme.
Vient ensuite l'inspecteur Costa avec son accent méditerranéen, préoccupé par quelques détails : absence de traces de freinage, présence de l'amant, dispute du couple, la nuit même, rapportée au téléphone par Bruce Cazale, le père de Tippi.
Le doute s'installe. Une enquête va être ouverte, c'est sûr.
Costa fouine, interroge. Fort de tous ces indices, il harcèle Monsieur Meyer. Il surgit quand on ne s'y attend pas, il est là quand Meyer se croit seul. Bref, il ne lui manque plus que l'imperméable et le cigare pour ressembler à un célèbre lieutenant. Quand on complète ce tableau avec le lieu du crime, Santa Clarita, dans le comté de Los Angeles, tous les petits détails notés dans un carnet, la consonance méditerranéenne des noms, aucun doute ne subsiste. C'est un come-back à peine déguisé de notre regretté Lieutenant de la brigade criminelle de la Police de Los Angeles.

Un livre bref, 138 pages, à l'économie, court, comme un accident. Il ressemble à un résumé avec ses descriptions saupoudrées à dose homéopathique, ses personnages à peine esquissés. Seul le chien de la voisine bénéficie d'un traitement de faveur : on connaîtra tout de sa race, son poids et son histoire !

Quelques questions sont posées. Quelles sont les limites de l'adultère, même quand il est connu et accepté ? Le rôle d'un père peut-il se limiter à signer des chèques ? Peut-on changer de classe dans la société et ne pas en payer le prix ?

Je retiens avant tout un clin d'oeil appuyé à l'un de mes héros. Toutefois le côté simpliste, l'économie narrative et le manque de profondeur m'ont frustrée. Les ingrédients sont réunis mais la sauce reste fade.
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Les romans d'Yves Ravey me laissent souvent une impression mitigée. Malgré une qualité d'écriture indéniable, des situations et des personnages souvent assez singuliers, un ton original, bien dans la lignée des auteurs Minuit, il manque toujours quelque chose aux histoires imaginées par cet auteur bisontin. L'histoire de son dernier roman est somme toute assez classique, elle pourra évoquer un film d'Hitchcock ou bien un épisode de Colombo, mais sans vraiment captiver.
Le décor et l'ambiance sont minimalistes, on navigue entre polar et parodie de polar, ça se lit gentiment mais sans plus. Un livre pas déplaisant mais sans grande originalité. Vite lu vite oublié.
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Chaque parution d'un roman d'Yves Ravey se déguste avec gourmandise. C'est donc alléché que l'on se plonge dans cette nouvelle petite ( oui, peu de pages dans un petit format, gros caractères) friandise. Tippi ( très Hitchockien ce prénom) est évidemment une belle blonde conduisant une rutilante voiture ...qui finit dans un ravin. Exit Tippi. Reste le mari et l'amant répondant au nom de Kowalzki ( patronyme énormément employé dans la fiction d'un " Tramway nommé désir" aux " Animaux fantastiques" en passant par " Blade Runner" ou "Gravity"). L'accident pourrait être classé si l'inspecteur Costa, avec un air de pas y toucher à la Columbo, n'avait un doute, un gros doute. D'interrogatoire badin en questions aux apparences innocentes, l'enquête avance dans un décor californien réduit à sa plus simple expression ( un virage, un bar, une usine, deux villas) et avec des personnages au caractère dépouillé ... comme d'habitude.
Le roman, prend donc un caractère policier sans que l'on arrive à savoir vraiment si l'on est dans un pastiche réduit à l'os, un hommage au genre, un essai vaguement troublant où une violence retenue plane. Les trois à la fois peut être... On ne s'ennuie pas vraiment, mais si genre policier, on n'est pas passionné non plus. Une sensation énorme de déjà vu, déjà lu, accompagne constamment la lecture. L'humour ( grinçant), très présent dans son précédent roman, apparaît aux détours d'une remarque, d'un détail. Evidemment, cette économie de narration, totalement assumée, possède un charme fou, mais ne fonctionne pas sur cette intrigue qui ne réserve aucune surprise, le lecteur n'étant pas dupe du tout de ce qu'il se trame ni de cette mécanique jouant à fond l'impassibilité. On attendra, toujours curieux, une nouvelle livraison, on ne peut pas être au top à tous les coups !
Lien : https://sansconnivence.blogs..
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Mais alors, qui n'est pas dupe dans cette histoire policière autour de l'"accident" de voiture de Mme Tippi Meyer ? Il y a peu de personnages dans ce huis-clos entre le mari, le père et l'amant de Tippi, plus l'inspecteur Costa bien sûr, un genre de Colombo qui ramasserait les indices tels les cailloux du petit poucet...

Les débris de la voiture de sport de Tippi ont été retrouvés ainsi que son corps, au fond d'un ravin très tôt un matin ; cela se passe en Californie et la route, pleine de virages, borde des précipices.
Accident parce qu'elle avait consommé beaucoup d'alcool ? Assassinat parce qu'elle menaçait son amant de révéler leur liaison à sa femme ou parce qu'elle trompait éhontément son mari ? Et le père, Bruce, qui emploie son gendre dans son entreprise de génie civil et qui le méprise, un incapable à son avis, quel rôle joue-t'il ?

C'est le mari qui raconte et quand on plonge dans sa narration, on n'en ressort pas avant la fin, pas avant d'avoir lu les cent quarante pages haletantes dans lesquelles un voisine très curieuse et très observatrice s'immisce ; c'est le jeu entre l'interrogé et l'interrogateur qui est très intéressant ici, un jeu du chat et de la souris, finement établi par l'auteur.

Un bon roman policier, à la psychologie étonnante.

Premières phrases : " J'ai revu Kowalzki au bord du précipice, le jour où la voiture de Tippi est sortie de la route. Il contemplait le vide, l'air hagard. Je connaissais bien Kowalzki. Sa profession, agent d'assurances à la compagnie Pacific, mais aussi, depuis pas mal de temps, amant de Tippi, ma femme, morte dans l'accident. C'est son corps à elle que je cherchais à distinguer maintenant, parmi les débris, au fond du ravin."

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Tippi, la femme de Salvatore Meyer, est retrouvée morte au fond d'un ravin dans les débris de sa voiture. L'inspecteur Costa est chargé de mener l'enquête. Est-ce un accident ? Un acte criminel ? Avec obstination et minutie, il va interroger les proches de la victime : Salvatore son mari, Bruce son père, Kowalski son amant et agent d'assurance, Gladys la voisine. Bref, toute une galerie de personnages entre lesquels l'inspecteur va naviguer pour tenter de percer la vérité. On pense beaucoup à l'inspecteur Colombo de la série télé, à sa malice, à ses répliques : « Euh, une dernière chose » ou « Oh, encore une question » avec le bras levé au moment de partir. L'inspecteur Costa semble brouillon ou laborieux mais est en réalité très intelligent et perspicace. Il n'est pas dupe. Il sait très bien où il va et il y va en prenant son temps. Les détails auront leur importance. Et, comme dans la série télé, on devine très vite qui est le coupable et on se demande comment l'inspecteur va le confondre. Yves Ravey installe son intrigue avec toute une série de codes issus du polar jusqu'à les caricaturer avec beaucoup de référence au genre hollywoodien. Alors est-ce un polar ? Est-ce une parodie ? Ravey joue avec tout cela mais sans nous surprendre vraiment, ni nous perdre. Car l'écriture qui parait simple est en réalité très étudiée, aucun mot n'est choisi au hasard, tout est travaillé, suggéré, finement ciselé. Ni fascinant, ni ennuyeux, ce faux polar littéraire ne comblera surement pas les amateurs du genre policier mais permet de passer malgré tout un bon moment.
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Ce roman commence par une scène d'accident, la voiture de Tipi est au fond du ravin, du haut de la route son mari Salvatore Meyer et son amant Kowalski observent la scène. Partie au volant de sa voiture seule et ivre à cinq heures du matin, Tipi était une femme qui aimait rouler vite au volant de son bolide.

Un inspecteur aux airs de Colombo mène l'enquête car des indices l'empêchent de clore l'affaire... le couple formé par Salvatore et Tipi apparaît bien étrange au fur et à mesure que le policier fait émerger des détails grâce aux éléments recueillis auprès du beau père de Salvatore qui vit avec eux. Une voisine Gladys bien curieuse et bavarde se mêle aussi de l'affaire.

Yves Ravey écrit des romans noirs très courts. Ils ne comportent ni violence ni de sang ni même aucune analyse psychologie. L'auteur nous plonge dans une atmosphère lourde, voire angoissante, laissant le narrateur suspect face à un policier nonchalant jusqu'à ce que tout s'éclaire à la fin, on comprend alors qui a été dupe. le scénario est bien mené mais la chute m'a beaucoup moins surprise que je ne l'espérais. Dommage...
Lien : http://leslivresdejoelle.blo..
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C'est sur les lieux où son épouse Tippi a péri que Salvatore est interrogé par l'inspecteur Costa, espèce de clone de Columbo. Pourtant, la sortie de route de la voiture avait tout d'un accident... Non loin de là, Kowalzki, l'amant, est aux aguets.
Racontée par le mari, cette courte histoire décrit l'acharnement du policier sur sa personne. Il est vrai que tout l'accuse. Même s'il paraît sincèrement peiné, il était allègrement cocufié par la jeune et jolie jeune femme. Quant à son beau-père Bruce, qui l'employait dans son entreprise et vivait au domicile conjugal, il l'humiliait sans cesse. Bref, le pauvre type a-t-il voulu se venger ? Peu importe. Ce qui compte chez Yves Ravey, c'est de jouer avec la psychologie de ses personnages et avec ses lecteurs. Plaisant mais pas son meilleur. Un peu facile et paresseux...
Lien : http://papivore.net/litterat..
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La belle Tippi Meyer est morte au volant de sa voiture de sport, dans le ravin d'une colline californienne, après une sortie de route.
Etait-ce un accident ? Un meurtre ? L'inspecteur Costa enquête autour de Salvatore, le veuf, Kowalzki l'amant, Bruce, le père de la victime et Gladys, la voisine.
Comment ne pas mettre tout de suite le visage de l'inspecteur Columbo sur le personnage de Costa, au regard de ses méthodes de travail, de questionnement, de harcèlement, copiées-collées sur celles du héros télévisuel ? En soit, ce n'est pas grave, mais cela ajoute au manque de surprise que l'on éprouve d'un bout à l'autre de ce polar. Les prénoms (Tippi, genre belle héroïne à la Hitchcock par exemple) ou noms, lieux décrits, méthodes du policier : tout est attendu.
Bien que l'histoire soit bien ficelée (d'un peu de fil blanc car on n'est pas dupe dès le début) c'est un livre qui se lit sans grande passion. Et le style de Yves Ravey, que je ne connaissais pas, surprenant : les dialogues sont dans les phrases, en écriture continue.

Lien : https://top-topic.com/pas-du..
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"Vous verrez", m'avait dit ma libraire, "c'est entre Columbo et Hitchcock. C'est même drôle à lire à certains moments."
"Parfaite lecture de week-end pluvieux", me suis-je dit...
Et oui, j'ai perçu les clins d'oeil aux deux univers en lisant 'Pas dupe'. Oui, j'ai accepté de me laisser promener par l'auteur. Je me suis désolée du sort du mari. J'ai souri, quelques fois et oh! j'ai presque été surprise du dénouement. Pourtant, malgré la brièveté du roman, je me suis un peu ennuyée. J'ai refermé le livre en me disant qu'à cette légère parodie de polar j'aurais peut-être préféré un épisode de ma série télé préférée.
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