Taormine

Je n'ai pas honte de le dire : cet auteur m'échappe.
Lire du Ravey c'est contempler une oeuvre d'art contemporain, en rester perplexe et s'entendre dire derrière son dos : « il n'est pas donné à tout le monde de l'apprécier, Madame ».
Le dernier roman d'Yves Ravey lui vaudra d'être traité de génie ou d'imposteur – c'est selon. le Yoko Ono de la littérature en somme, un sentiment diffus de rater quelque chose de grand, la frustration de voir une bonne idée se diluer dans les prétentions de son auteur.
Je vous résume l'histoire. Melvil emmène sa femme infidèle en vacances à Taormine dans l'espoir de redonner un souffle à son couple vacillant. Dans la nuit, sa voiture de location heurte un objet non identifié. Était-ce vraiment un objet ?
Jusqu'à la page 66, c'est aussi ennuyeux qu'un épisode de l'inspecteur Derrick. Après cette page, le récit devient plus intense (j'en conviens) jusqu'à une fin en eau de boudin dont les cuistres me diront : « oui, mais tout est dans la suggestion, la fatalité, le clin d'oeil du destin ».
Je devine ce qui plaît aux admirateurs d'Yves Ravey : un minimalisme un peu snob, une sagesse d'universitaire éprouvé par les années d'amphi, une jouissance de philatéliste, une connivence de contrepéteurs… Ce n'est pas ma tasse de thé, darling.
Quand je lis du Ravey, j'ai toujours l'impression qu'il me manque l'essentiel… comme des frites sans sel, un smartphone sans batterie, une piscine sans eau, @monsieur_etiennedorsay sans humour.
Je comprends qu'il soit dans la première liste du Goncourt. de là à ce qu'il le remporte, il y a une frontière qui, je l'espère, ne sera pas franchie.
Bilan : 🔪

Je me suis laissé embarquer dans un pseudo suspense. Les Hammett, un couple en pleine crise, tentent de se rabibocher durant des vacances en Sicile qui tournent rapidement au cauchemar. Entre atermoiements et lâchetés, un séjour au goût amer d'un profond ennui.

Il ne faut sans doute pas trop faire de plan sur la comète en lisant le titre d'un livre. Ainsi ici plutôt qu'à Taormine (nom qui me fait rêver) dans la mystérieuse Sicile, j'ai eu l'impression d'embarquer pour la zone commerciale de Limoge-Sud.
En effet, point de couleur locale, une écriture particulièrement "plate" si l'on peut dire, une intrigue simple. On est bien aux éditions de Minuit, mais pas avec Echenoz.
Tout cela est froid, on suit l'action, et un tout petit peu les pensées du narrateur. le couple semble plongé dans une situation bien confuse dont on verra à la fin qu'elle recouvre une sorte d'habileté scénaristique que je n'avais pas vu venir.
En somme au lieu d'un séjour lumineux à Taormine on se retrouve plongé dans une histoire bien tristoune en compagnie de deux personnes aussi pénibles l'une que l'autre. Mention spéciale pour le narrateur dont je n'ose imaginer à quel point il serait pénible d'être son invité à une soirée diapo. Un cauchemar. "Peu primesautier au-delà du raisonnable" disait Desproges à propos de quelqu'un de redoutablement terne. On y est....
Compte tenu de la fin du livre, il y a quand même quelque chose d'intéressant, mais la lecture n'a pas été aussi agréable que je le projetais, il s'en faut et les critiques dithyrambiques que j'ai pu lire me laissent un peu perplexe.

Un couple, qui passe par un moment difficile de son existence, débarque en Sicile pour une semaine de vacances. Mais, alors qu'ils ne sont pas encore arrivés à l'hôtel, un accident vient bouleverser leur programme.
C'est court et pourtant je me suis ennuyée.
En lisant d'autres chroniques de ce roman, j'ai appris que l'auteur a un univers qui lui est propre et en cohérence avec ce que j'ai pu constater à savoir notamment un style minimaliste. C'est sans doute la raison pour laquelle je suis restée hermétique au second degré voire au cocasse des situations que d'autres lecteurs semblent avoir savourés.
Je dois reconnaître que je suis complètement passée à côté.

Le mortel ennui aux éditions de minuit !
Qu'est-ce que je me suis embêtée durant cette lecture. Même un bon vieux Derrick parait palpitant à côté de ce bouquin.
Taormine, c'est une jolie ville de Sicile. Ici que dalle, au niveau du lieu rien ne respire l'atmosphère sicilienne. ca pourrait se passer en Bulgarie que ce serait la même chose.
Niveau histoire, on a un couple qui n'a plus l'air de s'entendre beaucoup. Arrive un accident, et bien entendu ils prennent les plus mauvaises décisions possibles... a un tel point que ça décrédibilise tout le roman.

Ca ne va pas révolutionner la littérature française, ça ne va pas rester dans les annales et je me demande qu'est-ce que ça fout dans la liste du Goncourt.

Comment aurais-je pu passer à côté de ce roman sorti en septembre, au moment où j'étais en vacances en Sicile et où Taormine faisait partie des excursions ? Il se trouve néanmoins que je n'ai pas été très emballée par le roman…

Melvil et Luisa forment un couple qui bat de l'aile. Ils décident de se payer une semaine de vacances en Sicile pour se reposer et recoller les morceaux. Ils louent une voiture à l'aéroport ; jusqu'ici, rien d'anormal, me direz-vous. Alors que Luisa veut voir la mer le plus vite possible, le couple quitte l'autoroute, s'égare, la nuit tombe et un bruit sourd secoue la voiture.
Aucun des deux ne sort de la voiture pour voir ce qu'il s'est passé, j'ai trouvé cela un peu bizarre. L'errance dure bien trop longtemps par rapport au « drame », l'intrigue s'en trouve déséquilibrée et la fin laisse un goût d'inachevé. le roman est certes court mais les dialogues sont intégrés à part entière dans le récit, dommage qu'ils ne soient pas mieux marqués.

Sans trop en dévoiler, la police et des gens malhonnêtes vont contrarier les plans de Melvil et de Luisa qui deviendront des fuyards. Qu'ont-ils vraiment fait ? le lecteur le comprend rapidement, notamment avec l'article du journal dégoté par Luisa le lendemain. Mais, excusez du jeu de mots, ça ne tient pas la route selon moi…

aormine se lit très vite vu le nombre de pages d'une part, mais aussi parce que le rythme est particulièrement soutenu. J'avais même parfois l'impression de lire en apnée.

Le style d'Yves Ravey est minimaliste. Tout est dit en quelques mots, les descriptifs sont peu nombreux et il va à l'essentiel sans fioritures. Dans cette écriture si particulière, les dialogues se fondent dans la masse sans être mis clairement en évidence. Les décisions prises par le couple sont racontées sans aucune analyse, ce qui rend le roman un peu abrupt.

Je trouve que l'écriture brute correspond bien à ce type d'histoire parce que cela met le lecteur dans une position d'observateur incapable de réagir. Alors même que Luisa et Melvil prennent des décisions consternantes, s'enfonçant de plus en plus dans la bêtise, indifférents face à la situation dramatique qu'ils ont provoquée.

Je suis par contre un peu déçue par la fin qui n'en est pas vraiment une, un peu trop invraisemblable à mon goût, comme une morale pour ce couple d'irresponsables.
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Je découvre cet auteur à travers ce très court roman qui s'apparente plutôt à une nouvelle : texte court et chute étonnante. L'écriture est succincte et l'auteur parvient à créer une tension qui met le lecteur en alerte. Peu de descriptions, peu d'analyses psychologiques. le couple en vacances est confronté à une accident qui interroge forcément : que faut-il faire dans pareille situation ? La lâcheté de Melvil et l'application qu'il met à persuader sa femme, les conduira dans une fuite en avant qui ne fera qu'aggraver la situation et les acculer à devenir des pigeons bons à plumer pour les siciliens. Des incongruités émaillent cette histoire : confronté au carrossier véreux, Melvil fait de gros progrès en italien, langue qu'il ne parlait pas du tout deux jours auparavant! le passage avec l'inspecteur dans la chambre faisait penser à une farce montée de toutes pièces... La chute est peut être le point le plus original : passer du statut de touriste à celui de migrant, oblige à réfléchir au regard qu'on porte sur l'autre.

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Ce livre est l'esquisse d'un roman et non pas un roman complet. Les personnages sont creux et frôlent le cliché, certaines scènes sont survolées, ça tourne en rond, la fin est totalement bâclée... Ça partait pourtant plutôt bien !
Je mets deux étoiles pour la fluidité d'écriture et l'intrigue qui tiennent un minimum en haleine, mais je reste sur ma faim. Heureusement, comme le livre n'est pas long, pas de regret. On passe vite à autre chose.
Bref, j'ai trouvé Taormine dans la boîte à livres de mon immeuble et je l'ai déposé à mon tour.

Décevant. Première partie trop longue. le récit - bâclé. Fin - trop ouverte.
Derniers chapitres médiocres.
Je me suis forcée à finir le livre...
Dommage. Je m'attendais a mieux.
Mais même en écrivant cette critique, je me sens mal. L'auteur a passé son temps à rédiger ce roman qui est d'un niveau scolaire.