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Bonjour mes Lecteurs,


Dans le cadre d'une "Masse Critique de Mauvais Genre" de Babelio, je viens vous chroniquer ce magnifique polar en retour de lecture.


Voilà que le "flic de papier", Anselme Viloc, va devoir élucider une "cold case" du moyen age commis sur le versant du Mont Apresant dans la vallée de la chartreuse, trouver le fin mot de l'histoire à propos du naufrage d'un chalutier à Arcachon sur lequel se trouvait sa femme Sylvia, et enquêter sur la disparition d'une jeune apprentie cuisinière d'un restaurant à Paris.


Tous ces événements sont en réalité liés les uns aux autres, mais comment ? C'est ce que va chercher à résoudre Anselme, la tache va s'avérer ardue, même pour le spécialiste des "crimes à haute probabilité de non-résolution"


J'ai bien senti que ce livre était une suite du fameux "flic de papier" qui est mentionné à plusieurs reprises au fil de l'histoire. Ce qui ne m'a pas empêché de suivre ses aventures.


Guy nous amène en Savoie, à Arcachon et à Paris. Nous voyageons au gré des investigations de son flic qui chemine à travers des lieux emblématiques qui servent de décor naturel au temps, passé et présent se mélangent alors et s'imbriquent parfaitement dans ce flot continue de narration qui peut sembler parfois biscornue.


J'ai été vraiment bluffée par la documentation sur la vallée de la chartreuse et par la fameuse histoire racontée par le seul rescapé Ghislain Pelletier. Quel récit ! 


Les amis de Viloc ne sont pas en reste et sont tout simplement incroyables. Notamment la petite Lili qui fait preuve d'une grande maturité. 


Je dis bravo pour cet opus qui m'a transportée. Un bon polar atypique qui captive son lecteur et fournit son lot de suspense. de quoi passer un bon moment par les temps qui courent !


Bonne lecture, amis Lecteurs ! 

Lien : http://lecturechronique2.com
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J'aime cet auteur de ma région, en fait j'aime beaucoup Anselme Viloc le flic dont le domaine est "les crimes à haute probabilité de non-résolution". Il me fait penser à Adamsberg "le pelleteur de nuages" de Fred Vargas.
Entre un tueur en série du Moyen Age sur le Mont Apremont, et des jeunes filles disparues entre Paris et le bassin d'Arcachon effectivement la probabilité de résoudre ces affaires était quasi nulle.
J'ai donc suivi avec plaisir les pensées vagabondes d'Anselme, jusqu'à la révélation finale (un peu écoeurante il faut bien le dire).
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J'ai reçu Une Etoile en enfer dans le cadre de l'opération Masse Critique. Je l'ai lu jusqu'au bout - j'étais tenu d'en faire le compte-rendu – mais ce roman policier m'a ennuyé et surtout extrêmement déçu. En effet, au vu des notes excellentes attribuées à son auteur, je m'attendais à une bonne surprise. Ce ne fut pas le cas. Regardant alors de plus près ces avis tellement élogieux où je ne reconnaissais pas l'ouvrage que j'avais lu, j'ai constaté que d'un roman sur l'autre, plusieurs « 5 étoiles » étaient décernées par les mêmes « admirateurs inconditionnels ». Pour certains, c'était leur seule activité sur Babelio…

Mais passons. Venons-en au contenu du livre. Il nous raconte les déboires d'Anselme Viloc, inspecteur de police à l'esprit plutôt embrumé, emmêlé dans trois affaires simultanées. L'une touche directement sa femme, plongée dans le coma après le naufrage du chalutier où elle avait embarqué ; la seconde concerne la disparition inquiétante de la fille d'un couple d'amis ; la troisième porte sur l'effondrement d'une montagne dans le massif de la Chartreuse, en 1248.

Il est peu de dire que la jaquette est laide (l'éditeur aurait pu faire un effort). La lecture du texte est cahoteuse, ses personnages inconsistants, son contenu peu vraisemblable. L'histoire court après trop d'objectifs contradictoires : enquête, évocation sentimentaliste, critique du polar, parodie peut-être, message social, sans jamais se décider. le résultat est nébuleux.

Le roman se présente au premier abord comme une énigme à élucider. Mais dès le quart du récit, la solution saute aux yeux . Une seule fausse piste (peu convaincante, à peine créée, déjà éventée). Plus d'autre suspect. Pas de rebondissement. Pendant les 220 pages restantes, on suit les errements mentaux d'un policier fumeux qui n'a toujours rien compris et tombe dans toutes les chausse-trappes. On reste perplexe de voir le narrateur prêter des qualités exceptionnelles à ce policier écervelé, égocentré, qui se rêve avec des majuscules (« moi, l'agnostique », « moi, le Flic de papier »). Était-ce de l'humour ? Il évoque son héros avec un tendre lyrisme ; il lui accorde un talent rare de littérateur - alors que chaque chapitre à la première personne fait éclater la preuve du contraire.

Un autre problème est le traitement bâclé du thème central le traitement superficiel du sujet crée du grotesque. Mais cet aspect n'est pas pris en compte, pas le moindre indice de dérision vis-à-vis du policier, rien qui prête à sourire.

Je n'ai pas non plus vu d'intérêt dans les descriptions, généralement réduites au minimum. Un restaurant : « Beaucoup d'habitués » ; une bibliothèque : « sous des plafonds bas, dans une odeur d'encaustique et à la lumière de globes blafards » ; un aéroport « Lyon-Satolas est un bel aéroport. Beau et vaste » ; un garage : « le grand garage Esso de la grande rue Charles de Gaulle ». Quelques images prometteuses sont gâchées par des digressions amphigouriques. Et comme autour d'Anselme les personnages sont sans psychologie car on ne les présente pas en situation mais juste à travers un jugement (untel est comme ceci), comme il y a assez peu de dialogues, le policier semble évoluer dans un monde de brumes d'où surgissent un angle de bureau, un chat, un lit d'hôpital ; parfois un ami ou un collègue, silhouette en carton découpé, isolée, figée dans une attitude ou un monologue immuable.

Quant au style, où est donc la poésie que louent les commentaires dithyrambiques ? C'est celle des articles de journaux locaux, des émissions de faits divers criminels, des reportages de télé régionale. Des maladresses hachent la lecture. le chapitre 3 oscille entre la première et la troisième personne. La caractérisation des personnages d'épisodes précédents est absente ou expédiée. le lecteur bute sur des références sans intérêt à des tomes qu'il n'a pas lus. Parfois dans un paragraphe, un même individu (ou un lieu) est nommé de périphrases variées. Ce (médiocre) procédé est courant dans les feuilles de chou mais désagréable dans un roman. Ailleurs, l'inspecteur connaît (sur Mme Langlade) des informations qu'il n'apprendra que bien plus tard ; page 132, il sait des liens entre René Ricard et Patxi Ithuralde ; on se demande comment.

Les informations supposées enrichir le contexte sont insérées « au chausse-pied » dans les lignes. Beaucoup semblent là juste pour montrer que l'auteur a bossé son sujet. Leur contenu est hasardeux. Je retiendrai surtout l'anachronique « balle en argent » dès les premières pages. Et lorsque le narrateur nous soutient doctement que son absence en 1248 vient de ce que les gens du cru sont trop pauvres pour s'en procurer, la suspicion est irréparablement jetée sur toutes les autres explications qui pourront suivre.

Or dans Une Etoile en enfer, on nous explique beaucoup ! Et on nous montre peu. Ainsi les premiers chapitres promettent au lecteur « le plus important glissement de terrain répertorié jusqu'à nos jours ». Mais au lieu du Pompéi attendu, deux lignes pour dire que des milliers de personnes furent ensevelies sous cinq cents millions de mètres cubes de boues marneuses, précédés d'un souffle de poussières toxiques.

Enfin, peut-être plus gênante encore, l'impression répétitive d'être rejeté de l'univers du roman, de s'y sentir comme un invité indésirable, convié par erreur. Des paragraphes entiers font l'effet de privates jokes, comme si le narrateur s'adressait à d'autres gens, extérieurs à l'histoire et que l'on ne connaît pas. Tels des clins d'oeil forcés, ses calembours sur la solution de l'énigme ajoutent à la distanciation. Ici et là, des portraits paraissent trop flatteurs. C'est que l'auteur a mis en scène des personnes réelles, des boutiques existantes ; et leurs présentations au ton publicitaire, qu'on croirait droit sorties du Petit Futé, au lieu d'immerger le lecteur dans l'univers fictif du roman semblent tout au contraire tenter de l'y extraire, pour l'attirer dans un vrai commerce du monde concret.

On l'aura compris, je n'ai pas aimé Une Etoile en enfer. Je reconnais toutefois que mon appréciation est certainement trop sévère, que j'aurais eu la même pour la plupart des polars français contemporains. Surtout j'ai été déçu de ce que le livre promettait, de ses bonnes idées mal exploitées. Entre autres, j'espérais beaucoup de l'originalité des investigations, par analogies éloignées plutôt que lien de cause à effet, voire par erreurs et chocs hasardeux. Mais il manque quelque chose pour que cela fonctionne. J'ai aussi trouvé intéressant l'effet obtenu par l'usage alternatif de chapitres à la première et la troisième personne. Les uns fournissent le point de vue égocentré du rêveur, les autres un regard éloigné, utilisé comme un contrepoint presque musical, une « complainte du pauvre flic ». Là se rencontrent de jolies réussites, comme la phrase qui ouvre le chapitre 19 : « le rêve est une parenthèse, hélas, et la vie rattrape le Flic de papier plus vite qu'une mouette un chalutier vent contre. »
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Bluffée oui bluffée par cette cinquième enquête, par un Anselme Viloc alias le Flic de papier, qui n'hésite pas à reprendre les archives de crimes non résolus au Moyen-Âge dans le duché de Savoie , à remonter ce fameux fil du temps ... à suivre les différents protagonistes d'origine basque que ce soit en terre Viking ou au nouveau monde ...Ce cheminement inattendu lui est nécessaire pour retrouver la piste d'une gamine...Le ton et les mots sont justes, l'écriture et le suspens au rendez-vous! de plus tout cela est parfaitement documenté. À lire
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En participant à Masse Critique, organisée par Babelio, j'espérais de tout coeur pouvoir recevoir ce livre. Je remercie chaleureusement Babelio et les Éditions Cairn de m'avoir permis de le lire.

C'est la première fois que je lis cet auteur. Je découvre la plume de Guy Rechenmann en même temps que le héros de sa saga policière : Anselme Viloc.

Je remercie l'auteur d'avoir écrit cette petite pépite littéraire. C'est une très belle réussite.

Ce cinquième opus nous parle d'Anselme Viloc, flic atypique et borné. le héros, Flic de Papier, va-t-il réussir à mener de front l'enquête qui entoure le mystère du naufrage d'un chalutier d'Arcachon et celle de la disparition d'une jeune fille devenue apprentie à Paris ?

N'ayant jamais lu les aventures d'Anselme Viloc, au départ, j'ai eu un peu de mal à entrer dans l'histoire. Puis, au fur et à mesure, au fil de ma lecture, j'ai eu un réel coup de coeur…

L'auteur a réussi, au travers les enquêtes policières de son héros, à m'emmener en voyage à travers la France, à m'en apprendre plus sur la gastronomie et sur l'univers des chalutiers. du coup, j'ai finis par avoir envie de connaître la suite des aventures d'Anselme et de savoir le mot de la fin…

Côté polar, nous ne sommes pas sans reste. Au bout du compte, on en redemande.

Jusqu'à la fin, l'auteur nous retient en haleine, pour parvenir à comprendre le fil d'Ariane qu'il a déroulé tout le long, telle une pelote de laine…

L'écriture est fluide, parsemée d'une pointe d'humour. Les personnages sont attachants. Parsemée d'humour, l'intrigue est menée tambour battant et nous maintient en apnée jusqu'au bout. Pour moi, c'est le signe d'un excellent thriller.

Pour ma part, en filigrane, j'ai ressenti l'amour de l'auteur pour la gastronomie, la poésie, les voyages et l'imaginaire.

De ce fait, à l'issue de cette lecture, je n'ai qu'une envie celle de découvrir les autres ouvrages de l'auteur et aller lire les autres enquêtes de ce Flic de Papier.

Personnellement, j'espère de tout coeur que l'auteur va continuer à nous emmener en voyage à travers les enquêtes d'Anselme Viloc.

En fait, je suis totalement conquise par le style bien particulier de l'auteur ; qui ne peut ne pas plaire à tout le monde, comme tout ce qui sort des sentiers battus…

Si vous aimez les thrillers, les polars, les romans noirs, ce roman est fait pour vous. Toutefois, accrochez bien votre coeur, c'est l'enquête la plus sombre de l'auteur.

Belles lectures à tous.

Mary L.

Lien : http://les-lectures-de-mary...
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Habitué à suivre Anselme Viloc , cette 5ème enquête est époustouflante nous baladant dans le passé à travers les continents en compagnie des vikings tout en essayant de décrypter dans d'anciens textes les meurtres jamais résolus du Mont Granier. Quels liens avec les disparitions actuelles à Paris? c'est ce que le flic de papier va s'acharner à résoudre. Il s'agit pour moi de sa meilleure mouture! Une quête de l'absolu qui fera perdre tout sens commun aux protagonistes et les fera basculer en enfer à presque 800 ans d'intervalle... Non sans faire penser par moment au formidable roman de Patrick Süskindle Parfum ... Cette fois-ci nous changeons d'ambiance en délaissant la région du Bassin d'Arcachon pour partir à la rencontre des cauchemars d'Anselme dans la vallée de la Chartreuse du côté de Chambéry . En conclusion un polar fort bien documenté et diablement intéressant !
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C'était avec impatience que j'attendais ce roman. Je devais le recevoir avant le confinement mais l'enveloppe c'est perdu dans la confusion. Et ce n'est qu'après le déconfinement que j'ai pu en recevoir un exemplaire.

Je disais donc que c'était un roman attendu. C'est la cinquième enquête (4 publiées chez Cairn Éditions) que je lis. le personnage récurrent me plait, ce n'est pas un policier assez particulier. Il a autour de lui un petit cercle d'intimes qui l'aident et l'accompagne. Dans cette enquête ils interviennent assez peu au quotidien mais le peu de fois où ils apparaissent lui apportent un grand soutien.

Ce que j'aime c'est aussi qu'il est heureux en amour. Enfin si on veut car c'est à croire que le destin s'acharne sur eux pour essayer des les séparer. Dans cet épisode Sylvia frôle la mort et va être en convalescence tout le long. Elle sera quand même d'un grand secours pour l'aider dans ses réflexions avec son amnésie. J'ai découvert des techniques pour recouvrer la mémoire après un traumatisme que je ne connaissais pas. C'est ça aussi cette série apprendre des choses… et ici ce ne sera pas la seule !

J'ai découvert aussi le mot « béatilles » et d'autres choses dont je ne peux parler pour ne pas dévoiler le mystère, les secrets de cuisine ! Qui sont le coeur de cette enquête.

Nous avons donc notre gentil Anselme qui se fait du mauvais sang pour sa moitié et qui devra pourtant poursuivre sa quête.

En fait d'enquête nous allons en voir trois. Elles semblent en apparence être différentes et sans liens et pourtant ! Une des particularités d'Anselme Viloc c'est de sentir des liens souterrains qui relient des événements aux quatre coins du monde, comme si des forces telluriques qui tisseraient des réseaux invisibles. On le voit rêveur et pourtant c'est un être très attaché aux racines.

Après avoir résolu le secret de sa naissance il est passé à autre chose concernant son passé. Un souvenir d'enfance, une quête sur un mystère qu'il a découvert du temps où il habitait du côté de Chambéry. Un mystère ancien qui n'a rien à voir avec son histoire à lui. Mais alors qu'il s'est décidé à faire des recherches deux autres mystères vont se présenter à lui. Vont-ils l'arrêter ou au contraire le pousser à aller plus loin ? L'actualité va-t-il le stopper dans ses recherches sur le passé ?

Le temps, l'espace temps est important dans les enquêtes de Anselme Viloc. Ce substrat que forme le passé est là, va-t-il s'enliser ou au contraire s'en nourrir ?

Quand je parle de temps je pense aussi à l'époque choisie par Guy Rechenmann pour le déroulement de ces aventures, les années 90 avec sa technologie de l'époque.

Une autre des spécificités de la vie de ce personnage c'est le besoin de se raccrocher au lieu de vie. Il est très attaché au Cap Ferret et ses environs proches, mais cela ne l'empêchera pas de se déplacer et de nous faire voyager.

Il faut attendre la fin pour comprendre pourquoi ces différentes enquêtes vont se faire écho. le lecteur comprendra des choses mais c'est Anselme qui nous tissera la toile finale.

C'est un roman à la fois à la première personne (Anselme Viloc narrateur) et à la troisième personne mais c'est toujours Anselme qui est dans le point de mire.

Il ne me reste plus qu'à attendre le prochain épisode !
Lien : http://ramettes.canalblog.co..
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