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Inspecteur Anselme Viloc tome 4 sur 7
EAN : 9782350686134
240 pages
Cairn (05/03/2018)
4.26/5   25 notes
Résumé :
Anselme Viloc est de retour dans le quatrième volet de ses aventures. Un polar mentaliste, comme le qualifie l’auteur, pour trouver la vérité il faut souvent chercher en soi, dans son passé, elle se construit en harmonie avec son environnement, avec le vivant…
Guy Rechenmann, auteur confirmé rejoint les éditions Cairn avec son célèbre héros Anselme Viloc, un flic atypique et obstiné.
Il est des sourires qui camouflent la peine. D'autres cachent la mali... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (24) Voir plus Ajouter une critique
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Tout commence par un sourire, non pas de ceux qui séduisent, plutôt un sourire inquiétant, à vous glacer le sang lorsqu'on l'aperçoit sur le visage d'un inconnu devant la tombe où l'on s'apprête à ensevelir votre meilleur ami, brusquement décédé d'une rupture d'anévrisme.
Il en faut à peine plus à Anselme Viloc pour penser que la mort d'Augustin pourrait ne pas être aussi naturelle qu'il n'y paraît, d'autant plus qu'il venait de signer un viager.
La découverte du décès d'une vieille dame également signataire d'un viager conforte Anselme dans sa conviction.
Profitant de quelques vacances, il se lance dans une enquête qui le conduira sur les traces de trafiquants véreux prêts à tout pour réaliser de juteuses affaires immobilières sur le Bassin d'Arcachon.

Parallèlement, nous suivons Anselme Viloc à la recherche de la vérité concernant sa naissance sous X.

J'ai suivi ces investigations avec intérêt. J'ai eu grand plaisir à découvrir ce flic cabossé par ses manques de repères concernant ses origines.
Les personnages secondaires sont parfaits, attachants, parfaitement décrits parmi lesquels Lily, gamine intelligente, espiègle, aux conseils judicieux que notre commissaire se garde bien d'ignorer.

Je ne connaissais pas Guy Rechenmann qui vient de me conquérir à travers ce polar original, bien construit sans violence ni temps morts.
J'ai particulièrement apprécié l'écriture percutante où se mèlent avec brio cynisme et humour.

Merci à Lecteurs.com qui m'a adressé ce livre dans le cadre des Explorateurs du polar.


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Anselme assiste aux obsèques de son ami Augustin.
« J'ai du mal à penser que je ne bataillerai plus avec ce père idéalisé, avec ce père rebaptisé, moi l'enfant de nulle part. »
Le commissaire Plaziat, l'apostrophe ainsi : « Dites-moi Viloc, Moreau le légiste m'a dit que vous vouliez assimiler la rupture d'anévrisme à un coup de couteau, de pistolet ou autre strangulation ! En plus avec préméditation. C'est une vision des choses… Vous êtes bientôt en vacances, non ? Vous en aurez besoin… »
C'est ainsi que Guy Rechenmann, avec dextérité et cohérence commence sa quatrième enquête.
Mais ce sera pendant ses vacances que Anselme cherchera comment son ami est mort et parallèlement il sera en quête de son identité.
Cette histoire de mort après avoir signé un viager le trouble, et encore plus lorsqu'il apprend qu'il y a d'autres décès dans les mêmes circonstances. Alors oui, les premiers renseignements ne lui permettent pas d'étoffer sa thèse du meurtre, mais quand même, son interrogation est là, prégnante aussi forte que son chagrin.
Si vivre sur le Bassin est une véritable Catharsis, celle-ci n'est pas totale. Anselme a besoin de connaitre ses origines. Comme beaucoup d'enfants nés sous X, il va commencer un véritable marathon.
Mais il n'est pas seul, Sylvia, Noémie, Solange, Lily la petite surdouée et David, tous ceux qui forment son noyau dur vont jouer leur rôle en toute amitié, sans oublier les bonnes ondes de Gédéon.
Lily, impertinente ? Non, l'aiguillon de Viloc…
C'est ainsi que son ami David va lui conseiller de faire faire son thème astral, (celui-ci a été réellement fait et correspond parfaitement au Flic de papier et il vous est livré en fin d'ouvrage), son astrologue va lui dire qu'il peut aller plus loin en pratiquant la régression en conscience modifiée.
Quésaco ? C'est une hypnose de régression pour traiter les problèmes récurrents, et revivre sa vie in-utéro. La réussite de cette pratique vous permet ensuite de vivre plus pleinement le présent, débarrassé des scories du passé. Ces passages sont en italiques, finement dosés et le lecteur a vraiment l'impression de les vivre, ce qui renforce indéniablement l'intrigue.
Notre flic préféré va jongler entre son histoire personnelle et cette enquête encore plus atypique qu'à l'accoutumée. Vous découvrirez que pour être bien, il ne faut pas être bien seulement dans sa tête mais il faut également être bien dans son espace et pour cela la géobiologie vous y aide.
Anselme va de découverte en découverte mais ne perd pas ses objectifs : savoir d'où il vient et qui a tué son ami Augustin ?
Notre auteur nous balade et vous verrez que page 146, il vous montre un autre savoir faire qui je n'en doute pas vous fera éclater de rire.
Sérieusement, va-t-il résoudre l'énigme ? Pour cela, il devra garder à l'esprit que « L'évidence est à la vérité ce que l'instruction est à l'intelligence. »
Je vous en ai assez dit, à vous de découvrir Anselme dans sa réalité, sous la plume affûtée de Guy Rechenmann.
Si vous ne connaissez pas encore ce flic et commencez par ce numéro 4, je suis prête à parier que vous vous jetterez sur les trois précédents.
Le roman est dense et totalement envoûtant, une écriture littéraire qui permet à l'auteur de placer ses évasions poétiques et humoristiques, tout en affirmant sa maîtrise du suspens et en confirmant son originalité.
Originalité dans toutes les acceptions du terme, et ce crime là, mérite bien les définitions suivantes : bizarrerie, excentricité, cocasserie, étrangeté, non-conformisme.
L'auteur confirme sa patte et son authenticité, et le final laisse augurer un cinquième livre des plus captivant, avec une ouverture comme une large baie ouverte sur le bassin ensoleillé.
© Chantal Lafon – Litteratum Amor 10 mars 2018
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Il est des scorpions qui pleurent, doutent et résistent. Ce roman de Guy Rechenmann est atypique, original, intense, et particulier. Il se dévore et vite tant l'histoire est captivante. Semblable à un paysage que l'on observe afin de ne jamais en perdre les formes, couleurs et senteurs. Anselme Viloc surnommé « le Flic de papier » vit malgré lui sa quatrième enquête qui se déroule dans le Bassin d'Arcachon en pleine période estivale. L'incipit « C'est peut-être le chiffre 13 qui nous a porté malheur »est une pelote de laine qui malencontreusement va se dérouler en faisant des noeuds au travers de la mémorielle histoire de vie de notre cher inspecteur. Anselme Viloc apprend la mort tragique de son meilleur ami, confident et alter-ego. Ce décès étrange va semer le trouble en lui. Il pressent un drame, un rouage malsain dans la disparition de son allié de toujours. Augustin a été une victime des prismes croulant sous des montages immobiliers et de son viager et des vautours rôdant autour de cet appât. de fil en aiguille la tarentule s'agrandit et c'est un monde mafieux qui se découvre pour l'inspecteur Viloc. Lily la petite protagoniste préférée du lecteur et d'Anselme, surdouée, perspicace intuitive va devenir l'ombre d'Anselme et ses faits et gestes. le lecteur s'attache à cette fillette qui apporte de la fraîcheur au roman, et qui mène subrepticement Anselme au centre de sa quête existentielle. »Qui était ou qui est mon géniteur, le non-affectif » Anselme qui s'appelait au préalable Michel sans mère ni mère et qui se cherche dans l'orée du contre temps. de sources en ressources, le lecteur devient Anselme, tremble, à froid et crie sur le mur de cet abandon ultime et ancestral. A cet instant précis la lecture devient une couverture bordée d'enfance que l'on arrache du lit. Empreinte de l'originelle histoire de vie, à l'instar d'un doigt glissant sur le carreau embué du temps. Scorpion ascendant gémeaux, deux contraires qui se refusent, telle est la carte à abattre pour Anselme Viloc qui sombre dans ce puits existentiel. Tous les moyens vont être bons et là le lecteur découvre les thèmes ancestraux et plus. « Même le scorpion pleure » « Les recoupements d'informations font souvent des miracles. Churchill disait qu'il fallait du courage pour s'asseoir et écouter »Ce roman noir, exutoire est une danse dans la nuit. L'écriture est belle et glisse comme sur du velours. le lecteur assiste aux retrouvailles entre Anselme Viloc et ses certitudes devenues. Et que c'est beau, tragique et grand ! Ce roman est à lire quand tout va bien. Tant la quête du retour vers soi-même est épreuve et force. Majeur, unique en son genre, ce roman se déguste à petites gorgées afin de profiter des émois que l'auteur offre au lecteur en toute confiance.
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Merci aux Editions Cairn et à Babelio de m'avoir permis de découvrir cet auteur dans le cadre de la Masse critique de mars.
C'est déjà le quatrième roman dans lequel évolue l'inspecteur de police Anselme Viloc. Mais l'auteur entame son livre en présentant l'entourage familial, amical et professionnel de Viloc, en telle sorte que ce ne fut pas un souci pour moi d'entrer dans cet univers.
L'écriture est très agréable. Les citations littéraires viennent agrémenter le personnage du commissaire Plaziat.
De courts chapitres contribuent à rythmer l'histoire.
Il y a en réalité deux histoires qui tiennent le lecteur en haleine... Celle des décès dans le cadre d'achats d'immeubles en viager, qui démarre avec celui du meilleur ami d'Anselme Viloc, Augustin. D'emblée, Anselme Viloc est circonspect. Pas soutenu par sa hiérarchie, il se retrouve en congé, à enquêter seul...
La deuxième histoire, c'est celle des origines d'Anselme Viloc, né sous X, qui hante ses rêves, sans doute suite au bouleversement du décès de son ami.
Cette lecture m'a donné envie de me renseigner sur l'auteur et sur ses ouvrages précédents. Je vais sans nul doute me procurer "Flic de papier" pour reprendre au point de départ l'histoire de l'inspecteur Viloc.
Pour moi qui suis passionnée par Stephen King, par Thilliez, par Bussi, il m'a manqué un peu de "tension" pour mettre une note de 5... Mais c'est peut-être juste une question d'habitude de lecture.
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Anselme dans ce quatrième opus nous touche et nous emmène sur des rives bien éloignées du pragmatisme policier en empruntant des chemins de traverse surprenants ... un véritable plaisir de le suivre dans son univers et d'en connaître les clés
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Citations et extraits (8) Voir plus Ajouter une citation
C’est peut-être le chiffre 13 qui nous a porté malheur. Pourtant tout était bien combiné ; les travaux dans et devant le magasin, l’heure de la débauche, le propriétaire absent et la météo, un temps de pluie. Une pluie de novembre, drue et froide, vidant les rues de ses curieux les plus coriaces. Nous avons pu nous planquer comme prévu derrière la grande palissade en bois à l’intérieur du local avant le départ des ouvriers. Une fois en place plus rien ne pouvait nous arriver. Déconnecter le rudimentaire système de surveillance a été un jeu d’enfant pour mon homme, un débrouillard, un génie de l’entourloupe en particulier et du crime en général. À moins que ce ne soit le « jeudi » qui nous ait foutu dans la mouise. Jeudi, « jovis dies » en latin, le jour de Jupiter, le roi des Dieux, le maître du Ciel et de la Terre, notre jour de casse favori. L’aigle cousu sur le dos du blouson en cuir noir de mon mec avait son regard habituel d’animal dominant et majestueux, « avec l’oiseau de Jupiter, il me disait tout le temps, il ne nous arrivera jamais rien, l’oiseau de la justice qui nous aide à vider les coffres de ces salauds...
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La recherche de l’équilibre, ce maître mot qui, ajoutée à la volatilité de la vie, m’ordonne d’aller fouiller à nouveau au risque de rencontrer des monstres ou peut-être des fantômes. La quête de mon passé n’est possible qu’en période de repos. La perte d’Augustin, un père spirituel, me renvoie vers mon père naturel. Il est l’heure. Il me faut du calme, mais aussi du courage. On habille toujours son ignorance par son imaginaire, on l’embellit. J’ai attendu, longtemps. Toute ma vie n’a été faite que de hauts et de bas, oh, des petits hauts et des bas bien profonds. Maintenant ça y est, le regard des autres ne m’effraie plus, je suis prêt à sauter dans le vide. J’ai un parachute accroché dans le dos, je le sais et le temps n’est plus un problème, il faut que je sache. Winston Churchill disait : « Un peuple qui oublie son passé n’a pas d’avenir», idem pour l’homme.
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Lily a sauté à pieds joints la flaque de l’enfance alors que beaucoup d’adultes y pataugent encore. Son père disparaît, un drame. Solange, sa mère, a du mal à faire face, alors Lily assume ; à sept ans, c’est tôt. Elle l’a fait naturellement, elle est devenue responsable à l’âge où les autres ont encore des caprices dans le cartable. Les histoires de fées pour s’endormir ? Elle se les raconte, toute seule.
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T’es policier ou philosophe ? elle m’interroge le nez en l’ai à la façon maîtresse d’école.
-          D’après toi Lily ?
-          Non, parce que si t’es philosophe, il est tout à fait normal que tu restes planté sur la terrasse à regarder le ballet des mouettes, à écouter le chant des crabes et à méditer sur l’avenir de la presqu’île et éventuellement de la planète, t’es d’accord ?
-          Jusque-là rien à redire.
-          En revanche, si t’es policier et si on dit que ta mère est morte, de manière violente concomitamment ! Elle s’arrête, me scrute, je lui fais signe que je connais le mot, rassurée elle poursuit, concomitamment donc à la minute où tu es né, c’est bien ce que le père Fourras a laissé entendre lors de ta dernière visite, et bien si l’on me dit ça à moi, policière, je vais chercher dans les archives de la police du coin, là-haut dans le Nord [….] Maintenant soit dans le présent de ton passé …
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Concernant mes racines, l’assistance Publique n’a pas été diserte sur mon cas, pourtant elle a de la bouteille l’institution. Les enfants délaissés sont pris en charge depuis des lustres, depuis le XVIIème précisément, l’époque de Vincent de Paul. De fils en aiguille, de lois en amendements, la lettre X est apparue pour camoufler la génitrice, l’inconnue. L’inconnue froide de l’équation mathématique. Une lettre pour soulager une vie, abréger une souffrance, une lettre énigmatique. 
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Vidéo de Guy Rechenmann
Présentation lors de la chronique littéraire de Bob Garcia sur France 3
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