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3,48

sur 354 notes

Critiques filtrées sur 2 étoiles  
Le lire d'une traite, tellement cette écriture est circonspecte, et comme son héroïne, sensuelle et mature. L'intrigue est prenante à tel point qu'on le referme si tardivement pour en connaître la fin. Et là, le drame, la déception cette fin. Mettons que je ne l'ai pas comprise, que je fais difficilement le lien entre ce secret de famille et la disparition et l'état de la mère, tellement une si belle écriture ne peut pas nous donner une fin si bâclée. Je préfère ne pas avoir compris, ça doit venir de moi !
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Un ressenti plus que mitigé...

Je dois dire, pour commencer, que je n'ai pas du tout adhéré au style de narration, très destructuré. Il faut deviner les dialogues, souvent au milieu d'un paragraphe, voire même d'une phrase. Il faut aussi pouvoir les différencier des pensées de Magdalena, à savoir quand elle parle à voix haute ou dans sa tête, quand elle pense tout haut ou pas... le manque de transition entre le présent et ses souvenirs, ou encore entre la narration du point de vue de Magdalena et celui (bien que rare) de sa mère renforce davantage cette impression d'un tout désorganisé, ou pas vraiment terminé.

C'est la première fois que je lis cette autrice, j'ignore donc ce qu'il en est de ses autres livres, mais "Revenir à toi" me fait penser à une ébauche, qui ne demande qu'à être peaufinée. C'est bien dommage parce que la plume de Léonor de Récondo est joliment sensible, tendre, voire même lyrique. Elle aurait facilement pu m'envoûter, d'autant plus qu'à travers les silences et les non-dits qui planent autour de Magdalena et de sa mère, j'ai ressenti ce récit comme un cri, un cri de douleur, un cri de reconnaissance, ... un cri que j'aurais voulu entendre mais dont je n'ai même pas perçu les vibrations... Je suis restée de marbre tout au long de ma lecture, certains faits me laissent sceptique et la révélation finale manque cruellement de profondeur (à tel point que je cherche encore le rapport entre ce secret et la disparition d'Apollonia...).

Ce petit roman de 180 pages a quand même pas mal de potentiel, tant au niveau de l'histoire que des personnages. Il mériterait d'être davantage approfondi, bien qu'au final je sois bien contente qu'il ne le soit pas... Ça ne l'a malheureusement pas fait pour moi, le style trop décousu m'ayant braquée dès le départ, m'empêchant par la suite de l'apprécier comme il devrait. Je n'ai pas détesté non plus, mais bon...
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"Magda, on a retrouvé ta mère", c'est par ce coup de téléphone de son agent que Magda apprend que sa mère Apollonia, disparue trente ans plus tôt, a été retrouvée. Elle avait 14 ans lorsque son père lui avait annoncé que sa mère qui souffrait de dépression était partie, sans lui préciser où, ni pourquoi. Il lui avait juste été dit qu'elle était partie se reposer. Sa vie n'a ensuite été qu'une longue attente de l'absente. Comédienne renommée, pendant toutes ces années où elle n'a pas eu de nouvelles de sa mère, où elle n'a pas su si elle vivait encore, elle a exprimé sa colère à travers les rôles qu'elle a endossés sur scène. "Les rôles sont comme des petits trous en moi, des espaces où je peux respirer, des bulles d'air, qui s'élèvent d'un endroit verrouillé par ton départ."

Magda part immédiatement dans le sud-ouest, où sa mère vit dans une maison d'éclusière, au bord d'un canal.

Ce voyage de Madga vers sa mère m'a laissée de glace tellement certaines réactions, certaines situations m'ont semblé improbables, tellement les références à Antigone, personnage qui lui a collé à la peau, m'ont semblé plaquées dans le texte. le secret de famille dévoilé au fil des pages est si prévisible qu'il n'a pas apporté une petite touche d'intérêt à ma lecture. Un rendez-vous manqué avec cette auteure dont j'avais beaucoup aimé deux romans, "Amours" et "Point cardinal".
Lien : http://leslivresdejoelle.blo..
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Quelque peu mitigée dans mon avis pour ce dernier opus de l'auteur dont j'ai toujours beaucoup apprécié les romans. Cette fois-ci, je trouve que cela manque d'allant et cette histoire a mal résonné en moi, je n'ai pas réussi à y rentrer car j'ai ressenti une froideur, un inespoir lourd même si le talent narratif de Léonor de Recondo est toujours bel et bien présent. Dommage.
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Un magnifique exemple de livre qui déroule sa virtuose symphonie de lave-vaisselle, son ronronnement soporifique délicieusement propice aux divagations. On peut, tout en feuilletant les pages, laisser son esprit vagabonder, réfléchir au programme de la semaine, à la recette de la béchamel pour les lasagnes d'épinards de samedi soir – nous serons huit à table tout de même ! –, ou au changement de coordonnées bancaires à effectuer sur le site de l'opérateur téléphonique, – ce serait quand même enquiquinant qu'ils nous coupent la ligne !
Parfois, une banalité plus affligeante tire son épingle du jeu (stupéfiante scène de délivrance dans une errance pieds-nus dans l'herbe grasse du bord de canal du Midi après un jeté d'escarpins) et nous sort de nos rêveries. Mais, bien heureusement, on rencontre vite une cuisine munie d'un évier, un vendeur de Décathlon qui aime le sport, une Russie réduite à sa neige et Tolstoï, alors on se dit que tout va bien dans le meilleur des mondes, le bain est de nouveau tiède, on s'y assoupit délicieusement et on peut laisser cette vase de mots prémachés et vite digérés couler sur notre esprit, dans une langue ni moche ni belle mais abyssalement (salement) creuse.
La chute du livre ne rattrape en rien ce défilé de portes ouvertes enfoncées, mais au moins, elle n'alourdit pas le tableau et c'est sûrement le seul mérite de ce texte superflu.
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Se retrouver abandonnée par sa maman à l'âge de 14 ans, en pleine adolescence, c'est le sort de Magdalena. Ce départ soudain, elle l'apprend par son père, avec une froideur et une distanciation glaçantes.

Très vite, elle sera alors confiée à ses grands-parents. Magdalena se réfugie dans un silence et un mutisme éloquents. Elle souffre de cette séparation brutale que personne n'évoque.
La découvert du théâtre, au lycée, lui permet de s'épanouir et de s'exprimer. La métaphore du théâtre, avec différents personnages de pièces célèbres, évoquent le mal-être, la solitude et la souffrance de Magdalena. Tout est suggéré avec délicatesse et finesse, notamment avec le personnage salvateur Antigone.

Aussi, on retrouve Magdelena, la quarantaine et menant une carrière d'actrice. Un jour, son agent l'informe que sa mère a été localisée dans une bourgade du Lot et Garonne. Sans aucune hésitation, Magdalena prend la route pour aller à la rencontre de sa maman qui ne quitte plus ses pensées depuis la séparation. Cela marque la fin d'une attente interminable.
Les chapitres alternent entre passé et présent, non sans émotions.
Une fois arrivée sur les lieux, c'est la stupéfaction. Sa maman est totalement déphasée et démunie et vit dans le désarroi le plus total, au milieu de la saleté et d'un capharnaüm d'objets accumulés. le temps sera nécessaire pour tisser des liens, créer une communication fondée sur la gestuelle et le regard, sa maman restant tout d'abord muette.

Une lecture décevante qui manquait de profondeur malgré la thématique prometteuse. Certains passages m'ont laissée perplexe tant ils paraissaient surréalistes (le nettoyage express de la maison, la rencontre avec Jordan sont autant d'exemples de moments loufoques dont je n'ai pas compris l'intérêt). Je m'attendais à tout autre chose, après les lectures plaisantes de cette autrice.
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Je sors mitigée de cette lecture.

L'écriture est prenante mais je m'attendais à plus de retours en arrière, plus de références historiques (Le village du Chambon est connu car ses habitants ont caché des juifs). Tout est survolé.

Par contre, Antigone et le théâtre sont omniprésents, peut-être trop à mon goût.

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Magdalena découvre l'origine de la dépression de sa mère, Apollonia, ce qui l'a poussée à quitter la maison familiale et disparaître. Où est maman ? Pourquoi m'a-t-elle abandonnée ? Quand la jeune femme, devenue actrice célèbre, retrouve 30 ans plus tard sa mère, vraie clocharde recluse avec ses chats dans une maison éclusière, le lecteur a déjà anticipé la réponse. Et la relation sur place avec un jeune vendeur qui la réconforte une nuit paraît anecdotique.
Magdalena se remémore les phrases d'Antigone ( celle de Anouilh) pour faire face au mutisme de sa mère, ou les paroles de Rosa ( Tennessee Williams) : "Personne n'est rien avant d'être aimé." Des passages touchants certes mais j'ai eu l'impression d'une histoire fabriquée et suis restée indifférente. Dommage, j'avais beaucoup apprécié Pietra Viva.
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Autant le dire je n'ai pas aimé ce livre. Tant le style que l'intrigue m'ont paru artificiels. Je l'ai lu jusqu'au bout mais sans réel plaisir de lecture.

L'histoire est assez simple : Magdalena, une comédienne parisienne de 44 ans, vivant seule sans enfant, apprend où vit sa mère Appolonia. Cette mère devenue dépressive a quitté sa vie alors qu'elle n'avait que 14 ans et elle ne l'a jamais revue depuis lors. Elle décide de la rejoindre, attend des réponses sur cet abandon qui a marqué son adolescence mais aussi toute sa vie.
Appolonia vit seule dans une maison éclusière dans le sud de la France.

Magdalena trouve d'abord la porte et les volets fermés et a l'initiative de s'acheter une tente chez Décathlon où elle séduit sans le vouloir un jeune vendeur nommé Jordan. Elle plante sa tente dans le jardin de la maison en attendant le retour de la mère. Jordan, qui a localisé la maison éclusière dont Magdalena lui a parlé, la rejoint de façon inopinée. Je vous laisse imaginer la suite de cette première nuit dans la maison de la mère ou plutôt sur la banquette arrière de la voiture du jeune amant surgi de nulle part. Puis la mère revient enfin. Un face à face s'engage entre la mère et la fille et une vérité se fait jour dont la fille ignorait tout.


Voilà pour le résumé. Mon avis sur cette lecture est plutôt négatif : aucun des personnages ne m'a touchée et l'intrigue m'a semblé cousue de fil blanc.


Dès la première nuit dans la maison de la mère, le lecteur peut se poser beaucoup de questions sans réponses :
- pourquoi la fille décide d'acheter un tente précaire pour dormir dans le jardin d'autant que sa mère peut revenir à tout moment, le soir même ou beaucoup plus tard ?
- pourquoi la mère est finalement absente la première nuit alors qu'elle n'est plus valide et qu'elle vit seule, où était-elle donc ?
- comment un jeune vendeur de Décathlon s'amourache d'une femme de 44 ans visiblement désorientée, pieds nus dans le magasin où il travaille, au point de la chercher dès le premier soir et la désirer follement ?
- comment l'héroïne de 44 ans a la tête et le corps disposés à des ébats amoureux avec un jeune vendeur inconnu alors qu'elle vient de retrouver la trace de sa mère après 30 ans d'absence ?


Bref, dès le début du roman, des incohérences ou des bizarreries font perdre de l'intérêt à l'intrigue qui aurait dû se resserrer autour du duo mère fille et de leurs retrouvailles. le jeune amant d'un soir est un personnage tout à fait superflu.

Le thème des secrets de famille, éculé, est une fois de plus exploité dans ce livre mais, en l'espèce, ce secret, révélé à la fin mais prévisible dès le début du roman, n'explique en rien le cheminement de la mère ni l'abandon de son enfant. La tragédie des origines et les mensonges familiaux peuvent rendre fous mais dans cette histoire, la dévastation de la mère n'est aucunement expliquée et semble disproportionnée par rapport aux évènements personnels qui lui sont révélés (comment ?) à l'âge adulte. Je note aussi que la mère finit par communiquer le secret à la fille alors qu'elle semblait avoir totalement perdu la raison les premiers temps : ce changement d'attitude de la mère est assez incompréhensible, même si la folie est par définition irrationnelle. La réaction de la fille apprenant ce secret (elle admet l'incompréhensible, s'abandonne à la mère sans plus se poser de questions) ne me semble pas crédible non plus.

Tout au long du livre, la référence permanente au personnage d'Antigone de Sophocle que Magdalena joue au théâtre et auquel elle s'est toujours identifiée, me semble aussi pesant, artificiel.

Pour moi, cette intrigue manque d'authenticité et de vraisemblance de bout en bout. Les personnages sont faux et ne dégagent donc aucune émotion. le personnage de la mère reste obscur, faute d'éléments biographiques car le secret révélé n'explique pas tout. le personnage de la fille n'a rien d'attachant et peut même agacer alors qu'une femme seule dans la vie, abandonnée jeune par sa mère, devrait au contraire émouvoir.

Le style certes recherché et littéraire donne quelques beaux passages mais aussi beaucoup d'artifices, de phrases vides ou obscures. L'auteur a indéniablement un talent d'écriture mais ce talent n'est pas au service de l'intrigue qui m'a déplu compte tenu de son peu de vraisemblance et du manque d'émotion, de sentiments vrais.
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J'ai peur de n'avoir pas tout compris dans ce roman et surtout, je reste étonnée de cette fin un peu étrange. Il me semble que l'auteure est passée à côté de quelque chose en voulant trop bien faire. Ou alors, a-t-elle souhaité que le lecteur s'interroge et mette en place des liens, des références, des connivences ? Pour ma part, c'est raté, je n'ai eu aucune émotion.
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