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4,06

sur 450 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  

Pendant les fêtes j'ai attaqué ce pavé de 691 pages.
J'ai connu cette autrice par sa trilogie du Baztan, que j'avais beaucoup aimé, puis enchaîné avec son dernier opus La face nord du coeur, mais ce livre m'avait échappé. Il s'agit d'un "one shot".
Ne pas se fier au titre et au décor de fleurs de gardénia de la couverture, il ne s'agit pas d'un roman à l'eau de rose. Tout cela je te le donnerai fait allusion aux cadeaux que propose Satan à Jésus pour se parjurer. On y partage la douleur déchirante de Manuel, écrivain à succès, qui perd son mari Alvaro dans un accident de voiture. Dévasté il part en Galice pour l'enterrement et découvre un passé que son compagnon lui avait caché. Et ce banal accident semble couvrir des faits bien plus graves. Comme à son habitude, l'autrice nous fait découvrir des paysages magnifiques, des personnages profonds, hauts en couleurs, que ce soit les marquis de Santo Tomé et leurs comportements d'un autre âge, que des gardes civils, legiste, prêtres, attachés à la recherche de la vérité. Souvent Manuel doute et perd pied tant la réalité lui montre un côté de la personnalité d'Alvaro qu'il ne pouvait imaginer, mais il ira au bout de sa quête, se remettant en question pour toucher enfin à la vérité et à la paix. Malgré quelques longueurs parfois, on apprécie dans ce livre le talent de Dolores Redondo qui nous fait entrer dans le coeur et l'âme de ses personnages, respirer les fleurs, admirer les vignobles et partager l'attachement des Galiciens à leur terre et ses traditions.
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Quoi de plus terrible que de découvrir que celui avec qui l'on partageait sa vie est un parfait inconnu et qu'il n'est plus là pour répondre à nos questions ?
Voilà 700 pages pour fixer notre auto-réflexion, comprendre tout le poids des secrets, de la famille et des traditions.

"Interrompu un matin dans l'écriture de son prochain roman, Manuel, auteur à succès, trouve deux policiers à sa porte. Ce qui aurait pu n'être qu'un banal et triste accident – une voiture qui, au petit jour, quitte la route de façon inexpliquée. Mais le mort, Álvaro, est le mari de Manuel et le chef d'une prestigieuse dynastie patricienne de Galice. Dans ce bout du monde aussi sublime qu'archaïque commence alors pour ce veuf un chemin de croix, au fil duquel il découvre que son époux n'était pas celui qu'il croyait. Accompagné par un garde civil à la retraite et par l'ami d'enfance du défunt, Manuel plonge dans les arcanes d'une aristocratie où la cupidité se dispute à l'arrogance afin de comprendre."

Dolores Redondo réussit à faire passer son amour pour son pays, sa cuisine, ses traditions à travers un roman noir de noir.

Qu'une envie, embarquer (avec ou sans elle) par le prochain avion pour découvrir la Galice, ses habitants et sa gastronomie.

On ressent la jouisseuse, l'épicurienne dans son écriture et dans la description des paysages, des vignes et des fameux tapas.

Les personnages arrivent un à un dans le récit et tous sans exception sont riches, à multiples facettes, extrêmement humains, ni noirs charbon, ni blanches colombes.

C'est la grande force de ce one-shot dont on ne sent pas passer les pages.

Il aurait gagné encore plus en intensité à développer son final un peu rapide à mon goût... Sans doute, n'avais-je aucune envie de la quitter ... cette Galice.

- Lecture du 26/12/2020 -
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Dès les premières pages, le suspense commence immédiatement. Avec la découverte progressive de toute l'histoire comme on défait une pelote de laine, Manuel le personnage principal se fera sa propre idée, sur sa belle-famille, sur sa relation avec son mari Alvaro, et sur tous les secrets maudits relatifs à leurs vies et surtout au passé d'Alvaro. Les personnages évoluant autour de Manuel gagnent en profondeur au fil des pages et ont tous des histoires denses et intenses.
Une très belle écriture, un sens du suspense également que nous offre Dolores Redondo; de plus j'ai apprécié les belles descriptions des paysages et surtout du monde des vendanges. Ce livre m'a captivée, jusqu'à la toute dernière page, même si je dois bien l'admettre, je n'ai retrouvé la force de sa trilogie basque.
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Ce roman policier se déroule en Galice, dans un cadre qui donne envie de visiter cette province, point d'arrivée des Jacquets vers Compostelle. La description des vignes en coteaux et des vendanges évoque celles plus connues de la vallée du Douro. L'intrigue est décrite en 3 temps : l'exposé des faits, claire et simple avec quelques personnages bien campés, puis le temps des hypothèses où les cartes sont brouillées. et enfin la synthèse, claire, logique... et inattendue. L'écriture est belle, la traduction bonne et les descriptions jamais lassantes. Homosexualité tendre et sentimentale s'oppose tout au long du roman à la brutale et sauvage pédérastie. le clergé, comme depuis quelques temps est sérieusement remis en question. Ce « Claude Chabrol » littéraire dépeint sans concession cette noblesse provinciale décadente, progressivement cernée par un Hercule Poirot jeune retraité perturbé mais sympathique. Bref un excellent polar !
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Un accrochage de lecture difficile dans un premier temps, mais loin de me douter que cette "simple" histoire que celle de la perte d'un être cher , pour Manuel, l'héros de cette triste découverte d'un mari, Alvaro qu'il croyait connaitre, m'emmènerait dans un imbroglio de secrets d'une famille bourgeoise d'Espagne sur laquelle pesait bien moins l'ombre d'un doute.
J'ai découvert l'écriture, de cette auteure jusque là inconnue pour moi, qui se veut bien rythmée, empreinte de délicatesse et agréable à lire.
Une belle construction labyrinthique que celle de ce polar haletant qui nous embarque dans les secrets les lus ragoutants de la noblesse galicienne et qu'on peine à lâcher jusqu'à la fin .
Manuel va découvrir qui était son défunt mari sur une trame d'ensemble qui reste convenue sur un fond de faux semblants et de vraies vipères. L'auteure multiplie pistes et indices dans une belle narration.
Une très belle découverte que ce pavé de 750 pages !
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une incursion en Galice, cette région finalement assez méconnue d'Espagne pour raconter avec délicatesse une histoire d'amour, une saga familiale, un milieu vinicole original.
un excellent roman.
Et que ça fait du bien de voir que Dolorès Redondo peut abandonner de temps en temps sa douloureuse héroïne du Baztan !!
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Plongé dans l'écriture de son dernier roman, Manuel refuse de se laisser déranger et ignore les coups frappés à la porte. Face à l'insistance, il cède et va ouvrir, ouvrant la porte au malheur.

Deux policiers se tiennent sur le seuil, venus lui annoncer la mort de son mari, Álvaro, victime d'un accident de voiture sur un route de Galice. Manuel voit son univers s'écrouler. Effondré, il s'interroge pourtant sur la présence d'Álvaro en Galice alors qu'il le croyait à Barcelone. Sans le savoir, il commence ainsi à détricoter sa vie avec Álvaro et découvre, impuissant, un homme qu'il ne connaissait pas.

Avec ce roman policier sombre et dense, Dolores Redondo nous plonge au coeur de la Galice, mêlant poids des traditions et nature luxuriante. Elle nous entraîne dans une étrange famille, enfermée dans ses secrets. Un univers hostile qui s'imposera à Manuel Ortegisa dans sa quête de la vérité sur son mari, une enquête qu'il mènera, heureusement, bien encadré face à la cruauté de ses adversaires, aux mensonges aux rebondissements.

Un cadre dépaysant pour une enquête captivante !

Lien : https://nahe-lit.blogspot.co..
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Il y a des lectures qui ne sont pas toujours en phase avec le temps et l'envie qu'on peut leur consacrer. Et malheureusement Tout cela je te le donnerai a pâti de ma fatigue qui a entrainé une lecture hachée accompagnée d'une certaine impatience.
Alors oui, j'ai quand même aimé ce roman, mais je pense qu'avec un autre alignement des planètes, je l'aurais adoré.

Pitch (4ème de couv):
""Alvaro est mort." A force de le répéter, Manuel Ortigosa finira par l'accepter. Son mari est mort. Un banal accident de voiture en Galice, selon la police. Mais le romancier à succès n'en croit rien . Il se rend dans ce bout du monde aussi sublime qu'archaïque où commence pour lui un vrai chemin de croix. Car Alvaro était loin d'être celui qu'il croyait…
Manuel plonge dans les arcanes d'une aristocratie où la cupidité le dispute à l'arrogance. Il lui faudra toute sa ténacité pour affronter les secrets impunis, pour lutter contre ses propres démons, et apprendre qu'un rire d'enfant peut mener à la vérité aussi sûrement que l'amour."

Dolores Redondo, à l'instar de son homologue espagnol masculin Victor del Arbol, ne fait pas dans le page-turner. On est plutôt emporté dans un roman fleuve, lourd, aux chapitres denses. Est-ce que ce rythme si particulier est une constance du polar espagnol? Je ne connais pas assez d'auteurs pour pouvoir (ou non) le confirmer.
Mais ce qui est certain, pour ces deux auteurs en tout cas, c'est qu'il faut avoir suffisamment de temps devant soi et une bonne capacité de concentration pour se lancer dans leurs polars. Et très clairement, je n'étais pas dans cet état d'esprit et j'aurais mieux fait de différer la lecture de ce roman pour l'apprécier à sa juste valeur.

Car malgré mon contexte de lecture pas très aidant et qui a joué sur mon impression générale, je ne peux que reconnaître que Tout cela je te le donnerai un bon roman noir, dont la nébulosité et l'éclatement du départ laisse petit à petit dessiner la fresque complète des mécanismes qui ont conduit au drame. La façade hermétique d'un pazo de Galice va se fissurer sous l'acharnement de Manuel, bien décidé à éclaircir les circonstances de la mort de son amour, Alvaro. Et je voudrais là souligner un certain courage (alors que cela ne devrait pas être courageux…) de l'autrice de mettre au coeur de son roman une histoire d'amour homosexuelle, car ce n'est pas courant dans cet univers du polar (côté Suisse, il y a Marc Voltenauer). Dolores Redondo venant aussi pointer du doigt certaines violences faites aux femmes et aux enfants. Bref, elle ne fait pas dans le sujet facile et consensuel, mais elle le fait bien, sans clichés ni auto apitoiement.

Dolores Redondo est une valeur sûre du polar, il n'y a qu'à voir le succès de sa précédente trilogie du Baztan. Je ne peux donc que vous conseiller de vous plonger dans son univers et donc dans ce roman. Avec juste la précaution d'avoir suffisamment de temps de cerveau disponible!
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Un assez bon roman, avec quelques longueurs par moments. J'ai bien aimé le héros qui mène l'enquête alors qu'il n'est pas enquêteur. Il arrive dans cette famille qui ne veut pas de lui, qui semble unie mais qui se déchire en secret. Malgré les difficultés et les dangers, le héros s'accroche pour obtenir la vérité.
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Un écrivain renommé madrilène apprend un petit matin par les gendarmes que son conjoint vient de se tuer en voiture a 600 kms de la où il lui avait annoncé se rendre.....a partir de la , il va de découvertes en découvertes en se rendant en Galice car son compagnon a une famille dont il ignorait l'existence , qui de surcroit est richissime et fait partie de la noblesse encore reconnue dans ce coin perdu. Il commence alors a enquêter sur les éléments troublants des derniers jours de sa vie en compagnie d'un policier qui vient de prendre sa retraite et d'un curé ami d'enfance du défunt. Une jolie pléiade de personnages tous bien campés et attachants , de l 'émotion , des rebondissements ? de l' humour et surtout un terroir qui est un personnage du roman et la naissance d une passion de cet écrivain deconnecté du monde et ayant délégué toutes ses responsabilites d 'adulte.
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