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4,05

sur 443 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Lorsque Manuel apprend que son mari vient de succomber dans un accident de la route, son monde s'écroule. En proie au plus profond chagrin, il est abasourdi lorsqu'il apprend qu'Alvaro se trouvait à l'opposé de l'endroit où il devait être.
Manuel, n'est pas au bout de ses surprises lorsqu'il s'avère qu'Alvaro a été assassiné. Lors de l'ouverture du testament, il apprend qu'il était l'aîné et l'héritier du marquis de Santo Tomé décédé trois ans plus tôt. La famille est un des lignages les plus anciens de Galice.
Que faire ? Comment Manuel peut-il faire son deuil alors qu'il découvre ne rien savoir de l'homme avec qui il vivait.
Arrivé sur les terres des Santo Tolé,Manuel découvre la famille de son défunt mari. Il n'y est pas le bienvenu, c'est le moins qu'on puisse dire.
Avec l'aide de Nogueira, un lieutenant de la garde civile à la retraite, Manuel déterre les secrets de cette famille prête à tout pour sauvegarder leur renom.
Dolores Redondo signe un thriller parfait, sans violence.
Elle sait mener son intrigue en nous dévoilant peu à peu ces parts d'humanité ou de violence, de silence et de secrets, de solitude et d'incompréhension que cachent chacun de ses personnages.
Ni le titre, ni la couverture ne laissent présager la noirceur de ce roman. Ce fut pour moi une réelle et agréable surprise car, comme souvent je ne savais rien du sujet du livre avant d'en entreprendre la lecture.

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«  Au plus profond de lui- même crépitait les bûchers de la clairvoyance .Il savait avec une absolue certitude ce qui lui était arrivé . En regardant Santiago il comprit qu'en lui aussi brûlait un feu; un brasier différent ,qui lui était familier , fait de doutes , de questions et de trahison . » p719.

«  Il existe une tristesse visible, publique , celle des larmes et du deuil , et une autre, immense et silencieuse , qui est un million de fois plus puissante » .

Deux extraits de ce superbe roman noir au coeur de la Galice, sur les arcanes de l'aristocratie ....
Des coups impérieux à la porte: huit , assurés, rapides qui appelaient une réponse immédiate lors d'un belle matinée, au domicile de Manuel Ortigosa , romancier , plongé dans le flux des mots et l'immersion de son prochain livre.


Il fut tenté d'ignorer les coups , il détestait qu'on l'interrompe lorsqu'il travaillait .
Pour lui, l'écriture était un palais , un gigantesque labyrinthe dont il arpentait sans cesse les pièces secrètes,une défense et un bouclier contre la tristesse et les larmes,, l'injustice d'avoir perdu ses parents et le froid glacial d'une enfance solitaire .

Hélas , même un romancier répond à deux gardes en uniforme ...

Ils lui annoncent que son mari Alvaro est mort lors d'un banal accident de voiture en Galice: Surprise sidération, douleur , questions...
Mais le romancier à succès n'en croit rien.
D'un bout à l'autre de l'Espagne le lecteur prendra le chaud soleil, au fil des révélations qui montreront qu'Alvaro n'était pas du tout celui que l'on croyait, très loin de l'image que Manuel en percevait ...

Il plonge alors dans les arcanes d'une aristocratie où les mensonges et les non dits abondent ... où l'hypocrisie et les faux semblants le disputent à l'avidité et à l'arrogance .

Il affrontera vérités et secrets impunis., cherchera inlassablement.....
lL'auteure fouille la psychologie des personnages particuliers, complexes, contradictoires, avec talent .
L'écriture est particulièrement soignée , sensible, fluide ,les titres des chapitres courts bien agencés, les rebondissements multiples: crimes maquillés en suicides, ou en accident . En parallèle , le lecteur découvrira la Galicie enchanteresse et son vignoble.
N'en disons pas plus.
Un roman noir foisonnant à l'intrigue tenant le lecteur en haleine jusqu'au bout., au suspense garanti , pétri d'émotions et de réflexions interessantes, fines , fouillées , à propos du travail de l'écrivain et de l'écriture .

«  Il conduisit sans but: luttant contre les injonctions contradictoires de son esprit — et de son coeur —— qui lui hurlait de s'enfuir, de courir , se cacher pour échapper à une horreur qu'il pressentait physiquement , comme l'électricité statique qui précède l'orage . »
«  Il faudra que tu m'oublies , que tu évites de penser à moi, de te torturer avec mon souvenir . »
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Dolores Redondo parvient à créer une histoire policière pleine de rebondissements, qui capte l'attention du lecteur sept cents pages durant. L'histoire est parfois fort convenue, mais bien ficelée et surtout distrayante. Un bon moment de détente donc, qui nous permet également de découvrir de l'intérieur les vestiges de l'aristocratie espagnole.
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Un matin, alors qu'il s'apprête à terminer son roman, Manuel Ortigosa (un écrivain madrilène a succès) apprend la mort de son mari. le problème, c'est que ce dernier censé être en voyage d'affaires à Barcelone a eu un accident de la route en Galice, autrement dit à l'autre bout du pays !

Or, en se rendant à la morgue de Lugo pour identifier le corps, Manuel découvre que son grand amour n'est pas l'homme qu'il croyait connaître...

Débute alors pour le veuf une plongée abyssale dans l'histoire familiale particulièrement troublée d'Alvaro. Je ne vous en dis pas davantage, mais j'ai dévoré ce roman de sept-cents pages qui superpose les genres : polar, analyse sociologique et peinture envoutante de la campagne galicienne.

Avec ce portrait de la société espagnole du 21e siècle, Dolores Redondo nous livre un opus qui dépasse de la tête et des épaules sa pourtant célèbre « Trilogie du Baztan ». Dans les brumes du Finistère ibérique, les personnages sont beaucoup plus complexes, voire insaisissables. Quand on croit les avoir appréhendés, ils se dérobent et révèlent une dimension insoupçonnée. Un vrai bonheur !

Au niveau sociologique, même topo. L'auteure, basque d'origine, mais ayant un pied à terre en Galice, dévoile avec beaucoup de pudeur les contradictions d'une communauté machiste en pleine mutation, y compris au fin fond des campagnes du Finisterre (Fisterra en gallego). Outre l'homosexualité, elle aborde finement la problématique des abus sexuels dans l'Église catholique, la violence de genre, l'omerta et la toxicomanie.

Au final, une intrigue dont le dénouement est difficile à esquisser, mais qui réussit à rabibocher des personnages qu'au départ rien ne semblait pouvoir réunir. Un beau roman.
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Manuel, écrivain madrilène à succès hanté par un passé qu'il refuse d'affronter, se retrouve un matin au coeur du pire des scénario : en apprenant, en même temps que la mort brutale de son mari, que celui-ci menait une double vie dont il ignorait tout... le voilà parti, presque contre son gré, sur les traces de cette vie inconnue qui va également le ramener vers la sienne.
Belle construction labyrinthique que celle de ce polar haletant qui nous emmène dans les secrets peu ragoutants de la vieille noblesse galicienne, et qu'on peine à lâcher jusqu'à la fin! Je découvre Dolores Redondo dont on m'avait dit le plus grand bien; c'est un tout petit peu en dessous de ce que j'en attendais, mais de très bonne facture quand même.
Je note au passage que c'est le troisième roman que je lis publié cette année qui aborde le thème de la violence sur enfants, un sujet sur lequel la parole se libère.
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Premier roman que je lis de cette auteure et c'est une belle découverte.
Alors qu'il est sur le point de terminer son roman, Manuel est interrompu par la police qui lui annonce la mort de son mari Alvaro en Galice alors qu'il devait être à Barcelone … Il se rend là bas et tombe de surprises en surprises découvrant tout un pan de la vie de son mari qu'il ne connaissait pas. Il va alors tenter d'en savoir plus et mener l'enquête avec Noguiera, policier tout juste à la retraite et Lucas prêtre et ami d'enfance d'Alvaro. Entre une belle mère exécrable et des secrets de famille bien gardés, Manuel va traverser des moments difficiles mais heureusement certains personnages (Daniel et toute l'équipe de viticulteurs, Herminia, Elisa et le petit Samuel) particulièrement sympathiques vont l'aider.
En plus de tout cela, de belles description de cette région en font un livre particulièrement agréable à lire.
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Tout cela je te le donnerai est un roman noir à l'intrigue et aux personnages forts. Sens de la maîtrise des caractères, puissance évocatrice d'une région, Dolores Redondo a construit son histoire autour de Manuel, écrivain notoire qui à la suite du décès de son mari Álvaro réalise que l'homme avec lequel il a partagé quinze ans de sa vie, lui est en partie inconnu.

Nous sommes au coeur de la Galice, au plus près de ses couleurs, de ses saveurs et de ses habitants… et de ses mensonges, trahisons, cupidité, et autre arrogance des nobles de la région. L'aristocratie locale y est implantée depuis des générations et du haut de son domaine, dirige, ordonne, méprise les petites gens.

L'écriture, très visuelle, soignée, donne du sens et une profondeur à la douleur évoquée par la perte. L'amour puise dans le tragique pour éveiller les consciences. Malgré les souffrances et les doutes on y découvre la beauté de ceux qui aiment.

Au-delà de l'intrigue, ce qui retient l'attention est la façon dont Dolores Redondo fait vivre ses personnages. Fouillés, extrêmement vivants, ils prennent corps sous sa plume avec un naturel si remarquable, qu'ils restent proche de nous, une fois le livre terminé.
Un grand roman sensible.
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C'est le premier roman de cette auteur que je lis et j'avoue que j'ai été happée dés les premières pages.
Manuel Ortigosa est un auteur à succès qui vit à Madrid avec son mari, Alvaro,
publicitaire, ils se connaissent depuis 20 ans. Or, un matin, des gardes civiles frappent à la porte pour lui annoncer qu'Alvaro est décédé dans un accident de voiture. Il ne se trouvait absolument pas à Barcelone comme il l'avait dit à Manuel mais en Galice, dans le château de sa famille aristocrate. Manuel réalise alors qu'il ne connaissait pas Alvaro aussi bien qu'il le pensait. Un policier ayant des doutes sur l'accident, Manuel va décider de rester dans sa belle-famille pour apprendre à les connaître et mener l'enquête. Il va alors découvrir de sombres secrets peu reluisants.
J'ai aimé l'intrigue, qui ne manque pas de rythme ni de rebondissements, j'ai aimé les personnages qui ne sont pas manichéens, j'ai aimé le style, la poésie et le romantisme aussi de ce roman.
Je pense que j'en lirai d'autres de cette auteur. Je le recommande.
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Un beau pavé de 738 pages qui m'aura accompagnée pendant une bonne partie du mois de juillet. le rythme est lent mais curieusement je n'ai pas ressenti cette lenteur grâce à l'écriture fluide et à l'atmosphère particulière du roman.
On suit Manuel, qui, en plus de devoir surmonter la perte tragique de son mari, se retrouve malgré lui dans une enquête qui va dévoiler un pan de la vie de son compagnon qu'il ignorait, de sombres et accablants secrets de famille et qui va l'amener à se confronter à son passé. On ressent beaucoup d'empathie pour Manuel, qui se débat entre ses sentiments à démêler le vrai du faux.
J'ai beaucoup aimé le décor du roman : la Galice et ses magnifiques descriptions, qui donne des envies de voyages. L'intrigue est complexe et bien menée et les personnages sont bien construits.
Cela me donne envie de découvrir d'autres romans de cette auteure.
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Une amie m'a offert ce livre et, moi qui n'avait jusqu'alors aucune attirance pour les romans policiers, sauf les Agatha Christie de ma jeunesse, j'ai adoré !
Belle écriture, personnages complexes, dans une région lointaine en Espagne. du coup j'ai continué avec un roman de Bernard Minier, "glacé" dont je n'ai pas encore écrit la critique.
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