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4,05

sur 443 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Ce matin-là, le monde de Manuel s'écroule. Alors que cet écrivain à succès travaille sur son prochain roman, la police lui annonce que son mari Álvaro vient de se tuer dans un accident de voiture. Sur une route déserte de Galice, à 600km de Madrid, il se serait endormi au volant. En état de choc, Manuel se rend sur place et, aiguillonné par un garde civil qui vient de prendre sa retraite, comprend rapidement que la mort d'Álvaro n'est pas accidentelle. Avec son improbable acolyte, il mène l'enquête et découvre peu à peu que son mari avait bien des secrets, à commencer par le fait qu'il était toujours en contact avec sa famille, alors que celle-ci l'avait soit-disant banni des années auparavant en raison de son homosexualité. Manuel fait connaissance avec cette partie de la vie d'Álvaro dont il ignorait tout, et rencontre les différents membres de cette famille richissime, issue d'une noble lignée galicienne. Il comprend vite que le prestige séculaire des Muñiz de Dávila leur vaut, depuis des années, respect et crainte de la part du "petit peuple", et la complaisance, voire la complicité des autorités, dont ils ont usé et abusé par le passé, n'obéissant qu'à leur seule et unique loi : sauver les apparences à tout prix. Et ce n'est peut-être pas terminé, parce que les secrets de famille que Manuel met à jour sont très lourds et très laids.

750 pages pour tout cela, c'est beaucoup trop, aussi foisonnante que soit l'intrigue. Trop de descriptions, un lyrisme et une touche surnaturelle qui sonnent mal, une écriture trop didactique qui ne laisse pas de place à la suggestion et à l'intuition du lecteur, tout cela ralentit et noie l'histoire, au point qu'on s'y perd par moments. Pourtant on sent l'engouement de l'auteure pour cette belle région sauvage, et son envie de bien faire les choses en développant la psychologie des personnages et les nombreuses thématiques (critique de l'aristocratie, abus sexuels dans l'Eglise, résilience, trahison, croyances et traditions, viticulture,...), mais tout cela est un peu caricatural, n'est pas abouti et manque de force. Globalement peu convaincant, donc, à l'exception des descriptions du fleuve et des coteaux escarpés de la Ribeira Sacra, qui donnent furieusement envie d'aller se balader sur les rives du Miño et de savourer ensuite un verre de Mencía ou de Godello.
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Prix Planeta 2016 pour ce roman copieux et verbeux, écrit comme un excellent thriller, mais avec des passages trop longs.

L'auteur si fit connaitre avec son excellente trilogie du Baztan, une série policière de bonne facture qui a révélé une riche mythologie du pays basque espagnol.

Ce roman nous initie dans les arcanes des Grands d'Espagne...que Madame Redondo a affublé de toutes les tares connues ou imaginées par son cerveau fertile. le lecteur va de rebond en rebond, de sursaut en sursaut et se demande jusqu'où cette affaire va nous mener...C'est inimaginable.

La trame est très réussie, mais y il a excès de verbosité et quelques incongruités. Mais qu'est-ce que le lecteur demande parfois à un roman ? de le captiver. Et ben, c'est très réussi par moments.
Lien : https://pasiondelalectura.wo..
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Dire que cette saga m'a passionné de bout en bout serait exagéré!

Après,un début plutôt accrocheur, une fois que je me suis mis dans la tête les noms des personnages j'ai trouvé la peinture sociale sans concession assez bien vue, de même que celle de quelques paysages enchanteurs....
Mais assez vite s'est pointé l'ennui, et les péripéties alambiquées n'ont pas réussi à titiller non-stop mon envie d'entrer de plain-pied dans les remugles si souvent répulsifs de cette famille de la vieille aristocratie galicienne hyperfriquée, dont Redondo nous déploie dans le détail(0 combien !) les névroses un rien...Redondantes disons!
J'ai tenu jusqu'au bout, quand-même...
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Un roman policier noir agréable à lire, chargé et riche en stéréotypes que l'on peut juger peu crédibles, formant un ensemble malgré tout ou pour cela attractif. Les deux époux dont le veuf qui découvre toute la double vie de son conjoint (pourtant juste sa toute-puissante et triste à l'extrême famille) échappent moralement à la laideur ambiante.
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Aux amateurs de polars je recommande une romancière espagnole que j'ai découverte cette année Dolores Redondo .J'ai lu la trilogie de Batzan sans interruption, captivée par l'intrigue et le style . J'ai vécu les mêmes émotions qu'Amaia l'enquêtrice, douée, tenace qui affronte l'horreur du présent et du passé sur fond de légendes basques.Une cousine espagnole de Fred Vargas ?
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Lorsque Manuel, un auteur à succès, apprend la mort de son mari, il se sent abandonné et trahi. Abandonné car Álvaro était vraiment l'amour de sa vie. Trahi car dans le même temps, il apprend que celui-ci menait une double vie : depuis la mort de son père, il avait hérité du titre de marquis et était devenu le patriarche de sa famille avec qui il avait soi-disant rompu. Álvaro gérait le domaine et le patrimoine de la famille, le faisant fructifier tout en cachant l'existence de son homme…
Et le voilà héritier d'une fortune qu'il n'a jamais souhaitée ni imaginée et surtout responsable d'une famille de nobles galiciens dont il ignorait jusque-là l'existence. Et les choses se compliquent encore quand il comprend, grâce notamment à Nogueira un policier en retraite depuis peu et du père Lucas, un ami d'enfance d'Álvaro, que son mari a sûrement été assassiné. Les trois compères vont mener l'enquête et Manuel va découvrir peu à peu sa belle-famille, dysfonctionnelle, cachant de nombreux cadavres dans le placard avec en tête la mère d'Álvaro, une femme qui déteste tout le monde, ses fils en premier lieu. Une galerie de personnages peu reluisants que seule l'innocence du petit-fils semble sauver.
Dolores Redondo signe ici un huis-clos familial original, abordant de nombreux thèmes (noblesse, écriture, homosexualité, importance de ses origines, etc.), mais avec beaucoup trop d'invraisemblances et un aspect trop politiquement correct pour être crédible (le policier au départ complètement homophobe, vivant une crise dans son couple au point de côtoyer les prostituées change complètement son braquet en l'espace d'une semaine grâce à la présence de Manuel !).
Si la lecture du livre reste agréable, "Tout cela je te le donnerai" m'a laissé sur ma faim.
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Je suis très mitigé à propos de ce roman, roman que je n'ai toujours pas terminé et dont je ne suis arrivé qu'à la moitié après une semaine.

L'histoire est attrayante, de par l'analyse fine d'une aristocratie espagnole certes démodée et dépassée, mais persistante dans les mentalités; mais l'enquête nous faisant découvrir se monde est menée à une lenteur extrême.

Le rythme est d'ailleurs le gros problème que j'ai avec ce livre. L'auteure passe à mon avis trop de temps à décrire les paysages, les actions parfois futiles des personnages, voir fait dire à ses personnages ce qu'ils ont vécu et que nous avons découvert dans les pages précédentes.

Les personnages sont admirables de profondeur et de complexité. Tant les vivants que les morts se révèlent au fur et à mesure des pages, montrent un autre visage qui ne correspond pas à leur première apparence.

Un roman que je dois terminer... mais après avoir repris un peu de vitalité auprès d'autres thrillers plus rythmés.
Lien : https://quoilire.wordpress.c..
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C'est une longue histoire que nous raconte Dolores Redondo, que j'aurais trouvée originale et intéressante si elle avait eu la bonne idée d'écrire le mot « FIN » bien avant la sept-centième page !
Manuel, écrivain célèbre, et Alvaro ont profité de la loi espagnole de 2005 sur le mariage entre homosexuels pour unir leur destin. Leur couple est solide, mais un point demeure obscur : Alvaro quitte Madrid deux ou trois jours par mois sans dire où il va vraiment et demande à son mari de lui faire confiance et de ne pas l'interroger à ce sujet. Jusqu'à ce que Manuel apprenne sa mort dans un accident de voiture en Galice. Pourquoi en Galice ? Il se rend sur place et apprend avec stupéfaction qu'Alvaro était marquis, fils d'une des plus grandes familles de Galice, gérant lui-même avec brio le domaine familial lors de ses séjours mensuels. Dans un premier temps, Manuel, déçu par le mensonge permanent d'Alvaro, décide de rentrer chez lui, même si ce dernier l'a nommé légataire universel, mais change d'avis quand il apprend que sa mort ne serait pas accidentelle ! Suite dans le bouquin.
Le roman devient donc un peu un polar, même si aucune enquête officielle n'est lancée. Seul un policier fraîchement retraité va aider Manuel à découvrir la vérité. Mais son intérêt principal réside dans la description de cette grande famille, prête à tout pour garder apparemment intacts leur réputation, leur honneur. Le vieux marquis a accepté de renouer avec Alvaro, chassé bien sûr vu ses penchants, parce qu'il se rendait compte qu'il était le seul fils capable de gérer le domaine. L'argent aussi est primordial chez ces gens-là !
Trois personnages, qui deviennent des amis, vont donc se lancer à la recherche de la vérité : Manuel, l'ex-policier Nogueira, et Lucas, curé et ami d'enfance d'Alvaro. Les révélations seront spectaculaires, les rebondissements fréquents, beaucoup de boue sera remuée : pour moi il y a eu saturation à un certain moment, d'autant plus que tout s'accélère à la fin, comme c'est souvent le cas.
Un mot aussi sur la forme, qui ne m'a pas emballé. L'autrice nous conte tout çà de façon traditionnelle, linéaire chronologiquement -ce n'est pas un défaut- mais le style m'a semblé parfois un peu scolaire, naïf, comme celui d'un journaliste qui voudrait être sûr que ses lecteurs comprennent bien tout. Quand par exemple elle relate une conversation à une tierce personne, elle utilise à peu près les mêmes phrases, les mêmes mots, comme dans un « copier-coller »
Globalement, cette lecture ne fut pas désagréable, mais mon plaisir a diminué au fil des pages.
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Tout à fait par hasard, j'ai commencé au même moment Je te protègerai de Peter May.
Et vu le nombre de similitudes, je ne peux qu'être tentée de critiquer les deux en parallèle.
Tous deux ont des titres jolis qui font rêver les filles romantiques de mon espèce, tous les deux ont une belle couverture chacune dans leur style, tous les deux parlent de vieilles traditions, l'un pour l'Ecosse l'autre pour l'Espagne. L'histoire en elle-même débute par la mort tragique du mari du personnage central. Celui de Peter May est classé en polar, celui de Dolores Redondo non et pourtant, on pourrait presque inverser. Donc beaucoup de similitudes.
Le roman de Dolores Redondo est par contre beaucoup plus sombre, torturé, lourd. Excepté les passages où l'on vogue avec plaisir le long des vignes, au soleil, avec le héros, tout le reste est vraiment pesant. J'avoue avoir eu beaucoup de mal à le finir, pas seulement parce que le livre, en tant qu'objet, était lourd aussi. J'ai trouvé le style assez froid, le héros peu attachant, les autres personnages non plus, l'intrigue longue à se mettre en place. Et puis, le détail du gamin possédé par l'âme d'un mort, bon, je trouve ça moyen, le surnaturel vient comme un cheveu sur la soupe.
Donc un roman pas nul en soi mais un peu chiant à lire, je me suis traînée je dois bien le reconnaître. Et pourtant, j'aimais tellement l'objet, je voulais vraiment l'aimer, comme quoi, le psychologique ne peut pas tout...
Lien : https://le-jardin-litteraire..
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Pavé énorme de 700 pages, Redondo n'a pas fait les choses à moitié après sa terrible & envoutante saga basque. Un auteur de livre découvre que son mari est décédé et lui cachait tout un pan de sa vie. Rien de bien neuf, pense-t-on, dans le milieu du thriller. C'est mal connaître l'auteure. le ton est donné dès les premières pages dans le milieu d'une famille riche dans un domaine de vignes où le vin coule autant que l'argent, la haine & le sang. le livre use trop souvent de longueurs et bascule souvent dans la saga estivale familiale. Une volonté de planter un décor, de coller à la réalité sans user d'artifices toutes les 5 pages. Mais comme dans Une offrande à la tempête, l'auteure s'insère dans la voie du n'importe-quoi et du j'en-fais-trop. Mais retenons les 500 premières pages, cette histoire d'amour/familiale entre désir & haine avec ce héros partagé très bien travaillé.
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