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3,39

sur 62 notes
Le Pavillon des oiseaux est un roman assez drôle et moderne dans ce qu'on apprend de la société romaine de cette époque et notamment cette passion du peuple pour les feuilles volantes de mauvaise qualité qui colportent les dernières rumeurs ou frasques qui concernent les familles nobles : on a un peu l'impression qu'il s'agit là des ancêtres des paparazzis et de la presse à scandale, et notre jeune et belle héroïne qui vit dans une prison dorée et voit ses moindres faits et gestes nourrir cette presse fait un peu penser à une Lady Diana de la Renaissance. Il est par ailleurs savoureux de lire les échanges entre Clélia, son mari et son amant, mais aussi l'hypocrisie de son père qui ferme les yeux sur la conduite de sa fille quand ça l'arrange mais n'hésite pas à la punit sévèrement quand cela nuit à sa carrière.

Malgré ces aspects positifs, je dois tout de même avouer que le Pavillon des oiseaux fut une lecture moins séduisante que Concours pour le paradis : si je devais d'ailleurs conseiller l'un des deux à quelqu'un qui souhaite découvrir cette autrice, je pencherai sans hésiter pour le deuxième. En effet, le roman est relativement court (300 pages) mais l'intrigue est plutôt lente car il n'y a pas beaucoup d'action : on a l'impression de suivre Clélia Farnèse au jour le jour et ses occupations ne sont pas des plus trépidantes, ce qui crée un certain ennui à la lecture. C'est dommage car on sent que l'autrice a fait un gros travail de recherches et le roman n'est pas dénué de qualités, bien au contraire.
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La Renaissance italienne se meurt.
Pas ses histoires de famille !
Les Farnese et les Médicis se déchirent à fleuret moucheté.
L'héroïne du roman biographique de Clelia Renucci , Clelia Farnèse Cesarini, en subit les conséquences. Impuissante, se croyant libre et protégée, elle sera la proie délicieuse des prélats et des princes. Les turpitudes de ces derniers s'imposent à l'envi de façon désespérante , sans aucun antidote

Est-ce parce que cette Clelia n'est finalement qu'un personnage falot, sans consistance?
Même les billets authentiques des paparazzi de l'époque n'ajoutent aucun piquant dans la trame de cette histoire terne, pourtant émaillée de fêtes somptueuses décadentes.

Quelques dialogues savoureux sauvent un peu ce texte, fait d'un enchaînement d'événements dont la platitude nous empêche de nous immiscer dans l'histoire, y compris dans une visite un peu plus approfondie de la Rome tant aimée de Clelia.
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Ce livre m'a été offert par ma soeur, pour accompagner ma remise sur pieds ! Sincèrement, seule, en lisant la quatrième de couverture, je ne serais pas allée spontanément vers ce roman. Convaincue par se libraire, ma soeur me l'a apporté et je l'ai commencé, un peu dubitative, peu attirée en général par les romans historiques. Et bravo à la libraire de bon conseil car j'ai vraiment aimé ce livre et passé un excellent moment en compagnie de Clélia Farnese, personnage principal du roman. Sur un fond historique très documenté, le récit de la vie de cette jeune femme au coeur de l'Italie pendant la Renaissance est passionnant, et le style de l'autrice enrichit le roman : son écriture est riche, précise, au vocabulaire recherché, le rythme des phrases s'accorde au tempo de la vie de Clélia. J'ai beaucoup apprécié cette écriture exigeante, qui enrichit le lecteur.

Clélia Renucci nous plonge dans l'univers impitoyable de Rome pendant la Renaissance : complots, trahisons, manigances, luttes de pouvoir religieux et politique, violence entre les grandes familles que sont les Médicis et les Farnèse. Clélia est une jeune femme moderne pour son époque, intelligente, qui entend vivre sa vie en échappant autant que faire se peut à l'emprise de son père, puis de son mari, de son amant, de son fils. C'est par ses yeux que l'on plonge dans la vie romaine. Elle se montre indépendante, perspicace, influente et souvent rebelle ! J'ai beaucoup appris sur la Renaissance italienne, sur le mode de vie des grands personnages religieux de l'époque, cardinaux et papes. J'ai découvert la grande violence qui prévalait dans ces milieux, derrière richesses et oeuvres d'art foisonnantes.

Lien : https://deslivresetmoi72.wix..
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J'ai lu il y a quelque temps déjà, en 2021, le précédent roman de Clélia Renucci "La fabrique des souvenirs" entre fantastique, interrogation sur la mémoire et amour impossible.. J'étais curieux de retrouver la plume de cette auteure dans un domaine très différent, le roman historique. Ici Clélia Renucci renoue avec son amour pour l'Italie en la personne de Clélia (!) Farnese.

Rome, vers 1556, fin de la Renaissance italienne. Clélia Farnese est la fille illégitime du Grand Cardinal (c'est son surnom) Alessandro Farnese. Oui, c'est l'époque où cardinaux et papes ont des enfants, illégitimes mais reconnus, élevés et protégés comme tout bon père de famille le ferait. La mère ? C'est de peu d'intérêt à ce moment-là. Noble ou servante, peu importe, elle est vite "évacuée".

Clélia a donc grandi dans l'ombre de l'autoritaire Cardinal. Mariée à 13 ans (oui oui, c'est la norme) au Gonfalonier du Pape le baron Césarini, mère à 16 ans, épouse aimée mais trompée (c'est la norme là aussi), elle sera la coqueluche de Rome, SA ville, puis honnie, puis regrettée et enfin ignorée. Etonnant destin que celui de cette belle, libre et intelligente jeune femme. Maîtresse du "petit" Cardinal Ferdinand de Medicis (encore un cardinal) futur duc et mari d'une princesse de France.. elle formera avec lui et son baron de mari un célèbre trio amical qui sera de toutes les fêtes et débauches de cette Renaissance finissante. Dépenses somptuaires, mécénat de peintres et sculpteurs célèbres ou débutants, palais extraordinaires, collections d'antiques auront bientôt raison de leurs fortunes. Et les hasards de la vie, les rumeurs, les imprudences auront aussi raison de l'impétueuse Clélia... L'exil sera la pire des punitions.

Une femme mariée soumise mais célébrée et admirée autant qu'haïe, puis veuve (2 fois) libre mais oubliée. D'un somptueux palais à une triste forteresse, d'un couvent confortable à un triste appartement romain, la belle Clélia est ici resuscitée avec empathie et tendresse par l'auteure. Mère d'un rejeton fantasque et ingrat, la belle jeune fille qui aima son Cardinal dans le célèbre Pavillon des Oiseaux de la non moins célèbre Villa Medicis aura une fin de vie bien triste..

Si vous vous intéressez à cette période de l'Histoire italienne, ou de l'histoire des arts, et aux relations compliquées, parfois meurtrières, entre les "grandes" familles que furent les Farnese, Medicis et autres Orsini, voici une histoire vraie qui vous y replongera entre papes tout puissants et aristocrates flamboyants.
Lien : https://mgbooks33.blogspot.com
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Rome , fin du XVIème , ombres et lumières , Médicis contre Farnèse , course à la papauté , imbroglio et magouille ,coups de poker et coups de poignards . Clélia Renucci sur ce fond éclatant , détache un personnage de femme :Clélia Farnèse , bâtarde de cardinal , devenue par sa beauté et ses amours tumultueuses la vedette des médias de l'époque (avisi et pasquinate) . Un regard sur la condition de la femme noble à l'époque , enjeu des luttes politiques , atout dans les combines dynastiques , jamais ,si brillante soit-elle, totalement maîtresse de son destin. Un roman rythmé qui se lit avec plaisir , appuyé sur une solide documentation mais peinant parfois à donner vie aux personnages.
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Ah, Clélia Renucci et son amour de l'Italie ont encore frappé ! de retour dans nos librairies, l'auteure nous prend une fois encore par la main pour nous proposer ici une découverte dans la ville mythique de Rome à la fin de la Renaissance, dans une ambiance de paix armée entre la famille Médicis et la famille Farnèse. L'immersion est totale et l'histoire que nous déroule Clélia Renucci sur fond d'intrigues, d'amour et de décadence, ne peut qu'intriguer le lecteur et le pousser à tourner les pages de ce roman.

Vous l'aurez compris, pour ma part, l'opération séduction lancée par l'auteure a opéré ! Découvrir, dans tous leurs détails, les oppositions incessantes entre les différents clans et les différentes intrigues qui se nouent quotidiennement est en réalité passionnant. Je dois vous avouer que j'ai aimé particulièrement le personnage de Clélia Farnèse, cette femme prise en étau entre son devoir et ses envies, cette femme que l'on ne laisse pas choisir son avenir mais à qui l'on demande une soumission totale et un sens du sacrifice assez hallucinant… Touchante autant qu'horripilante à cause de son côté naïf et niais, j'ai vraiment apprécié découvrir sa vie.

C'est bien plus qu'un roman historique que nous propose ici l'auteure, on sent le travail de recherches mené en amont pour livrer une histoire sans faille et très peu éloigné de la vérité.

Complots, intrigues, trahisons et passions, ce livre est une belle découverte qui se lit sans prise de tête et vous fera quitter votre quotidien sans peine. A lire !
Lien : https://ogrimoire.com/2023/1..
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Clélia est la fille illégitime mais reconnue du cardinal Farnèse. Ce roman retrace sa vie à la fin du XVIè siècle, en Italie. La condition d'une femme, entre les obligations liées au mariage arrangé, aux alliances pour maintenir le pouvoir, l'injonction à procréer ou encore le peu de considération pour son genre.
Un livre qui raconte une histoire, sans trop rentrer dans la psychologie des personnages, et qui n'est donc pas indispensable. Un des nombreux livres de cette rentrée littéraire 2023 sur l'Italie. Un livre plaisant à lire.
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Après avoir adoré le premier roman de l'auteure, "Concours pour le paradis", j'avais hâte de me lancer dans son troisième roman, à nouveau historique.

L'histoire est, en effet, celle de Clélia, fille illégitime d'Alexandre Farnèse. Direction Rome, au 16e siècle, ce qui avait tout pour me plaire...

Je ne vais pas épiloguer très longtemps, je n'ai pas accroché à l'histoire, que j'ai abandonnée avant d'arriver à la moitié. Ceux qui l'ont lu en entier pourront peut-être démentir mon ressenti mais il m'a manqué de consistance. J'aurais aimé un peu plus de recontextualisation historique, qui aurait permis, je pense, de dissiper mon impression de personnages factices aux dialogues assez creux.

Rendez-vous manqué donc...
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Clélia Renucci signe son troisième roman le pavillon des oiseaux le 23 août 2023 aux éditions Albin Michel et nous offre un roman fascinant, passionnant et envoûtant.
Le pavillon des oiseaux est un roman historique parfaitement bien maîtrisé. le lecteur ressent tout le travail et toutes les recherches historiques de Clélia Renucci. C'est précis et minutieux.
On suit le destin de Clélia, cette femme libre, intelligente et rebelle dans un milieu d'hommes sur fond de complots et d'ambitions, à travers une période celle de la Renaissance italienne à Rome. Clélia Renucci
nous offre un panel de personnages attachants et ambitieux mêlant intrigues dans ce contexte historique.
Quant à la plume, elle est fine et d'une telle fluidité qu'on se laisse captiver.
L'autrice rend un bel hommage à son héroïne et saisit l'intime vérité, close entre les murs du Pavillon des oiseaux.
Si vous aimez les romans historiques, ce livre est fait pour vous, Clelia renucci nous conte avec brio le destin tragique de son héroïne en nous plongeant dans des rivalités familiales…
C'est avec plaisir que je vous recommande cette lecture agréable. Vous verrez, c'est surprenant et envoûtant.
Lien : http://juliechronique.fr/202..
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Clélia Renucci a été découverte grâce à son excellent premier roman intitulé Concours pour le Paradis dans lequel elle plonge ses lecteurs dans la Venise du XVIe siècle, en compagnie du peintre Tintoret.

Avec le Pavillon des oiseaux, l'auteur continue ses incursions dans la Renaissance italienne, mais, plutôt vers la fin de cette période fastueuse au point de vue des arts, de la littérature, en brossant le portrait d'une femme indépendante, insoumise et rebelle : Clélia Farnese, fille illégitime du cardinal Alessandro Farnese, pour ne pas la citer.

En effet, Clélia Farnese incarne, autour de sa personne, la beauté, l'intelligence, la culture, à la fois la grandeur et la décadence de son époque. Grandeur liée à son esprit vif, curieux, son éducation, sa soif d'apprendre et décadence à cause de ses excès multiples.

Sous la plume de Clélia Renucci, un tourbillon de personnages, ayant réellement existé, prennent vie sous nos yeux. Bons vivants et attachants, ils sont foisonnant, ambitieux, carriéristes, avides de pouvoir tout en travaillant pour une seule et même cause : la gloire de leur nom, celle de Rome et de Florence.

Le tout autour de la figure emblématique de Clélia Farnèse - même si elle profite des avantages liés à son nom - sera l'enjeu de luttes intestines entre son père le cardinal Alessandro Farnèse et le Cardinal Ferdinand de Medicis qui se servirent d'elle pour tenter, par tous les moyens, d'arriver à leurs fins. du moins d'après ce que j'ai compris.

On assiste également à la naissance des villas Farnèse et Médicis, en lien avec les rivalités de leurs créateurs.
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