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"I'll be back" aurait pu nous gratifier le locataire du 221b lorsque son père littéraire le fit chuter dans les chutes de Reichenbach, se débarassant ainsi de son personnage encombrant... mais personne, même pas lui, ne pouvait déduire qu'il reviendrait, effectivement.

Nous sommes en 1893...

Vous l'aurez compris (sinon, faites semblant), nous nous trouvons en plein Grand Hiatus.

Le livre commence avec la narration d'une dénommée Irène Quibolle, descendante des Vernet... Pour les holmésiens, le nom du peintre Vernet fait directement penser à l'ancêtre de Holmes, le frère de sa grand-mère maternelle.

Donc, notre Irène - qui n'est malheureusement pas Adler - nous parle un peu de sa vie et de l'arrivée d'un cousin prénommé Sherrinford, le fils de Julienne Lecomte, sa tante, et descendant de la famille des peintres Vernet.

On l'aura compris, Sherrinford n'est autre que Sherlock Holmes, voyageant incognito pendant le grand hiatus, en 1893.

Sa petite enquête mènera le grand homme dans la bureaucratie française, au service des Dons et Legs, à Paris.

Si dehors, les attentats anarchistes font rage, dedans, ça sent tout autant l'anarchie et le m'en-foutisme à tous les étages. Oui, à cette époque là, les fonctionnaires ne fonctionnaient pas trop bien...

Vous ne me croyez pas ? Voyez plutôt : des documents qui disparaissent, un fonctionnaire qui est tout simplement assassiné, un autre qui est fou à lier, un autre qui échappe à un attentat après avoir écrit un roman qui parle des moeurs de la maison "fonctionnaire", sans compter qu'on lui a dérobé son manuscrit, et qu'il y a aussi un roman "Trois mois dans la jungle", écrit et dédicacé par un certain Colonel Sebastian Moran, qui a disparu...

Heureusement que le conservateur du musée de Vanne-en-Bresse est là pour mener l'enquête. Vous l'aurez deviné aussi que le conservateur du musée n'est autre que le détective anglais...

Holmes, dans cette enquête, découvrira que ce qui commençait par du grotesque finira jusqu'au tragique, prouvant que... Ah mais non, là je ne peux rien vous dire !

Agréable lecture, véritable plongée dans le Grand Hiatus holmésien où l'auteur égratigne, au passage, quelques explications proférées par Holmes lors de son retour, dans "La maison vide".

Holmes usera de sa science de la déduction et de celle du déguisement. Sans oublier Paris et ses anarchistes, les "bons" et les dingues. Y'en a même un qui tua votre président de la république, Sadi Carnot...

De plus, hormis les quelques chapitres du départ qui sont de la main de la cousine Irène, le reste est de la main de Holmes, ce qui délectable pour quelqu'un comme moi.

Un défaut ? Comme toujours, c'est bien trop court !

Lien : http://the-cannibal-lecteur...
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L'assassin du boulevard est une adaptation de Sherlock Holmes écrite par René Reouven. L'action se situe pendant les 3 années qui ont suivi la disparition de notre héros aux chutes de Reichenbach et se base sur des allusions données par Conan Doyle dans ses livres pour expliquer cette absence.

Sherlock Holmes se cache en France (pendant une période de rébellion anarchique), ne désirant que se reposer. Il en profite pour rendre visite à sa cousine Irène qu'il n'a jamais vue. Celle-ci au fil du temps lui relate les mésaventures du frère de son fiancé, Eugène Meunier accusé d'être un anarchiste ayant mis des bombes dans Paris. Très vite, le flair de Sherlock se met en action et il sent que cette affaire possède une part de mystère et un lien avec son ennemi juré Moriarty, mort.


Globalement un peu brouillon comme enquête entre les différents personnages qu'incarne Sherlock, les protagonistes … on s'y perd un peu. le récit est tiré par les cheveux à mon sens : une caricature de l'administration avec des fonctionnaires fous, fainéants ou encore occupés à folâtrer dans les jupons . Je vous avoue que la fin m'a laissée dubitative de par son côté brutale et expéditive : en gros, je n'ai pas trop compris le rapport entre l'enquête et cette fin.


Par contre, j'adore dans ce genre de reprise le fait que l'auteur plonge le personnage « fictionnaire » de Sherlock au milieu d'un cadre historique réel et de protagonistes ayant réellement existé.
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C'est un excellent pastiche, bien écrit, une bonne intrigue qui met un peu de temps à démarrer mais le final est vraiment très bon.
L'auteur maîtrise parfaitement le canon et il insère malicieusement cette histoire juste avant la réapparition d'Holmes que l'on croyait mort dans les chutes de Reischenbach alors qu'il vivait en France.


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UN VOYAGE EN HOLMESIE....

La littérature holmésienne se divise en deux parties : le Canon (4 romans et 56 nouvelles)et les pastiches.

Les pastiches comprennent deux sous-unités : les totalement imaginés et les inspirés.

Les inspirés prennent pour base de départ un extrait tiré d'une nouvelle dans laquelle sont évoqués des mystères résolus par le Détective Consultant.

Ainsi trouve-t'on dans "Un scandale en Bohème" cette phrase : « Divers échos de son activité m'étaient parvenus par intervalles : notamment son voyage à Odessa où il avait été appelé pour le meurtre des Trepoff, la solution qu'il apporta au drame ténébreux qui se déroula entre les frères Atkinson de Trincomalee, enfin la mission qu'il réussit fort discrètement pour la famille royale de Hollande*. »

Un pasticheur entraîné dispose de trois sujet d'enquêtes imaginés par sir Arthur : l'assassinat Trepoff, le cas Atkinson, l'affaire de la Maison d'Orange.

René Réouven est un maître dans cet art faussaire consistant à forger un texte qui pourrait passer pour un original tant sa connaissance des oeuvres de S.H. est avérée.

Il nous concocte donc un enquête qui se situe entre la mort de Sherlock chutant avec Moriarty dans la chute de Reichenbach et la résurrection de Sherlock, qui revenant aux affaires, en profite pour régler ses comptes avec la bande du génie du Crime et faire la lumière sur les circonstances ayant présidé à la mort de l'Honorable Ronald Adair.

On est donc, pour l'essentiel, à Paris en 1894 dans une ville secouée par les attentats anarchistes qui s'enchaînent implacablement.

Sherlock Holmes missionné par un certain Oscar Meunier, artiste grenoblois, découvre très vite la patte criminelle dissimulée derrière cette floraison d'explosions.

Sa piste principale le mène vers la Direction des Dons et Legs , l'oriente vers le milieu des auteurs de la fin du XIXème siècle notamment spécialisés dans la consommation d'absinthe, découvre les liens tissés entre le milieu criminel et le milieu militant, entraîne le démantelement de la branche française du gang Moriarty.

La reconstitution est totalement réussie. L'idée d'utiliser les personnages de "Messieurs les Ronds de Cuir" de Georges Courteline est absolument géniale. La lecture offre un plaisir identique à celui que l'on tire des nouvelles ou des romans. La découverte des activités de S.H. pendant sa mort remplit une case désespérement vide. Bref un joli coup d'archet !.

A signaler : cet excellent polar ne se trouve plus que d'occasion.

*Extrait de: Arthur Conan Doyle. « Les Aventures de Sherlock Holmes. » Apple Books.
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Tous les joyeux personnages de "Messieurs les ronds-de-cuir" de Georges Courteline se retrouvent dans ce roman et accueillent le cousin anglais d'Irène Quibolle, Sherrinford, le fils de Julienne Vernet, descendant de la famille des peintres Vernet. On l'aura compris, Sherrinford n'est autre que Sherlock Holmes, voyageant incognito pendant le grand hiatus, en 1893.
René Réouven réussit ici haut la main une excellente parodie d'une très grande cohérence. Messieurs les ronds-de-cuir parut, pour la première fois, en feuilleton, au cours des années 1891-1892, puis sous forme de livre, en 1893. A cette époque, les attentats anarchistes faisaient rage à Paris (dont ceux perpétrés par Ravachol, boulevard Saint-Germain), avec une violence crescendo qui aboutira en 1994 à l'assassinat par l'anarchiste italien Caserio, de Sadi Carnot, le président de la république française.
Tous ces éléments bien réels servent à la construction du récit, mêlant astucieusement les aventures au service des Dons et Legs, les événements historiques, et les citations attendues de Conan Doyle ("l'assassin du boulevard" !) sans oublier la participation des ennemis traditionnels de Sherlock Holmes - le professeur Moriarty et le colonel Moran - qui réapparaissent logiquement lors du retour de Holmes dans la "Maison vide".
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Lecture plaisante : l'auteur, Holmesien distingué, imagine des enquêtes plausibles, qui s'inscrivent dans des remarques de Conan Doyle en personne. Dans celui-ci Holmes, après avoir tué Moriarty aux fameuses chutes de Reichenbach, passe en France trois années, toujours à la recherche des deux plus fameux complices de Moriarty. Ce roman croise Sherlock avec Courteline (Messieurs-les-Ronds-de Cuir), et les attentats anarchistes de l'époque. le style est soigné, dans l'esprit de Conan Doyle. Bref, un petit régal. Je lirai la suite.
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René REOUVEN : L'assassin du boulevard.

Petit chef d'oeuvre de la littérature policière, petit chef d'oeuvre de la littérature tout court, L'assassin du boulevard est également un chef d'oeuvre d'érudition et un modèle du genre dans le pastiche.

Ce roman narre une aventure de Sherlock Holmes relatée par lui-même, ce qui est rare, le détective n'ayant pris la plume que deux ou trois fois, laissant au docteur Watson le soin de raconter ses enquêtes.

Or cette aventure se déroule entre 1893 et 1894, levant le voile sur une partie des années d'ombre se déroulant entre sa disparition dans les chutes de Reichenbach, voir le dernier problème dans Les mémoires de Sherlock Holmes, et sa réapparition dans La maison vide première des enquêtes relatées dans le retour de Sherlock Holmes.

René Reouven, en véritable holmésologiste, comble les lacunes de Watson concernant les tribulations holmésiennes, certaines de ces enquêtes n'étant que simplement évoquées par le célèbre docteur.

Mais René Reouven ne se contente pas de mettre en scène Sherlock Holmes, il fait revivre pour la plus grande joie de ses lecteurs, et avec un souci d'exactitude qui l'honore des personnages réels et savoureux, parfois au destin tragique, que ce soit sous leur véritable patronyme ou sous un nom d'emprunt. le tout donne au récit un air de véracité rendant le personnage de Sherlock Holmes un peu moins légendaire, un peu moins mythique.

A la lecture de roman on pourrait s'écrier, pastichant une phrase célèbre : Sherlock Holmes existe, je l'ai rencontré !

Lien : http://leslecturesdelonclepa..
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