Le plus beau métier du monde : Chroniques d'un prof des quartiers

Pendant trente ans, Dominique Resch a été professeur de français et d'histoire-géographie à Marseille, dans les quartiers nord. Au long de toutes ces belles années d'enseignement, il a noté de nombreuses anecdotes sur les élèves, les professeurs, sur la vie au lycée…
Il nous raconte son quotidien et son métier au lycée professionnel avec beaucoup d'humour, de bienveillance et d'émotion. Il ne cache pas la réalité de ce quartier « sensible », les dealers, la violence ou encore la détresse des élèves venus d'Afrique. L'auteur arrive à rendre ces élèves terriblement attachants.
Cet enseignant convaincu donne au lecteur une vision sensible et optimiste de son métier.
C'est un hymne à l'enseignement et un hommage aux enseignants qui travaillent inlassablement dans des conditions parfois difficiles. Ce n'est pas toujours facile en classe mais grâce à la cohésion de l'équipe, l'entraide entre les élèves, l'inventivité, l'humour, la persévérance et la bienveillance des liens authentiques se tissent avec les élèves.
Et avec toutes ses notes collectées et conservées précieusement pendant trente ans, Dominique Resch a de quoi nous écrire un volume 2…
Merci à Babelio et les éditions Vuibert pour cet album est à la fois divertissant, instructif et drôle.
Lien : https://aproposdelivres.word..

Le métier d'enseignant est bien souvent réduit à une alternative face aux jeunes : "les enfants sont formidables" ou "cette génération incarne la fin de la civilisation". Penchant plutôt du côté de la première option, Dominique Resch, professeur dans un lycée professionnel des quartiers nord De Marseille propose avec le dessin d'Éric Doxat des chroniques véridiques de son quotidien éducatif, reprenant des personnages imaginaires mais inspirés du réel.

On salue l'engagement de Dominique Resch - visible dans le livre comme dans les précédents, et les élèves semblent bien le lui rendre. Surtout, on lui souhaite une bonne retraite puisque c'était sa dernière année d'enseignement. Quant à trouver un récit complet et objectif du métier d'enseignant, ce n'est pas l'objet de ce livre qui se veut plutôt un recueil divertissant de perles.

Par de multiples histoires, brèves d'une à quelques pages, les auteurs relatent des anecdotes, ce qu'on nomme chez nous autres profs des perles : rapport des élèves à l'art, à l'injure, au travail, aux professeurs... En insistant sur le positif ou en tout cas l'humoristique, on limite néanmoins de beaucoup l'analyse. Si quelques sujets plus délicats peuvent apparaître (le trafic de drogue permettant de limiter la violence aux abords du lycée par exemple), l'analyse reste biaisée par un optimisme sans faille qui laisse de côté ce qui compose la plus grande part du quotidien des enseignants pour insister sur le rire, toujours bienvenu mais non central.

Le dessin est sobre, pour ne pas dire sans relief, le seul choix marquant est l'existence de tâches de couleur dans un ensemble bleu-gris : un choix économique (le peu de temps du dessinateur pour la coloration, selon une interview) mais permettant aussi de souligner la chute ou un élément important du scénario.

Merci à Babelio et sa Masse critique pour l'envoi de cette BD qui tombait vraiment à pic: le jour de la pré-rentrée.
J'ai vraiment beaucoup apprécié les saynètes souvent plus vraies que nature qui nous sont proposées au coeur de ce lycée professionnel des quartiers sensibles. Moi qui suis aussi un "vieux" professeur, j'ai enseigné en Etablissement Régional d'Enseignement Adapté, et j'ai retrouvé dans ces pages les attitudes de certains de mes élèves: quelquefois décalées, souvent désarmantes et au final très touchantes. Pour peu qu'on leur tende la main, ces jeunes font souvent tout pour faire plaisir, et témoignent d'une confiance qui donne encore plus envie de les accompagner. Bref, cette BD m'a mis du baume au coeur et le sourire aux lèvres; bravo à l'auteur pour avoir su garder cet amour du métier ainsi que, quelquefois, une certaine auto-dérision salutaire vis-à-vis de nos travers de profs!
Cette lecture m'a donné un coup de boost pile avant que je ne fasse la connaissance de mes nouveaux élèves, quelle aubaine!
Chers collègues, à lire quand on a un coup de mou.
Chers non-enseignants, à lire pour partager une vision positive du "plus beau métier du monde"; ce n'est pas si fréquent.

Cet ouvrage est très touchant plein de la finesse du professeur qui a oeuvré durant longtemps très longtemps dans les quartiers retraçant cette vie dans ces établissement et mettant dans la bulle tout la poésie à eux et ce partage entre l enseignant et ces jeunes avec beaucoup de respect. Félicitations à l auteur mais également au dessinateur qui a dessiné cet harmonie atypique.

"Le plus beau métier du monde - Chroniques d'un prof des quartiers" dévoile avec sincérité et empathie le quotidien de Dominique Resch, enseignant dans un lycée difficile.

À travers des scènes pleines de vie, l'auteur nous narre des moments drôles, touchants et parfois déconcertants de la vie scolaire. La simplicité des dessins et les couleurs vives apportent de l'énergie à l'ensemble. Bien que l'approche puisse sembler superficielle pour certains, elle offre un regard authentique sur les défis sociaux tout en célébrant la passion de l'enseignement. Une lecture qui réchauffe le coeur et permet de mieux comprendre la réalité des quartiers difficiles.

Il faut lire et regarder “Le plus beau métier du monde”, si l'on s'intéresse à la vie de ce qu'on appelle “les quartiers”. C'est tendre, c'est drôle, c'est pétri d'espoir. Dominique Resch et Éric Doxat viennent de façonner un petit bijou. Ça se lit d'une traite. Bravo

Dominique Resch est enseignant dans les quartiers difficiles de Marseille et raconte des anecdotes de son quotidien.

Ses anecdotes sont similaires à celles que n'importe quels enseignants des zones difficiles (je pense au 93 par ex) rencontrent. Si certaines font sourire, (je n'ai pas trouvé cela "hilarant" comme c'est mentionné dans de nombreuses critiques), on se lasse assez vite de ce petit jeu qui n'adopte qu'un point de vue.

Bien sûr que la BD se dévore mais quid des conditions de travail difficiles des enseignants ? Oui les élèves peuvent être attachants mais ça ne suffit pas. le problème ne vient pas vraiment des élèves mais plutôt de l'institution et de la classe politique. Pas un mot sur ça. Pas un mot sur le travail des autres membres de l'équipe (on voit brièvement la CPE et un chef d'établissement). Pas un mot non plus sur le travail réellement accompli en classe. On a l'impression que M. Resch est un super prof avec un bon contact avec les élèves et c'est, à mon avis le cas. Mais le travail d'un enseignant, c'est quand même d'enseigner des contenus imposés.

Bref, j'ai trouvé ça sans grand intérêt, même si la lecture est agréable.

Absolument génial !
Touchant, sensible, frais, drôle, subtil... Enfin une vision positive du métier de prof et des jeunes des quartiers ! C'est comme une bulle d'oxygène dans le contexte actuel.
Tout est authentique, des histoires les plus légères et rigolotes aux passages les plus graves. Comme ce jeune, scolarisé mais sans papiers, obligé de sécher la remise des diplômes parce qu'il a reçu une OQT (obligation de quitter le territoire).
Des profs comme Dominique Resch, on en voudrait partout. Ils sont précieux pour faire comprendre aux mômes que l'école est une chance à ne pas laisser passer.
Vivement le tome 2 !

J'ai découvert Dominique Resch, professeur de français et histoire-géographie dans les quartiers nord De Marseille, en 2011 lors de la sortie de Mots de tête. Une succession de tranches cours, entre ce prof et Abdel, Michaël, Nadir, Kevin et les autres : ses élèves.

Quel plaisir de retrouver ici ses chroniques sous le trait d'Eric Doxat. Farès, Karim, Donovan, Dylan, Fatia, Syrina, Lyam,… ont pris le relai des élèves précédents. Entre questionnement existentiel sur Dieu, jeu du dictionnaire, premier émoi amoureux, microcosme du quartier, ils prennent la relève avec brio !


On se rend compte du décalage entre « l'administration » et la débrouille de chaque jour. Les situations complexes, émouvantes, parfois douloureuses auxquelles est confronté l'auteur. On rit beaucoup aussi de cette classe très investie que ce soit dans ce projet de bd, un gimmick très drôle tout du long de l'ouvrage, ou dans l'inspection académique de leur professeur. Les élèves sont à la fois candides, touchants, lourdingues, fatigants, entiers ! ils sont à l'âge où rien n'est grave et en même temps, pour certain, confronté à des situations lourdes.

Je relis ma chronique d'il y a 12 ans et mon constat est strictement identique, il faut cloner Dominique Resch ! Il faut parler de ces nombreux profs comme lui qui aiment leurs élèves, qui, en gardant toujours la position d'enseignant, créent une complicité, un respect mutuel, ces profs qui vivent leur métier comme un sacerdoce.

Bien évidement tout n'est pas rose et Dominique Resch analyse parfaitement les faiblesses de notre système éducatif mais son humour, sa passion et sa vision de l'enseignement ouvre une fenêtre d'avenir à ces jeunes que les médias se plaisent à (souvent) nous décrire comme perdu voir irrécupérable. Il y a d'ailleurs une planche très drôle à ce sujet où les élèves se demandent ce qu'est un « quartier sensible ».

Cette BD est un rayon de lumière face à une actualité des quartiers souvent dramatique et anxiogène.