La conquête de Mr Darcy

Je viens de découvrir une vérité profonde qui m'attriste. le monde est scindé en deux. Cette division est simple mais sans appel : il y a ceux qui ont bon goût, et ceux qui, malheureusement, jouissent d'un goût plus que discutable. Surtout quand il s'agit de Mr Darcy et de Colin Firth (adaptation de la BBC de O & P).

Cela m'inquiète d'ailleurs. Lire de certains que Colin Firth fait un Darcy constipé ? Je ne ferai aucun commentaire, si ce n'est « Nanmého, ça va pas la tête ! » Un virus interplanétaire a dû s'abattre sur notre Douce Terre...

Colin constipé ?! Pfff, pas du tout... Il est tout en élégance, en retenue...

Ce que n'est absolument pas le Darcy de ce roman d'Abigail Reynolds. L'auteure part donc de ce fameux « What if », ce « que ce serait-il passé si.. » pour imaginer un Mr. Darcy tenace (jusque-là tout va bien), prêt à tout pour conquérir Elizabeth (à ce stade, ça peut encore aller). Tellement prêt à tout que quand il la sent flancher, des ailes lui poussent dans le dos, mais pas pour en faire un ange de retenue. Non, non, Mr Darcy devient un homme pouvant à peine se contrôler.


Et moi, mon Mr Darcy, je ne l'imagine pas du tout comme cela... C'est là où le bât blesse. Si les personnages avaient eu un autre nom, s'ils n'avaient pas été rattachés à O & P, j'aurais pleinement savouré cette lecture grivoise et diablement efficace. Mais on parle de Mr Darcy, mon Mr Darcy, mon homme idéal dans la littérature... Et il doit être capable de contenir ses pulsions (très bien qu'il ait des pulsions, Mr Darcy est un homme, un vrai... mais de là à franchir certaines limites... euhh, pas mon Mr Darcy! I am choqued !)

Hormis ce léger détail, rien à redire sur le récit. L'écriture est vive, agréable, les situations vraisemblables. le récit défile aussi vite que les pages. 

Non, seul problème, mon Mr Darcy est un homme qui respecte les convenances... 

(Et non, Colin Firth n'a pas l'air constipé !) 
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Après avoir été rejeté par Elizabeth, Darcy se confie à son cousin, le colonel Fitzwilliam, qui va le convaincre de tout faire pour conquérir celle qu'il aime. Darcy n'attendra donc pas cette fois que le destin remette Lizzy sur sa route et va passer à l'action.

Avertissement: ce livre est une version érotique d'Orgueil et Préjugés. Personnellement, je le savais déjà avant de l'ouvrir mais je sais que plus d'une d'entre vous a été bien surprise. le premier reproche que j'aurais donc à formuler est que ce n'est écrit nul part. Une fois que l'on s'est préparée à l'improbabilité totale de l'histoire, qui ne colle ni avec l'époque, ni avec les personnages, je dois dire que, étonnamment, ce livre est plutôt agréable et bien écrit. Mais bon, une fois encore, il faut faire abstraction de l'original pour apprécier et c'est quand même bien dommage et pas vraiment le but premier d'une austenerie selon moi.

Mais revenons quand même deux minutes sur ses bons côtés: honnêtement, entre deux scènes érotiques, Abigail Reynolds nous donne à voir des choses intéressantes sur ces personnages (en relisant cette phrase, je me rends compte de son double sens, toutes mes excuses) que nous connaissons si bien et pourrait presque nous convaincre que ce déroulement est plausible. Et pour ne rien gâcher, l'humour est également bien présent, c'est déjà pas mal non?

Deux mots sur la traduction qui, comme la précédente parution de J'ai Lu, est d'Eléonore Kempler, que j'avais beaucoup critiqué pour Insaisissable Mr Darcy. Ici, j'ai été moins gêné et je n'ai pas été tenté d'aller ouvrir mon exemplaire anglais pour comparer, c'est plutôt positif. En revanche, cette manie de vouloir remplacer les noms des personnages par des adjectifs reste bien présente et est toujours aussi agaçante pour moi j'en ai peur. Pour exemple, pendant l'accouchement de Lizzy, nous avons droit à "la parturiente" par ci, "la parturiente" par là! Seriously??? Je ne vais pas m'étendre plus avant mais je voudrais dire à Eléonore Kempler, parce que je sais qu'elle a vu ma première critique, que bien que je ne puisse pas faire semblant d'avoir apprécié ces aspects, je suis tout à fait consciente qu'il doit être extrêmement désagréable de voir son travail critiqué ainsi et je m'en excuse sincèrement. Je l'invite donc bien volontiers à faire usage de son droit de réponse ici même et à nous expliquer ses choix de traduction si elle en a envie.

En conclusion, si vous avez envie de lire une version de P&P où Lizzy se laisse tripoter par Darcy avant même d'être sûre d'en être amoureuse, vous pourriez bien passer un moment des plus agréables!
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Après le refus d'Elizabeth à sa demande en mariage, Darcy plonge dans une mélancolie qui finit par inquiéter tous ses proches. Heureusement, quelque peu secoué par son cousin, il décide de contrer le destin et de tout tenter pour séduire la femme qu'il aime..


Bon, je sais que j'enchaîne quelques avis négatifs, on va me prendre pour une vieille râleuse.. mais c'est comme ça! Si j'adore Jane Austen, j'ai du mal avec les austenneries, surtout quand elles concernent les personnages principaux comme c'est le cas ici. Les histoires qui mettent en avant les personnages secondaires sont plus crédibles à mes yeux, par contre, quand il s'agit d'Elizabeth et de Darcy.. aoutch.

Sorti de son contexte, le roman en lui-même est plutôt sympathique mais l'auteure a bien trop pris de libertés avec les caractères originaux de Darcy et d'Elizabeth. le premier devient beaucoup trop sympathique, spontané et surtout tactile.. La deuxième devient une grosse râleuse qui passe son temps à se rappeler encore et encore les même scènes et à se voiler la face pour ne pas s'avouer ce qu'elle ressent vraiment. le début était mignonnet, bien que peu crédible, mais après, ça part dans des directions un peu trop extrêmes pour moi. Orgueil et préjugés c'est un roman sacré pour moi, du coup voir du sexe mêlé à ce récit que j'aime tellement, c'était un peu dur voir carrément repoussant. J'avais envie de lever les yeux au ciel devant chaque scène un peu olé-olé (j'adore l'expression) et aussi devant pas mal de dialogues qui sonnent un peu faux à mes oreilles. (ou à mes yeux en l'occurrence.)

Bref, je ne suis pas conquise, vous l'aurez compris. Si ça avait été une romance normale, j'aurais sans conteste pu apprécier tranquillement cette lecture. Malheureusement, Darcy étant Darcy.. Il y a des choses sacrées dans la vie!
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Ce n'est un secret pour personne, j'ai beaucoup apprécié Orgueil et Préjugés. Aussi, quand j'ai vu ce roman dans un concours chez Boulevard des Passions, j'ai participé et j'ai eu la chance de le remporter. Il n'a pas fait très long feu dans ma biblio et il a été juste parfait pour me décoller du genre SF avec lequel j'ai du mal, ces temps-ci !

La conquête de Mr Darcy est une version alternative du roman initial. Et si Elizabeth avait refusé de l'épouser ? Que se serait-il passé ? Et si Darcy avait dû faire la cour à Lizzie pour la convaincre de ses sentiments ? C'est ce que l'on peut trouver dans ces quelques pages, mais attention, avec moins – beaucoup moins – de réserve que Jane Austen.

Quand j'ai commencé ce bouquin, je n'avais aucun a priori : je m'étais préservée des commentaires Livraddict parfois relativement traîtres et j'avais même oublié le résumé, pour vous dire. le départ m'a paru assez difficile, j'étais plus ou moins embarquée, comme toujours lorsque nos chouchous sont séparés. Et puis, le tout s'est mis en branle, et là, je me suis surprise à adhérer. Au point que le soir même, j'avais avalé la moitié du roman (qui fait 480 pages).

Je suis restée attachée au livre de façon incroyable : je ne voulais plus m'arrêter. J'ai trouvé l'ensemble très addictif, mais je dois avouer ici que j'ai fini par lire la romance comme une fiction historique et non plus tellement comme une version alternative de Lizzie et Darcy. Pourquoi ? Parce que les deux personnages me semblaient assez éloignés de l'image que je m'en étais faite à la base : la conquête de Mr Darcy est un peu plus osée et mielleuse que ce que les véritables Lizzie et William auraient réalisé, à mon avis. J'ai cependant beaucoup, beaucoup aimé que Miss Bennet possède des hésitations légitimes et ne sache pas trop quoi faire de ses sentiments à la base. le chemin est long, mais il m'a vraiment plu !

Abordons un point surprenant : les scènes olé-olé. Ne rigolez pas, mais j'ai eu quand même un peu chaud en lisant ce bouquin ! Je ne dis pas que je n'ai pas apprécié, loin de là, c'était un voyage agréable dans lequel j'ai quand même dû sauter quelques lignes par-ci par-là. Sauf que je vous explique le deal : quand je plonge dans une romance de style Jane Austen, je me représente les moeurs de l'époque. Un frôlement de main, un baise-main et je suis déjà loin ! Alors là, quand on a commencé à partir dans des trucs encore plus explicites, je vous dis même pas !

C'était pour moi un point agréable, de pouvoir lire quelque chose de très sensuel et un peu interdit selon les moeurs de l'époque. Cela étant, ça a participé à ma vision d'une version alternative, une fiction sur le roman de Jane Austen. En ça, ça ne m'a pas dérangée, même si pour moi, les caractères des personnages étaient moins concordants que la version originale (normal). On retrouve quand même de bons points qui nous rappellent que Darcy aime bien décider seul, Lizzie est sarcastique et assez indépendante…

J'ai aussi apprécié que l'on ne s'arrête pas simplement à la cour que Mr Darcy fait à Elizabeth : les presque 500 pages du bouquin nous permettent aussi d'avoir un aperçu de la vie de mari et femme des deux personnages, et de quelques évènements survenus autour d'eux. Ça m'a aussi beaucoup plu !

Quant à la plume, je l'ai trouvée juste, assez douce et posée. Elle correspond bien pour des romances historiques et elle a sans doute fortement contribué à me rendre la lecture addictive, puisque j'ai quelques phrases mémorables en tête qui me font encore chavirer le coeur ! Dans l'ensemble, Abigail Reynolds m'a embarquée et m'a même inquiétée par moments. Je ne pense pas lire si souvent que ça ce genre de bouquins, mais ça m'a fait beaucoup de bien !

En conclusion, La conquête de Mr Darcy a été une très bonne lecture pour moi. Je l'ai vraiment lu comme une version alternative (entendre fiction) d'Orgueil et Préjugés, bien que les caractères des personnages soient moins concordants que je ne l'aurais apprécié. Je ne me suis pas trop posé de questions, me laissant embarquer pour avoir même assez souvent chaud aux joues selon les passages. C'est une version plus osée, c'est clair ! Même si Darcy et Lizzie sont ici différents de ce que Jane Austen en avait fait, cette histoire m'a plu et je la recommande !
Ce sera donc un 16/20 pour moi ! Faites attention, c'est assez addictif !
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Comme j'aime les Austeneries et comme j'avais beaucoup aimé le premier roman lu de l'auteur, j'étais vraiment ravie de pouvoir me plonger dans celui-ci. J'ai malgré tout vite déchantée et j'avoue que je l'ai même lu un peu rapidement, sans réellement m'attarder sur les pages.

Une fois passée en « avance rapide », j'ai un peu plus apprécié le roman puisque j'avais moins à m'attarder sur les dialogues que je trouvais longs et ennuyeux ainsi que sur les pensées des personnages qui partent tous deux dans des extrapolations un brin redondantes.

Je ne dirais pas que je n'ai pas aimé ce roman car ce n'est pas tout à fait le cas. Je l'ai apprécié. Mais pas comme une Austenerie. On ne retrouve pas ici le caractère de Darcy et d'Elizabeth. Ni même des autres personnages en vérité. Où est passé Lady Catherine par exemple alors qu'elle aurait tellement eu sa place entre ces pages ! Les soeurs Bingley aussi, que nous croisons si peu et où Caroline est presque un petit chaton ronronnant (certes avec des griffes mais de toutes petites petites…).

Loin de la réserve affichée par Darcy dans Orgueil et Préjugés, celui que l'on trouve ici est plutôt un lover, presqu'autant (sinon plus ?) intéressé par l'idée de mettre Elizabeth dans son lit que par celle de l'épouser. Quant à Lizzy, si son caractère entier fait qu'on peut à la rigueur comprendre ses réactions, la sagesse qu'elle montre dans le roman de Jane Austen ne colle absolument pas à ses actes ici.
Pourquoi juger Lydia alors que, au regard de l'époque, ce qu'elle-même a permis n'était pas forcément mieux ? Disons qu'au moins Lydia à le mérite (ou la stupidité puisqu'il s'agit de Lydia) d'assumer totalement ses actes.

Au-delà de cela, les personnages sont sympathiques, l'histoire agréable et les dialogues finissent par être amusant au fil des pages.

Un roman qui serait sûrement bon s'il n'avait pas été un « what if » d'Orgueil et Préjugés.