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Critiques filtrées sur 2 étoiles  
C'est le premier roman d'Emmanuelle Richard que je lis et j'avoue que je n'adhère pas à son style. Avec "Hommes" elle raconte ceux qui ont comptés dans sa vie. Elle se sent obligée de préciser qu'il s'agit d'hommes cisgenres. Cela devient ridicule toutes ces précisions parce qu'il s'agit de lire ce roman pour n'avoir aucun doute. Personnellement je trouve que c'est plutôt contre-productif.
Bref, Léna Moss, la narratrice, est une jeune femme désarmée qui se cherche un avenir après une faillite entrepreneuriale et personnelle. Sa start-up de vente de combinaisons en peau de pommes a fait faillite. Adepte du Woofing, elle va s'installer dans un château dans la grande baie de Cardigan face à l'Irlande où elle rencontre Aiden dont elle n'est pas amoureuse mais avec qui elle aime faire l'amour. Jusqu'au jour où il a un geste violent puisqu'il l'étrangle pour lui montrer son pouvoir sur elle. Elle a peur mais va finalement retourner avec lui pour quelques temps.
Plus tard, toujours en Woofing, elle va vivre une très belle histoire d'amour avec Gwyn, un homme attentif au plaisir qu'il donne.
Emmanuelle Richard parle des rapports sexuels de façon décomplexée, sans pudeur mais sans vulgarité. Elle se masturbe souvent sans qu'on comprenne vraiment ce que ça apporte au texte très répétitif.
Malheureusement, l'autrice mélange ses rapports sexuels, ses interrogations sur son vécu, ses contradictions, ce qui en fait un texte confus sur les relations hommes femmes voire sur sa libido très présente. C'est d'autant plus vrai que, vingt ans plus tard, elle reconnait Aiden à la télévision, coupable de féminicides. Elle s'interroge sur l'éventuel témoignage qu'elle peut apporter et sur la nouvelle génération de femmes qui ne se laissent plus dominer par les hommes.
Pourtant, Emmanuelle Richard n'est pas convaincante. J'ai surtout eu beaucoup de mal à entrer dans son univers d'autant plus que je n'aime pas son écriture qui est pourtant très personnelle, ni la construction de son texte qui manque de rythme.
J'ai lu ce livre en avant-première en tant que jury du 21ème Prix du roman Fnac pour la rentrée littéraire 2022 mais j'ai malheureusement peu apprécié cette découverte.


Challenge Coeur d'artichaut 2022
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Articulé en trois temps de récit, ce roman d'Emmanuelle Richard découpe trois moments de la vie de la narratrice entre 2018 et 2038.
2018 est le moment où elle part en Angleterre proposer ses services de woofeuse dans une propriété en ruines balayée par les vents, histoire de se remettre de l'échec de son entreprise de combinaisons fabriquées avec du recyclage d'épluchures de pomme. Elle déchante assez vite, puisque il fait froid, elle est exploitée, la propriétaire est soupçonneuse et radine. Puis elle fait la rencontre d'un homme sur place avec lequel elle vit une passion sexuelle avant de s'en détourner le soir où il tente de l'étrangler.
2038 est le moment où la narratrice devenue une femme d'affaires accomplie découvre à la une d'un quotidien que ce même homme est devenu un serial killer, spécialisation féminides.
Entre les deux, il y a la partie "la tendresse" où elle se masturbe longuement en repensant à la relation qu'elle a eu avec un homme qui cumulait, selon elle, toutes les qualités qu'une femme peut attendre d'un homme dans une relation amoureuse.
Difficile de qualifier ce texte de roman tant il s'en détourne vite pour s'exposer comme un essai sur les relations hétérosexuelles, le patriarcat, les hommes avec lesquels on couche, mais qui sont dangereux (ce sont carrément des tueurs), ceux qui sont capables de douceur et de tendresse (mais qu'on finit par dégager parce qu'ils n'ont pas de boulot stable, vivent dans des roulottes et préfèrent aider des potes dans le besoin) etc. le saut dans le temps en 2038 est l'occasion pour l'auteur de balancer une petite blague où un rappeur avoue sa pansexualité (depuis Lil Nas X rien de révolutionnaire ceci dit) mais ne se justifie guère si ce n'est pour raccrocher le wagon sur le refrain du "J'ai réellement échappé à la mort".
L'écriture n'est pas désagréable, mais elle est très démonstrative et stabilote un peu trop (on a compris que l'auteur était féministe et écolo), même si parfois de la poésie affleure sous le pensum (notamment dans la tendresse). Ceci dit, difficile de ne pas sourire quand on imagine cette narratrice qui se caresse, mouille abondamment et se touche les seins en repensant aux détails de la vie quotidienne avec un ancien amant.
Il n'y a pas vraiment de final, par contre, on a bien compris le projet de l'auteur en découvrant la page "Références et ressources" : un vrai bingo intello féministe parisien (Iris Brey, Constance Debré, Mona Chollet, Martin Page, Camelia Jordana, Yseult, Juliet Drouar, Olympe de G., les podcasts HotLine et Les mecs que je veux ken et bien sûr Maïa Mazaurette)
Sans que le moment de lecture soit irritant ou insupportable, on ne peut pas non plus dire qu'il remue ou bouleverse outre mesure. Au pire, il est dispensable.
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Ce roman offre une perspective intéressante sur le désir féminin mais je n'ai pas trop accroché au style, que j'ai trouvé assez répétitif. On ne sait pas trop où mènent toutes ces réminiscences - je suis restée sur ma faim. Pas facile d'être en empathie avec la narratrice qui ne se dévoile qu'à moitié.
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Après la présentation de la rentrée littéraire 2022 par les bibliothécaires de Libre Cour et la librairie Lise&Moi, j'ai voulu découvrir ce texte de Emmanuelle Richard - Hommes.
L'autrice nous invite à suivre Lena à trois moments de sa vie, entre la vingtaine et la fin de la quarantaine. Il s'agit du parcours ordinaire d'une femme et de ses rencontres masculines. Il y aura de l'amour, de la passion, du sexe, que l'autrice décrit avec précision dans un chapitre tout en longueur. Il y aura la partie de la vie de Lena dans laquelle elle a le pouvoir, l'argent, l'autorité et la réussite... période dans laquelle elle sera finalement seule parce qu'elle fait peur aux hommes peu habitués à ne pas être en position de dominant.
Et puis, il y aura le temps de la fragilité, de la jeunesse et de l'inexpérience, durant lequel Lena rencontre la domination masculine, la violence banalisée, qui semble tellement ordinaire que la jeune fille ne sait pas bien si elle est tolérable.
Ces trois périodes de la vie de Lena nous dépeignent le portrait complexe d'une femme ordinaire, à la fois forte et fragile, d'une femme qui s'interroge sur sa place, son rôle et ses relations aux hommes. Qu'est-ce qui tient à elle ? Qu'est-ce qu'elle subit ? Qu'est-ce qu'elle-même fait subir aux autres ?
Un texte qui montre que les rapports entre hommes et femmes sont rarement égalitaires et que leur lecture n'est pas toujours simple, qu'il n'y a pas qu'une seule vérité et que parfois le monde se teinte en gris.
Sur le fond, ce livre aurait pu me plaire... et pourtant, la forme m'a déroutée et parfois ennuyée. Je ne garderai pas un souvenir impérissable de cette lecture, dont les parties m'ont semblé de qualités inégales. La dernière notamment, dans laquelle l'autrice décrit la passion amoureuse et sexuelle qui a réuni Lena et Gwyn m'a paru terriblement longue et ennuyeuse.
Dommage car l'idée de départ me semblait intéressante.
Et vous, qu'en avez-vous pensé ?

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J'ai apprécié les livres précédents d'Emmanuelle Richard et j'avais aimé son regard sur les relations amoureuses, son point de vue. Ce nouveau livre m'a déçu. Au final je ne le trouve pas abouti.
A mi chemin entre essai et roman, je l'ai trouvé scolaire, artificiel, manquant d'incarnation.
On retrouve tous les concepts du féminisme comme par exemple le concept de validisme, mais exposés de façon tellement scolaire que cela a créé une distance avec ce texte.
Tout commence par une histoire de serial killer dont la narratrice a croisé le chemin vingt ans plus tôt. L'occasion pour elle de se rappeler son séjour en Angleterre à cette époque de sa vie où elle se sentait perdue.
Ce côté pédagogique à l'excès se retrouve dans les personnages masculins croisés à cette époque, avec d'un côté Adrien le macho américain, violent, ancien soldat, dépressif et tueur en série et de l'autre côté le gentil Gwyn prolo anglais ouvrier agricole quinquagénaire autodidacte et féministe ...
La partie où la narratrice se rémémore sa relation avec Gwyn est interminable.
Le style m'a freiné, pas fluide avec une alternance d'ellypse et de très longues explications.
L'autrice ne fait pas grand chose du bond dans le futur de vingt ans. 2038 ressemble à 2022, Il n'y a pas vraiment de vision prospective de ce monde de 2038. Cela m'a plus semblé un prétexte pour décrire successivement une femme de 28 ans et une femme de 48 ans, ses réussites, ses échecs vingt ans après.
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