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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Un bonheur, une plénitude, un voyage, un ailleurs.
Une plume savoureuse, gastronomique, souvent fine, parfois un peu salée, acidulée, épicée, succulente. Inoubliable.
Des personnages (sans doute réels) truculents, courageux, braves, philosophes, généreux, car vivre et survivre dans ce Grand Nord demande un sens du collectif et un sens du respect de la vie d'autrui très très supérieur à ce que l'on peut imaginer.
Ils sont bourrés de qualités, ils sont bourrés de défauts (au regard de nos critères socio-culturels actuels) et ils sont parfois pour quelques-uns bourrés tout court.
L'auteur nous les rend pourtant fragiles quelque part, fragiles devant la mort, fragiles devant un enfant, mais implacables face à l'ennemi envahissant qui veut les convertir à une autre religion soit à un autre mode de vie (c'est la lectrice que je suis qui extrapole).
L'humour est permanent comme il l'est chez les Eskimos (les héros de ce livre) (et pourtant, il ne faut plus utiliser ce terme, péjoratif, on parlera de peuple Inuit).
A chaque page de ce livre, un grand éclat de rire (comme les Inuits aiment rire de tout).
J'ai passé beaucoup de temps à la lecture de ce livre, car je le savoure, je relis au fur et à mesure, je m'accorde des pauses, pour sentir encore, pour voir encore, pour trouver derrière l'arc-en-ciel, d'autres couleurs du bonheur.
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Dans une petite cabane en plein milieu des glaces du Groenland, vivent cinq chasseurs, cinq braves types un peu paumés, venus chercher au fin fond de nulle part ce qu'ils ne pouvaient pas trouver dans leur Mère Patrie, le Danemark. Il y a Pete, l'homme fort et responsable, Jeobald, le mystique exalté, Samuel, ancien professeur d'université obsédé par la culture inuit, Gibert, le poète et enfin, Small Johnson, ivrogne professionnel arrivé plus ou moins là par hasard. Ils chassent, ils boivent, ils jouent, bref, ils sont heureux mais ils s'ennuient quand même un peu… Un jour, une femme passe – grand événement, quand on sait que dans ces contrées-là, les représentantes de la gente féminine sont presque aussi rares que des élans à trois têtes. Etant de nature généreuse, elle couche sans complexe avec les cinq hommes, tombe enceinte et repart aussi sec, les laissant tous les cinq avec un morveux de quelques mois sur les bras. Et l'histoire commence.

Dans « La maison de mes pères », le jeune Agojaraq raconte son enfance et son adolescence au Groenland, entouré et couvé par ses deux pères et ses trois oncles (les deux pères ayant été élus arbitrairement, personne ne sachant avec certitude de qui le gamin pouvait bien être le rejeton). Il raconte les chasses aux buffles et aux ours blancs, il raconte les hivers glacés et les étés sans fin, il raconte son amour pour sa vieille nourrice inuit Aviaja, les aventures de ses pères, celles de leurs copains tous plus délurés les uns que les autres…

« La maison de mes pères » est le premier récit que j'ai lu de Jørn Riel et il m'a fait un tel effet que celui-ci est entré immédiatement dans le palmarès de mes auteurs préférés. C'est tendre, très bien écrit, bourré d'humour, avec une galerie de personnages aussi touchants qu'hilarants… le genre de livre que l'on termine avec un grand sourire et une solide recharge optimisme : Si si, je vous jure, il y a encore des choses à sauver dans la nature humaine ! Une vraie bouffée d'air frais que je conseille à tous ceux qui veulent se dépayser et, surtout, rire un bon coup !

Pour parler un peu de l'écrivain, Jørn Riel a passé seize ans au Groenland dans les années 50 avant de commencer sa carrière littéraire. Il en est revenu raide dingue du pays et profondément marqué par ses nombreuses rencontres avec les peuples autochtones. Depuis, il a écrit une vingtaine de romans sur la vie des peuples du Groenland, s'attachant à raconter avec humour le quotidien des inuits, mais surtout celui des trappeurs danois vivant au milieu des glaces, adorable communauté de doux dingues, d'asociaux et de sentimentaux indécrottables (La faute aux grands espaces, ça vous aère tellement la cervelle qu'on en devient un peu bizarre).
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J'ai adoré !
Aventures dans le grand nord.
5 hommes vivent ensemble, s'étant rencontrés de façon étonnante à chaque fois. Ils vivent dans le grand nord, dans une maison isolée. Leur quotidien est fait des expéditions de chasse en traineau. Une vieille femme les accompagne, et élève un bébé né de l'union d'une femme, partie avec un autre homme depuis, et de deux pères potentiels (sur les 5 de l'histoire). On suit également l'enfance et le début de l'âge adulte de ce garçon.
Le roman est une suite de petites histoires et d'anecdotes souvent loufoques, très souvent drôles.
L'auteur nous fait voyager dans le grand nord tout en nous arrosant d'eau de vie.
Ce roman est une bouffée d'air très frais, vivifiant !
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Ce roman est comme un souffle d'air frais –voire polaire- qui nous emmène en voyage à la découverte d'un monde inconnu, aux moeurs tellement différentes des nôtres.

- Jorn Riel met en avant la cocasserie des situations et la poésie des personnages qui peuplent le roman : l'arrivée d'un prêtre venu convertir les masses –et accessoirement s'enrichir en peaux- et édifiant bien laborieusement son temple gonflable à la seule force de ses poumons, les attaques inopinées de bêtes sauvages telles que les loups ou les ours, la libéralité des couples qui cherchent seulement à se réchauffer, les hallucinations de Small Johnson quand il est fortement imbibé…

- Les habitants de ce bout du monde chantent avant tout un amour immodéré pour leur paradis sur terre :

« On peut en arriver à penser à la vallée de pavots de la baie de Hume, et au soleil du soir sur le fjord, et aux chiens et aux voyages en traîneaux et à la chasse. On peut penser aux cris des oies quand elles migrent vers l'est et aux cognements du plongeon glacial, et surtout aux premiers bruants des neiges, au printemps. » (p. 315)

Ils sont conscients de la fragilité de leur bonheur, menacé par la civilisation :
« Ca va être de plus en plus dur de garder nos principes. » remarque l'un des personnages. (p. 353)
le jeune Ago, parti se cultiver à l'étranger, en fera la douloureuse expérience…

- C'est un roman tendre et enchanteur que nous offre Jorn Riel, un auteur qui aime profondément ses personnages, et je ne peux que vous le recommander chaudement…


Lien : http://lecturissime.over-blo..
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J'ai adoré ! J'ai acheté ce livre par hasard car le titre et la couverture me plaisaient. Je n'ai pas été deçue par ces personnages tellement loufoques et attachants, par la découverte d'un monde si éloigné du notre ! J'ai aimé l'humour de cet auteur, les aventures rocambolesques et inattendues de cette famille que se sont constitué une bande d'amis venus de tous bords.
Un veritable voyage, avec pour guides des hommes bourrus mais plein de bienveillance.
Je le recommande vivement !
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Jørn Riel trace le portrait des derniers trappeurs du nord-est du Groenland, paumés hâbleurs, philosophe de comptoir devant un imbuvable tord-boyaux, bourrus bienveillants, tous amoureux de cet être cruellement absent de la banquise, la femme. On rit et on découvre une civilisation aux antipodes de nos us et coutumes. Il souffle sur les racontars de Jørn Riel un grand vent polaire qui nous emporte toujours plus loin!
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Poésie et humour
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