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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Sans attendre, je plonge dans Kolyma et retrouve Raïssa et Léo après les dures épreuves dans Enfant 44.
Tom Rob Smith continue avec un style captivant l'histoire venue de loin, d'un pays de neige et de silence, de doutes et de suspicion, de victimes et de bourreaux et de prisons aussi.
Les souvenirs viennent hanter Suren et les autres, des images ressurgissent du passé.
La roue tourne et l'heure de la vengeance a sonné, mais pour qui ? Les mots gagnent en force et le récit devient insoutenable car l'auteur nous fait la preuve que l'homme est vraiment un loup pour l'homme et que l'enfer existe sur terre. Léo, à nouveau, se retrouve piégé dans de terribles situations et plus le lecteur croit à la fin du supplice plus il s'enfonce dans le pire.
A plusieurs reprises, j'ai dû reposer Kolyma pour reprendre ma respiration. Les événements se dessinent dans mon esprit, prennent forme et vie devant mes yeux : je suis dans l'histoire, dans le froid de Magadan, dans le goulag qui fait perdre toute humanité. J'ai du mal à croire que ça a vraiment existé ces endroits et surtout ces hommes impitoyables. de tous les livres que j'ai lu, Kolyma restera gravé dans ma mémoire. Et quand Timur tombe mon coeur est glacé d'effroi.
Sur cette note d'angoisse et de terreur, je commence la nouvelle année 2018.
Bonne année à tous les Babeliotes !!!!
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« Kolyma » est la suite d'Enfant 44.

Leo et Raïssa, son épouse (les héros d'Enfant 44) ont adopté Zoya et Elena (14 et 7 ans).

Zoya continue de détester Léo, qui s'accroche, par une sorte de « fanatisme sentimental », comme le dit Fraera, qui veut se venger de Léo.

Ancien agent zélé du MGB, Léo enquête aujourd'hui sur les meurtres, comme sur les suicides. « Au même titre que le meurtre, le suicide n'avait pas sa place dans la marche en avant vers une société radieuse. »

Léo doit payer pour le mal qu'il a fait, même s'il se plaît à répéter :
« L'Etat a besoin de gens comme nous »
« Je n'ai fait que suivre les ordres. Et j'ai eu tort. L'Etat a eu tort. Mais j'ai changé. »

Raïssa se noie aussi dans les regrets. « Elle avait passé toute sa carrière à faire de la propagande officielle, à enseigner à ces adolescents que l'Etat avait toujours raison, qu'il était toujours juste et bon. Si Staline était coupable d'avoir laissé se développer un culte de la personnalité, Raïssa y avait contribué. ». Regret surtout d'avoir abandonné un enfant.

Ressentiment, amour et rédemption, voici les ingrédients d'un roman réussi, qui débute par le suicide de celui qui a imprimé le discours de Khrouchtchev et se poursuit à Kolyma puis à Budapest, dans le tourbillon de la révolution hongroise, du 23 octobre 1956 à novembre 1956, dans un bain de sang, lorsque l'Armée Rouge investit Budapest. le 23 octobre est aujourd'hui un jour férié en Hongrie, « la mémoire de la révolution et de la lutte pour l'indépendance de l'année 1956 ».

Un peu de mélo, un peu de culture, et quel rythme !
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Ce livre est une excellente suite d'Enfant 44 !! Si vous avez aimé enfant 44, n'hesitez pas !!
Il s'agit d'un excellent thriller sur fond de révolution des pays de l'est.
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Assez différent de Enfant 44 même si on retrouve les mêmes personnages, ce roman est encore plus puissant car il décrit, à travers la fiction, la réalité de l'histoire soviétique dans laquelle le héros du livre se trouve emporté comme dans un maelstrom géant sans issue salvatrice. Description de l'enfer du goulag très réaliste avec la poursuite de l'enquête dans ce milieu de tous les dangers où cruauté et arbitraire règnent en maîtres. Une vision de l'horreur du régime avec toujours des personnages emplis de tous les sentiments, souvent les pires. Excellent.
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Tom Rob Smith continue avec réalisme a nous raconter l'histoire de l'URSS. Toujours ce mémé climat délétère avec de la vengeance cette foi ci. Staline est mort, Nikita Khrouchtchev a pris sa place. Léo se méfie avec son passer d'agent du mgb.Sa fille adoptive le déteste et une femme vas se venger et l'envoyer à la kolyma. L'auteur nous montre toute la violence et les conditions de détention inhumaine des goulags. Toutes les qualités qui ont fais le succès de Enfent44 sont de nouveaux réunis.
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C'est la suite de l'excellent Enfant 44. En 1956, trois ans après la mort de Staline, Krouchtchev entreprend une politique de déstalinisation de l'URSS. le régime fait son auto-critique mais la période est dangereuse pour un certain nombre de personnes bien placées sous Staline. Car les langues se délient et les règlements de comptes commencent. Et dans le même temps, les gens en place dans l'Etat policier sont prêts à tout pour garder leur place et ne pas être déclassés.
Dans ce contexte, Leo Demidov, tchékiste repenti rongé par les remords que lui ont causé les arrestations arbitraires auxquelles il a procédé, essaie de faire sa vie avec sa femme Raïssa et les deux filles qu'ils ont adopté à la fin d'Enfant 44. Il n'a pas intégré le nouveau KGB et dirige une brigade secrète chargée d'élucider les crimes de droit commun (qui sont un tabou au pays du paradis communiste soviétique). Problème : Leo est responsable de l'arrestation de leurs parents et donc de leur mort, et Zoya, l'aînée de 14 ans, hait ce père adoptif malgré tous les efforts qu'il peut faire pour avoir une famille normale et aimante. Il est également rattrapé par son passé : une femme de prêtre qu'il avait fait déporter au goulag avec son mari est revenue. Devenue chef de gang, elle veut se venger... Elle enlève Zoya et oblige Leo à se faire passer pour un prisonnier politique pour libérer son mari du goulag de la Kolyma, région du nord de l'extrême-orient russe éloigne de tout et dédiée au système concentrationnaire élaboré par Staline.
C'est aussi bon que le premier volet de la série. Il n'y a pas non plus la dimension polar qu'avait Enfant 44, où Leo avait une série de meurtres d'enfants à élucider. C'est un pur roman historique, passionnant. La description de la vie en Russie à cette époque est très réaliste et montre toute l'horreur que Staline avait créée. de plus, l'histoire est très rythmée, avec suspense et rebondissements en série. Comme Enfant 44, Kolyma est donc à lire absolument
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Le deuxième Opus est une réussite, aussi captivant et émouvant qu'Enfant 44. le travail de recherche de l'auteur est stupéfiant. Il parvient, sans forcer le trait, avec un naturel soljénitsynien, à nous plonger dans l'univers des camps soviétiques. L'évolution psychologique de Leo Demidov dont on ressent le progressif désenchantement en filigrane de l'affaissement du système soviétique, est remarquable. A lire!
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Est-ce qu'un ex-membre du MGB (ancêtre du KGB) zélé peux obtenir la rédemption ? C'est la question que se pose Leo Damidov dans ce roman alors qu'une de ses anciennes victimes vient le hanter…

On avait quitté Leo à la fin de « enfant 44 », lui qui tentait de se racheter une conduite en créant la première brigade des homicides de l'ère soviétique. On le retrouve deux ans plus tard, toujours à la tête de sa brigade. Il a maintenant 2 filles, 2 soeurs, qu'ils ont adoptés avec sa femme Raïssa. Mais rien n'est simple dans cette Russie soviétique ou malgré la mort de Staline plane encore l'ombre des arrestations arbitraires, des dénonciations et de la soumission au régime. C'est dans ce contexte que Khrouchtchev entame une politique de déstalinisation qui ébranle les fondements même de l'état. Leo doit alors faire face à l'homme qu'il était.

Quel plaisir de retrouver notre ex-agent du contre-espionnage en pleine introspection. L'ambiance oppressante, déjà présente dans le tome précédent, est un des points fort de ce roman. On ressent la peur des gens envers tout et tout le monde. La mort est omniprésente et peux frapper à tout moment.

Ici, pas vraiment d'enquête. On suit le personnage principal en lutte contre les démons de son passé. Tout au long du roman, le suspens est haletant jusqu'à l'apothéose dans un Budapest en pleine insurrection.

Bon, vous l'aurez compris, j'ai vraiment adoré ce roman. Il m'a porté du début à la fin sans aucun temps mort. Mon seul regret, qu'il soit resté dans ma PAL aussi longtemps. J'avais été un peu déçu par la fin de « enfant 44 », le tome précédent. du coup, j'avais quelques appréhensions sur ce « Kolyma ». En tout cas, un gros merci à Séverine Lente pour son « Black Friday » qui grâce au défi « un thriller avec un seul mot dans le titre », m'a permis de le ressortir.

Qu'est ce que je pourrais dire d'autres sinon de foncer, je vous le conseille. D'autant qu'il peut très bien se lire en « one shot ».

Une de mes meilleures lecture 2020
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