Elle s'imaginait qu'il suffisait de travailler dur et de gagner de l'argent pour être heureux.
Aujourd'hui, elle savait qu'elle s'était lourdement trompée. La vie n'était qu'une succession de compromis.
Elle avait besoin d'un homme. John n'était pas si mal. Il était plutôt séduisant, divorcé depuis peu, intelligent, drôle, une belle situation...
Il n'était pas aussi sexy que Tony Marino, mais, pour une femme de trente-six ans, mère d'une adolescente rebelle, ce n'était pas un critère essentiel.
Ce n'était pas parce qu'il l'avait embrassée la veille, plus exactement parce qu'ils s'étaient embrassés la veille, et que son cœur battait un peu plus vite chaque fois qu'elle se laissait envahir par ce souvenir, qu'ils allaient se jeter dans la spirale infernale de la passion amoureuse.
On a beau aimer quelqu'un, cette personne ne nous appartient pas. Parfois, quoi qu'on fasse, elle s'en va, et l'on se retrouve seul. Il faut l'accepter. Il faut continuer à respirer, à manger, à dormir. Petit à petit, on guéri.
Boire de l'alcool, par exemple, était aussi dangereux pour un diabétique que d'avaler une substance interdite pour un allergique. Les conséquences étaient inévitables : malaise, coma et, parfois même, la mort.